dimanche 31 juillet 2011

Fin de contrat.

   Aujourd'hui, c'est mon dernier jour dans les moissons et je ne peux m'empêcher d'en éprouver une certaine tristesse, depuis trois jours le travail est prenant et j'ai bien sympathisé avec les agriculteurs, il me faut pourtant commencer dès demain matin comme vendeur en jardinerie. J'aime vendre, là n'est pas le problème, mais je vais passer d'un rythme de fou à une certaine lenteur, le mois d'août est très calme dans les jardineries, je risque donc de m'ennuyer un peu, de plus je me suis fait des copains que je ne reverrai sans doute plus.
   Du coup, hier soir, j'ai proposé à mon responsable de collecte de prolonger mon contrat en me permettant de venir, après ma journée en magasin, le rejoindre pour le relayer. Une fois la surprise passée, il a eu l'air très heureux de ma proposition, le plus dur sera d'obtenir l'assentiment de sa direction, ils n'aiment pas les travailleurs dans cette coopérative, je vous rappelle que c'est la même entreprise qui m'emploie pour les trois contrats que j'ai enchaînés depuis fin mars. Ce ne serait que pour quelques jours supplémentaires de toute façon, avec les journées de soleil les moissonneurs se sont déchaînés et, d'ici jeudi, le plus gros du travail sera accompli.
   En fait, il y a eu un déclic en moi, je ne vous ai jamais caché que j'aimais travailler, là je suis reparti dans l'hyper activité, je pensais que mon ressort s'était cassé et que j'en avais marre de bosser dur, en fait j'en avais assez de la routine de mon emploi d'étanchéiste. L'attrait de la nouveauté agit sur moi et me redonne l'envie d'aller de l'avant, l'attente de ma bien Aimée s'en trouvera raccourcie et c'est aussi un moteur à ma motivation. J'ai beaucoup changé ces derniers temps, certains de mes proches me trouvent l'air rajeuni, il me faut bien constater que c'est plus qu'une apparence, j'ai retrouvé mon élan et j'ai le sentiment de revivre pleinement et c'est bon de se sentir vivant à nouveau.
   La redécouverte de ma capacité à aimer encore m'a ouvert l'esprit et les textes précédents témoignent de ces bouleversements. Mais je trouve, dans le travail, un épanouissement qui complète cette reconquête de mon vrai moi intérieur et m'apporte un équilibre nouveau, ou très ancien d'ailleurs, j'ai de plus en plus le sentiment que je m'étais juste oublié, j'avais perdu la mémoire de moi. Tous ces afflux d'énergie Amoureuse me permettent de devenir plus prolifique, mes nombreux textes de ce mois de juillet en témoignent, mes passions s'en trouvent transcendées et cela rejaillit sur tous les pans de ma vie, même professionnelle!
   Voilà, je tourne encore une page de ma nouvelle vie et je continue ma marche en avant, vers ce futur qui s'annonce de plus en plus heureux, ce n'est qu'une fin de contrat, mais c'est aussi un début. Le début du recommencement est le terme qui me semble le mieux adapté, alors haut les coeurs, et en avant la musique du bonheur retrouvé.
   Allez éteignez votre ordinateur et allez à votre recherche afin d'être surs de ne pas vous être perdus!

samedi 30 juillet 2011

J'aime le réveille matin.

   Il est des jours où le bruit du réveille matin a un côté des plus agréables et c'est le cas aujourd'hui, je me suis couché à quatre heures et, vers huit heures et demi, la douce sonnerie de mon téléphone me fait émerger de mon sommeil de plomb, c'est un message me dit le bruit. Je pose mes lunettes devant mes yeux pourtant déjà vitreux et vérifie l'expéditeur, bonheur immense, le message vient de ma bien Aimée, je l'ouvre donc tremblant d'émotion (ou d'un réveil pas encore complet?), il est plein de cet Amour si fort et elle trouve encore une formule originale pour me déclarer sa flamme qui brûle de la même intensité que la mienne, faut il le préciser. Je lui réponds avec célérité, me disant qu'il y a une raison pour qu'elle m'éveille si tôt puisqu'elle sait à quelle heure j'ai fini mon travail, bien m'en a pris, tout de suite après, la sonnerie du téléphone retentit.
   Au vu de la distance physique qui nous sépare encore pour quelque temps, imaginez quelle joie peut ressentir mon coeur solitaire d'entamer la journée, à peine réveillé, d'entendre la douce voix de mon Amoureuse dès le matin. Je me trouve, malgré une certaine fatigue, mis sur orbite dès le réveil, je suis reparti aussi sec pour mon petit nuage et me voici de très bonne humeur pour la journée. Notre conversation, pour matinale qu'elle fut, est toujours aussi riche de l'Amour que nous partageons avec la même intensité, sa douce voix, caressant mes oreilles, me laisse penser à ces jours qui s'annoncent où, enfin, nous partagerons nos petits déjeuners autrement que par téléphone.
   En attendant, peut on imaginer plus douce et heureuse façon de commencer une journée de travail qui s'annonce éreintante car très active, en effet le soleil brille de mille feux sur notre si belle Bretagne, et, vous vous en doutez, sur mon coeur. Je vais donc aller travailler l'esprit ailleurs, même si mes chers agriculteurs sauront rattacher mes pieds à la terre, ma tête restera là haut, sur le seul nuage de Bretagne, habitée par l'Amour de ma belle à tout jamais, mon coeur regonflé par cet Amour qu'elle sut m'exprimer dés les prémices de ma journée.
   J'irradie par tous les pores de ma peau et j'éclaire tout et tous autour de moi, les gens me sourient, ne comprenant pas pourquoi ils ont envie de me parler, se demandant comment l'on peut être heureux à ce point d'être en vie et de vaquer à ses occupations. Les commerçants de mon quartier se demandant comment je fais pour ne pas m'irriter des bruits nocturnes de ma rue, quand ils sont eux même au bord de la rupture d'anévrisme, soyez Amoureux les amis, ai je envie de leur dire, mais je crois que mon regard parle pour moi, mes yeux transformés en deux soleils, ainsi que mon allure, marchant droit, la tête haute et ce sublime sourire accroché à ma face transformant ma bouche en croissant de lune, je suis un astre ambulant!
   Voilà, mes amis, pourquoi j'aime le réveille matin, avouez que j'ai raison et qu'il ne peut rien avoir de plus agréable que la voix de sa bien Aimée comme musique, telle une douce aubade, pour caresser les oreilles et pénétrer jusqu'à l'âme dès le matin,  m'assurant que la journée sera belle puisque je me sais Aimé par cette belle personne que j'aime de toutes mes forces.
   Allez, éteignez votre ordinateur et allez profiter de la voix des personnes que vous aimez afin que vos journées soient aussi belles que mon réveil. Bonne et belle journée à vous tous et plus particulièrement à toi mon Amour, je t'aime, merci pour le bonheur.

J'aime rentrer tard du travail.

   Comme je vous l'ai dit précédemment, ces jours ci je rentre très tard de mon travail, deux heures du matin hier, et aujourd'hui, il était près de trois heures. Hier, j'ai été enchanté car je suis rentré après la "bataille", à savoir que les bars étaient fermés et ma rue étrangement calme, j'ai même réussi à dormir sans boules Quiès, c'est vous dire que ce fut un grand moment de jubilation intense.
   Seulement nous étions vendredi en ce jour et à trois heures, les rues étaient encore hantées par des cadavres qui ne savaient pas encore qu'ils étaient des cadavres! Je suis contraint de garer ma voiture à environ cinq cent mètres de mon appartement, cela m'a semblé être un croisement entre un marathon et un slalom géant! J'ai croisé des dizaines de gens tous plus ivres les uns que les autres, avec tout ce que cela implique de variété. Tout le monde n'a pas la même vision de l'ivresse en ce bas monde et il y a autant de comportements différents qu'il y a de gens alcoolisés.
   A peine sorti de la voiture, je suis tombé sur un premier type, une bande de quatre ou cinq gars qui se prenaient la tête pour des histoires de cigarettes, il y en a un qui, visiblement, en avait mais il ne voulait pas les partager. Les dialogues sont assez croustillants pour que je vous en fasse une retranscription ici.
  - Allez, paye ta clope espèce de rat.
  - Non, j'en ai p'us assez, t'avais qu'à en acheter.
  - J'vais te casser ta gueule, p'tain, ta mère el' va pas t'reconnaître ( n'oubliez pas qu'ils sont ivres morts et qu'ils ne tiennent que difficilement en position verticale!), là ils m'aperçoivent!
  - hé, m'sieur, t'as pas une clope? me demande l'un en vacillant dans ma direction présumée
  - oui, mais c'est du tabac à rouler.
  - ouah, super cool m'sieur. Je lui donne une feuille à rouler et une pincée de tabac, puis je prends la direction de mon chez moi en riant tant je suis sur que ce mec n'a pas réussi à se rouler une cigarette dans l'état de délabrement dans lequel il était!
   Un peu plus loin, je tombe sur une troupe à l'alcool joyeux qui se moque de l'un d'entre eux qui vomit tripes et boyaux, au milieu de la rue comme il se doit, la drôlerie vient du plus virulent à se moquer qui finit par lui aussi se mettre à vomir et qui fait ça mieux que son copain puisqu'il se "fait dessus".
   Puis je tombe sur des philosophes de l'ivresse, vous savez ces gens qui pensent que plus on est saoul, mieux on réfléchit et on s'exprime. Ils ont le verbe haut si propre à l'alcool et des propos très documentés sur les grands mystères de la vie. Le principe étant de parler plus fort que les autres pour imposer son point de vue, mais, surtout, de dire plus d'âneries que son interlocuteur avec cet air convaincu des personnes à l'ivresse chancelante. Ça rassure de savoir que les jeunes générations s'intéressent de si près aux problèmes socio-économiques de notre pays!
   J'arrive enfin à la porte de mon appartement, content de n'avoir croisé que de gentils fêtards, pas trop énervés, ni violents, hélas, je me suis réjoui trop vite! Les brutes de l'alcoolisation excessive m'attendaient devant ma porte, un groupe d'une dizaine de personnes s'insultant copieusement, se bousculant, se prenant le col, avec les filles qui hurlent "mais arrêtez, merde!" Ou, à l'inverse, "vas y tape le ce con!" ( depuis le temps que je dis que les femmes ne savent pas ce qu'elles veulent!). Il faut que je me fraye un chemin au milieu de ces ostrogoths de l'ivresse! Je n'en reviens toujours pas de ce qui s'est passé, je me suis excusé en élevant la voix afin d'être mieux entendu, ça a dû leur faire peur, ou plutôt, ils n'avaient aucun courage, ni l'envie véritable de se battre, ils se sont écartés de mon chemin et j'ai pu rentrer sans le moindre heurt!
   Voilà, jusque là je n'avais eu que le son, là j'ai eu l'image, mais, à l'image du son, ça ne vaut vraiment pas le détour, même si je suis rentré chez moi avec le sourire aux lèvres! Allez éteignez votre ordinateur et allez faire un tour tard le soir, dans les rues les plus animées de votre ville, vous saurez ainsi pourquoi vous avez arrêté de boire.

jeudi 28 juillet 2011

J'aime mon dentiste.

   Il y a bien quinze ans que je n'ai plus rendu visite au moindre dentiste, laissant mes dents se gâter au point que j'ai de plus en plus de mal à sourire, encore un paradoxe puisque je suis naturellement très souriant! Donc, à partir d'aujourd'hui, reprise en main de ma dentition, en me demandant pourquoi j'ai pu laisser mes dents partir à vau l'eau à ce point.
   J'arrive donc au cabinet dentaire, on me fait des radios, la dentiste est une aimable jeune femme qui m'explique, très gentiment, les nombreux "travaux" qu'il va falloir entreprendre pour m'assurer un ravalement de façade. Outre les nombreux conseils basiques sur la façon de se brosser les dents, l'arrêt du tabac, des sucreries, elle m'explique les différentes opérations qui me permettront de retrouver le sourire, jusque là, tout va bien et je ne puis m'empêcher de me redire que je suis vraiment idiot d'avoir attendu si longtemps pour retourner chez le dentiste.
   Après ces quelques discussions de base qui m'ont mis très à l'aise, me rassurant sur mon avenir dentaire, nous avons discuté des priorités financières de l'opération, il va falloir choisir le plus urgent et attendre quelques temps pour finir le travail, ça coûte très cher le dentiste et ce n'est pas toujours totalement pris en charge par les mutuelles.Arrachage des racines de dents restées dans les gencives, pose d'un appareil ou d'implants, les choix sont multiples et je savais par avance que ce serait long et laborieux, pas de problèmes donc.
   Là, la charmante dentiste me dit, pour aujourd'hui, nous n'allons procéder qu'à un détartrage léger afin d'éviter une dégradation de mes gencives. Toujours pas de problèmes, si c'est pour mon bien, allons y, haut les coeurs, oeuvrez ma bonne dame, ouvrez mon bon monsieur, la bouche évidemment! C'est à peu près à ce moment là qu'à eu lieu le déclic dans mon esprit! Plus exactement quand elle m'a dit que ça allait, peut être, faire un peu mal.
   Tout à coup, je me suis rappelé pourquoi j'avais eu si peu d'empressement à retourner chez un dentiste! La douleur! Je ne sais pas s'ils le font exprès pour nous contraindre à nous brosser régulièrement les dents, mais ces gens là sont les spécialistes de la douleur! Ils doivent avoir hérité des gènes du bourreau, ou du bourrin d'ailleurs, et cette frêle jeune femme à l'air si aimable ne fait pas exception à la règle! Tout  a resurgi en paquet dans ma mémoire, combien de fois ai je pu aller voir un dentiste, juste pour contrôle, sans avoir mal aux dents en entrant dans le cabinet et en souffrant les pires douleurs en sortant!
   Mais voilà, je suis cloué sur ce siège et il me faut subir les assauts de la machine infernale, menée par une non moins infernale main, elle m'est apparu sous un jour nouveau et d'aimable dentiste, elle est repassée au statut de brute épaisse! Toute ma bouche vibrait sous les assauts répétés de celle que je voyais tout à coup comme une sadique, regrettant d'être entré de mon propre chef dans ce lieu de maléfices, je la soupçonne même d'y prendre du plaisir :"si vous avez mal, levez la main gauche" m'avait elle dit, je n'ai pas le souvenir de l'avoir baissée, mais il n'y a eu aucun répit! J'en suis ressorti vivant me direz vous, avec des dents plus blanches qu'en entrant, mais ce midi, avant que d'aller rejoindre mes chers agriculteurs, je ne mangerai qu'une soupe, de peur que mes dernières dents ne tombent, préférant se suicider plutôt que de subir un nouvel outrage!
   Allez, vous pouvez éteindre votre ordinateur, pour aller taper sur un dentiste, tiens, ne serait ce que pour venger votre pauvre Fleuriquet qui n'en est qu'aux prémices de la douleur, mais qui en pleure déjà!

J'aime les moissons.

   Je vous ai expliqué, il y a peu, que je travaillais à la collecte des moissons, vu le temps exceptionnellement pluvieux qu'il y a eu ces derniers temps sur notre chère Bretagne, je me suis retrouvé dans l'inactivité forcée. Cela ne m'a pas inquiété outre mesure vu que je vais enchaîner rapidement sur un autre emploi, mais il y a un phénomène aussi étrange que la pluie en Bretagne qui se passe en ce moment, le beau temps étant revenu, les agriculteurs ont décidé de se dépêcher de moissonner. Ce qui fait que je vais passer tout les prochaines journées au travail, avec des horaires de dingue, jusqu'à dimanche soir où je devrai finir mon contrat vers deux heures du matin, pour reprendre le lundi à neuf heures dans la jardinerie qui se propose de m'employer pendant les prochains mois!
   J'étais heureux de participer aux moissons, je n'avais jamais approché ce type d'emploi et je me réjouissais de la découverte, satisfaisant mon insatiable curiosité. Seulement je ne pensais pas que ce pourrait être aussi étrange, des journées entières à ne pas travailler, et , quand je suis au boulot, l'attente pendant des heures d'inactivité quasi totale pour, tout à coup, me retrouver submergé d'agriculteurs déchaînés et pressés de vider leurs remorques, pour aussitôt retourner les remplir.
   En fait les premières heures de la journée se passent à évaluer le degré d'humidité des grains récoltés, sur des échantillons que m'amènent les agriculteurs. Ils passent parfois jusqu'à trois ou quatre fois et, dès que le taux requis est atteint, c'est la ruée avant que l'hygrométrie de l'air ne remonte! Une sorte de "course à l'échalote" de  la récolte de blé se met alors en place, chaque agriculteur essayant de faire venir une moissonneuse dans ses champs avant les autres!
   Ils viennent alors roder autour de ma cabane comme des âmes en peine, me demandant, innocemment, "qui c'est qui moissonne en ce moment?" Là, il faut que je vous raconte une anecdote que je ne puis m'empêcher de trouver cocasse, ils donnent tous des noms à leurs fermes, mais des noms spécieux, l'orangerie, les roseaux, les chesnots, il y en a même un qui l'a appelée la ferme du tonquin! Vous vous dîtes sans doute, comme je le fis, c'est le nom du lieu dit où se trouve la ferme, que nenni, j'ai appris qu'ils demandent à leurs femmes de trouver un nom et elles se prennent à inventer des noms qui leur semblent devoir les démarquer des autres fermes! D'où ces noms qui sortent du commun!
   Tout ça pour vous dire que quand je réponds à la question que me posent tous les agriculteurs en mal de moissonneuse, c'est toujours un peu pittoresque, surtout qu'ils ne savent généralement pas à quelle ferme je fais allusion, vu qu'ils s'appellent tous par leurs prénoms. Vous me connaissez, il m'arrive d'être quelque peu espiègle parfois, je prends donc un malin plaisir à ne donner que le nom de la ferme et, comme je ne suis pas de la région, je ne peux leur dire d'où viennent exactement les tracteurs qui livrent les céréales. Alors ils restent discuter avec moi jusqu'à ce que l'un de leurs concurrents revienne! Moi ça me fait de la compagnie et eux ça leur évite de trop gamberger en se disant que la pluie pourrait faire son retour avant qu'ils aient moissonné.
   Voilà, c'est surtout pour ces moments d'échange que je parviens à leur arracher que j'aime les moissons, quand ils n'ont plus rien à dire, j'improvise et il m'arrive même de parler reconstitution historique avec eux! Il faut bien reconnaître aux agriculteurs qu'ils font preuve d'une grande ouverture d'esprit et les quelques uns qui ont vu Fleuriquette (elle dort dans ma voiture en ce moment) n'en sont toujours pas remis, j'en suis sur!
   Allez, j'en ai assez dit, éteignez votre ordinateur et arrêtez de m'obliger à veiller aussi tard pour vous pondre des textes!

mercredi 27 juillet 2011

J'aime la franchise.

   S'il est une qualité à laquelle je trouve tous les charmes, c'est bien la franchise, elle offre l'avantage de l'honnêteté qui permet de savoir toujours où l'on en est d'une relation, qu'elle soit Amoureuse ou amicale. Elle crée parfois des chocs, mais ces derniers deviennent rapidement salutaires par la pureté des contacts et des échanges qu'elle permet.
   Aujourd'hui, mon inestimable Amoureuse a su faire preuve de cette franchise, nous faisant avancer plus encore dans la confiance réciproque que nous avons l'un dans l'autre. Il n'y a pas le moindre doute, entre nous, quant à la force et la sincérité de notre Amour commun (qui est pourtant hors du commun, dois je le rappeler?) et cette honnêteté, dont Elle a fait la preuve en ce jour, devient comme une cerise sur le gâteau dans notre Histoire et me voici reparti dans les nuées célestes de notre Amour sans ombre.
   La franchise m'apparaît sous un jour nouveau tout à coup, j'avais pris l'habitude d'en faire l'une de mes qualités essentielles, mais aussi mon principal défaut dans mes nombreux entretiens d'embauches, aujourd'hui je me rends compte qu'elle ne sera plus considérée que comme un indéniable avantage, mes compagnons de travail savent sur quel pied danser, cela les met en confiance et permet, qu'à leur tour, ils fassent preuve de la même honnêteté dans le jugement qu'ils portent sur moi.
   Et qu'existe-t-il de plus efficace pour évoluer que le regard des autres? Surtout quand il est emprunt de la sincérité de la franchise, déjà je n'ai plus peur d'entendre les critiques, j'ai, enfin, compris qu'elles seules permettent d'avancer vraiment vers une amélioration des relations aux autres. Je n'ai plus ce sentiment étrange de traumatiser mes interlocuteurs, au point que peu d'entre eux osaient me dire ce qu'ils avaient réellement au fond de leur coeur, à quoi servait il de parler à un sourd?
   Voilà tout ce que la franchise de ma Chérie a déclenché en moi, un nouveau pas en avant dans l'évolution positive de ma personnalité. Ce jour sera à marquer d'une pierre blanche, il a la même aura que le treize novembre, le sept décembre et le vingt deux février, il fait partie de ces jours fondateurs de notre Histoire, établissant une qualité de relation à laquelle même la distance physique n'aura su nuire. Nous sommes liés comme les deux âmes soeurs que nous étions devenus voilà vingt huit ans. Nous avons définitivement remis en place, en quelques mois, les éléments fondateurs du couple que nous étions déjà, sans vraiment le savoir, même si nous le savions, chacun de notre côté cherchant l'autre, sans totalement le chercher, inconsciemment convaincus que la Divine providence nous réunirait en temps et en heure.
   Je n'ai plus qu'à te dire, ma Cathy, combien je t'aime, mais..... Pour être honnête, quelque chose me dit que tu le sais déjà!
   Allez, éteignez votre ordinateur et allez faire acte de franchise envers vos proches, vous sentirez alors vos ailes se développer et ça, en toute franchise, c'est un grand Bonheur!

mardi 26 juillet 2011

Tournons les pages .

   J'ai beaucoup tourné de pages dans le livre de ma vie, j'ai même clos certains chapitres, je continue toujours, mais plus lentement, plus posément. Fermer un livre est toujours un moment spécial, où l'on oscille entre la joie de l'avoir terminé et la tristesse d'en avoir fini la lecture, on ne peut omettre un sentiment de vide, surtout quand ce livre a pris de l'importance à nos yeux, mais quand l'histoire est terminée, nous n'avons pas d'autre choix que d'en ouvrir un autre afin de démarrer un nouveau récit.
   L'appréhension de ne pas avoir choisi le bon livre pour remplacer le précédent est inévitable, il convient donc d'en pouvoir tourner les pages suffisamment vite pour se plonger, avec délice, dans cette nouvelle histoire. Dès que nous avons accepté de sauter ce premier pas, le livre nous aidera de lui même à en tourner les pages suivantes et ce n'est qu'au fil de ce nouveau récit que l'on parviendra à oublier la précédente histoire.
   Il y a, cependant, un moment étrange dans la lecture d'une nouvelle aventure, il y a toujours un passage qui va nous ramener à la précédente histoire, une sorte de tristesse nous prend alors et on peut se prendre à éprouver quelques regrets du livre que l'on tenait encore, il y a peu, dans ses mains. On hésite alors parfois à retourner le chercher dans la bibliothèque, mais, dès que l'on s'en approche et que la couverture apparaît sous nos yeux, la lecture du titre à elle seule suffit à nous rappeler que c'est une histoire connue et qu'il ne sert à rien d'en éprouver une telle nostalgie.
   Alors, on reprend le fil du second livre et, au fur et à mesure que les pages se tournent, le plaisir de la découverte d'une histoire que l'on ne connaît pas encore éveille la curiosité, nous poussant toujours plus loin dans le désir de tourner les pages de ce nouveau livre. On se surprend alors à penser, en prenant conscience des charmes de cette nouvelle aventure, que le précédent livre n'était pas si bien et qu'il y a plus de nouveautés à découvrir avec celui ci, on ne peut plus s'arrêter de tourner, encore et encore, de nouvelles pages afin de laisser le récit envahir jusqu'à notre âme.
   Et ce geste que l'on pensait banal, tourner une page, devient un plaisir qui donne le sentiment d'avancer,il se transforme en une réalité immuable, on avance dans cette nouvelle histoire, page après page, pas à pas, vers le dénouement d'une situation que le premier livre nous avait fait percevoir comme inextricable. On se rend alors, définitivement, compte que pour avancer la seule solution viable est de continuer à tourner les pages comme l'on égrène un chapelet, sans jamais revenir en arrière.
   Le plaisir de tourner les pages ne peut prendre fin que dans un aboutissement, quand l'on sent qu'il n'y a      plus nul besoin de continuer à lire, il faut alors juste commencer à vivre, pleinement enrichi de toutes ces pages que l'on a tourné.
   Allez, éteignez votre ordinateur parce que, là, il n'y a aucune page à tourner!

J'aime le secrétariat d'état chargé du logement.

   Quel titre ronflant, ne trouvez vous pas? Tout ça pour désigner des personnes chargées de mentir sur les chiffres des familles en mal d'hébergement, je ne suis plus seul à vivre sur un nuage, mais le leur est rose bonbon! Les chiffres déformés sont l'apanage des autorités, nous le savons tous depuis longtemps, seulement là il s'agit de familles qui sont à la rue avec leurs enfants et ce comportement paraît encore plus indécent que d'habitude.
   Non contents de réduire les financements du SAMU social à peau de chagrin, l'état dénie même le droit d'existence à ces pauvres gens, ils n'ont plus de limites. Les économies que le gouvernement doit faire pour compenser les déficits ne se font pratiquement que sur le dos des plus pauvres et tous les moyens de justifier cela sont bons.
   "Il est hors de question qu'une seule famille se retrouve à la rue. Un enfant ne dort pas dehors, en France, en 2011." La phrase est du secrétaire d'état au logement, dont je tairais le nom par pitié plus que par respect, car, dans le même temps, une étude sérieuse prouve que les trois quarts de demandes de logement d'urgence ne sont pas satisfaites tous les jours! J'ai bien dit logement d'urgence, à savoir une chambre d'hôtel miteux pour une famille avec des enfants, je ne suis pas sur que le mot de logement soit adapté!
   Mais, selon notre cher représentant du gouvernement, il n'y a que trois ou quatre familles qui sont concernées et encore, ils pourraient se faire héberger par de la famille ou par des amis. Bientôt, ils nous accuseront de laisser des proches dans la misère, ce n'est plus la faute de l'état, c'est à cause du manque de solidarité des Français pour leurs familles! Ou comment justifier l'injustifiable!
   Pendant ce temps, ce sont des familles, des parents isolés, hommes ou femmes avec des enfants, qui errent de foyers en foyers, attendant une aide qui leur sera de plus en plus difficile d'obtenir, vu que l'état préfère dépenser son argent ailleurs, "guerre" en Libye, en Afghanistan, aide aux banques, révision des impôts pour les plus riches. Mais, à les entendre, c'est à cause de tous ces tenants du RSA que cela va si mal, "salauds de pauvres", pourquoi viennent ils crever sur nos trottoirs?
   Ayant frôlé la mise à la rue il y à peu de temps, je mesure combien ces aides sont absolument nécessaires en cette période de crise qui n'est due qu'à l'insatiable amour de l'argent de quelques financiers sans scrupules. Il suffit de regarder l'exemple de la Grèce, bientôt le mot d'ordre ne sera plus :"tous dans la rue", mais :"tous à la rue!"
   Voilà, je m'arrête là, vous pouvez éteindre votre ordinateur et appeler un de vos proches, des fois qu'il serait dans le besoin!

lundi 25 juillet 2011

j'aime écrire en musique.

   J'ai pris une drôle d'habitude, celle de n'écrire qu'accompagné par la musique et je me rends compte qu'elle donne la teneur de mes textes. Les musiques les plus modernes m'inspirent des textes plus engagés ou plus délirants, dès que je passe sur la musique classique, mes textes prennent de la hauteur et elle inspire mes plus belles envolées. Tout à l'heure, en écrivant le texte précédent, j'écoutais Jacques Higelin, là je suis repassé sur le magnifique violoncelle de Rostropovitch.....
   Guide mes doigts ô sublime musique, inspire mes pensées et déchaîne mes passions qu'enfin le meilleur de moi sorte et que ce texte soit plein de cet Amour qui rend notre Histoire la plus belle du monde, qui rend nos vies plus riches que toute autre, qui nous rend les plus heureux des Amoureux.
   Ce bonheur partagé ne peut qu'éclabousser le monde qui nous entoure et agir comme une source de jouvence à laquelle chacun pourra étancher sa soif, afin que jamais cet Amour ne vieillisse, pour que rien, jamais, ne le ternisse. Que nos enfants s'en servent de modèle pour leurs vies futures et qu'ils en tirent l'espoir de vivre heureux comme une possible réalité, comme un avenir réalisable pour peu qu'ils gardent leurs yeux et leurs coeurs ouverts.
   Devenus des êtres pleins de la lumière de l'Amour, nous irradions, éclairant les vies de ceux qui nous entourent, nous ne sommes encore que deux étoiles scintillantes mais lorsque, enfin, notre rè-union sera faite, nous ressemblerons à un soleil éclatant qui chassera tous les nuages de nos cieux. Nous pourrons alors vivre heureux et épanouis cet Amour en le laissant éclater à la face du monde, afin que tous sachent que le bonheur existe est qu'il est réalisable si l'on s'en donne les moyens, si l'on en a l'envie, si l'on s'Aime, simplement si l'on s'Aime.
   Ces chemins, si sinueux, que nous a fait emprunter la Divine providence se transforment peu à peu en routes rectilignes, nous conduisant vers ce point de jonction que nous transformerons en point de fusion de nos âmes, de nos coeurs et de nos corps, ne faisant plus qu'un, pour le meilleur et pour le meilleur toujours. Les montagnes qui nous séparaient se sont transformées en douces vallées et, si elles ne sont pas encore la plaine, elles ne laissent présager que de l'aplanissement des obstacles, nous menant vers une vie commune embellie par la pureté de notre Amour, enrichie par la force de cet Amour et pleine du piment de nos caractères, forts, mais Amoureux plus encore!
   Voilà ce que m'inspire la musique classique quand elle est magnifiée par un musicien qui sait donner une âme à son instrument, seul l'Amour jaillit de mes textes, et il se trouve, lui aussi, magnifié. Mais seule ma Cathy me permet cela, Elle seule est ma muse puisqu'Elle seule a su conquérir mon coeur à tout jamais, je t'aime mon Amour, tu es ma seule source d'inspiration, les battements de ton coeur rythmant la musique Amoureuse qui m'habite en chaque instant que Dieu crée. Je t'aime.

J'aime la rêv'évolution.

   Le monde est triste en ce moment, pendant les vacances il ne se passe jamais rien habituellement, les médias font un arrêt d'information et ne parlent que des estivants, mais cette année, pas de répit pour les mauvaises nouvelles, même le climat s'y met!
   Pas de chance pour nos dirigeants, ils continuent d'alimenter le flot d'informations négatives, pas de repos pour eux, c'est logique vu leur salaires indécents, il leur faut travailler plus pour justifier de gagner plus. Le scandale des salaires indécents des grands patrons, les dépenses abusives de nos politiques, pas de vacances pour les polémiques, il était temps que de grands personnages se lèvent pour dénoncer tous ces abus et il semble que ce soit de plus en plus le cas.
   Ce ne sont que des paroles et les paroles ne changeront pas le déroulement des évènements disent les apprentis révolutionnaires, ceux qui pensent que la violence seule fera peur aux nantis et les fera réagir. Ils réagiront, c'est sur, mais en se fermant plus encore au monde extérieur, dans des ghettos surprotégés où ils seront inaccessibles à notre populaire vindicte, ils ne nous voient déjà pas, là ils ne nous entendront même plus! Et les seules victimes de cette violence seront ceux qui, n'ayant pas assez d'argent pour se protéger, se retrouveront en première ligne, ce ne sera qu'une guerre des pauvres.
   C'est pourquoi je reste convaincu que les grands discours créent plus d'évolution dans les réactions que la moindre des violences car elles enferment les gens dans la peur, ils préféreront se faire exploiter que de risquer être blessés ou tués pour de simples idées. Il suffit de regarder les "révolutions arabes", les seules à avoir débouché sur un résultat qui ne soit pas négatif sont celles qui ont éludé la violence, même s'ils ne sont pas encore au bout de la lutte, il y a une évolution qui finira par engendrer la révolution complète de leurs statuts. "La force des mots aura raison des maux de la force" (je la mets entre guillemets celle là, des fois qu'un grand penseur l'ai déjà utilisée!)
   Il existe différentes manières d'agir sur les mentalités, les écrits, les discours, les enseignements, la foi en une justice divine, des actions qui, pour dérisoires quelles semblent, finissent par créer de grands mouvements. Tous ces  moyens de lutte non violente me semblent la voie de la raison, le chemin est plus long mais les avancées obtenues sont plus fiables puisqu'elles ne sont pas arrachées par la force physique mais par la force de persuasion. A l'opposé, toute concession obtenue par la violence sera réduite par la violence, il suffit de regarder les livres d'histoire, la révolution française n'a aboutie que lorsque la violence a cessé de se déchaîner et que les têtes ont arrêté de tomber.
   Que les tenants de la violence mettent leur énergie au service de l'action utile, je suis sur qu'une seule journée de grève générale, suivie par tous, ferait beaucoup plus peur aux dirigeants que le meurtre d'un seul d'entre eux, c'est notre unité qui les fera plier. Comment rallier le plus grand nombre par la violence qui n'est, d'abord, qu'une agression de victimes qui passeront invariablement pour des martyrs, quand bien même elles seraient coupables.
   Il nous faut respecter tous les ruisselets de mécontentements pour les réunir, l'un après l'autre, jusqu'à les transformer en un fleuve grondant et tumultueux et alors le changement s'opérera sans violence et sans haine, seul moyen viable d'aboutir à la rêv'évolution.
   Allez, éteignez vos ordinateurs et allez taper sur votre patron pour voir si vous pouvez, ainsi, obtenir une augmentation!

dimanche 24 juillet 2011

J'aime la vraie foi.

   Je vous ai dit que j'avais retrouvé ma foi en Dieu, je veux l'assumer complètement par ce texte, mais que mes amis se rassurent, je hais toujours les religions!
   Je ne veux croire en Dieu qu'à ma façon, je pense que c'est la seule manière d'y croire vraiment, profondément, intensément, avec une foi vraie, celle de mon propre coeur. Je refuse que l'on me dicte ce que je dois être ou penser dans ma vie de tous les jours, ce n'est pas pour demander leurs avis à des théologiens qui ne sont d'abord que des hommes, ce n'est pas pour lire dans un livre ce que je dois dire pour lui adresser mes prières, ils sont écrits par des hommes et ce n'est pas dans un homme que je place ma foi, mais dans un être qui n'existe que par et pour moi.
   Ce n'est pas " Dieu a créé l'homme à son image" mais bel et bien l'homme qui doit créer Dieu à son image, pour être en communication réelle avec Lui, car comment être en accord avec une image par d'autres imposée. Chacun de nous doit communiquer avec son Dieu, c'est en cela qu'Il est unique. Il n'appartient qu'à celui qui croit vraiment en Lui, Il ne donne la force qu'à celui qui la lui demande, avec toute la sincérité de son coeur, en aucun cas à celui qui le Lui demande en usant du verbe d'un autre.
   Je me suis longtemps fourvoyé en pensant que j'étais athée alors que je refusais juste de croire dans des religions perverses, qui ont dévoyé le message Divin à leurs profits d'hommes et qui continuent à s'en servir pour justifier l'asservissement des masses. Ils ne provoquent que le pourrissement des âmes, trois religions monothéistes qui prétendent ne pas croire en un même Dieu alors même qu'ils le disent unique.
   Dieu ne peut être qu'un pour chacun, en cela Il est la multitude, mais Il est unique pour chacun de ceux qui veulent croire en Lui, voilà la seule vérité qui m'apparaît à l'aune de ma foi nouvelle, je n'attends pas d'être dans une église pour Lui parler, Il n'attend pas que je m'agenouille pour me répondre. Les feuilles des arbres, la pluie, le soleil, le chant des oiseaux, Sa voix est partout pour peu que l'on sache écouter, pour peu que l'on veuille entendre Son message.
   Ma conscience s'éveille, je me rend compte des fautes que j'ai commises et je demande pardon à tous ceux à qui j'ai pu nuire, à tous ceux à qui je n'ai su que dire :"je t'aime malgré tes différences", alors que j'aurai dû leur dire :"je t'aime pour tes différences". Je demande pardon à ceux que j'ai broyés par mon indifférence égoïste, à ceux dont j'ai renié l'existence, à commencer par toi mon Dieu. Comment ai je pu laisser la haine me rendre aveugle à ce point? Comment ai je pu laisser ma colère me rendre sourd à ce point? Comment ai je pu laisser mon égoïsme insulter l'amour des autres à ce point?
   Je découvre avec les yeux d'un enfant ce monde nouveau qui m'entoure, je fais preuve d'une tolérance que je n'avais jamais même effleurée, j'ouvre enfin mon esprit aux autres, à tous les autres sans discernement, sans a priori et cette ouverture d'esprit rend mon coeur accessible à toutes les sensibilités. Je n'ai jamais autant pleuré que ces temps derniers, ce ne sont encore que les larmes de l'amertume qui me quitte mais je sais qu'elles me purifieront de toutes ces douleurs que je voulais garder par devers moi, me croyant supérieur à Dieu, Lui même.
   Voilà ce que je crois aujourd'hui, j'ai retrouvé la vraie foi, celle qui déplace les montagnes, celle qui met le coeur à nu et qui éclaire l'humain dans ce long tunnel qu'est la vie. L'Amour de ma Cathy n'est pas étranger à cette situation, ce n'est pas elle qui m'a fait croire en Dieu, mais sans ma foi, je n'aurai pu franchir tous les obstacles qu'Il avait mis entre nous et je suis sur que notre Histoire n'a connu un égarement de vingt huit ans que par mon manque de foi en Lui. Maintenant tout m'est permis, Dieu me permet de croire en un paradis terrestre.....auprès de mon unique Amour.
                                                                            Alain Bordes.

J'aime la sagesse.

   En cette période trouble, composée d'attentes pleines d'espoir, la sagesse est un atout qui permet de patienter en toute sérénité, je suis donc soulagé d'être devenu aussi calme, cela permet de prendre la distance nécessaire pour ne point m'énerver devant cet "arrêt du temps" qui semble figer les évènements. Le sentiment que rien ne bouge est pourtant totalement hors de propos, il se passe toujours quelque chose mais ce n'est plus aussi évident à discerner que les semaines passées.
   Nous voici donc, mon Amour et moi, englués dans un temps ralenti qui nous fait paraître notre séparation physique encore plus vivace qu'auparavant, mettant nos patiences respectives à rude épreuve. Heureusement que nous avons développé un fonctionnement qui nous permet de réguler nos envies d'accélérer le mouvement, c'est l'alternance des sentiments. Si l'un des deux s'emballe, l'autre saura trouver les mots justes pour l'apaiser, si l'un éprouve des doutes, l'autre saura trouver les mots justes pour les lever, si l'un éprouve des frayeurs quant à l'avenir, l'autre saura trouver les mots pour le rassurer. C'est cette force puissante de l'Amour véritable qui nous unit, même dans la distance qui nous sépare, même dans la durée que mettra notre union à se construire totalement et définitivement. Plus le chemin est dur, plus les retrouvailles seront douces et nous permettront de jouir pleinement du bonheur d'être enfin ensemble, sans que le moindre doute, sans que la moindre ombre ne puisse entacher cette union éclatante qui s'offre à nous.
   Nous allierons alors ces deux sagesses complémentaires afin d'assurer à nos enfants un avenir heureux et radieux, nous leur communiquerons notre Amour et ils sauront que la vie est belle si l'on sait être patient et sage. Nous serons fiers d'avoir su ainsi maîtriser nos impatiences, d'avoir vaincu tous les obstacles que d'aucuns auraient trouvés insurmontables, seule la sagesse née de l'Amour peut transformer l'extraordinaire en ordinaire, nous en serons la preuve vivante mon Amour, et rien ne saura empêcher cela, nous avons des Alliés de poids.
   En attendant ces moments de grande félicité, nous devons donc continuer de résister à nos folles pulsions, par nos corps impatients dictées, mais par nos âmes maîtrisées, car pleines de la sagesse propre aux gens qui savent s'Aimer et, surtout, qui veulent s'Aimer vraiment jusqu'au bout de leurs vies, puisque nous ne saurions plus vivre l'un sans l'autre, ô mon âme soeur.
   La sagesse est notre plus belle alliée dans notre Histoire, c'est pour ça que je l'aime, c'est surtout pour ça que le destin a attendu que je m'en imprègne pour faire vraiment avancer les évènements qui nous rapprochent indéfectiblement l'un de l'autre.
   Allez, vous pouvez éteindre votre ordinateur et, si vous êtes sages, peut être continuerai je à écrire!

J'aime les amitiés vraies.

   L'amitié, ce mot est lourd de sens cachés, il est souvent galvaudé ou utilisé à mauvais escient, c'est pourtant un des piliers de la vie, il permet d'avoir des personnes de confiance autres que sa propre famille à qui l'on peut se confier totalement et sur qui l'on sait pouvoir compter.
   La particularité des amitiés vraies tient, essentiellement, au jugement impartial qu'elles permettent sur les situations traversées par ceux que l'on considère comme ses amis. Non seulement on peut, mais on doit tout dire à un ami, nulle vérité ne saurait être cachée puisque l'on sait pouvoir compter sur ces amitiés, tous les problèmes qui peuvent exister doivent être mis à plat par le débat et l'amitié s'en trouve grandie.
   J'ai été, il y a peu, confronté à un éclatement de mes amitiés, m'obligeant à faire le point sur ma situation réelle vis à vis de ceux qui, pourtant, m'avaient donné de vrais signes d'amitié sincère et qui avaient bénéficié de mon soutien inconditionnel, auparavant. Ils m'ont chassé de leur vie sans véritable explication, sur des détails qui ne m'ont pas paru justifier une telle mise au ban, je n'ai pas eu le droit au fameux débat contradictoire et j'ai donc quitté ces gens avec un sentiment de frustration, un peu plus de dix ans de services réciproques, sans calcul, jeté aux oubliettes pour des prétextes qui m'ont semblé bien fallacieux, voire confinant à la mesquinerie.
   Alors j'ai cherché où j'avais pu fauter au point de déclencher un rejet aussi brutal, mais j'ai eu beau chercher, rien ne me paraît justifier cet injuste comportement. Leur absence de griefs réellement exprimés me poussant même à penser qu'il y avait un autre problème, sans doute si grave qu'il n'exigeait aucune explication tant il était évident. Mais je n'arrive pas à mettre le doigt sur mes erreurs, je suis pourtant devenu un spécialiste de la remise en question, la seule idée qui m'effleure me paraît si grotesque que je n'ose y croire.
   J'ai beaucoup changé ces derniers mois, énormément même, mais c'est en mieux, j'ai chassé mes démons, je me suis ouvert au monde et je suis plus heureux et serein qu'avant. Il me semble que ce sont des qualités que j'ai développées, dois je croire que ces amis, qui m'ont fermé leurs portes, refusent ces changements comme positifs, qu'ils me préféraient aigri et revêche? J'ai tendance à le croire car je ne trouve pas d'autre explication sensée au mur de silence qu'ils m'ont imposé.
   Je devrai, suite à ce constat, me réjouir de leur rejet, mais je ne peux m'y contraindre tant j'ai d'amitié pour eux. J'ai repris, du bout des lèvres, contact avec celui qui me semblait le plus sincère d'entre eux et j'ai bien fait, cela me permet de constater que je ne suis pas seul à ressentir un certain malaise. L'amitié vraie ne saurait jamais totalement s'effacer et doit savoir pratiquer le pardon sinon à quoi servirait elle?
   Voilà, je reste banni, mais je me dis que ce n'est plus aussi définitif et, qu'après quelques concessions et explications franches, tout pourrait rentrer dans l'ordre, sinon c'est à ne plus croire en l'amitié et ce serait vraiment dommage!
   Allez, éteignez votre ordinateur et allez cultiver vos amitiés...ou votre jardin si vous n'avez pas d'amis!

samedi 23 juillet 2011

J'aimerai bien me bourrer la tronche, moi aussi!

   Je reviens vous parler des incurables fêtards de ma rue, ils sont de pire en pire, comme je vous l'ai déjà dit, ils ne sortent pas quand il pleut, j'ai donc pu passer quelques nuits normales pendant quelque temps. Ce à quoi je n'avais pas réfléchi, c'est qu'ils compensent les soirées manquées par un comportement encore plus outrancier les jours de beau temps!
   Me voici, par ces jours ensoleillés, entouré d'une ou plusieurs bandes de dégénérés du ciboulot qui semblent penser que le plus intelligent est celui qui beuglera le plus fort! J'en suis au stade où j'ai beau demander à mon copain Louis Armstrong de chanter de plus en plus fort, je finis invariablement par entendre les boeufs mieux que lui! J'ai dû adopter le casque pour n'entendre que ce que je veux écouter!
   Le pire, c'est qu'ils commencent de plus en plus tôt et que, dès dix neuf vingt heures, la rue s'emplit de leurs onomatopées et hurlements de torturés de la corde vocale, ils ne me semblent pas avoir toute leur raison, à vrai dire, à cette heure là, ils ne doivent pas être encore ivres, c'est donc leur comportement normal et là, ça m'inquiète un peu. Je me dis que c'est peut être l'air de ma rue qui est vicié, vais je devoir, après le casque, enfiler le masque?
   Bon, le retour du soleil va me permettre de m'abrutir dans le travail, je rentrerai tard et fatigué me permettant de dormir sans prêter attention à leurs sauvagerie alcoolique, mais je me demande ce qu'il en sera lorsque je travaillerai en jardinerie, devant me lever tôt, je me coucherai à des heures moins indues et souffrirai donc leurs ululements nocturnes comme une véritable torture. Je ne vois donc plus qu'une solution, après le casque et le masque, je n'aurai plus qu'à prendre mes basques à mon cou et fuir ce lieu de débauches.
   Ou alors, je rentre dans leur jeu et j'irai me bourrer la tronche moi aussi! Je serai malade et alcoolique, mais j'y retrouverai mon sommeil, à moins que, comme eux, je ne devienne un adepte du hurlement nocturne. Non, finalement je crois que je vais déménager et habiter près d'un cimetière, il y aura toujours des cadavres mais ceux là ne feront pas de bruit!
   Allez éteignez votre ordinateur et allez dormir ou vous saouler si vous souffrez d'insomnie!

Je hais la précarité

   Aujourd'hui, j'ai pris contact avec mon futur employeur, à partir du premier août je redeviens vendeur en jardinerie, toujours pour une grande coopérative agricole. C'est mon deuxième contrat au sein de cette entreprise, il fait suite à la réussite de ma première expérience où j'ai pu prouver ma valeur, ils savent qui ils embauchent, j'ai donc essayé d'obtenir de meilleures conditions financières. Cela me semblait logique d'obtenir un plus de leur part, je suis professionnel de l'horticulture, je fais mon travail sérieusement et je n'hésite pas à m'investir dans le magasin où je travaille.
   Mais non, impossible d'obtenir mieux que le smic horaire, arguant du fait de la conjecture économique, ils ont l'air de sous entendre que c'est indélicat d'insister. Mais je suis un indélicat, alors j'ai insisté! Mais je n'ai obtenu qu'une seule avancée, si je puis ainsi la nommer, au lieu de n'être condamné qu'à travailler 35 heures par semaine avec récupération en RTT des heures supplémentaires, j'ai un contrat à l'heure qui me permettra, par l'allongement de mon temps de travail, de gagner un salaire global assez décent pour justifier de ne pas rester au chômage où j'aurai mieux gagné ma vie!
   Jamais l'expression :"travailler plus pour gagner plus" n'aura été si pleine de vérité! Je vais donc travailler six jours sur sept pour, en fin de mois, avoir un salaire à peu prés décent et on m'annonce ça comme une très bonne nouvelle! Je dois me considérer comme un privilégié puisque c'est un droit que l'entreprise n'accorde jamais habituellement, alors j'ai dit la seule chose à leur dire dans ces cas là :"qu'est ce que je suis content et touché de votre aimable attention, merci beaucoup!" Heureusement que la négociation s'est faite par téléphone, cela m'a évité d'avoir à y ajouter le sourire et les courbettes, mais surtout ils n'ont pas vu mon visage, si expressif dans ce genre de situation.
   Je me rends esclave de mon travail de mon propre chef puisque ma situation financière l'exige, c'est assez dur à avaler comme pilule, surtout que le point de départ de ce contrat était d'obtenir une place de chef de rayon par la suite, mais les données ont changé et ils ne peuvent me donner aucune garantie quant à la suite des évènements, mon contrat durera au mieux jusqu'à fin octobre, mais ça non plus ce n'est pas certain! Heureusement que j'ai continué à envoyer des demandes d'embauche ailleurs!
   Ces gens pensent que d'être chômeurs doit nous rendre disponibles à leurs caprices et que l'emploi proposé, même précaire, devrait être vécu comme une chance inouïe! Enfin, peut être devrai je me réjouir, ils ne m'ont pas parlé de mon âge, avouez que c'est une attention délicate!
   Voilà, vous pouvez éteindre votre ordinateur et aller faire la quête, parce que pour votre augmentation salariale, ce n'est pas gagné!

Je hais la peine de mort.

   Il est temps de le dire, me direz vous, pour quelqu'un qui se prétend informé j'ai mis longtemps à me rendre compte de son abolition, mais êtes vous surs qu'elle soit réellement abolie? Je viens de tomber sur un article qui affirme qu'elle a été réintroduite, de façon pernicieuse, dans le traité de Lisbonne, cette fabuleuse constitution européenne que le peuple de France avait, intelligemment, refusée avant que notre président ne la fasse passer en force avec l'aide des élus de ce même peuple!
   Mais, au delà de la possible condamnation judiciaire, nos dirigeants ne condamnent ils pas à mort toute une partie de notre peuple par toutes les restrictions budgétaires allouées aux plus démunis, par les expulsions illégales de résidents étrangers dans leurs pays où ils sont attendus par leurs potentiels meurtriers de dirigeants, par la destruction de notre sécurité sociale. J'arrête là une liste non exhaustive qui prendrait trop de place tant l'ouverture des marchés prônée par le traité de Lisbonne est une mise à mort de la solidarité vraie due aux peuples par leurs états.
   L'exemple de la Grèce en est la meilleure illustration, tout un peuple condamné à la pauvreté pendant des décennies par l'incurie de quelques gouvernants à la solde des banquiers et autres fonds de pensions, aucune réaction n'a suivi dans les pays européens, sauf les quelques autres qui sont au bord du gouffre. Aujourd'hui, nous avons un premier ministre qui préfère parler du coût pour le peuple de France que de l'iniquité provoquée par quelques décideurs déguisés en agences de notation, il faut dire que s'il les menace, ils baisseront la note de notre pays et nous subirons le même effondrement que les Grecs.
   Je pensais plaisanter lorsque j'ai parlé des médicaments anti-vieux et de la réintroduction des farines animales, inconscient que j'étais de la peine de mort à laquelle sont condamnés les plus faibles d'entre nous, même nos aliments courants sont empoisonnés, ils ont remplacé la guillotine par de la viande hachée et des concombres mais l'efficacité reste la même! Pour ce qui est des médicaments, même constat, le médiator n'est que la partie visible de l'iceberg funéraire de la pharmacopée, il ne faut que quelques mois pour introduire un nouveau médicament "miracle", il faut plusieurs années de lutte aux défenseurs de la vraie santé publique pour les faire disparaître permettant la condamnation à mort de plusieurs générations de victimes, dont la seule faute est de n'avoir pas su être malade au "bon moment"!
   Que dire des entreprises qui poussent au suicide leurs salariés en les obligeant à se faire concurrence entre eux, les contraignants à un comportement inhumain au simple nom du sacro-saint profit? Même les gardes forestiers sont touchés ai je appris récemment! Là, ils pourront arguer que les nombreuses branches d'arbres sont responsables de les pousser au suicide, condamnant les arbres à mort! Et les abeilles, pourtant vitales à la survie de l'humanité, condamnées par les entreprises de phyto-chimie, encore une fois pour le profit de quelques uns.
   Voilà, c'est contre ces formes de peine de mort que j'ai la haine, elles sont les plus pernicieuses et si représentatives du peu de cas que font nos dirigeants, politiques ou économiques, de la vie humaine. Allez vous pouvez éteindre votre ordinateur et aller clamer haut et fort que la vie vaut le coup d'être sanctifiée. Moi, je continue d'être Amoureux, c'est le meilleur moyen de rendre la vie désirable et heureuse!

vendredi 22 juillet 2011

je hais les paradoxes

   Paradoxe, comment ne pas haïr ce mot qui permet d'introduire la contradiction, donc le doute, qui engendre le débat, donc une forme de communication.Mais, si l'on est à l'antinomie de la personne avec qui l'on débat, on ne peut pas communiquer, nous nageons en plein paradoxe!
   Le paradoxe est surtout un moyen de se dégager des contraintes de la pensée commune, un moyen de se démarquer des autres en apportant des idées nouvelles ou une vision différente des autres points de vue, cela permet une ouverture d'esprit que l'on devrait trouver bénéfique mais qui, malheureusement, enferme souvent  dans l'isolement, le paradoxal contestataire se retrouve alors en plein paradoxe avec lui même, en faisant preuve d'une grande ouverture d'esprit, le voici enfermé!
   Il y a aussi le paradoxe des mots, comme le dit si bien un grand philosophe dans le commentaire du texte précédent, je cite :" l'attente creuse le désir.... mais le désir ne supporte pas l'attente", malheureusement, ce philosophe préfère garder l'anonymat, ce qui est paradoxal pour un philosophe, vous en conviendrez! En tout cas, il faut reconnaître que c'est là une grande vérité qui nous permet de prendre conscience du charme venimeux du paradoxe, en même temps peut on en vouloir au désir, aimeriez vous que l'on vous creuse, vous?
   Ou alors l'attente serait un désir paradoxal, mais le désir n'est il pas l'antinomie de l'attente? Pfou! Je comprends pourquoi il a préféré rester anonyme le philosophe! Il n'est pas paradoxal, il exprime juste des idées incompréhensibles, ce qui n'est pas un paradoxe pour un philosophe!
   Le paradoxe, pour jubilatoire qu'il soit, cause de grands soucis, nous venons d'en avoir la preuve et il convient donc de s'en méfier, de savoir taire ses contradictions pour pouvoir mieux les exprimer, mais alors nous sommes à nouveau en plein paradoxe! Ou alors, le silence est un moyen de s'exprimer, mais si l'on garde le silence, c'est qu'on a rien à dire, alors pourquoi vouloir s'exprimer? On n'en sort pas, nous nageons de plus en plus en plein paradoxe!
   Bon, je préfère arrêter là, c'est la dernière fois que je laisse un philosophe me dicter mon sujet! Eteignez votre ordinateur, prenez une aspirine et allez dormir, c'est ce que je vais faire, pour atteindre plus vite mon sommeil paradoxal!
 

Je hais l'attente.

   Je suis impatient de nature, c'est une constante, même si ma situation actuelle me pousse à faire preuve de patience, j'ai du mal à accepter le moindre ralentissement et, là, ce n'est plus un ralentissement, c'est un coup d'arrêt! Le climat est trop humide pour permettre aux agriculteurs de moissonner, ce qui fait que je travaille sans bosser, le temps semble être suspendu, arrêté, les journées durent plus longtemps que d'habitude et j'ai l'impression désagréable de végéter.
   Ma prochaine échéance est le premier août, je reprendrai un emploi de vendeur en jardinerie, ce n'est pas loin comme date, mais j'ai le sentiment que le temps est comme pétrifié. J'attends des nouvelles d'un emploi pour lequel j'ai postulé et, là aussi, il me faut attendre la fin de l'été.
   Ma tendre Aimée n'aura pas de nouvelles avant la même période, cela crée beaucoup d'attentes et semble provoquer plus encore le ralentissement des jours. Nos connards d'anglais, ne donnant plus de nouvelles sur le conflit qui nous oppose, n'arrangent en rien l'impatience qui nous gagne.
   Ce n'est pas un temps mort comme nous en avons connus, ces temps de pause nous étaient nécessaires, même s'ils nous étaient imposés par la conjecture du moment. Nous acceptions ces moments comme un moyen de souffler, de respirer et de reprendre des forces pour pouvoir continuer d'avancer l'un vers l'autre, ils avaient acquis une certaine normalité. Mais là, nous sommes proches de la ré-union de nos corps et, comme pour un voyage, ce sont les derniers kilomètres qui paraissent les plus longs. Là, nous avons même le sentiment d'avoir entamé le sprint final, mais avec un arrêt avant la ligne.
   C'est comme si, pour une course, nous nous étions mis en position mais que le starter refusait de déclencher le top de départ, les crampes nous gagnent et nous donnent envie de bouger, nous faisant risquer le faux départ! Alors nous attendons, patiemment impatients, sereinement excités, activement passifs et cette attente se transforme peu à peu en épreuve, une de plus, mais elle devient terriblement pesante car elle n'est que de l'attente, sans possibilité de mouvement. Pour des êtres aussi pleins d'énergie que nous, c'est presque une torture, heureusement que notre Amour nous donne la force de résister.
   Voilà, c'est pour toutes ces raisons que je hais l'attente, elle oblige à la passivité et pousse à se poser des questions pour lesquelles les réponses sont déjà connues. L'envie de faire bouger les choses peut pousser à griller des étapes qui sont certainement nécessaires à notre équilibre, toutes les épreuves ont été fondatrices jusqu'à aujourd'hui, mais là, la finalité nous échappe, Il a des projets particuliers ou un grand sens de l'humour, nos coeurs impatients ont du mal à s'y résoudre.
   Allez, vous pouvez éteindre votre ordinateur, dans l'attente d'un prochain texte, mais vous n'attendrez pas trop longtemps, puisque je hais l'attente.
 

Je hais le renoncement.

   Je viens de lire un article sur un chômeur de mon âge dont le parcours professionnel est aussi riche de diversité que le mien, ça fait plaisir de se sentir moins seul! Mais, si nos routes ont été aussi sinueuses, les conclusions tirées sont à l'opposé, lui a renoncé à se battre, arguant d'un ras le bol, il se laisse aller et prétend ne se consacrer qu'à la lutte, ça peut se respecter.
   Mais je ne peux adhérer au renoncement, je trouve, personnellement, qu'il y a une contradiction totale à prétendre vouloir lutter quand on se laisse aller à une forme de déprime. Une lutte ne peut être active et efficace que par l'accumulation des expériences, il me semble surtout impératif de pouvoir miner le système de l'intérieur, on y gagne en efficacité et en crédibilité. Il est vrai que se remettre en question est un art difficile qui met l'amour propre dans un placard, mais je préfère penser qu'un placard est plus accessible qu'un grenier.
   Je suis un incorrigible optimiste, d'accord, mais je ne pense pas en être devenu pour autant un naïf ni un collaborateur du système inique de l'exploitation de l'homme par l'homme. Avec un peu d'attention au monde extérieur, il est visible que de plus en plus de dirigeants prennent conscience du mauvais chemin qu'ils ont emprunté, de plus en plus de voix reconnues s'élèvent contre l'injustice du partage des richesses, ce sont ces voix que je préfère entendre, ce sont ces voix qui feront bouger les choses, beaucoup plus que celles de chômeurs rétifs à toute forme d'emploi.
   Je suis tombé d'un salaire de 1700 euros net à 980 euros net, je pense avoir le droit d'émettre mon opinion sur ces larmoyants "rebelles" qui disent qu'on ne leur propose que de misérables emplois, avancer c'est accepter cet état de fait pour pouvoir négocier une avancée. Je me suis investi dans mon nouvel emploi mal rémunéré, oubliant toute récrimination officielle, cela n'empêche pas d'en parler et de faire prendre conscience aux dirigeants du côté malsain de la situation. Le résultat ne s'est pas fait attendre et les offres d'emploi ont suivi, avec des interlocuteurs prêts à négocier un autre salaire, il faut essayer pour, en cas de refus, pouvoir entrer avec raison en rébellion.
   Ces néo-révolutionnaires sont tellement hors du système qu'ils commettent l'erreur de ne s'attaquer qu'aux patrons, quand c'est l'état qui abuse, les charges sociales démesurées, les taxes sur les produits de consommation, personne ne parle jamais de l'état qui refuse de les alléger, demande à tous de faire des efforts et, pour se dédouaner, focalise l'attention du peuple sur les quelques patrons qui abusent. Le gouvernement se devrait de montrer l'exemple de la rigueur qu'il prétend imposer à tous, hormis virer des fonctionnaires utiles et s'en prendre aux minima sociaux, je n'ai entendu parler d'une révision des statuts des tenants du pouvoir par aucun des prétendants à l'accession au "trône"!
   Alors je continue de penser qu'en acceptant l'injustice d'emplois sous payés, durs physiquement ou moralement, "avilissants" (les guillemets ne sont là que pour souligner qu'il n'y a pas de "sots métiers, il n'y a que de sottes gens"), les autres salariés finiront d'eux même par refuser que leur entreprise cautionne ce genre d'emplois, ne serait ce que par la peur que leurs propres statuts ne finissent par être remis en cause eux aussi!
   Voilà, la solidarité entre les salariés n'est pas un vain rêve, mais il convient de réveiller les consciences et cela ne peut se faire qu'en refusant le renoncement afin de mieux dénoncer la précarité dans laquelle nous vivons, mais, pour ça, il faut la vivre!
   Allez, éteignez votre ordinateur et allez chercher à vous faire exploiter par un "salaud" de patron, histoire d'avoir une vraie raison de vous rebeller!

jeudi 21 juillet 2011

J'aime les silences éloquents!

   Je tiens tout d'abord à remercier chaleureusement la nombreuse personne à avoir réagi à ma demande de commentaires, quand je diffuse un lien sur face de bouc, le nombre de visiteurs explose et ce fut encore le cas cette fois ci, je dois donc me résoudre à accepter votre silence comme plus éloquent que tout ce que vous auriez pu me dire, grand merci de vous être tus, je vais pouvoir continuer à m'écrire sans avoir à me soucier d'un éventuel public, sauf les quelques rares courageux qui me prouvent de temps en temps qu'ils sont là!
    Je dois vous avouer une certaine déception cependant, j'aimerais vraiment savoir le ressenti que vous pouvez éprouver en lisant certains de mes textes, mais "qui ne dit mot consent", je dois donc considérer que vous êtes en accord avec ce que j'écris ou que vous vous en foutez complètement. Je vais donc continuer à abreuver des inconnus avec ma prose, qu'elle soit pleine d'émotions ou l'expression de petites colères passagères, de moins en moins nombreuses comme vous n'aurez pas manqué de le noter.
   Cette sacré colère, parfois elle me manque, j'en ai un peu la nostalgie alors je vais sur les sites d'actualités et je les épluche, c'est encore la meilleure source pour déclencher des rébellions, mais, aussitôt que j'allume le clavier, ce sont mes doigts qui refusent de collaborer, vous savez qu'ils sont indépendants de mon esprit, du coup je retombe dans ma sérénité. Il m'est devenu impossible de me mettre en colère et, le pire, c'est que je m'en réjouis, mes textes ont perdu de leur agressivité mais ont gagné en sérénité et, pour certains, expriment mieux mes dégoûts de cette société malgré leur apparente légèreté.
   Pour ce qui est des textes plus personnels, je dois vous avouer que je me sers de vous, je fais ma psychothérapie à moindre frais! J'ai toujours aimé exprimer mes ressentis mais je vous avoue que je suis le premier surpris de la teneur de certains textes très personnels, j'écris tout d'un seul jet et je ne relis pas avant d'éditer, c'est un réflexe primaire, si je relisais je ferai des fautes d'orthographe (je ne cherche pas à comprendre, ce sont mes doigts qui assument!!), ce n'est que quelques temps plus tard que je me rends compte de ce que j'ai écris, ce qui explique leur côté très "naturel", ils sont innés en quelque sorte!
   Voilà, j'ai fait le commentaire à votre place, j'espère qu'il ne vous conviendra pas, ainsi peut être réagirez vous, vous n'aurez alors qu'à mettre un commentaire! Hé! Hé! Hé! Le Fleuriquet ne renonce jamais, j'ai perdu ma colère mais je reste entêté, j'ai perdu ma haine, mais je reste haïssable!
  Allez éteignez votre ordinateur, vite, avant que l'envie vous prenne de..... mettre un commentaire!

J'aime les balades solitaires.

   Le soleil a fait son retour dans le ciel de la magnifique ville où je vis, je ne me lasse pas d'y déambuler, laissant mes pieds décider seuls de la direction à prendre, ma tête étant toujours ailleurs dans l'un des quelques nuages qui parsèment encore le ciel.
   J'ai atterri dans un petit square où j'ai pu me livrer à l'un de mes jeux favoris, l'observation de la faune et de la flore environnante. C'est un lieu très passant qui se situe le long des remparts majestueux de Dinan, suffisamment proche du centre pour qu'il n'y ait pas que des touristes qui, pour pittoresques qu'ils soient, limiteraient mon texte à des banalités.
   Sacrés touristes, quelle que soit leur nationalité ils sont les mêmes, le nez en l'air, la bouche entrouverte, des aah et des ooh au bord des lèvres. Ils viennent de divers pays et l'on se rend vite compte que les idées préconçues ne sont pas si dénuées d'une certaine vérité.
   Les premiers à se sacrifier à ma plume acérée sont des Allemands, ils aiment que tout le monde le sache. La voix forte du père, qui, muni du petit livret explicatif raconte ce que sont ces remparts, couvre à peine les conversations de ses enfants qui n'en ont rien à faire, ils mangent leurs glaces et boivent un soda, jetant leurs déchets par terre sans vergogne en dignes touristes Allemands hors d'Allemagne! Pendant ce temps, la maman prend des photos dans tous les sens avec son appareil numérique, l'important est la quantité plus que la qualité, mais ce n'est pas propre qu'aux Allemands!
   Deux petites mamies dinanaises qui les croisent semblent faire des écarts pour les éviter, les regardant avec un air effarouché, eux ne les remarquent même pas. Elles me voient les regarder et me gratifient d'un sourire, mais c'est devenu normal pour moi de voir des sourires s'afficher, j'irradie tellement du bonheur d'Aimer et d'être Aimé.
   Arrive alors ce que l'on fait de plus touristique dans le milieu des touristes, un car d'asiatiques, des vrais! Chacun ayant son appareil photo à la place des yeux, leurs conversations se limitant à quelques exclamations entrecoupées par les clic-clic des déclencheurs, jamais le verbe mitrailler n'aura été aussi adapté à une situation. Même moi, ils m'ont pris en photo, bermuda, sandales et chemisette font de moi une attraction pittoresque sans doute, tant pis pour ma fierté, ils sont si souriants que l'on ne saurait rien leur refuser!
  Après ce joyeux tapage, je vois apparaître une bande d'adolescents, bien Français ceux là, skate, trottinette (sans doute appellent ils ça autrement, mais ça reste une trottinette!), casquette de travers, roulant des épaules, boitant (je ne vois pas comment appeler autrement cette démarche bizarre qu'ils adoptent!), ils sont déguisés en jeunes "de banlieue"! Arrivés à mon niveau, ils me toisent un peu du regard, puis, comme je leur souris, ils me lancent un éclatant "bonjour, m'sieur", à quoi je leur réponds "bonjour messieurs", ce qui a le don de les faire rire et, entre deux onomatopées, je crois percevoir des "cool"!Être poli suffit donc à faire leur bonheur, il faudra le dire aux professeurs et aux policiers, cela évitera bien des heurts!
   Puis vient une bonne famille française, grands parents, parents et enfants, la conversation ne porte que sur la météo, les enfants pestant parce qu'hier ils étaient à la plage sous la pluie et qu'aujourd'hui ils sont en ville sous le soleil! Les parents leur répondent qu'ils n'ont qu'à regarder les remparts, alors qu'eux même les ignorent superbement, tant ils sont pris par leur passionnante conversation sur les incertitudes du climat Breton!
   A peine ont ils disparu que surgit un couple d'Italiens, ils ne marchent pas, ils courent! Ils ne parlent pas, ils gesticulent! Ce n'est pas un couple, c'est un flot de paroles, ils n'ont pas un coup d'oeil pour le site qu'ils traversent. Ce qui me fait penser que les Italiens parlent avec les mains, pensent avec les pieds et marchent avec leur langue!
   Je suis interrompu dans mes pensées sur les clichés raciaux par un :"oh, on va être bien là au soleil, à côté du monsieur", à peine ai je le temps de tourner la tête, "bonjour monsieur", je marmonne un "bonjour mesdames". C'est un troupeau de mamies, elles sont six et c'est "leur place" cela se sent, une fois assises, c'est au milieu d'un banc de mamies que je me retrouve! Voyant mon carnet sur mes genoux, ma voisine me demande ce que j'écris tout en essayant de déchiffrer les hiéroglyphes qui parsèment mon papier. J'éludais vaguement la question tout en rangeant mes affaires, car il y a des certitudes dans la vie et, quand vous êtes pris dans un banc de mamies, vous ne pouvez plus que répondre à leurs questions et entrer dans la conversation. Je vous raconterai bien ce qui s'est dit mais c'est toute une histoire, ça fera donc l'objet d'un autre récit!
   Voilà, j'ai réussi à quitter mes sympathiques mamies pour vous livrer les impressions d'un promeneur solitaire bien qu'entouré! Allez, vous pouvez éteindre votre ordinateur pour aller offrir vos oreilles en sacrifice à la première mamie qui passe, elles n'ont pas souvent la possibilité de converser!

mercredi 20 juillet 2011

J'aimerai aimer les commentaires!

  Il y a un phénomène incroyable sur ce blog, apparemment j'ai des visiteurs, de divers endroits dans le monde d'ailleurs ce qui ne laisse pas de me surprendre, mais je n'ai que rarement de commentaires et encore, souvent viennent ils des mêmes personnes. Je ne pense pas que mes textes laissent à ce point sans voix, surtout les plus polémiques, mais non, jamais personne ne dit rien.
   J'ai rajouté toute sorte de gadget pour vous engager à vous exprimer, cela n'a pas plus de succès, je ne sais comment vous le dire, mais vos avis m'importent vraiment, si c'est la filtration qui vous inquiète, elle n'est que d'apparat et ne devrait dissuader que les malpolis et les extrémistes. Ou alors je n'ai que de malpolis extrémistes dans mes lecteurs!
   J'ai démarré ce blog sur une provocation, puis, petit à petit, je me suis pris au jeu, de polémique politique qu'il était au départ, il est devenu plus personnel au fil du temps, au gré de mes humeurs devrai je dire tant il reflète mes états d'âme. Depuis quelque temps, je me dévoile de plus en plus, me mettant à nu devant vos yeux ébahis, j'aurai pu dire émerveillés mais vous vous seriez moqués de moi... Ben, non, puisque vous n'osez pas!!! Mais toujours rien, un seul d'entre vous a réagi à l'apparition de mon vrai nom, seriez vous des lecteurs fantômes, ne serai je lu que par les anges?
   Je me décide à écrire ce texte pour vous donner l'occasion de vous exprimer, ne serait ce que pour me dire pourquoi vous ne commentez jamais, comme il y a un filtre vous pouvez me demander de ne pas vous publier mais, de grâce, manifestez vous, dans n'importe quelle langue, de n'importe quelle manière, même avec des fautes d'orthographe, je m'en fous, vous voyez j'aurai dû écrire que cela m'est égal, je veux bien consentir quelques efforts pour vous faciliter la tâche mais point trop n'en faut, la richesse de mon vocabulaire fait la richesse de mes textes!
   Voilà, c'est tout ce que j'avais à vous dire, je viens peut être de comprendre pourquoi il n'y a pas de commentaires sur mes textes! Vous êtes à ce point obéissants que vous éteignez votre ordinateur sitôt mes textes lus, suis je bête, tout est de ma faute alors!
   Bon, si ça marche comme ça, allons y , n'éteignez pas votre ordinateur avant d'avoir mis un commentaire, après vous pourrez l'éteindre puisque je ne les diffuserai que plus tard, en espérant vous lire bientôt, salutations fleuries de votre Fleuriquet.

Lettre à Mamie.

   Il me faut aller jusqu'au bout, mais je t'ai gardée pour la fin, Mamie Louise, ma petite Mamie, maman de ma maman, parce qu'il faut toujours garder le meilleur pour la fin et que tu fus la meilleure, la plus gentille et la plus grande des mamies qu'aucun petit fils n'eut pu rêver. Tu étais un petit bout de femme, à l'instar d'une Edith Piaf, mais ta gentillesse était plus grande et puissante que sa voix et jamais je ne fus plus fier que le jour où ma fille a porté ton prénom, les lumières qui ont brillé dans tes yeux éclairent encore ma route.
   Je crains d'avoir du mal à trouver les mots pour te dire toute l'adoration que je te portais, Mamie, tu étais une grand mère d'exception, tu nous as donné de l'amour à la pelle et ta gentillesse a fait de toi le havre où nos coeurs meurtris pouvaient trouver le repos et la paix. Tu relativisais nos problèmes, les ramenant à leur vraie valeur, tu nous a appris que personne n'est totalement mauvais, mais que personne n'est totalement parfait et qu'il convient donc de toujours modérer nos jugements. Je te demande pardon d'avoir mis si longtemps à comprendre cela, mais je sais aussi que ta gentillesse vraie t'a permis de toujours pardonner, même l'impardonnable!
   Ainsi étais tu,Mamie, tu menais ta vie comme tu tenais la boucherie, toujours dans le compromis, jamais dans la soumission. Tu étais une maîtresse femme à une époque où les femmes se devaient d'être soumises et ton mari, Grand Père Jules, t'a aimée pour ça, j'en suis d'autant plus sur que j'ai, moi aussi, trouvé ma maîtresse femme et que c'est avec elle que je finirai mes jours, mais tu le sais déjà, n'est ce pas, Mamie?
   Tu es la seule à t'être opposée à la sévérité démesurée de notre père, ne nous laissant punir que lorsque nous le méritions vraiment, ce qui n'arrivait pas souvent, pourquoi ris tu ainsi Mamie? Il est vrai que nous n'étions pas très sages, mais tu nous laissais la liberté suffisante pour que nous puissions te respecter autant que les règles que tu tentais de nous imposer.
   Les vacances chez toi étaient des moments de relâche totale, nous partions en randonnée des journées entières convaincus de n'être pas surveillés alors que tout le monde à des kilomètres à la ronde savait que nous étions les petits enfants de Louise, nous étions plus surveillés que le pentagone, mais nous ne nous en doutions pas et c'est cela la vraie liberté, ce ne fut pas le moindre de tes cadeaux, mais il nous a appris la débrouillardise.
   Les repas étaient de véritables fêtes, tu nous servais des portions d'homme quand nous n'étions que des enfants et mon appétit parfois gargantuesque est un héritage que je tiens de toi, tu as fait de nous des gastronomes passionnés de nourritures terrestres. Ce n'est pas le moindre de tes héritages mais il nous a appris à respecter la nourriture, ta fille, ma chère maman ayant aussi développé ce don de "donner faim" à ses convives, il est étonnant que nous soyons si "maigres" (sauf Pierre-Yves, mais c'est normal, il est vieux!!!).
   Voilà, ma chère Mamie, ce que je voulais que tu saches, mais certainement le savais tu déjà tant tu as toujours su pénétrer nos coeurs et je te sais heureuse de me voir enfin heureux, parce que tu es ma Mamie et que tu seras toujours ma Mamie, même assise à la droite de Dieu, ce dont je ne doute pas.
         Ton petit fils qui t'aime, Alain.

Lettre à Papi.

   Je ne peux pas écrire à Grand Père et passer à côté de toi Papi, père de mon père, mais, surtout Le grand père, aucune comparaison n'était possible avec Grand Père Jules, vous étiez diamétralement opposés mais avez su, chacun à votre manière, compenser le manque d'amour dont ont fait preuve nos parents envers nous.
   Pour toi aussi, il me faudrait écrire un livre, Papi, en fait, à vous deux, j'aurai de quoi écrire une encyclopédie tant vous m'avez appris! (là, je sens ton sourire coquin et ton sourcil qui se relève, ton oeil pétillant d'humour et d'intelligence) Papi, tu es parti beaucoup trop vite, trop tôt, mais je te pardonne ton impatience à nous quitter car je sais, au fond de moi, que tu étais fatigué et que tu aspirais à aller vers d'autres lieux plus riches de nouveautés, ainsi étais tu, aussi curieux qu'un enfant, avide de connaissance, de savoirs.
   Nous t'avions surnommé "le Papi baba cool" avec Pierre-Yves, une façon de te dire combien nous avons apprécié tous les moments que tu nous fis partager, je dis bien partager, tu ne nous a jamais donné le sentiment d'imposer ton autorité, tes savoirs, tu les mettais à notre disposition, libre à nous de les prendre ou de s'en détourner. Tu étais un véritable écologiste, nous avons découvert les joies du nudisme en ta compagnie avec toutes les libertés que cela induit, avec tous les respects que cela impose. Tu nous a appris à respecter la nature et toutes les formes d'êtres vivants qui la composent, des champignons vénéneux aux arbres, des plus insignifiants insectes aux formes les plus évoluées de la faune.
   Des gigantesques balades sur les sentiers des Pyrénées, vêtu de ton seul appareil photo, nous, nus comme des vers, libérés de toute contrainte, je garde le souvenir de ces instants de patience que tu nous imposais, assis près d'une plante à fleurs, dans le but de prendre une abeille butineuse au seul piège de ton objectif.Ô Papi, que ces moments me manquent, cette magie qui se dégageait de toi quand, le doigt sur la bouche, tu nous intimais le silence, nous laissant croire que ta seule volonté faisait choisir à l'abeille la bonne fleur et que nous étions convaincus de ton pouvoir, majesté de l'enfance que cette douce naïveté.
   A chacune de nos vacances chez toi, tu nous avais bricolé un jouet qui avait d'autant plus de valeur que c'est toi qui les fabriquais, sans compter les piles de "pif gadget" que tu achetais consciencieusement pendant notre absence, au grand dam de notre père qui, pour lors, te traitait de "communiste", nous faisant rire aux éclats, les frères et moi! Comme tu travaillais pendant un mois sur les deux où nous étions présent, nous disposions de quatre à cinq semaines pour torturer Bonne Maman, ta chère épouse que je n'ai, malheureusement, jamais conçue comme une grand mère, aujourd'hui encore je ne me l'explique pas. C'était notre jeu préféré, d'autant qu'elle ne nous menaçait que de te prévenir de nos intrépides farces et que tu n'élevais jamais la voix, je ne sais pas si tu en as eu conscience Papi, mais nous étions terrorisés à l'idée que le jour où tu ferais une colère, ce serait le pire ouragan qui soit, rendus méfiants par un père à la main leste, pour ne pas dire plus!
   Puis nous avons grandi, tu as su garder le contact avec nous et je te dois les bases de maçonnerie que tu m'as inculqué et le souvenir de cette extension de la maison parentale que j'eus l'honneur de bâtir en ta compagnie. J'ai conscience Papi, d'avoir partagé avec toi les dernières leçons de vie que tu avais à nous apporter avant de partir, je suis un privilégié parmi tes petits enfants que nous fûmes les frères et moi.
    Je n'ai gardé de toi que ces images de vie, n'ayant pas assisté à ton enterrement, je me rends compte que c'est en écrivant ces lignes que je fais mon deuil de toi, ô mon Papi, trente ans après que tu nous ais quittés je prends conscience que tu es mort. Mais les larmes qui sillonnent mes joues ne sont que des larmes de joie, celle d'enfin te dire au revoir Papi.
   Tu es, pour toujours, l'homme qui a le plus marqué ma vie, tu m'as appris la vie avec tout ce qu'elle comporte de plus noble et tu m'as donné l'intelligence, la vraie, celle du coeur, tu m'as donné l'envie d'aller toujours plus loin et je te dois cet amour du livre qui m'a appris, bien plus que tous les enseignants et autres donneurs de leçons que la vie nous force à fréquenter, tout ce que je sais aujourd'hui.
   Voilà, Papi, je vais m'arrêter là, il n'est nul besoin que je te dises pourquoi, je sais que tu sais, je n'ai plus qu'à te saluer, ô mon Papi, et te dire encore merci de m'avoir permis d'être ton petit fils, c'est toujours un grand honneur d'être aimé d'un homme tel que toi et ton souvenir est aussi vivant que l'immense amour que je te porte.
                Ton petit fils qui t'aime, Alain.

Lettre à Grand Père.

  Grand Père Jules, papa de ma maman, c'est tout un roman que je pourrai te consacrer tant tu fus un personnage, ton métier est, à lui seul, une explication, boucher, charcutier, agriculteur! Ce n'est pas un métier, c'est un titre!
   Breton pure souche, tu avais cette rigueur apparente qui dissimulait un coeur en or massif, j'ai hérité de toi ce sens de la dérision et de la grimace clownesque qui t'étaient propres. Tu savais faire rire et adorais te donner en spectacle malgré cette pudeur bretonne qui jamais ne te quittait.
   Avec Mamie Louise, vous formiez un couple incroyable, vous vous êtes aimés jusqu'au bout, avec la discrétion bretonne cela ne sautait pas aux yeux de tous, mais toutes ces petites attentions que vous aviez l'un pour l'autre n'ont pas échappé à la sagacité de vos petits enfants et nous savions l'amour qui vous unissait.
   Tu nous emmenais partout lors de ces admirables vacances que nous passions à Inguiniel, de la tournée dans les campagnes environnantes où tu étais connu comme le loup blanc, tu arrachais des sourires même aux plus vieux et aux plus tristes, tu étais un lien social à toi tout seul, nous mangions quantité de charcuterie et passions notre temps à rire de bon coeur face à ton grand coeur et à ton si jovial sourire.
   Mais nous préférions de loin ta casquette d'agriculteur, lorsque nous courrions dans les champs pendant que tu nourrissais les bêtes, escaladant le tracteur comme une montagne russe, riant lorsque tu nous faisais toucher le berger électrique qui nous envoyait des décharges, "vérifie qu'il y a du courant" nous disais tu, et nous prenions ce fil à pleine main, convaincus que le courant était coupé, sacré farceur de Grand Père! La période des foins était ma préférée, lorsqu'avec tes amis agriculteurs, vous vous regroupiez pour aller de ferme en ferme. J'avais le droit de conduire le tracteur dans le champ alors que vous entassiez les bottes de foin sur la remorque, tout fier, du haut de mes six-sept ans, d'avoir été admis comme un travailleur à part entière. Avec le coup de cidre râpeux qui accompagnait la grande tartine de pain de trois livres surchargée d'un pâté de campagne fait maison, quels moments de bonheur pur ai je connu là, c'est avec toi, Grand Père, que j'ai appris le respect de l'humain.
   Et puis, privilège suprême, j'eus le droit de venir avec toi dans l'atelier où tu fabriquais ton excellente charcuterie, j'apportais l'aide d'un petit garçon mais tu m'y as fais grandir et c'est au sein de ce petit local que tu m'as donné l'envie de vivre avec les yeux ouverts. La curiosité n'est pas un vilain défaut me disais tu, au contraire, regarde et tu apprendras, aujourd'hui encore, Grand Père, ce conseil me sert et c'est grâce à toi que je ne me suis jamais ennuyé, quelque soit mon emploi j'y puisais ce qu'il y avait à y puiser. Je suis devenu curieux dans toutes les acceptations du terme, un curieux personnage curieux de tout, mais n'est ce pas ainsi qu'il eut fallu te définir, ô mon Grand Père regretté?
   Voilà, Grand Père, je sais que cette lettre est trop courte et qu'il eut été plus approprié de t'écrire un livre, mais mon talent se limite à ces textes courts et percutants, alors accepte ces quelques mots comme l'hommage que je te rends, comme la promesse que jamais, moi vivant, tu ne seras oublié, ô Grand Père.
                                    Avec tout mon amour, ton petit fils Alain.

J'aime les certitudes incertaines.

Nous vivons une période trouble en ce moment, elle est faite de certitudes, mais est pleine d'incertitudes dans le même temps et cela crée une situation qui oblige à la remise en cause, elle permet le questionnement et c'est ce qui nous fait chercher des solutions.
  Nous vivons des temps de grand trouble mon Amour et moi, liés uniquement à l'attente de nouvelles qui nous permettrons de reprendre notre marche en avant. Si nous sommes toujours aussi sereins, il nous faut réapprendre la patience et ce n'est pas évident tant les éléments se sont déchaînés ces derniers temps, nous convainquant que nous étions presque au bout du chemin qui nous mène vers l'aboutissement de notre Amour, oubliant qu'il y a des virages serrés et qu'ils ne peuvent se prendre qu'à petite vitesse.
  Il faut, qu'en plus, il y ait un imbécile heureux d'anglais qui roule à gauche nous obligeant à louvoyer plus encore, l'un de nous doit finir dans le fossé et ce ne sera pas nous, nous tenons fermement le volant à quatre mains et sommes habités par la certitude que notre Amour viendra à bout de tous les obstacles, aidé par une âme charitable et un Allié souverain. La volonté de fer de ma Bien Aimée est un atout non négligeable, je lui apporte tout le soutien possible mais c'est son acharnement passionné qui transformera nos actuelles incertitudes en certitudes.
  Il est un autre domaine qui nous impose des certitudes incertaines, c'est l'emploi. Nous avons en commun un besoin impératif de travailler, qui va au delà du besoin financier, c'est une question d'équilibre psychique et si nous savons que nous sommes sur la bonne voie, chacun de notre côté, rien n'est encore acquis. Là aussi, nous devons prendre patience, nous sommes sereins mentalement, ce sont nos corps qui se cabrent car le besoin physique de la présence de l'autre se fait de plus en plus pressant surtout en cette période d'incertaines certitudes.
  Je dois bien avouer que je reste extrêmement serein pour l'avenir, porté par l'Amour de ma Cathy et l'inébranlable foi qui nous habite tous deux, rien ne peut altérer mon optimisme. Je n'arrive plus à descendre de mon nuage et mon Amour m'y a rejoint, cette hauteur de vue nous permet de prendre la distance nécessaire pour relativiser les quelques tracas du moment. Ce ne sont que des mises à l'épreuve dont nous ressortirons renforcés dans nos convictions Amoureuses que nos parallèles convergent, le point de jonction n'est pas loin, légèrement masqué par les brumes de nos certitudes incertaines.
  Voilà, vous pouvez éteindre votre ordinateur et vaquer à vos occupations pleins de la certitude de me lire bientôt, seul le sujet étant incertain!

mardi 19 juillet 2011

J'aime les beautés...relatives!

  Que peut il y avoir de plus relatif que la beauté, ce terme galvaudé qui a perdu toute réalité dans ce monde de paraître qu'est devenu le notre. La beauté ne peut pas répondre qu'à une seule définition, chaque être la définit selon ses propres critères, ce qui paraît beau pour l'un n'est qu'horreur pour un autre. Il est de rares exceptions, mais elles ne sont là que pour confirmer la règle.
   Prenons, par exemple, les diverses régions de notre beau pays, elles sont toutes belles, mais de beautés différentes, chacun y peut choisir ce qu'il lui conviendra de trouver beau, les immenses plaines sont dénuées de charme dira l'un, oui mais quelles splendides échappées pour le regard répondra l'autre, les parties vallonnées offrent des trésors de beautés cachées que l'on ne découvre qu'en cheminant diront certains, oui mais il faut cheminer répondront d'autres et on n'est même pas sur de les trouver les beautés tellement elles sont cachées.
  Nous pourrions ainsi continuer de cheminer sur toutes les routes de France et faire partout le même constat, il y a de la beauté partout, mais pas pour tout le monde! Ainsi en va t il du climat, pour certains il ne fait beau que s'il y a du soleil et vingt cinq à trente degrés de température, pour d'autres une journée comme celle là, c'est un temps lourd, il va y avoir de l'orage, c'est sur. Certains vilipendent la pluie, le froid, d'autres y trouveront leur plaisir et n'hésiteront pas à dire qu'il fait beau quand il pleut! Bon, d'accord, pour l'essentiel ces derniers sont Bretons, mais il faut reconnaître que la Bretagne est jolie sous la pluie, odorante en plus, ces parfums qui s'exhalent de la terre mouillée sont la beauté de la Bretagne. Tout comme le soleil du sud qui enchante les narines par les senteurs que la chaleur fera éclore au fil de la journée, le chant des grillons n'est il pas une autre version musicale des gouttes de pluies sur les feuillages?
   Qu'un rayon de soleil filtre à travers les nuages et les lumières deviennent magiques, reflétées par les dernières pluies finissantes, qu'un nuage passe dans un ciel d'azur et c'est tout un jeu d'ombres qui se met en place. Que dire de l'orage chassé par les rayons du soleil, quand ils éclairent les derniers nuages, ce combat de lumière est un moment divin qui nous fait nous réjouir des quelques heures passées à l'abri de la pluie, émerveillés par la beauté des contrastes, c'est bien une beauté relative que celle là, non?
   Voilà, la beauté n'est qu'un sentiment relatif à la capacité d'émerveillement de chacun de nous et la relative beauté d'un lieu n'est que la beauté relative au regard qui lui est porté, je dis bien au regard, pas au jugement, une beauté ne se juge pas, elle se regarde, que dis je, elle s'admire dans le silence des mots puisque ce ne sont que les coeurs qui s'expriment.
   Allez, éteignez moi votre ordinateur et allez admirer la beauté, relative, de votre environnement!

J'aime la justice.

  Cela peut surprendre mais j'aime la justice dans ce qu'elle a de plus juste, quand son regard n'est pas altéré par l'argent et le pouvoir, je veux parler de la justice dans ce qu'elle a de plus noble, rétablir une vérité établie, redonner leur bon droit à ceux qui le méritent, donc pas aux anglais! (ne prêtez pas trop attention aux quelques digressions anglophobes qui émailleront ce texte, c'est immobilièrement personnel!)
   Le but premier de la justice est, par une enquête qui établira des faits et des chronologies, de pouvoir assurer une neutralité de jugement permettant à la vérité d'éclater au grand jour et d'empêcher que des personnes ne soient lésées, surtout si elles sont les victimes d'anglais pervers! (pléonasme?)
   Il convient de trouver un avocat qui saura faire monter la mayonnaise juridique afin de convaincre un juge, qui ne demande d'ailleurs que d'être convaincu puisque c'est son rôle, une fois sa conviction établie ce dernier rendra son jugement, c'est aussi son rôle. L'idéal étant, bien sur, de tomber sur un juge anglophobe, là nous n'aurions alors plus aucune inquiétude face au jugement rendu, car les seuls bons anglais sont les anglais dé-boutés (hors de France!).
   Mais en règle générale, les juges sont impartiaux et exigent qu'une enquête soit diligentée, que chaque partie présente ses preuves et il prend le temps de les étudier, car le juge est méticuleux, mais point lent, il sait prendre son temps, c'est tout. Recoupant les documents qu'il a sous les yeux avec les rapports d'enquête qui lui auront été remis, il établira un premier avis mais ne se prononcera qu'en présence de toutes les parties. Le problème avec ces longueurs procédurières, c'est qu'elles laissent le temps aux anglais d'apprendre le français,  pas forcément avec l'accent en plus (ils ne s'appellent pas tous Jane Birkin! Mais elle s'appelle Jeanne, ce doit être pour ça qu'on l'a gardée!), heureusement que nos juges sont attentifs, ils seront donc condamnés à la première faute de syntaxe pour faux et usage de faux et seront condamnés à aller moissonner leur blé sur leurs terres ingrates de l'autre côté de la manche!
   Il convient donc de faire confiance à la justice, même si parfois elle se trompe, elle est rendue par des hommes et l'erreur est humaine. Dans la plupart des cas elle rétablit l'équité en luttant contre l'iniquité de la société. Le meilleur moyen de gagner la faveur d'un jugement est d'avoir su se servir de la loi, que nul n'est sensé ignorer selon l'article premier du code pénal, mais, comme c'est très compliqué la loi, il existe des spécialistes qui, s'ils ne sont pas toujours d'accord tant certains textes sont confus, nous aideront à avancer dans la constitution d'un dossier solide et épais. Si le jugement n'est pas en votre faveur vous pourrez toujours écraser le dit dossier sur la tête du premier anglais que vous croiserez, surtout si le jugement a été rendu en sa faveur!
   Voilà, il y a des lois, il y a des hommes pour les appliquer de façon juste, alors faisons leur confiance pour, à l'instar de Jeanne, renvoyer ces maudits anglais sur leur île perdue au milieu des brouillards éternels, ils n'avaient qu'à naître en France ainsi ils auraient pu, eux aussi, aimer notre belle justice.
   Allez, c'est tout pour cette fois, vous pouvez éteindre votre ordinateur et aller porter plainte contre votre voisin anglais pour viol de biens immobiliers!

Paroles en l'air

  Nous connaissons tous ces moments d'égarement de la parole, qu'ils soient dus à une fatigue passagère ou à des soucis très prenants, ils restent un encombrant héritage. Que ce soit un mot de trop, une phrase qui, pour innocente qu'elle paraissait, devient tout à coup une arme contre celui qui l'a émise, cela reste une nuisance qu'il est parfois difficile d'effacer des mémoires.
  Chaque parole posée se devrait d'être pesée, soupesée et réfléchie, mais cela n'est pas toujours possible ou aisé, certains mots n'ont pas le même sens selon l'interlocuteur et deviennent les armes redoutables de l'incompréhension mutuelle de deux personnes, voire d'un auditoire! Notre belle langue permet les quiproquos par la richesse de son vocabulaire et la diversité de ses expressions, permettant à une seule locution d'avoir plusieurs sens, multipliant les risques de se "tromper". Un simple mot est plus souvent mal interprété que mal dit.par ceux à qui, pourtant, il s'adresse.
   Il existe de nombreux facteurs qui peuvent entraîner l'incompréhension, à commencer par l'éducation, selon le niveau d'études certains mots ne sont jamais utilisés ou ont perdu leur sens premier, une simple conversation peut être ainsi perçue comme une agression ou une insulte, il convient de savoir adapter son discours à la personne à qui on prétend le tenir. L'un des meilleurs exemple est le mot "vulgarisation", sensé mettre au niveau des gens simples un discours ou une explication technique, mais il peut être compris au sens de "rendre vulgaire" et, par le fait, être pressenti comme insultant.                                                                                                                           Et que dire du maître mot de l'incompréhension, "le quiproquo", souvent utilisé comme ressort comique au théâtre ou au cinéma, dans la vie courante il peut mener au pugilat. Là, deux interlocuteurs parlent de la même façon de deux sujets différents celui qui parle ne se rend pas compte que la personne en face de lui ne l'entend pas de cette oreille, source de tous les malentendus qui ne manqueront pas de suivre, bien entendu, à bon entendeur, salut!
  Un autre facteur de l'incompréhension entre deux personnes est la fatigue, qu'elle soit physique ou morale, elle entraîne souvent une nervosité qui fait que chaque interlocuteur est sur la défensive et considère que l'autre ne parle que pour lui nuire. Là, chaque mot est interprété de travers et entraîne des disputes interminables, puisque verbales, entre deux personnes qui refusent de s'entendre, donc de s'écouter. C'est le fameux "dialogue de sourds", il n'y a plus alors qu'à passer au langage des signes, les prises au col servant de phrases, les gifles en étant les ponctuations!
  Enfin, il existe un moyen de ne jamais commettre d'erreur, se taire! C'est d'ailleurs ce que je vais faire dès que vous aurez éteint votre ordinateur pour aller dialoguer avec des proches de vos incompréhensions mutuelles.