vendredi 2 juillet 2021

Une boutefeu de bon aloi ?

    

   Il aura suffi d'une amitié bafouée, par une femme en qui j'avais une grande confiance, à deux reprises, et peut-être aussi au bon moment je l'avoue, mais c'est mon interlocutrice qui par ses actes a mis le feu aux poudres. Je suis parti de chez elle dans cette nouvelle colère qui m'habite encore parfois, plus pondérée certes mais toujours aussi expressive.

   Je n'eus alors d'autre choix que de laisser mes pieds guider mes pas, il me faut les suivre car ils ont décidé de décider, tout comme mes doigts ont décidé d'écrire cette histoire, je n'ai donc pas la maîtrise des mots qui vont suivre. quant à cette masse gélatineuse qui se croit au-dessus de tout, quand elle est si souvent au-dessous de tout. Quelques pas ont suffi pour que mon regard et ses heureux hasards qui ont guidé mes choix dans la bonne direction.

   Ce furent d'abord deux oiseaux qui se chamaillaient de façon quelque peu virulente au point d'attirer mes pieds tout autant que de capter mon attention. A première vue cela ne saurait surprendre un simple regard, mais l'histoire n'est pas si simple car, si cette bagarre concerne deux membres d'une même famille mais point de la même espèce. Une Mésange nonette, au ventre aussi blanc que gonflé de colère se prenait le bec avec un Moineau qui compensait par la violence de ses attaques sa petite taille. 

   Mes pieds effarés par tant de haine se prirent alors à mon cou et je dus les suivre en courant et ahanant, un peu pantois, ils se laissèrent errer sans plus y réfléchir afin de mieux laisser les poumons s'oxygéner ardemment. Recouvrant la vue et mes esprits je me vis contraint de suivre mon regard à nouveau, car il avait aperçu deux papillons qui voletaient  de concert,  semblant de la même espèce mais en pleine querelle. Cependant, à mieux y regarder, ce n'était point par dualité mais pour former un duo qui se préparait à devenir couple, rejoints par de nombreux autres membres de leur famille qui voulaient aussi agrandir leur famille pour mieux la grandir.

   Je détournais pudiquement les yeux entrainant mon regard à se porter ailleurs sans y porter  d'attention, ayant été distraits par mon inattention mes pieds se perdirent dans le dédale des directions, mon regard s'égarant à leur suite me donnait alors un aperçu réaliste de ma situation. J'en perdis l'équilibre au point de causer la chute de cette histoire qui d'une balade colérique a fait une ballade homérique, me rendant plus philosophe sur l'amitié et ses fondements.

mercredi 30 juin 2021

Un homme bien sans biens.

    Ayant repris des activités comme bénévole depuis quelques mois, dans les jardins partagés, je renais de mes cendres. Cela fait plus de trois années que je me suis éteint, pensant que je n'avais plus d'espoir de redevenir actif, mais il aura suffit d'une étincelle pour remettre le feu aux poudres. Je repars pour de nouvelles aventures, elles seront simplement plus calmes...encore que. 

   N'ayant plus la capacité de me servir de mon corps comme un outil, il me faut développer de nouvelles qualités. Mon cerveau prend enfin les commandes, mes actes sont plus réfléchis, voire mesurés. Ma réactivité instinctive s'en trouve améliorée et si je ne suis plus le moteur de ma vie, j'en suis devenu le conducteur. Je me retrouve en aidant ceux qui en ont besoin, mais c'est pour mon propre bien-être, car aider les autres c'est d'abord s'aider soi-même, aimer les autres c'est d'abord s'aimer soi-même.

   C'est dans ce nouveau cadre de vie que je déploie mes ailes, même fatiguées elles me portent toujours avec cet entrain lié à la joie de vivre enfin retrouvée. Cest là, au cours d'activités partagées que m'a été fait un magnifique compliment: " tu es un homme bien Alain ". J'en suis ému jusqu'aux larmes car jamais cela ne m'avait été dit avec une telle franchise, approuvé par les quelques personnes présentes. Tout à coup le regard change, le sourire s'épanouit dans cette sincérité qui fait tout son charme et la joie de vivre m'habite à nouveau. Ce qui n'aurait pu être qu'une simple anecdote s'est transformé en texte lorsque le compliment m'a été fait une seconde fois sous une forme encore plus surprenante. Lors d'une autre activité bénévole, une personne m'a certifié que j'étais un homme bien qui semait la joie et l'envie à tout vent. 

   Se pourrait-il qu'étant devenu conducteur je transforme les autres en moteurs, devenant le moteur de leurs envies ? Les visages que je croise se fendent toujours d'un sourire me donnant plus encore l'envie de les transformer en rires. Ma vie s'en trouve plus belle et m'entendre dire que j'ai la maîtrise de mes mots, que je suis calme et serein ne me paraît plus insultant, bien au contraire. 

   Voilà, une nouvelle vie se profile, je vais faire le bien des autres avec eux, pas contre eux. Il ne me reste plus qu'à convaincre celle qui me hait que je ne suis pas un mauvais homme et que, sans être un homme de biens, je suis un homme bien.

   Ce texte est pour toi Chloë, ma fille chérie, puisses tu me pardonner, je t'aime.

lundi 21 juin 2021

Argentophobie.

    Ce n'est pas une peur irraisonnée d'Asia Argento dont je veux parler ici, mais bel et bien de la phobie de l'argent. Il m'a fallu inventer le titre de ce texte car notre société nous refuse le droit de ne point aimer l'argent jusque dans les définitions des dictionnaires. Le pire est que je crains que les lignes qui vont suivre ne leur donnent raison ! Déjà il ne s'agit pas de l'argent au sens du métal créé par la nature mais de la monnaie d'échange créée par l'humain seulement, là aussi il n'est point de vocable répertorié pour définir une peur ou une haine de la monnaie. Tant qu'à inventer un mot, autant choisir le plus simple, monnaiephobie me paraissant douteux. 

   Peu importe puisque là n'est pas le sujet bien qu'il s'agisse de la phobie de la monnaie que je devrais donc nommer argent, j'espère que vous suivez bien car, moi, je commence à m'y perdre. Or donc, il se trouve qu'en cette période étrange que nous venons de traverser, ayant du temps pour l'introspection et, surtout, les dépenses vaines, j'ai découvert que l'argent disparaissait de mon compte bancaire, ainsi que de mes poches d'ailleurs, comme par enchantement. Je rentre toujours les mains vides sauf quelques achats alimentaires, parfois choisis je l'avoue, mais point de futilités. Pourtant mon porte-monnaie n'est plus empli que d'air à peine lesté de quelques pièces oranges, mes poches ne contiennent que les sempiternels mouchoirs en papier...rectangles, fichtre, me moucherais-je dans mes billets inconsciemment ? Tout se passe comme si l'argent me fuyait, dès que je pense avoir réussi à économiser un évènement imprévu vient réduire à néant mes quelques efforts. 

   Tout à coup une vérité semble se faire jour, et si je me trompais totalement, peut-être n'est-ce finalement que l'argent qui ne m'aime pas, il ferait une crise d'alainphobie que je ne serais pas surpris! Bon, si le fait semble établi, il n'en reste pas moins une question cruciale, comment posséder un argent que je n'aime pas plus qu'il ne m'aime? L'argent est-il à ce point contre nature pour que dans ma folie écologiste je le rejette si totalement? J'ai dû, bien inconsciemment, prendre conscience que la véritable nuisance à la vie sous toutes ses formes, venait de cette monétisation totale et absolue de tout ce qui existe sur cette terre et au-delà avec la conquête spatiale. Sans argent il ne semble plus possible de vivre pour l'espèce humaine, la preuve en est donnée par la force avec laquelle certains profiteurs se plaignent déjà de la baisse future de leurs profits, au détriment de la vie mais peu leur importe puisqu'ils sont déjà morts. 

   Comme notre Terre mère semble devoir se réchauffer, quelles que soient nos pitoyables tentatives d'enrayer le phénomène, les tenants du pouvoir de l'argent vont tenter de nous faire croire à un nouveau paradis possible, sur Mars! C'est sans doute le signe ultime de l'évolution de notre société, les religions imposaient d'être pur pour accéder au paradis de leurs hypothétiques dieux, maintenant il faut être riche pour accéder au paradis des hommes, cela deviendra de plus en plus inaccessible. Il ne restera alors aux personnes les plus démunies que l'espoir de décrocher la Lune...ou de vivre enfin en accord avec notre seule mère, la Terre. Il ne reste plus qu'à espérer que l'argentophobie est contagieuse, sinon je vous fiche mon (dernier) billet que nous sommes mal partis!!!

   

mercredi 16 juin 2021

Un don.

    Au-delà de la qualité un don est un avantage certain, dans la définition en tout cas, car il faut cultiver cet atout pour qu'il en reste un. Il s'agit de savoir apprendre à maîtriser ce don, à l'accepter pour ce qu'il est, un allié, sinon il deviendra une entrave voire pire.

   Avoir un don à soi oblige à un don de soi, même donné un don a un prix. Mais un don est aussi un cadeau, une offrande faite au connu comme à l'inconnu, il devient alors un acte gratuit. C'est bien là le paradoxe du don, donné il se paye, payé il est gratuit, aussi étrange et inconnu que son origine tout simplement.

   Quelle que soit la forme qu'il prenne, un don n'en reste pas moins à valoriser, à mettre en exergue, sinon pourquoi serait-il donné ! Malheureusement un don ne se dévoile pas toujours aisément, il est parfois ignoré jusqu'au refus. Il n'est plus alors qu'une simple qualité, pas des moindres certes, mais elle n'est déjà plus un don. La différence peut paraître ténue mais elle est essentielle, la qualité sert principalement qu'à son serviteur, le don ne sert que les autres, égoïsme ou altruisme, deux contraires que tout semble opposer, et pourtant.

   Pourtant c'est bien la période d'égoïsme qui permet d'évoluer vers l'altruisme et ce don avec les charmes qu'il dévoilera au cours de son développement. C'est là que le verbe prend toute sa valeur car celui qui ne peut aider par le don de soi, pourra faire un don qui permettra à celui qui a un don de le mettre en avant, le donateur devient bienfaiteur et verse donc aussi dans l'altruisme.

   Quand au don, ce cadeau de la nature fait à certains, cette faculté incroyable ne peut se satisfaire de commerce car sa gratuité en est le prix. Pour récompense il faut apprendre à se contenter de regards de gratitudes, de sourires attendris et de quelques rires d'enfants, mais existe-t-il de meilleur salaire ?

lundi 7 juin 2021

Ca gratte.

    Je ne sais pas si c'est lié aux diverses suppressions de nos droits à se déplacer librement, mais depuis notre récente libération je croise de plus en plus d'adeptes des jeux à gratter lors de mes pérégrinations. N'étant pas un adepte de l'enrichissement autre que celui de ma curiosité, je dois avouer qu'il m'a fallu étudier de plus près ces étranges personnages, qui sont souvent des personnes âgées, par ailleurs.

   Habitant un quartier défavorisé, si ça existe encore, j'ai pensé que cet acharnement n'était lié qu'au désir d'enfin déménager de ce lieu oublié et de plus en plus replié sur lui-même. Bref, je m'égare, oubliant les héros de ce texte, qui en auront profité pour gratter de plus belle, soyez en certains. Or donc, ce n'est pas pour eux-mêmes qu'ils jouent, mais pour offrir à leur descendance un peu de cette dignité qui leur a été refusée. Mon esprit, aussi naïf que curieux, pensa alors que dans les quartiers dits riches de la ville nul ne grattait puisqu'ils ont déjà plus qu'il n'en faut. Que nenni, ils sont tout aussi appâtés que les précédents mais ils n'usent pas du même mode opératoire, ils font leur affaire dans un lieu public, certes, mais ils ont la décence de se retourner afin que nul ne voit le geste précipité qui dévoilera, sans nul doute, leurs gains... ou, le plus souvent, leurs mines déconfites.

   En tous les lieux, en tous les cas, ils sont plus visibles et paraissent plus nombreux qu'avant, lorsqu'ils se cachaient, voire se terraient, afin de cacher leur potentiel gros lot, que nul autre ne sache surtout. Puis sont arrivées ces périodes d'isolement forcé pendant lesquelles ils se sont sentis contraints à l'enfermement, s'ils gagnaient personne n'aurait pu se réjouir avec eux. Alors ils optent pour la gloire publique, tant qu'à gagner autant le faire au milieu d'une foule. Il y aura bien un ou deux "vidéastes" pour immortaliser l'instant. Ils veulent que leur potentiel bonheur soit vu et su, mais ce n'est que pour montrer aux autres qu'il existe encore des gens heureux, pas pour partager l'argent. De toute façon le "monde d'après" n'est pas prêt, de trop grands changements lui seraient nuisibles.... Le refus du partage devient alors un acte de charité qui, comme chacun le sait commence par soi-même, dans le bon ordonnancement...du monde d'avant.

jeudi 3 juin 2021

sans handicap, s'il vous plaît.

    Cela fait plus de trois ans que je lutte pour accepter enfin mes handicaps, il faut dire que ça ne se voit pas du premier coup d'oeil car je suis le seul à savoir que j'ai diminué de moitié, les autres me trouvent normal, si les handicaps ne sont pas apparents ils sont reniés et c'est mon cas. Il pourrait être rassurant d'enfin rentrer dans le rang mais il semble que je n'y sois pas totalement prêt, il me reste un dernier écueil à vaincre, mon cerveau doit se mettre au diapason de mon corps mais comment les accorder alors que je n'ai pas l'oreille musicale !

   Je suis redevenu actif dans le milieu associatif puisque mon état de santé ne me permet plus d'activités professionnelles régulières. Là je peux régler mon temps de travail sur les fatigues de mon corps, enfin je devrais pouvoir si ce foutu cerveau cessait d'entrer en ébullition dès qu'il est fait appel à des bonnes volontés. Depuis trois mois le temps s'est remis à couler, ponctué de fatigues et douleurs mais heureux de vivre à nouveau et des rencontres et nouvelles amitiés que je noue dans mes journées de jardinage partagé. J'y ai trouvé un rythme adapté et tout semblait aller pour le mieux, jusqu'à ce qu'apparaisse mon pire ennemi, l'ennui. C'est là que la vie a décidé de provoquer les événements qui ont inspiré l'écriture de ce texte. 

   Au cours d'une fête de quartier à laquelle participait de nombreuses associations malouines dont les organisateurs de la "fête des corsaires" de Saint-Malo. Une soudaine odeur de poudre m'a transporté en d'autres temps, en d'autres lieux réveillant l'artilleur qui s'était fait si discret pendant trois ans. La folie ne m'est plus permise, mais rien ne m'empêche de refaire le fou ! 

   S'il ne s'était trouvée que cette rencontre l'oeuvre n'eut pas été achevée, ce n'est que le lendemain que le feu a été remis aux poudres, lors d'une fête du vélo à laquelle je ne participait pas comme cycliste, rassurez-vous, mais comme crieur public. Il m'a fallu déclamer un texte de ma voix la plus puissante et le déclic a eu lieu, redevenu celui qui fait ce que peu d'autres peuvent faire, je suis redevenu moi-même.

   La clef était donc là, ce n'est plus par les activités physiques que je pourrais m'exprimer mais bel et bien par mon art du beau verbe et ma façon de le déclamer. Ma bouche sera mon nouveau canon, ma voix en sera l'explosion et mes paroles en seront le souffle, j'espère simplement que je saurais prendre le recul nécessaire !!!

vendredi 28 mai 2021

Le nouveau monde.

    L'enchaînement des crises actuel semble être le signal de départ d'une nouvelle expansion de l'Humain, nous. Quand une grippe un peu virulente effraie le monde entier, occultant toutes les autres épidémies, toutes les autres misères pourtant bien plus meurtrières, c'est qu'il est temps de regarder la réalité et de laisser paraître la vérité. Le seul véritable problème de l'humanité n'est pas l'écologie, moins encore l'épidémie, pas même la faim, il ne s'agit que de nombre, nous sommes trop nombreux pour si peu d'espace vital.

   Puisque la place nous manque il faut en trouver, mais ici, sur notre belle Terre, ce n'est plus possible, il faut conquérir de nouvelles terres comme le firent tant de nos ancêtres colonisateurs. Ensuite les terres étaient rapidement envahies par les moins éduqués des sociétés "civilisées", fuyant une misère que quelques riches entretenaient pour leur profit, déjà, et qu'ils s'empresseront de recréer en changeant juste le nom des exploiteurs !!! Il nous faut donc militer et aider à l'aboutissement de la conquête spatiale, cela devient un geste écologique puisque nous ne semblons plus capables de maîtriser nos pollutions et nuisances faites à la nature. Il devient indispensable d'aider les adeptes du toujours plus désireux de "décrocher la Lune", à s'envoler vers Mars, voire même plus loin où ils pourront créer un monde nouveau qui ressemblera étrangement à celui qu'ils ont abandonné. C'est le plus incroyable dans nos comportements, nous voulons toujours créer un monde meilleur mais nous ne faisons jamais que répéter les mêmes erreurs.

   Ainsi, ce fabuleux monde qui devait se relever de la pandémie instaurée par les pouvoirs politiques ne fait rien pour changer. L'écologie n'est qu'un sujet de débats stériles, la faim dans le monde n'est pas due aux gaspillages de nos sociétés si évoluées et les autres pandémies, réelles elles, ne touchant que des pauvres n'intéressent aucun investisseur.D'ailleurs le virus à peine éloigné, les actualités ne nous parlent plus que des guerres qui se font jour dans des endroits qui n'ont jamais connu la paix, de la violence déchaînée des jeunes au moindre coup de couteau dans des cités qui n'ont jamais connu de tranquillité. Oubliés les camps de concentration pour personnes âgées (ehpad, je crois), le sacrifice du corps médical et toutes ces professions qui étaient devenues héroïques. Maintenant que les classes dirigeantes ont obtenu la confirmation de notre naïveté de citoyens honnêtes, les dictatures vont se multiplier jusque dans nos démocraties pourtant éprouvées. Maquillant les mesures liberticides en nécessités sanitaires, ils font taire non seulement toutes les velléités de contestation mais aussi les moyens d'exprimer son mécontentement. 

   Donc les raisons d'être en colère sont toujours les mêmes, ce qui est nouveau c'est qu'il ne faut plus le dire au risque de passer pour un danger...pour la démocratie, hé, hé, hé, bienvenue dans un monde nouveau.

  

mercredi 26 mai 2021

Ecrire aveuglément.

    Ayant appris à contrôler mes maux, je retrouve enfin mes mots, je ne les avais qu'égarés dans un coin brumeux  de ma tête et ils reviennent noircir un peu l'écran devenu blanc de mon blog. Il me reste cependant un étonnant obstacle à franchir, taper mes textes sur un écran que mon épilepsie m'interdit de regarder. Je sens quelques sourires ironiques mais il faut comprendre que je suis si amoureux de notre belle langue, je m'en voudrais de la mal écrire faute d'avoir pu me relire. Heureusement que mes doigts avaient déjà pris l'habitude d'une certaine indépendance dans l'écriture, il me faut juste accepter de leur faire une confiance aveugle alors qu'il me faudrait plutôt les garder à l'oeil. Cependant je dois admettre qu'ils trouvent facilement l'inspiration, je pourrais dire les doigts dans le nez s'ils n'étaient concentrés sur le clavier.

   Voilà, à peine ont-ils pris le pouvoir que leurs mots divergent de mes pensées, du coup je ne sais plus où j'en suis puisque incapable de me relire.

   Peu importe, je vais laisser libre cours à mon esprit vagabond de conter tout ce qui lui fait envie. Or il se trouve que l'envie est d'écrire afin de décrire les vues qui s'offrent à mes regards. Je veux offrir une photographie littéraire de cette vie qui cultive tant la différence que je lui étais devenu indifférent, elle redevient ma vie avec ses aventures qui n'en sont pas.

   Il ne manquerait plus que mes doigts en fassent toute une histoire !!!

mercredi 20 janvier 2021

Mascarade.

    Nos chers gouvernants semblent s'être adaptés à la situation bien mieux que pourraient le laisser penser la succession de décisions ineptes. Ils savaient ce qu'il faisaient en nous contraignant à avancer masqués, en fait ce n'est pas pour assurer une protection des citoyens mais bel et bien pour nous faire comprendre que nous sommes en plein carnaval ! Il ne nous manque plus que le vaccin pour pouvoir organiser des cavalcades ou des manifestations, selon que l'on soit pitre ou engagé politiquement, ah non, suis-je bête, c'est la même chose. 

   En attendant, rien ne nous empêche de faire des constats sur cette situation particulière et, avouons le, pour le moins dangereuse... surtout pour les gouvernements en place ! Nous pourrions faire preuve de magnanimité vis à vis d'eux, ils n'en savent pas plus que nous sur cette étrange maladie. Seulement leurs mensonges permanents sur la situation économique, écologique et humaine nous ont fait perdre la confiance nécessaire en eux. Les ordres suivis de contre-ordres, des membres du gouvernement qui se contredisent et un président toujours aussi imbu de sa personne ne laissent plus  de place au doute, ces gens là n'aiment pas le peuple, peut-être n'aiment-ils pas même la France.

   D'ailleurs il n'est pas utile de se servir du covid19 pour en apporter des preuves, le "bébé à sa maman" n'a respecté aucun de ses engagements de la campagne présidentielle. C'est une bonne nouvelle pour le social mais c'est bien le seul avantage que nous en tirerons, mais il est des domaines où l'incurie du président ne nous apportera que des problèmes. Il me faut cependant reconnaître qu'il a réussi quelques prouesses, mettre toutes les couches de la société en accord par exemple, le problème étant que tout le monde est d'accord sur son incompétence notoire !

   Je ne vais m'attarder que sur un seul sujet qui prouvera que mes propos ne sont pas totalement exagérés, l'écologie. Car ce sont bien les décisions gouvernementales à ce sujet qui ont réussi à me remettre au clavier. Monseigneur, après avoir joué les chantres de l'écologie mondiale se présente en modèle, la France va restituer trente pour cent de sa campagne à la nature, c'est une décision forte de prime abord. Malheureusement ce n'est qu'un effet de manche supplémentaire du comédien qui joue au président qui, comme depuis le début de son mandat, ne tiendra pas ses engagements ou de manière détournée.

   Ainsi les zones naturelles à protéger ne sont pas sur le territoire métropolitain, ou très (trop?) peu. Nous allons sanctuariser des zones de la France où il n'y a absolument personne pour y pourrir la nature, des îles perdues dans les contrées lointaines et totalement isolées. Alors les esprits chagrins soutiendront que c'est aussi la France, je suis d'accord même si ce ne sont souvent que des réminiscences de notre passé colonial, mais c'est ici, en métropole, que l'urgence prime. Seulement comment un élu aussi admiratif de l'inhumanité financière de notre monde, cause principale du pourrissement de notre planète, pourrait-il annoncer aux grandes fortunes de France qu'elles vont devoir payer pour les dégâts commis ? Il préfère s'assurer de pouvoir trouver un emploi trop payé pour garantir un avenir radieux à sa mèmère, quitte à le faire à nos dépens !!!