samedi 2 juillet 2011

j'aime les parcs paysagés!

  Quoi de plus agréable que de déambuler dans un beau parc, au centre d'une ville, un écrin de verdure où même le bruit des voitures se fait oublier, un endroit où tout n'est que calme et volupté. Les massifs richement plantés, parfaitement dessinés, où les mariages de couleurs sont savamment étudiés aident à la calme sérénité du contemplateur.Assis à l'ombre d'arbres au feuillage pas trop dense, des platanes par exemple, laissant filtrer quelques rais de soleil, éclairant le lieu de magie. Mais.... Chut! (cessez de lire à haute voix!), un couple de mésanges a atterri dans l'herbe, quêtant les quelques insectes qui composeront leur repas, vite rejoints par d'autres oiseaux dont je ne sais le nom, mais qui sont tout aussi jolis à regarder. Puis, s'habituant au silence, on perçoit le chant des oiseaux restés perchés dans les arbres, déclarant leur amour à quelque oiselle esseulée par cette musique qui s'échappe de leur gorge emplissant l'air de sifflements harmonieux. Le temps semble s'être arrêté, les joies simples de la nature retrouvée vous transportent en un monde de délices.
  Mais quel est ce bruit soudain qui perturbe ma quiétude? De quelques piaillements au début, le bruit se fait plus intense, plus précis, des enfants font leur apparition, les oiseaux, effarouchés, s'envolent vers leurs nids, finie la tranquillité! Mais ne vous y trompez pas, ce ne sont pas les enfants qui font le plus de bruit mais, bel et bien, leurs parents qui leur hurlent dessus :"fais pas ça, touche pas aux plantes elles sont peut être empoisonnées, arrête de courir (comme s'ils les emmenaient au parc pour qu'ils restent assis!), remets ta casquette il y a du soleil, et caetera...". Bon, puisque c'en est fini de l'observation de la nature, observons les humains. Après ces quelques instants de mise en place, les parents, rassurés d'avoir donnés les conseils importants à leur turbulente progéniture, s'en désintéressent et se livrent à leur occupation favorite, s'allonger dans l'herbe et ne plus bouger, tout juste un sourcil remue t il de temps en temps, plus pour se donner bonne conscience que pour exercer une réelle surveillance. Il y a aussi les parents anxieux qui ne lâchent pas leurs enfants d'une semelle, qui leur hurlent dessus au moindre incident empêchant toute activité ludique, quelques rares parents jouent en compagnie de leurs enfants pour la plus grande joie de ces derniers, quelle drôlerie que cette maman qui joue au foot avec ses deux garçons qui sont, comme tout enfant qui se respecte, sans pitié! Tandis que plus loin, un papa fait faire des cabrioles à ses enfants sous le regard excédé de la maman qui, haussant les épaules, soupire en disant :"ça va encore finir par des larmes!"
  Un peu plus loin, se tient une "femme fatale", blonde décolorée, tenue sexy qui ne sort son enfant que pour s'exhiber elle même. Comment cela se voit il? Mais à sa façon de mettre la poitrine en avant à chaque fois qu'elle croise un homme, fut il accompagné ou non d'une part et, surtout, à la façon qu'elle a de promener son enfant d'autre part, figurez vous qu'elle le tient en laisse... Je vous assure que c'est une laisse! Le malheureux enfant est affublé d'un harnais auquel est attaché une laisse à enrouleur. Et voilà notre pin up de promener son enfant comme on le ferait d'un chien, elle peut ainsi passer plus de temps à s'assurer d'être regardée qu'à surveiller son enfant, consolons nous en admettant qu'ainsi elle ne le perdra pas!
  Puis, apparaissent les inévitables groupes d'adolescents avec tout ce que cela comporte de discrétion et de finesse. C'est marrant, voilà un âge que peu d'entre nous se souviennent d'avoir vécu, après une demi heure trois quarts d'heure passés à côté d'eux, je sais pourquoi!! Les passionnantes conversations de mes voisins sont un amalgame d'onomatopées incompréhensibles à l'adulte que je suis, mais qui semblent avoir un sens pour eux puisqu'ils se répondent... Enfin je crois! Les garçons et les filles passent leur temps à se chamailler dans le seul but de provoquer un rapprochement des corps qu'ils ne maîtrisent pas encore, les adolescents ont de drôles de façons de se déclarer leur amour, hurlements stridents des filles, voix mutantes des garçons muant, ce pourrait être pathétique si nous n'étions passés par là avant eux!
  Les allées du parc sont la chasse gardée des vieux, ils errent lentement, souvent seuls ou entre femmes, ils observent toute cette faune autour d'eux avec le regard amusé des philosophes qu'ils sont devenus, certains, encore en couple, se promènent tranquillement, épaulés par leur conjoint ne sachant plus même si c'est par amour ou pour ne pas tomber, mais ils sont ensembles et c'est attendrissant deux personnes âgées qui expriment leur amour.
  L'après midi touche à sa fin, les ombres des arbres s'étendent pour mieux signifier l'heure du départ. Les enfants traînent des pieds, font semblant de ne pas entendre les appels de plus en plus pressants de leurs parents. Chacun ramasse ses affaires et s'en retourne, un goéland apparaît, il vient faire le ménage, le parc retrouve son calme initial, le bruissement des feuillages à peine troublé par le chant vespéral de quelques oiseaux. Les couleurs changent de teinte dans la lumière du soir naissant, la magie de nouveau opère, mais.... Chut! Laissons la nature à sa quiétude et, une fois n'est pas coutume, rentrez allumer votre ordinateur pour vous extasier avec moi sur cette belle nature!

2 commentaires:

  1. j'adore,je ne sais pas qui a écrit ces quelques lignes, je le ou la félicite, c'est exactement ce que je ressens sans pouvoir trouver les mots pour l'écrire. Bravo

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  2. merci pour l'auteur, tous les textes sont écrits par Alain alias Fleuriquet.

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