dimanche 24 juillet 2011

J'aime les amitiés vraies.

   L'amitié, ce mot est lourd de sens cachés, il est souvent galvaudé ou utilisé à mauvais escient, c'est pourtant un des piliers de la vie, il permet d'avoir des personnes de confiance autres que sa propre famille à qui l'on peut se confier totalement et sur qui l'on sait pouvoir compter.
   La particularité des amitiés vraies tient, essentiellement, au jugement impartial qu'elles permettent sur les situations traversées par ceux que l'on considère comme ses amis. Non seulement on peut, mais on doit tout dire à un ami, nulle vérité ne saurait être cachée puisque l'on sait pouvoir compter sur ces amitiés, tous les problèmes qui peuvent exister doivent être mis à plat par le débat et l'amitié s'en trouve grandie.
   J'ai été, il y a peu, confronté à un éclatement de mes amitiés, m'obligeant à faire le point sur ma situation réelle vis à vis de ceux qui, pourtant, m'avaient donné de vrais signes d'amitié sincère et qui avaient bénéficié de mon soutien inconditionnel, auparavant. Ils m'ont chassé de leur vie sans véritable explication, sur des détails qui ne m'ont pas paru justifier une telle mise au ban, je n'ai pas eu le droit au fameux débat contradictoire et j'ai donc quitté ces gens avec un sentiment de frustration, un peu plus de dix ans de services réciproques, sans calcul, jeté aux oubliettes pour des prétextes qui m'ont semblé bien fallacieux, voire confinant à la mesquinerie.
   Alors j'ai cherché où j'avais pu fauter au point de déclencher un rejet aussi brutal, mais j'ai eu beau chercher, rien ne me paraît justifier cet injuste comportement. Leur absence de griefs réellement exprimés me poussant même à penser qu'il y avait un autre problème, sans doute si grave qu'il n'exigeait aucune explication tant il était évident. Mais je n'arrive pas à mettre le doigt sur mes erreurs, je suis pourtant devenu un spécialiste de la remise en question, la seule idée qui m'effleure me paraît si grotesque que je n'ose y croire.
   J'ai beaucoup changé ces derniers mois, énormément même, mais c'est en mieux, j'ai chassé mes démons, je me suis ouvert au monde et je suis plus heureux et serein qu'avant. Il me semble que ce sont des qualités que j'ai développées, dois je croire que ces amis, qui m'ont fermé leurs portes, refusent ces changements comme positifs, qu'ils me préféraient aigri et revêche? J'ai tendance à le croire car je ne trouve pas d'autre explication sensée au mur de silence qu'ils m'ont imposé.
   Je devrai, suite à ce constat, me réjouir de leur rejet, mais je ne peux m'y contraindre tant j'ai d'amitié pour eux. J'ai repris, du bout des lèvres, contact avec celui qui me semblait le plus sincère d'entre eux et j'ai bien fait, cela me permet de constater que je ne suis pas seul à ressentir un certain malaise. L'amitié vraie ne saurait jamais totalement s'effacer et doit savoir pratiquer le pardon sinon à quoi servirait elle?
   Voilà, je reste banni, mais je me dis que ce n'est plus aussi définitif et, qu'après quelques concessions et explications franches, tout pourrait rentrer dans l'ordre, sinon c'est à ne plus croire en l'amitié et ce serait vraiment dommage!
   Allez, éteignez votre ordinateur et allez cultiver vos amitiés...ou votre jardin si vous n'avez pas d'amis!

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