lundi 29 janvier 2018

Extrapolations.

   Ce terme, jusqu'alors réservé à la science, est devenu à la mode, tout le monde s'y met sur tous les sujets omettant le plus important, l'improbabilité!
   Car c'est le propre de toute extrapolation, il ne s'agit que de probabilités basées sur des données à peine maîtrisées, les résultats n'en sont que plus aléatoires.
   Le problème est qu'aujourd'hui elles sont jugées et, surtout, transmises comme des vérités absolues. Nous tombons alors dans le préjugé, porte ouverte à tous les totalitarismes, il suffit de regarder et d'écouter notre président, Louis XIV, dit"Léon la science" pour comprendre!
   Ainsi, les malheureux enfants qui naissent en ce moment ne seront pas éduqués, ils seront redressés!
   Puisque les extrapolations le prouvent, il ne faudra plus les laisser exprimer librement leurs pensées, chacun de leurs gestes devra être mesuré, au propre comme au figuré.
   C'est sérieux, il s'agit de préparer la prochaine génération d'esclaves, de travailleurs dociles voulais-je dire, emporté par un élan humaniste qui pourrait passer pour de l'anarchisme!
   Bon, j'extrapole peut-être un peu trop vite, mais il faut bien avouer que, pour l'instant, toutes ces tentatives de faire évoluer notre société en se basant sur des données aussi peu fiables que l'est la nature humaine ont échoué.
   Et ce constat n'est pas issu d'une extrapolation!
   Autre sujet, la climatologie, là nous tombons au royaume de l'extrapolation, des extrapolations devrais-je dire, tant il y a d'avis qui diffèrent!
   Il est des faits que la science du climat tient pour assurés, malgré cela les "spécialistes du climat" tels que notre ministre de l'écologie qui n'est jamais qu'un baba-cool déguisé en présentateur télé, continuent de nous asséner les pires débilités sur le sujet!
   Nous savons qu'il y a des cycles de chaud et froid que subit notre planète depuis longtemps, les archéologues de la préhistoire nous en ont apporté des preuves établies.
   Notre réchauffement actuel a déjà eu lieu plusieurs fois au cours de l'existence de notre Terre, dont un épisode qui aurait détruit quatre-vingt-pour-cent de la vie! Et nous n'étions pas encore là!
   Selon nos scientifiques écologistes si nous arrêtons toutes les sources de pollution, tout ira pour le mieux. Tous leurs efforts sont donc concentrés sur ce sujet, omettant que c'est par nature que notre climat se réchauffe.
   Au lieu de nous préparer aux grands cataclysmes à venir, déplacements massifs de populations et de changements géologiques majeurs, nous enfourchons un vélo et empêchons nos vaches de péter!
   Moi, je vais m'acheter une bouée et un maillot de bain, des fois que mes extrapolations se vérifient!

dimanche 28 janvier 2018

Bruissements.

   Nous sommes tous victimes des bruits, qu'ils soient sous forme de sons ou de ceux qui courent d'ailleurs!
   C'est en observant le silence que l'on perçoit ce que signifient ces bruits qui, partout, nous entourent.
   Ils ne sont qu'une forme d'aveuglement, faire du bruit permet de ne pas entendre.
   Ainsi, les télévisions allumées en permanence, cependant qu'une musique assourdissante semble sourdre des murs eux-mêmes, émettent leurs avis en hurlant de peur de n'être pas entendues, au milieu de tout ce bruit, déjà qu'elles ne sont pas écoutées!
   Une fois éteintes les éructations télévisuelles et radiophoniques, arrivent les bruits des portes qui claquent, des chaudières, machines diverses, voire chasses d'eau!
   Alors, il faut sortir chercher le silence, mais les voitures occupent tous les espaces, alors il faut trouver des lieux calmes.
   Un parc paysagé, de grands arbres, les chants des oiseaux pour seul trouble, relayés par les rires des enfants jouant.
   Puis, l'heure tardive aidant, il n'y a plus que le silence de l'air dans les branchages.
   C'est là, dans cette absence de bruit, que l'on prend conscience de sa présence quasi permanente, nous empêchant d'entendre le silence.
   Je peux enfin écouter ma musique, mais ça, ce n'est pas du bruit!

Deux minutes avant la fin du monde.

   Je continue mon étude scientifique des scientifiques prévisions de nos divers scientifiques, qui ont toujours raison, c'est scientifiquement prouvé!
   Or donc, il se trouve qu'une bande de scientifiques américains sérieux malgré l'antonymie, décide tous les ans, depuis soixante et onze ans, de la "date de l'apocalypse", nom officiel!
   Ils ont des critères très fiables, puisque scientifiquement approuvés, tels que les proliférations d'armes nucléaires, les pollutions et autres non-respect de la vie en général.
   Ils ont aussi des critères moins fiables, puisque américainement approuvés, tels que l'évolution du mode de vie,  ou les propos de leur président, les intimidations du gnome coréen ou l'humeur de Vladimir.
   Il semblerait pourtant que ces critères soient le plus pris en compte dans l'établissement du décompte, ce qui le rend des plus aléatoires, au rythme des déclarations délirantes et autres menaces mégalomanes des énergumènes précités!
   Madame Irma et sa boule de cristal était une scientifique et nous l'ignorions! Notre dame aussi d'ailleurs, plus connue sous son nom latin, Nostra damus, pratiquait la physique quantique à son insu!
   Bref, je dois faire court, deux minutes passent si vite qu'elles se sont déjà écoulées, sans que notre monde ne se soit écroulé!
   A moins que ce ne soient des minutes scientifiques qui, comme chacun le sait, sont toujours très relatives!
   Sur ce, je vous laisse pour aller observer les astres afin de prévoir les prochains désastres.
   Je n'en ai que pour deux minutes!
 

samedi 27 janvier 2018

Poètismes.

   Les nuages gris ne donnaient pas envie
   Mais, résolu, j'en faisais mon parti
   Ma prudence s'appela parapluie
   Bien m'en pris!

   L'humidité, outre les rhumatismes
   Montre la vie sous un autre prisme
   Ne provoquant pas de traumatisme
   Si ce n'est ces foutus rhumatismes!

   Chacun se presse de rentrer pour s'abriter
   Préférant ne regarder que ses pieds
   Alors que le paysage fraîchement lavé
   N'a pour prétention qu'être observé!

   Partout, profitant de la douceur
   Apparaissent de discrètes fleurs
   Qui, si elles n'ont pas d'odeurs
   Réjouissent déjà le promeneur!

   Puis, au hasard d'une rencontre fortuite
   Au goûter voilà qu'on m'invite
   Impossible de prendre la fuite
   Sans que l'hôte ne s'irrite!

   Rentrant au moment de la pénombre
   Où les arbres deviennent sombres
   Dessinant sur les cieux leurs ombres
   Pour des spectateurs en petit nombre!

   Je suis arrivé, certes bien mouillé
   Mais le regard encore emerveillé
   De toutes ces beautés cachées
   Que seule la pluie sait dévoiler!

jeudi 25 janvier 2018

Scientifiquement prouvé.

   Ce matin, je suis tombé sur un magazine de sciences que j'ai feuilleté avant que d'aller me faire tripoter par mon ostéopathe.
   En gros titre, ils parlaient de ces phénomènes terrestres inexpliqués et toujours inexplicables, orage quasi permanent sur un lac du Venezuela, un glacier russe qui refuse de fondre, un monde souterrain sous quatre kilomètres de glace entre autres.
   Ce n'est pourtant pas ce qui m'a interpellé, les hommes reconnaissant leurs méconnaissances ne sont pas rares.
   Ce sont les autres articles du magazine qui ont déclenché le raisonnement qui suit, ils sont la source de ma déraison!
   Après avoir longuement détaillé les échecs d'explications rationnelles sur des phénomènes terrestres, donc palpables, les autres articles nous parlent d'étoiles lointaines ou proches.
   Donc, si j'ai bien compris, mais suis-je capable de simplement comprendre, nos scientifiques ne peuvent nous dire ce qui déclenche des orages en un lieu proche, puisque le lac de Maracaibo se trouve au Venezuela, mais peuvent nous dire de quelles roches est composée une planète qu'aucun appareil ne permet de voir!
   Plus c'est loin, moins il est compliqué d'observer, me dis-je dans un premier temps, puis développant l'article, je compris qu'il ne s'agissait que d'extrapolations sur les données qu'ils ont collecté de la même façon sur d'autres planètes, ou supposées telles!
   Si vous n'avez rien compris aux deux paragraphes précédents, vous êtes dans le même état d'esprit que moi à la fin de ma lecture!
   Ainsi, un article expliquait que les tâches blanches que l'on peut observer sur la planète Mars, sont des flocons de neige, enfin les calculs prouvent, sans le moindre doute, que ce sont des flocons de neige!
   Maintenant, nous n'avons plus qu'à observer attentivement le sol martien, si un bonhomme de neige apparaît dans la lunette, c'est qu'il y a de la vie sur Mars!
   En comparaison des scientifiques de mauvais aloi qui, forts d'avoir foré quatre kilomètres de glace, ont découvert un lac souterrain qui "contiendrait de la vie", enfin peut-être, sans doute très certainement, mais nous n'avons pas les moyens techniques d'en apporter la preuve!
   Là dessus, je trouve une photographie de l'étoile la plus éloignée de notre système solaire, c'est un soleil quatre cent fois plus gros que le notre. D'ailleurs, sur la photo crée par un logiciel d'ordinateur, elle ressemble étrangement à notre Soleil... mais en plus grand!
   C'est fort un scientifique muni d'un ordinateur!
   Par contre, s'il s'agit de prendre une pelle et un seau pour prélever de simples échantillons de notre planète, le scientifique devient sceptique, il doute, et que fait un scientifique qui doute?
    Il allume un ordinateur et il lui demande de creuser à sa place!

mercredi 24 janvier 2018

Rires d'enfants.

   Mes chers enfants, dans leur refus de me voir vieillir,  retardent le moment de faire de moi un grand-père, alors je compense comme je peux!
   C'est ainsi que j'ai commencé l'aide aux devoirs, je ne m'attendais pas à jouer l'aïeul à ce point, c'est la cerise sur le gâteau.
   Aujourd'hui, comme par paradoxe après la scène du matin, j'avais à assurer la garde de la petite soeur, âgée de deux ans, de mon élève.
   Après avoir fait les devoirs, il nous fallait trouver une occupation d'intérieur, la pluie nous empêchant de sortir. Maëva eut alors la bonne idée de nous proposer de monter une serre grâce à laquelle elle va pouvoir s'initier à la culture.
   La petite Izia paraissant aussi intéressée que nous, elle décidait de nous apporter tout le soutien moral dont est capable une enfant, très vive, de deux ans!
   Après avoir achevé le montage de la serre sans être trop gênés, nous décidions de passer aux semis des graines de capucine et de basilic fournies avec le jeu.
   Il y avait un pot en verre qui, une fois empli de coton, doit servir de support à des semis dont on peut suivre le développement, jusque là, une fois encore tout s'est bien passé.
   Puis nous sommes passés à la phase deux, la préparation de la terre qui servira de support aux plantations. Elle se présentait sous forme de pastilles de tourbe que nous devions mettre à tremper dans l'eau pour qu'elles se réhydratent.
   C'est à partir de ce moment que les choses se gâtèrent quelque peu, la petite décidant qu'il était temps de mettre la main à la pâte!
   Il fallait mélanger la tourbe avec l'eau afin qu'elle pénètre bien, cela faisait une forme de boue qui amusa beaucoup les filles, surtout lorsqu'un léger faux mouvement en fit tomber sur mes vêtements.
   Tout ce dont j'ai réellement conscience, c'est de leurs rires déchaînés de me voir ainsi souillé, ce qui s'est passé après ayant échappé à tout contrôle.
   Nous avons fait une bagarre de boue dans la chambre de Maëva! Nous en avions plein les habits, il y en avait partout sur le sol, heureusement les murs ont été épargnés.
   Là encore, malgré la tête déconfite des parents devant l'état de leurs filles, je ne veux retenir que le rire dont m'ont gratifié mes deux comparses.
   Nous avons nettoyé nos bêtises, juste interrompus par les éclats de rire que nous ne pouvions contenir, les filles étaient heureuses, tout simplement heureuses!
   A tel point que leurs parents se sont joints à nous dans l'hilarité et m'ont chaleureusement remercié de m'être si bien occupé des enfants!
   Le bonheur est parfois si simple, mais je me demande si mes enfants ne veulent pas faire de moi un grand-père par peur de me vieillir ou, plus simplement, parce que je ne suis pas encore sorti de l'enfance!

A la lie de l'humanité.

   Encore un mauvais jeu de mots pour titre, mais je suis victime des circonstances. Ce matin, en allant chercher mon pain, j'ai été contraint d'assister à un échange entre la maman et le papa d'une petite fille.
   La mère était en train de faire des reproches au père devant l'enfant, sur le parking d'un supermarché, donc devant nous, puisque je vais vous conter l'histoire!
   Ce n'est, cependant, que la teneur des propos que je vais tenter de vous restituer, leur vulgarité a atteint de tels sommets que je ne saurais vous les retranscrire.
   Peu importe de savoir si les reproches étaient justifiés ou non, le simple fait de les hurler à la cantonade rendait les deux protagonistes coupables.
   Avec cette malheureuse enfant passant de l'un à l'autre de ses parents, leur faisant des câlins et des bisous, seuls moments d'interruption du flot d'insanités échangées.
   A aucun moment de l'échange, je n'ai vu l'un des parents faire la preuve de l'amour de son enfant, seule contait leur rivalité et leurs mauvaises conduites hurlées en place publique.
   Que peut-il se passer dans la tête d'un enfant qui n'entend parler que des défauts de ses parents?
   Il suffisait d'être attentif au regard de la petite fille pour se rendre compte que ce n'est pas rose, elle aime ses deux parents de la même force qu'ils mettent à se nuire!
   Délaissant cette triste scène, je rencontrais des amis à qui je me laissais aller à raconter ce que je venais de voir, à ma grande surprise aucun n'a paru être touché, ils semblaient trouver cela normal.
   Les enfants doivent s'adapter, les parents ont déjà leur séparation à assumer, ils ne vont pas, en plus, s'inquiéter de leur progéniture!
   Alors, j'ai ouvert les yeux d'une façon un peu moins naïve que d'habitude, j'ai observé les parents de la nouvelle génération.
   Je me suis rendu compte que ce que vivait ma petite Maëva de l'aide aux devoirs était en train de devenir une normalité.
   Beaucoup de mamans poussent une poussette ou ramène leurs enfants de l'école le nez collé à leur téléphone, aucune attention n'est portée aux enfants qui s'en donnent à coeur joie!
   Le seul moyen d'obtenir un regard étant de faire des bêtises, mais ils ne les font plus par espièglerie. Se faire gronder est un moyen d'être sûr de l'attention parentale, mais les parents ne parlent plus à leurs enfants que pour leur faire des reproches.
   C'est l'hallali de l'enfance, éduqués par des étrangers, ne discutant plus qu'avec des écrans, ils ont tant besoin d'amour vrai qu'il suffit de regarder vraiment un enfant pour le voir vous sourire, plein de l'espoir de sortir de ce désespoir!

Honni soit qui mâle y pense.

    Il aura suffi d'un débat radiophonique, il a agi comme la goutte d'eau qui a fait déborder mon vase, d'où ce titre.
   L'idée de détourner la devise de "l'ordre de la jarretière", pour exprimer ma colère contre l'ultra-féminisme du moment m'amuse au plus haut point!
   J'espère qu'elle saura m'aider à faire preuve de galanterie envers celles que je suis contraint, par mère Nature, de continuer d'appeler femmes.
   Bien que, dans mon esprit, elles finissent par se déclarer d'elles mêmes comme "hors genre", plus aussi féminin, mais surtout pas masculin.
   C'est pourtant bien d'une forme de castration que ces personnes prônent en transformant tous les hommes en potentiels violeurs, tripoteurs ou simplement vulgaires, voire à l'humour déplacé!
   Pensent-elles à la réaction que peut déclencher cet étalage abusif pour des garçons de moins de douze ans, qui considèrent un peu leurs pères comme concurrents?
   On leur annonce, à grands renforts de publicité, que leur chère maman, La femme, se fait régulièrement brutaliser et violer par son abominable homme de père!
   Je n'ose imaginer le foisonnement d'idées aussi étranges que contradictoires que vont vivre les plus sensibles d'entre eux.
   En observant les groupes d'élèves, tous niveaux confondus, il m'arrive de l'être par les comportements virils des filles et féminins des garçons.
   Mais, une fille qui veut se masculiniser aux yeux des autres, frise souvent la caricature en exagérant outrancièrement ce qui est dénoncé par les féministes comme des comportements machistes!
   Heureusement qu'il nous reste un fond d'instinct de survie, je croise de plus en plus de jeunes filles habillées de jupes ou de robes. Si ce n'était que cela, elles en rajoutent une touche en ne prêtant aucune attention aux regards des hommes, et cela fonctionne parfaitement!
   Un homme, un "vrai", pour les féministes, ne peut qu'être décontenancé par ce comportement. Il s'attend à ce que la femme ainsi vêtue soit ouverte à toute conversation, voire plus, il est face au dédain ultime!
   Elles lui dénient jusqu'au simple regard qui le rendrait visible, ainsi ignoré notre homme n'a plus qu'à rentrer la "queue basse", si je puis encore m'autoriser ce genre d'expressions!
   Après tout, honni soit celle qui mal y pense!
 

mardi 23 janvier 2018

Média.

   Cela va sans doute vous surprendre mais ma première définition me dit que ce n'est que le pluriel de médium! Bon, je vais rajouter le "s" malgré tout car c'est la deuxième définition qui m'intéresse, les médias, simple abréviation de mass-média, terme anglais pour désigner tous ces gens qui sont sensés nous informer.
   Je vais tenter de faire de la médialogie, puisque c'est une science qui existe, selon le dictionnaire en tout cas!
   Il est vrai qu'il existe tant de sources d'informations, qu'il y a de quoi justifier le métier de médialogue, mais je crains que cela ne suffise pas, c'est d'un thérapeute dont ont besoin nos médias.
   Je ne parlerais pas de télévision, cela fait trop longtemps que j'en ai décroché, il reste les radios et les journaux qui font des efforts pour devenir aussi vains que les émissions télévisuelles.
   Tous les matins, comme nombre d'entre nous, j'aime être informé sur ce qui se passe aux alentours, voire plus loin. Je me rends sur internet afin de choisir les informations qui m'intéressent, mais il faut dérouler les titres pour ça.
   Là, nos informateurs se surpassent, ils font preuve d'une imagination sans bornes pour attirer le chaland, peu importe que seul le titre soit tapageur, qu'il n'ait rien à voir avec le sujet, du moment que l'on clique dessus!
   Par les choix éditoriaux, ils ne nous distillent que de mauvaises nouvelles, quitte à aller chercher un accident à l'étranger, il leur faut des morts toujours plus nombreux!
   Le pessimisme ambiant n'est dû qu'à ces ignominies de journalistes qui paraissent n'être là que pour nous empêcher d'être heureux.
   Les seules informations positives sont pour notre omniscient président qui, par simple apposition des mains guérit tous les maux de la France, mais pas ceux des Français. A l'impossible nul n'est tenu, il n'est pas Jésus il se prend juste pour lui!
   Ce qui me gène le plus dans ce système est que ceux qui devraient nous informer en toute neutralité ne le font plus. Ils sont si impliqués dans le système, salaires indécents, avantages tirés des relations qu'ils se créent, qu'ils sont devenus incapables de juger impartialement.
   Alors, mesdames et messieurs des médias, je n'ai plus qu'une chose à faire, c'est de tendre bien droit mon médius afin que vous puissiez vous y asseoir.
   Cela ne devrait pas vous faire trop souffrir, depuis le temps que vous laissez les dirigeants vous sodomiser!

lundi 22 janvier 2018

Incongruités.

   Il soufflait si fort qu'il m'a fallu zigzaguer dans les petites rues qui, par leurs chicanes, égarent le vent, mais je ne suis pas assez casanier pour chicaner, fut-ce face à Eole!
   Errant sans but précis, je laissais le hasard décider du but de ma promenade, même si mon but étais de faire une promenade.
   Mais le hasard est capricieux et je fus invité, par message téléphonique, à boire un café chez des amis. Je n'étais pas très loin de là, j'acceptais donc.
   Dès mon arrivée, je compris que tout n'allait pas pour le mieux, madame était seule et pleurait, elle avait besoin de parler et ne connaît pas encore beaucoup de monde à Saint-Malo, à l'inverse de son compagnon qui en est originaire.
   Elle me dit d'emblée qu'elle allait quitter le domicile conjugal, qu'elle n'en pouvait plus de la jalousie et du comportement de rustre du père de sa fille!
   Je n'avais jamais été dans cette situation où vous savez qu'il ne faut pas rester, mais où il serait plus qu'indélicat de s'en aller.
   Je n'aurais jamais eu l'idée de vous conter cette triste histoire si mon interlocutrice ne s'était mise à énumérer les raisons de son départ. Elles étaient, pour l'essentiel, liées à des "affaires de cul", aucun synonyme ne saurait définir mieux ce qui m'est arrivé ce jour.
   J'ai eu droit à une description par le menu de problèmes qui ne regardent, habituellement, que les protagonistes.
   Sourde à mes objections quand à l'incongruité de ses propos, elle alla jusqu'au bout de son exposé des chicaneries de son couple, sexuelles y compris!
   Je n'oserais pas écrire ce que j'ai entendu, alors je vais tenter de vous décrire l'évolution de mon état d'esprit au fur et à mesure.
   Au tout début des débats, j'étais plutôt pris de compassion pour cette femme qui s'adressait à moi comme à un père, je crus pouvoir être de bon conseil.
   Lorsqu'elle se mit à me parler comme à une maman, je commençais à me poser des questions.
   Ce fut quand elle me parla comme à une copine que je m'inquiétais vraiment, je l'interrompais le plus possible afin d'en entendre le moins possible, mais c'était impossible!
   Je réussis à la ramener au calme par des paroles rassurantes et apaisantes, lui faisant prendre conscience que c'est à son conjoint qu'elle eut dû expliquer ses griefs.
   Je suis reparti avant que ne rentrent son compagnon et leur fille, afin d'éviter tout risque de chicaneries jalouses de la part de celui-ci, laissant le soin à celle-ci de lui expliquer en quoi il lui arrivait d'être incongru!

dimanche 21 janvier 2018

Jour de match.

   Cet après-midi, j'accompagnais mon élève à son match de volley comme promis lors de l'entraînement. Bien m'en pris car certains parents qui s'étaient engagés à être là, ne sont venus que pour s'excuser, tout en déposant leurs enfants!
   Bref, nous nous sommes retrouvés à quatre adultes, entraîneurs compris donc une seule maman pour dix enfants! Nous avons très vite été mis dans le bain, les autres équipes arrivant, il fallait orienter tout ce petit monde. Il y a quatre équipes qui se disputent un mini-championnat, cela fait une ribambelle d'enfants prêts à en découdre!
   Après avoir organisé les débats, nous n'avions plus qu'à nous comporter en supporteurs, tout en gardant une certaine retenue. Les parents nouvelle génération n'expriment plus de passion, tout est "politiquement correct", mais chanter des chansons improvisées et bon enfant n'a pas l'air de leur plaire.
   Comme les enfants avaient l'air d'apprécier, eux, j'ai continué allègrement, tant et si bien que la maman présente a fini par chanter avec moi!
   Les autres parents se sont alors sentis obligés de s'y mettre, timidement au début, mais l'intention était là. Les matches se sont déroulés dans une ambiance joyeuse et délurée et tout le monde y a pris du plaisir.
   Ce sont surtout les enfants qui ont manifesté le plus d'enthousiasme, ils étaient heureux et cela se voyait. Les rencontres ont eu lieu dans un grand respect et même les plus mauvais d'entre eux se sont amusés, rendant au sport sa vraie valeur.
   Alors certes, notre équipe a perdu trois matches sur quatre, mais les sourires épanouis prouvaient que ce n'était pas là le plus important. Je me retrouve donc convoqué pour l'entraînement de mercredi, afin de développer l'esprit d'équipe, aurais-je trouvé ma vocation?!
   J'ai raccompagné ma petite protégée chez ses parents, elle avait le regard si brillant de joie et de bonheur que ses parents s'en sont rendus compte. Ils ont alors émis l'idée  qu'ils pourraient, peut-être venir assister au prochain tournoi, pour le plus grand plaisir de leur fille!
   Voila, je suis enchanté de ma journée, le plus drôle tient au quiproquo déclenché, les parents sont admiratifs de mon investissement.
   Il n'y a que moi qui sache que c'est surtout pour mon équilibre que je me prends au jeu!
 

samedi 20 janvier 2018

Il y a du vent dans les voiles.

   Ce matin, malgré la tempête, je décidais de marcher jusqu'à mon point de rendez-vous avec la connaissance, à savoir l'aide aux devoirs!
   Je dois reconnaître que mon premier contact avec le vent me poussait vers l'arrêt de bus, mais ce dernier me passa devant le nez, en coup de vent!
   Je me voyais contraint d'affronter la tempête naissante, après quelques louvoiements par des rues annexes moins exposées aux furieuses bourrasques, il me fallut me résoudre à une longue ligne droite avec le vent de face!
   A ma grande surprise, il y avait plusieurs autres téméraires décidés à affronter les éléments de plus en plus déchaînés. Ce fut d'abord une jolie Afro-bretonne aux cheveux très longs qui, par les caprices du vent, venaient lui fouetter le visage, tout en s'emmêlant allègrement. Cela l'obligeait à tournoyer comme une toupie, lui donnant une allure de danseuse égarée.
   Puis, je voyais apparaître un préservatif humain, une dame vêtue d'un imperméable transparent qui la recouvrait de la tête aux pieds, littéralement! Heureusement, elle n'avait pas une tête de noeud, j'ai donc pu contenir mon rire!
   Il n'y a pas que les plantes qui soient exotiques à Saint-Malo!
   J'en eus la confirmation un peu plus loin, je croisais un trio de femmes voilées par leur vision de la religion, leur dieu a beau être grand, il semble qu'il n'ait pas pensé aux jours de grand vent!
   Plus encore que les cheveux longs, les voiles doivent être attachées par gros temps! Elles avaient pourtant des visages très Malouins, mais leur imprévoyance les rendait plus vulnérables aux caprices d'Eole que d'autres passants.
   Elles ne se sont pas transformées en montgolfières, mais il s'en est fallu de peu!
   J'arrivais à mon rendez-vous encore souriant de ces visions étranges qui ont agrémenté ma laborieuse déambulation quand le hasard me fit un de ses présents dont il a le secret.
   Un homme, visiblement handicapé dans sa façon de marcher, attirait les regards des autres passants tant il semblait avoir de difficulté. Il était souriant et semblait même toiser les autres et leurs regards souvent condescendants. Il était fier et, surtout, très heureux de marcher, fut-ce laborieux, il marchait seul!
   Il m'a ouvert les yeux sur une réalité, c'est son acceptation totale qui rend le handicap viable et permet de rester serein. Je vais donc continuer à me comporter comme si je n'étais pas malade, puisque ça ne se voit pas!
   Allez, je vous laisse, j'ai des devoirs et après j'ai volley, ensuite j'irai me reposer mais pas par maladive nécessité, ce ne sera que le repos du guerrier!

Le mur de Planck.

   Je reste dans le domaine scientifique, pour une fois que j'ouvre une encyclopédie autant que je rentabilise l'effort, je vous ai parlé d'évolution, cela m'a mené droit dans le mur de Planck!
   Je vous rassure, ma première réaction a été comme la votre: "qu'est-ce que c'est que ce truc?", alors j'ai été consulter ma voyante préférée, La rousse!
   Une fois n'est pas coutume, la conversation fut brève me laissant craindre d'aller droit dans le mur avec un tel titre!
   L'avantage avec ces définitions aux explications succinctes est qu'elles laissent la place à l'imagination, je ne vais donc pas m'attarder trop sur la présentation de ce monsieur Planck.
   Il n'est pas maçon, comme le titre pourrait le laisser croire, c'est un scientifique Allemand dont les théories permettent de penser que le fameux Big Bang n'est pas forcément le début.
   Mais comme les savants se heurtent à ce mur, pour l'instant infranchissable, ils lui ont donné le nom de Planck pour ne rien nous cacher!
   Une question vient tout de suite à l'esprit curieux, que peut-il bien y avoir derrière ce mur pour que la science refuse de le franchir?
   Escalader le mur de la connaissance est déjà un exercice périlleux, mais ce n'est rien en comparaison de celui de Planck, à moins que ce ne soient les mêmes!
   Le Big Bang serait donc ce fameux dieu créateur, sauf qu'il continue de produire toujours plus d'espace, dans tous les sens du terme!
   Notre planète ne serait qu'une petite graine au milieu d'autres de plus en plus nombreuses, ce n'est pas très surprenant puisque l'on parle d'expansion de l'univers, au moins aurait-elle une raison d'être!
   Comme nous nous éloignons de plus en plus du four originel, il est normal que nous ayons de plus en plus froid.
   Mais à l'allure où vont les choses, il semblerait que la terre ait encore un peu de temps avant que de finir en petit pois congelé!
   Par contre, en ce qui nous concerne, je crains que nous ne soyons déjà au pied du mur et, planqués ou pas, nous sommes à côté du four, d'ailleurs je sens que ça se réchauffe déjà!
 

vendredi 19 janvier 2018

Ré-évolution.

   Je me penche en ce moment sur les théories de l'évolution, il est assez amusant de voir qu'elles continuent de s'opposer les mêmes arguments depuis le XVIe siècle et ses premières controverses du créationnisme.
   Jusqu'à cette période, il n'était pas question de remettre en question l'idée d'un grand créateur de toutes choses sur cette terre. Les scientifiques faisaient semblant de ne découvrir que des confirmations d'une intervention céleste, de peur d'être crucifiés sur l'autel de la religion!
   Depuis ces temps d'un autre temps, un certain monsieur Darwin a fait évoluer les points de vue sur l'évolution, ce fut une véritable révolution mettant un terme à la fixation des adeptes du fixisme!
   Les intellectuels de la religion, aussi légendaires que leur dieu, finirent par admettre qu'il était possible que dans sa grande mansuétude le créateur avait pu autoriser une certaine forme d'évolution. Mais il n'est absolument pas admissible que la création soit issue d'un hasard!
   A tel point qu'il est encore une majorité pour ne pas croire au hasard créateur, il faut qu'il y ait eu une main, fut-elle invisible!
   Tant que leurs divinités ne marchent pas sur mes plate-bandes, je les laisse à leur naïveté, créationnisme étant, étymologiquement s'entend, trop proche de crétinisme!
   C'est un débat vieux comme l'humanité, plus que comme le monde.
   Mais il semble que la vision de l'évolution soit en pleine évolution, car il était un sujet qui créait le consensus entre les deux parties. L'inutilité avérée de la femme hors de son rôle de reproductrice. Du sauveur de l'humanité pour les uns, des générations futures pour les autres, mais en aucun cas d'une quelconque forme d'intelligence.
   Du point de vue religieux, cela peut s'entendre, entre une femme qui pousse le premier homme au vice et la deuxième qui fait cocu son mari, sous prétexte de donner naissance à un sauveur de l'humanité, la femme n'y a pas le beau rôle!
   Mais de la part de scientifiques qui semblent être plus évolués, il est difficilement acceptable d'avoir relégué la femme à des rôles secondaires. Est-ce un héritage inconscient de l'éducation religieuse subie par nombre d'entre nous?
   Nous arrivons à une génération qui n'a pas eu cette obligation d'accepter Jésus-Christ comme une réalité, ils ont moins d'à-priori...pourrait-on penser!
   Mais, entre ceux qui se retournent vers les religions, sans la moindre formation, et qui se fourvoient dans les extrémismes et ceux qui prétendent être les tenants d'un monde meilleur en tombant dans une écologie extrémiste, je suis extrêmement pessimiste!
   Le monde du futur se vivra soit à genoux pour prier, soit à quatre pattes pour désherber, soit allongé face contre terre pour implorer la mansuétude de notre maîtresse!
   Nous pouvons cependant rester optimiste, la prise de pouvoir des femmes ne peut pas nous nuire, il suffit de regarder l'éducation de nos enfants.
   Au début, nous ne sommes pas essentiels, les mamans, si elles apprécient d'être aidées, sont vite jalouses des sourires que l'enfant fait à son papa. Dès qu'il s'agit de faire preuve d'une certaine sévérité, là les papas reprennent un peu de valeur en endossant le rôle du méchant.
   Je préfère le voir comme une incontournable complicité, une utile différence entre la femme et l'homme.
   Dont aucun monde prétendu heureux ne saurait se passer, quoiqu'en pensent quelques féministes extrémistes!

mercredi 17 janvier 2018

Il va y avoir du sport.

   Journée privilégiée en ce mercredi, je passais l'après-midi en compagnie de ma charmante élève de l'aide aux devoirs.
   Au programme, outre les susdits devoirs, nous avions programmé une partie d'un jeu de société, dont je préfère taire le nom tant je vais en dire du mal!
   Les règles du jeu, prévu pour des enfants de dix ans, sont aussi incompréhensibles qu'illisibles pour un homme de cinquante, mais plus encore pour une fille de neuf ans!
   Nous avons donc adopté notre propre règle et ma jeune adversaire a été heureuse du résultat puisqu'elle a gagné!
   C'était une histoire de quêtes, le genre de jeu inspiré des jeux de rôles mais totalement inadaptés pour des enfants. Nous avons réussi à y prendre du plaisir, c'est l'essentiel, mais je ne suis pas certain que sa maman acceptera d'y jouer un jour avec elle...et je la comprends!
   La suite du programme était plus mouvementée, après environ un kilomètre à pieds, nous sommes arrivés à la salle de sport où Maëva apprend à jouer au volley-ball.
   Ils sont une dizaine d'enfants, filles et garçons entre huit et dix ans, avec deux entraîneurs très méritants, patients et souriants, au début en tout cas!
   Après un échauffement libre, où je fus mis à contribution et pas uniquement par ma protégée, les enfants sont heureux lorsqu'un "parent" est présent et participatif, les encadrants aussi d'ailleurs!
   Lorsque je pratiquais le basket-ball, j'avais eu l'occasion de prendre conscience de ce phénomène. J'accompagnais parfois l'entraîneur des enfants et je m'étais rendu compte que beaucoup de parents utilisent le sport pour se dégager de leur responsabilité pendant la durée de l'entraînement.
   Pourtant, rares sont les enfants qui pratiquent un sport pour eux-même, ils le font d'abord pour faire plaisir à leurs parents, qui ne les regardent pas!
   Peu nous importe ici, puisque je jouais le rôle du "père" qui regarde non plus sa fille, mais ses enfants!
   Ma spontanéité est très utile face à ces fins psychologues que sont les enfants, encore libres de laisser s'exprimer leurs instincts primitifs, ils savent déceler le mensonge de façade.
   Lorsque l'on se moque de ses ratés, il est plus aisé de le faire aussi des autres, surtout que j'étais l'un des plus maladroits, malgré les efforts de Chen et de son rire fort communicatif!
   Après avoir été écarté pour le match de fin d'entraînement, sans rechigner tant j'étais au bord de la crise d'apoplexie, j'assistais à l'arrivée des premiers parents venant récupérer leurs sportifs.
   Je ne fus qu'à peine surpris, ils se saluent puis s'assoient et attendent dans le silence, l'annonce d'un match le samedi les a mis en émoi. Comment allaient-ils pouvoir s'organiser pour "larguer" leurs progéniture tant ils ont de choses beaucoup plus importantes à faire?!
   Voila, rien n'a changé, moi non plus d'ailleurs, du coup, samedi, j'ai match!!!

Télévisions.

   J'ai souvent étalé ma haine de ces écrans qui meublent la plupart des salons de notre beau pays, qui encombrent, devrais-je dire tant ils prennent de place au propre comme au figuré.
   Le premier geste de beaucoup de nos contemporains est d'allumer la télévision, des informations, toutes tristes, en boucle ou des dessins animés débiles pour que les enfants se taisent, le tout largement entrecoupé de publicités.
   La journée commence dans l'abrutissement le plus total, le cheminement jusqu'à l'école ou le travail se faisant le nez sur l'écran du téléphone, les cerveaux sont fin prêts pour entamer une journée sereine!
   Puis, la pause de mi-journée, normalement consacrée au repas, va se dérouler sur un coin de la table du salon, face à cet écran qui énumère tant de catastrophes qu'on en a l'estomac noué.
   Avant que de repartir, ils vont regarder la météorologie nationale leur annoncer le temps qu'il ne fait pas dehors, mais c'est elle qu'ils croiront! Ainsi, par un soleil éclatant, sont-ils capables de vous asséner un:"le climat est pourri cet hiver", sans doute ont-ils raison puisque les météorologues eux-mêmes le disent!
   Enfin, la journée de termine, ils rentrent vite pour se jeter devant la télévision, quand bien même il n'y passe que des choses inintéressantes. L'essentiel est là, un écran éteint n'est pas supportable, le silence persona non grata, entre les cris joyeux des enfants et le son de la télé, le choix a été fait!
   Là, après des informations aussi tristes que le midi, ils regarderont un film plein de violences et iront se coucher dans la sérénité de leurs cerveaux pleins de ces images!
   Ce que je trouve le plus rébarbatif dans cette vision de la vie, c'est le rôle central attribué à cet objet, à la fois garde d'enfants, calmant pour adolescents et sujet de conversation pour des parents en mal d'inspiration. C'est un meuble qui meuble!
   Evidemment, les tenants de cet art de ne pas vivre trouvent toutes les excuses pour justifier la présence encombrante d'un objet très laid.
   Il paraît que, de rares fois, il y a des émissions ou reportages intéressants, mais ils n'ont pas même conscience que ce ne sont que des rediffusions ou les mêmes sujets traités différemment!
   Bref, je reste un incorrigible ennemi de cette télévision qui abrutit tant les esprits qu'ils en deviennent vides de toutes pensées ne provenant pas dudit écran.
   Alors éteignez la télévision pour venir sur votre ordinateur y lire des textes intelligents, même s'ils ne sont pas toujours intelligibles!

mardi 16 janvier 2018

Massage musclé.

   Ma journée a commencé par un rendez-vous avec ma kinésithérapeute, se faire masser de bon matin est toujours agréable. Qu'elle soit jeune, grande et jolie n'est que la cerise sur le gâteau, la présence d'une stagiaire, outre le charme, allait ajouter un plaisir inattendu pour le passionné de vocables que je me trouve être.
   En bonne maîtresse de stage, ma praticienne a interrogé son apprentie sur le nom des muscles qu'il lui fallait masser pour soulager mes contractures.
   Pour mon plus grand étonnement, cela ne tourna pas au cours rébarbatif, mais bel et bien à une forme de poésie que je vais tenter de vous restituer du haut de mon insigne ignorance!

   Or donc, il est de très nombreux muscles qui participent au bon fonctionnement de cette si importante articulation qu'est notre épaule, je parle au singulier mais cela vaut pour les deux, enfin je l'espère pour vous!
   Dès le début de l'énumération, le nom de scapula m'interpella provoquant une première interruption pour m'expliquer que ce n'était que le nom international de notre omoplate! Avouez que dire: "j'ai la scapula qui me démange", plutôt que: "j'ai l'omoplate qui me gratte" a une autre allure!
   Puis, entrant de plein-pied dans le sujet, notre jeune étudiante entrepris d'énumérer les noms des muscles liés à cette chère scapula.
   Son épine est reliée par les trapézoïdes à l'acromion, qui fait la jonction avec les deltoïdes, jusque là tout va bien, mais l'intervention du splénius de la tête qui s'accroche au sterno-cleido-mastoïdien m'a quelque peu fait décrocher.
   Le massage nous ramena vers la pointe inférieure de la scapula et son inévitable muscle rhomboïde majeur, avant que de venir titiller mon fascia du muscle sous-épineux!
   Ce n'est pas moi qui le dis, mais la jeune épigone que je retranscris bien laborieusement!
   Nous arrivions à la fin de la séance quand, sentant une tension sur le muscle térès majeur, mon aimable et si délicate kinésithérapeute entrepris de me tâter le très chatouilleux muscle dorsal latéral!
   Mal lui en prit! Les chatouillis me crispèrent totalement, et là plus besoin de liste, ce sont tous mes muscles qui, contractés à l'extrême, firent prendre conscience à mes deux charmantes compagnes que la séance était terminée dans cet éclat de rire propre aux chatouilleux!
   Après avoir usé de tous mes muscles face au vent forcissant, je suis rentré vous conter mon histoire, maintenant je vais mettre tous mes muscles au repos, mais c'est thérapeutique!

dimanche 14 janvier 2018

Enracinement.

   J'ai décidé de me transformer en arbre, comme je l'ai déjà écrit, leur résistance et leur volonté de vivre en tous lieux sont un exemple à suivre.
   Ainsi, à l'instar des Noë, Moïse et compagnie vivrais-je jusqu'à un âge canonique, ce qui semble logique pour un amateur de canonnades.
   Mon dernier écueil tient au système racinaire, pour vivre plusieurs siècles il leur faut s'enraciner au meilleur endroit, il s'agit de ne pas se tromper!
   Je ne connais pas d'arbres itinérant, l'idée même de ne plus pouvoir bouger est difficilement supportable, il y a bien des plantes en pots, mais elles ont rarement le temps d'y vieillir.
   Il y a bien les bonsaïs mais c'est par la torture que le résultat est obtenu, autant finir en maisons de vieux, euh, EHPAD voulais-je dire!
   Donc, dans mon arborescence naissante, il me faut m'implanter en un lieu où m'enraciner pour quelques siècles, ce que je n'ai su faire pour plus de quelques années en tant qu'humain!
   Là, il s'agit de s'installer en un lieu parfaitement adapté à un vieillissement serein, comme un Chêne séculaire et solitaire, avec une vue dégagée puisque les arbres ont des yeux!
   Il n'est pas question de m'implanter dans un parc paysagé, l'idée que l'on me marche sur les pieds toute ma vie ne me paraît pas séduisante. Il y a surtout le risque de l'élagueur fou, qui massacrerait mes branches au moindre signe de faiblesse, ou au gré de ses caprices d'humain.
   Il faut un lieu isolé, mais pas trop, même un arbre a besoin de communiquer, un verger serait idéal, à la condition que je ne lui fasse pas trop d'ombre!
   L'orée d'une forêt domaniale naturelle serait, à mon sens, le meilleur endroit, dominant les premiers taillis afin qu'ils contribuent à mon confort. Des gardes forestiers à ma solde, veillant à ce que rien ne me nuise, me laissant me développer à ma guise.
   Je pourrais alors passer le temps par l'observation patiente de la folie du monde, protégé des intempéries par mes voisins. Notre solidarité assurant notre solidité!
   Cet enracinement ne sera qu'une immobilisation physique, au lieu d'aller vers des paysages différents, j'observerai combien mon paysage diffère au fil du temps qui passe.
   Les jours qui passent n'auront de valeur que par leur durée variant au fil des saisons, une longue période de repos hivernal permettant de vieillir sereinement, tout en restant en veille!
   Je pourrais arborer mes feuilles comme autant de blasons, présentant à l'oeil attentif mon histoire afin qu'elle ne se perde pas, puisque les humains ne m'entendront plus!
   Qui a dit enfin!!!

Contestation.

   Suite à une conversation sur la conservation des privilèges garantie aux nantis par notre omniscient pRoisident, j'ai pris conscience du manque de contestations.
   Dans le contexte actuel, on peut faire une constatation que nulle controverse ne saurait contredire, plus personne n'ose même contester les orientations répressives de Louis XIX, dit le gérontophile.
   Il peut agir en toute décontraction, tout le contraire de son prédécesseur, là, il crée le contraste, nous avions un vieux avec une jeune maîtresse, nous avons un jeune avec sa vieille maîtresse!
   Il faudrait trouver le moyen de le contrecarrer, au moins de le contrarier, mais, à-contrario, les médias condescendants n'osent pas le conspuer.
   Devrons-nous conspirer en de discrets conciliabules pour que la contestation gagne toutes les contrées?
   La contraction gagne du terrain, les conditions sont réunies, sans concessions la contestation saura le contraindre.
   Il serait bon qu'il devienne constructeur plutôt que constricteur, mais saura-t-il en faire la constatation?
   Alors, soit nous contestons, soit nous nous contentons des contentions de nos libertés, de nos moyens financiers comme d'un acte de contrition!
   Ce sera notre ultime contribution à la rémunération de nos concitoyens conducteurs, à condition que nous cessions toute contestation contre-productive des destructeurs de notre constitution!
   Pourquoi restons nous à quatre pattes alors que nous sommes constitués pour être debout?
   Et c'est debout que l'on conteste le mieux, sans contestation possible!

samedi 13 janvier 2018

Arborescences..

   La journée s'annonçait belle, les premières lueurs du jour faisant fuir le brouillard, ce fut un ciel généreusement bleu qui se dévoila.
   Quelques cumulus renforçaient ce sentiment, l'immobilité des arbres confirmait l'absence de vent, l'ouverture de la fenêtre me rappela qu'il valait mieux se couvrir mais d'un froid sec, mon préféré!
   Afin de continuer à ignorer mes défaillances de santé, j'optais pour aller converser avec les arbres de la ville, ils sont nombreux et variés.
   Ma promenade s'annonçait bien, après quelques mètres, je croisais le chemin d'un Saule tortueux au comportement étrange. Son feuillage, normalement caduc, n'était tombé que pour moitié, l'autre moitié se comportant comme si nous étions en belle saison, étalant un feuillage aussi insolent que surprenant!
   Bon, un Saule tortueux qui agit comme un tordu ne confirme sans doute pas le changement climatique, mais ça tord le cou au refus de l'admettre!
   Puis je longeais un rang d'Erables taillés au carré, pour les nécessités urbaines de circulation, tout ce que je déteste. Mais, par quelques clins d'oeil, les arbres me rendirent le sourire, leurs branches se sont adaptées à la situation par des circonvolutions pleines de magie et de charme.
   Ce sont d'ailleurs des Charmes qui leur succédèrent, leur noirceur dessinant leurs silhouettes élancées dans le bleu du ciel.
   Je continuais ma promenade en longeant un alignement de platanes aux branches déformées par les émondages annuels, leurs troncs tachetés ressortant sur le fond de nuages de plus en plus gris!
   Enfin, j'arrivais en un parc paysagé, accueilli par de magnifiques Frênes accompagnés d'Ifs à l'âge canonique, quelques rares Chênes rappellent à tous qui est le plus majestueux.
   Des rangs de Peupliers sévèrement taillés semblent monter la garde, leurs branches noueuses paraissent prêtes à en découdre avec les vents!
   Des groupes épars de Bouleaux essayaient d'éclairer les lieux de leurs troncs si blancs, leurs branches sombres et légères se balançant dans le vent retrouvé.
   Ce même vent qui, ramenant les nuages et l'humidité me contraignit à rebrousser chemin plus tôt que prévu.
   Mais, d'avoir embrassé ces arbres, nobles représentants de mère-nature, d'avoir vu leurs nombreuses cicatrices, témoins de leur passé tumultueux m'a rendu confiant.
   Eux aussi ont l'air de feindre ignorer les attaques à leur intégrité physique et ils vivent plusieurs siècles.
   Alors, si ce sont les arbres, nos plus vénérables ancêtres qui le disent, je vais continuer de dédaigner mes problèmes, peut-être cicatriseront-ils tous seuls!

Les comploteurs.

   Un étude parue récemment nous dit qu'un tiers d'entre nous croit à au moins une théorie du complot, le tout est de savoir qui est ce tiers!
   Lorsque nous sommes trois dans une pièce, il en est un qui souffre beaucoup plus que les autres, il se sait menacé en permanence par un danger que nul autre ne perçoit!
   Car c'est l'avantage essentiel du complot, son impalpabilité, il permet à l'imagination de travailler à plein, tout en développant des arguments qui semblent incontestables.
   Fort d'arguties qui ne convainquent que lui, mais il n'en a pas conscience, il est sûr de détenir la vérité, ce qui peut le rendre convainquant.
   C'est une question de conviction, ils sont convaincus qu'ils seront vainqueurs, c'est pour ça qu'ils finissent invariablement par passer pour des cons vaincus!
   Parce que le propre du complot est de ne jamais réussir, il faut qu'il reste en suspens comme une épée de Damoclès, la réussite d'un complot tient à son impossibilité d'aboutir!
   Ces grands naïfs d'Américains du nord sont les spécialistes de ce genre de théories fumeuses, voire fumantes comme le canon du fusil qui abattit Kennedy!
   Nous sommes donc entourés de comploteurs, d'ailleurs c'est tellement vrai que les femmes se sont élevées aussi contre ce système de pensée!
   Même si là, je dois avouer que j'ai du mal à comprendre où cela va nous mener.
   Le complot dénoncé par une part de la gent féminine parle de comploteurs masculins excluant toute femme, une histoire de tripot, je crois.
   Il semblerait qu'un groupe d'hommes, comprenant tous les hommes de la terre, voudrait se comporter comme si les femmes n'avaient aucune valeur, donnant de fait tous pouvoirs aux mâles!
   Ces conspirateurs sembleraient croire que les femmes ne sont là que pour assurer la reproduction de l'espèce et satisfaire aux besoins primaires des hommes.
   Le pire est de penser que cela durerait depuis des millénaires, mais ce n'est que depuis quelques mois que le complot aurait été éventé, l'un de ses principaux instigateurs a été pris la main dans le sac!
   C'était l'un des principaux comploteurs selon les médias, du coup les femmes ont profité de l'événement pour dénoncer tous les abus et, par voie de conséquence, dévoiler un complot mondial!
   Mais, comme tous les complots, celui-ci a déclenché des mouvements qui finissent par opposer les femmes entre-elles!
   Je crains pour les femmes que ces comploteurs ne soient trop fort pour elles et que leur révolte ne se retourne contre elles.
   A moins que je ne me sois complètement fourvoyé, j'aurais mal compris, ce ne sont pas des comploteurs qu'elles dénonçaient, mais des cons peloteurs!
 

vendredi 12 janvier 2018

Illumination.

   Ce matin, j'avais rendez-vous avant le lever du soleil, c'est au sortir de cet entretien que la lumière a jaillit!
   Profitant de ces si coutumières trouées bleues dans le ciel malouin, les premiers rayons de l'astre solaire m'apparurent comme des clins d'oeil.
   J'ai tout de suite ressenti les effets bénéfiques de cette luminosité matinale, elle a ravivé une flamme que je croyais éteinte.
   L'idée s'est imposée à moi comme une illumination, si je me pense en forme, je ne serais plus malade!
   Aussitôt, je décidais de déambuler en attendant d'aller me faire tripoter par une jeune et jolie kinésithérapeute, je me lançais d'un pas alerte ignorant mes maux par l'observation des nuages s'effilochant.
   Encore une fois, force est de constater que Saint-Malo n'est belle que vue de l'extérieur et éclairée par la magie du combat entre le soleil et les nuages.
   Appuyé par la marée, l'astre l'a emporté sur les nuées, éclairant les lieux de tous ses feux, allant jusqu'à réchauffer l'air, vainqueur aussi du vent persistant.
   Après mon massage, que je n'ai pas trouvé superflu bien que n'étant "plus malade", je partais à la rencontre d'un marin-pêcheur avec qui j'ai sympathisé il y a peu.
   Là, j'ai eu la preuve qu'il suffit de sourire à la vie pour qu'elle nous retourne sa joie!
   Je me suis vu offrir deux araignées si grosses qu'elles eussent pu être nommées "araignétosaures"! Plus un sac de bigorneaux qu'il a dû aller pêcher en Bourgogne tellement ils étaient gros, un bon kilo, les connaisseurs apprécieront! J'ai pensé à toi en les mangeant, Maman!
   Après avoir cuit mes fruits de la mer, je décidais d'aller lui rendre visite afin de la remercier de ses bienfaits, je veux dire, par là, que j'ai été me promener sur le littoral!
   C'est les yeux luisants de soleil, les poumons emplis d'iode que je rejoignais ma petite élève du soir afin de faire mon devoir en lui faisant faire ses devoirs.
   Par chance, il n'y avait que des exercices de lecture et de mots à apprendre, nous avons profité de la nécessaire promenade du chien pour travailler en extérieur.
   Nous avons ainsi pu ajouter la poésie aux travaux scolaires, mon élève s'en réjouit et ses résultats scolaires aussi.
   Voila, je suis rentré fatigué, mon corps était rompu, mais mon esprit a continué d'illuminer ma soirée.
   J'ai donc décidé de n'être plus malade puisque ça à l'air de marcher, il me faut juste laisser la lumière allumée.
 
 

mercredi 10 janvier 2018

Science neuro-dégénérée.

   J'avais déjà écrit tout le bien que je pensais des neurologues et de leurs tâtonnements non-avoués, une émission radiophonique me laisse craindre le pire.
   Un grand spécialiste de la profession témoignait de l'importance capitale des sciences neuronales, mais aussi, c'est ce qui m'a interpellé, des incroyables progrès de la recherche sur le cerveau.
   Selon ce neurologue de grand renom, nous sommes en mesure de "lire" un cerveau grâce aux imageries à résonance médicale, ou IRM, avec une grande fiabilité.
   Au début, j'ai été offusqué par ses propos, me disant que je n'étais pas tombé sur les bons neurologues.
   Mais, tout à coup, son discours est devenu plus véhément, il prétendait que sa science devait guider les instituteurs dans leur façon d'aborder les élèves!
   Ses paroles éveillèrent le passionné de science-fiction que je suis resté, enfin, la réalité dépasse la fiction!
   Les élèves seront catalogués selon la lecture qui sera faite de leurs cerveaux afin d'optimiser les orientations scolaires, sans doute!
   Cela permettra de gagner du temps, pourquoi s'encombrer d'un élève dont le cerveau dit qu'il sera maçon, autant lui apprendre tout de suite le métier, on évite la primaire et le collège!
   Un enfant, dont la lecture du cerveau aura dévoilé un esprit mathématique n'aura pas besoin d'apprendre à lire et écrire, la réciproque étant vérifiée, les enfants seront orientés idéalement.
   J'exagère à peine le ton, le spécialiste des neurosciences parlait d'une meilleure compréhension des enfants grâce à une exploration préliminaire de leurs cerveaux!
   Je n'ai pu m'empêcher de comparer la vision que m'a offert la neurologie, par son incapacité à comprendre les simples raisons du déclenchement de mon épilepsie, à ses convictions.
   Il y a, selon toute évidence, un problème de compréhension, c'est ce que je crois comprendre de leurs incompréhensions!
   Soit mes deux neurologues ne savent pas lire, soit mon cerveau est en hiéroglyphes et alors il me faudra un neurologue égyptien, ou un égyptologue passionné de neurologie, pour me traduire ce qui est écrit dans mon cerveau!!!
 
 

Rupture conventionnelle.

   Je n'arrive pas à comprendre l'acharnement de certains à refuser le modernisme proposé par Louis XIX, depuis qu'il a rétabli le pouvoir régalien, il va de l'avant, le "bébé à sa maman"!
   Il s'en donne à coeur joie, passant son temps à l'étranger, il ne revient que pour nous annoncer de nouvelles mesures de rétorsion du peuple. Que les esclavagistes se réjouissent, ils pourront s'enrichir sur le dos de leurs salariés en ne leur laissant qu'une aumône.
   Il n'y a qu'à observer l'immondice de ministre Penicaud: "je suis déjà hideuse, vous ne voudriez pas que je sois gentille en plus!" semble-t-elle dire, fière d'être riche en ayant pelé le dos de ses salariés.
   C'est un avenir radieux qui nous est promis, les riches seront toujours plus riches et les pauvres seront leurs salariés. Quand je disais que nous régressions vers le moyen-âge et sa féodalité!
   On ne dit plus "vos désirs sont des ordres,maître", mais, "oui, ô mon vénéré patron"!
   Les salariés vivront, plus encore qu'aujourd'hui, sous une épée de Damoclès en permanence.
   Mais ils ont une prime garantie au départ, comme le chômage ne sera plus indemnisé c'est une vraie avancée sociale!
   C'est qu'il en faut de l'argent pour voyager sans cesse comme le fait notre triste sire, au fallacieux prétexte de nous ramener du travail, toujours plus, pour que nos dirigeants puissent s'enrichir, toujours plus!
   Pendant la durée d'un contrat, un employeur n'aura pas besoin de justifier les licenciements, les salariés seront donc soumis à ses caprices.
   Il s'agira donc de signer, dans le même temps que le contrat d'embauche, un avenant permettant de nous licencier dès le lendemain sans autre prétexte que l'envie du patron!
   Comme Louis-Emmanuel le dix-neuvième va supprimer les aides de l'état, tous devront accepter d'être dépendants de leurs patrons. Comme ils sont aussi capricieux que notre triste sire, nous allons vers une période enrichissante.....humainement, je veux dire!
   C'est une évolution, avant il n'y avait que les cadres supérieurs qui vivaient sur siège éjectable, maintenant ce sont tous les salariés, un pas de plus vers l'égalité!
   Puisque nous abordons le sujet de l'égalité, pour rattraper le temps perdu, les femmes seront mieux payées que les hommes et auront le droit de les maltraiter, de toute façon elles auront les rênes dans une main, gardant l'autre pour le fouet...de cuisine?
   Lorsque cette grande avancée sociétale aura prouvé son efficacité, dans deux mois environ, nous pourrons étendre la mesure à tous les niveaux de la société.
   Les couples pourront se garantir une séparation simplifiée, obligeant les protagonistes à rester attentifs aux besoins de l'autre.
   Les enfants pourront contraindre les parents à bien œuvrer sous peine de licenciement, mais la réciproque sera aussi vraie, ils vont devoir marcher droit les petits!
   Pour que notre monde atteigne la perfection, il faudra étendre ce type de contrats à nos dirigeants, afin de leur rendre leur humanisme en leur rappelant qu'ils ne sont que des êtres humains parmi les autres.
   La vie, elle-même, par l'un de ses pieds-de-nez, ne nous propose-t-elle pas un contrat de rupture conventionnelle, où nous acceptons de fait un possible licenciement sans motifs raisonnables!
 

Quand on a que l'amour.

   J'ose emprunter le titre d'une chanson du grand monsieur Brel, mais je ne puis en trouver d'autre, tant il définit bien mon état d'esprit.
   J'ai beau élargir mon cercle de relation, nouer de nouvelles amitiés, faire des rencontres enrichissantes, rien ne peut compenser l'âmour.
   Il n'y a pas de faute puisque je parle de celui qui vient du plus profond de l'âme.
   Chacun de nous possède cette flamme qui éclaire les chemins, surtout s'ils sont obscurs.
   Il convient de ne point la laisser s'éteindre, fut-elle en simple veille.
   Aimant toujours plus, appréciant cette lueur qui permet de voir les obstacles, afin de les contourner.
   Dans un tunnel très sombre, il devient la lueur de l'espoir.
   Pour trouver une échappatoire et sortir du noir.
   Mais c'est une flamme sur laquelle il faut souffler
   Au contraire de l'éteindre, cela va l'attiser
   Il ne faut pas que le souffle vienne à manquer
   Et c'est à l'amour de l'insuffler.
   Ainsi rejaillira la lumière et, plus jamais, ne s'éteindra.
   

Canon.

   Il m'aura suffit de croiser le regard de Larousse pour que ce titre naisse, c'est de la rousse incendiaire ça!
   Au hasard de pérégrinations au coeur du savoir encyclopédique, je tombais des nues en même temps que sur un article qui, particulièrement, éveilla mon attention avant que d'inspirer ce texte!
   L'artillerie moyenâgeuse ayant fait de moi un excommunié, par l'usage de mes canons et leur odeur de souffre, je n'étais plus en odeur de sainteté. J'ai fini par accepter cet état de fait, malgré les terribles souffrances morales que cela m'infligeait!
   Et là! Dans une tentative de nuire à mon acculturation, une définition m'apprend que le droit ecclésiastique s'appelle: "le droit canon"! Afin de s'arroger le droit de tirer leur coup, sans doute! D'ailleurs, ils parlent de droit canonique, c'est moi l'artilleur, mais ce sont les moines qui sentent la poudre!
   Ainsi, ils ne m'ont excommunié que par vile jalousie, je le sais depuis que j'ai eu confirmation que le prétexte de la ressemblance avec l'orage et ses coups de tonnerre déclenchés par Dieu depuis les Grecs, était faux!
   Après avoir bu un canon pour me remettre de mes émotions, j'allais me préparer à tirer un coup pour finir de me calmer.
   Tout à coup apparut une créature respectant tous les canons de la beauté, elle a traversé le paysage comme un boulet de canon.
   Je regardais s'éloigner ce magnifique canon, la mort dans l'âme, tout en brossant celle de mon canon, mais je restais à l'affût!
   La baïonnette au canon, la mèche du boutefeu allumée, un bon artilleur est toujours près de ses canons toujours prêts pour une canonnade à la cantonade!
   Bon, en attendant, si je veux atteindre un âge canonique et conserver une chance d'être canonisé après ma mort, il faut que je cesse mes canonnages contre les canons de l'église ou que j'aille vivre au fond d'un cañon!

mardi 9 janvier 2018

Extinction de voix.

   Ne vous réjouissez pas trop vite, ce n'est pas de la mienne qu'il s'agit, ce sont les voix qui m'entourent qui, peu à peu s'éteignent.
   Ne sachant, ni ne comprenant comment le silence s'est fait de façon aussi unanime, j'en reste coi!
   Muet de stupeur, je confie à mes doigts le soin d'exprimer le désarroi dans lequel je me trouve.
   A l'ambiguïté d'une maladie invisible bien que très présente et pesante, s'ajoute celle de relations qui ne semblent me trouver d'intérêt que dans l'énergie que je peux leur insuffler.
   Si je fais montre de la moindre faiblesse, les yeux et les oreilles se ferment, me laissant errer en recherche de quelque hasardeuse rencontre qui me remette la joie au coeur.
   C'est comme si la vie avait décidé de me pousser dans mes derniers retranchements, l'introspection reste le dernier chemin sur lequel s'engager, le silence lui est propice.
   Même écrire devient pesant, les mots ne veulent plus jaillir, comme si je m'en étais vidé.
   Il me faut retourner m'abreuver aux sources de l'inspiration.
   Mais il semble que je doive en trouver le chemin seul.
   Sinon ce n'est plus que ma voix qui sera menacée d'extinction.

lundi 8 janvier 2018

Addictions.

   Le terme est si usité qu'il semble être lui-même addictif, nous sommes tous menacés d'addiction à une addiction selon la science!
   Ce ne sont plus les seules drogues connues qui nous menacent mais bel et bien ces objets usuels qui nous entourent!
   Alcools, tabacs et autres stupéfiants divers et variés n'ont qu'à bien se tenir,  détrônés par des écrans qui en deviennent de fumée.
   Or donc, ce n'est plus des dealers qu'il faut se méfier mais des marchands d'écrans de tous types, téléphones, téléviseurs, tablettes sont les nouvelles drogues. Même les jeux directement issus de ces technologies sont reconnus dangereux par les plus hautes instances de la santé mondiale!
   Les drogues dures, qui provoquent une addiction physique avérée, héroïne, cocaïne, opium et leurs dérivés sont classées dangereuses. Les états du monde entier essaient de lutter, ou font au moins semblant, contre ces fléaux, c'est logique.
   Maintenant, les fabricants de médicaments ayant pignon sur rue fabriquent des produits dérivés de ces mêmes drogues. Ils les vendent en toute officialité, la sécurité sociale en remboursant même certains. Ils sont aussi addictifs que les drogues qui leur servent de bases, mais cela ne semble gêner personne!
   Le tabac et l'alcool sont dans la même situation, autorisés, voire même cautionnés, par l'état, il suffit d'en augmenter le prix de vente pour que ce ne soit plus un souci!
   Quand à la drogue la plus addictive de toutes, le sucre, il fait à peine débat!
   Mais faisons fi de ces addictions d'un autre temps, elles ne valent plus que par leur droit de cité, des menaces de nouvelles addictions se font jour, beaucoup plus graves, semble-t-il!
   Les écrans sont devenus si présents que les autorités ont décidé de tirer la sonnette d'alarme, il semblerait que regarder un écran trop longtemps nuirait à la santé. Sauf pour les informaticiens, bien sûr, on ne va pas créer une maladie professionnelle!
   De fait, le "junkie" moderne porte des lunettes connectées tout en consultant ses mails sur son "smartphone". Cependant il aura interrompu son jeu sur sa tablette, sinon il n'arrivait pas à se concentrer sur la conduite de sa voiture.
   Après avoir vérifié par texto qu'il n'a pas oublié de déposer son fils de six ans à l'école, il s'embouteillera sereinement vers son travail qu'il pourra entamer depuis l'ordinateur de bord de son véhicule!
   L'homme moderne par excellence, pourrions-nous penser fort naïvement, heureusement la science après avoir favorisé cette situation, la dénonce comme dangereusement addictive!
   Voila, j'étais en train de me croire arrivé à une forme d'équilibre, l'écriture de textes sur écran pour médicament.
   Mais la science me dit que je pourrais tomber en addiction de ce même écran, alors qu'ils me proposent de prendre des pilules à l'opium pour oublier mes maux sans scrupules!
   Je vais donc décider tout seul du type d'addiction dont je me ferai la victime, vous saurez demain si c'est celle à l'écran qui a gagné!

dimanche 7 janvier 2018

Silence.

   Il est un hommage que j'aurais pu, voir dû, rendre bien avant, il aura fallu un article sur leur centenaire pour me le rappeler.
   Comme vous le savez peut-être, il m'arrive de m'adonner à une passion bruyante, l'artillerie médiévale, depuis vingt ans. Si je ne suis pas devenu sourd, malgré certaines animations échevelées, pour ne pas dire décervelées, c'est grâce à une protection particulière.
   Les boules Quies!
   J'ai eu beau tester différentes autres méthodes, des matériaux divers, rien n'est aussi efficace que la bonne vieille boule de cire.
   Elles ont cent ans et restent l'un des moyens les plus efficaces pour lutter contre les bruits intempestifs! Tous les matériaux modernes, mousses plastifiées, caoutchouc et autres n'offrent pas une efficacité suffisante.
   Certes, la cire peut paraître rébarbative au novice, les oreilles n'en sortent pas indemnes au niveau hygiénique, mais c'est le prix à payer pour une protection salvatrice.
   Si elles ne nous maintiennent pas dans un silence total, elles accentuent suffisamment notre surdité pour ne pas souffrir des coups de canons. De plus, elles permettent de n'avoir pas à simuler un handicap qui devait, historiquement, affecter les premiers artilleurs, les derniers aussi, d'ailleurs!
   Le jeu consistant à ne pas les retirer lorsque l'animation est passée, cela permet de tenir un véritable dialogue de sourds lorsque des curieux veulent pousser un peu plus loin l'exploration.
   Je peux ainsi simuler au moins une affection physique, déjà qu'ils considèrent, pour un grand nombre, qu'à cinquante ans on ne saurait être encore en vie au moyen-âge!
   C'est donc grâce aux boules Quies que, non seulement je me protège les oreilles, mais que je puis me prétendre bon comédien!
   Alors, joyeux centenaire et longue vie!

Troubles.

   Il est parfois de troublantes rencontres, ainsi, il est un de mes nouveaux amis qui souffre d'un mal inconnu pour moi, les médecins l'ont déclaré schizophrène.
   Il est très difficile d'en savoir plus, tant sur la pathologie par des recherches, que par cet ami qui se refuse à exprimer son problème. Le peu qu'il en a dit n'éclairant pas plus ma lanterne, j'ai cherché à faire la lumière sur cette sombre affaire.
   Ce serait une histoire de possession, j'utilise le conditionnel car je suis un incorrigible matérialiste, mais nous n'en sommes qu'au début de notre conte.
   Ainsi, j'ai appris que le diable existait pour cette personne comme le dieu de certains d'entre nous, il lui confère une réalité physique! Cette personne malfaisante se serait introduit dans l'esprit de mon ami, nuisant à son intégrité physique.
   La psychiatrie moderne semblant s'accommoder de cette situation, fait semblant de lutter par l'usage immodéré de drogues diverses et variées. Une situation également partagée par mon hébergeur, mais dans un autre registre, de la drogue pour lutter contre l'impalpable. Dans les deux cas, ils ont le statut d'adulte handicapé et n'ont plus, ni l'envie, ni la capacité de travailler à nouveau.
   Ces situations me troublent et ne me donnent guère envie de franchir ce cap, demander le statut d'adulte handicapé pourrait m'handicaper dans la recherche d'une nouvelle activité. Cela ne risque-t-il pas de me démotiver et, à l'instar de mes deux amis, de me pousser plus encore dans la maladie?
   Mais il est une vérité qui, peu à peu, se fait jour dans mon esprit. Ils ont l'air de se contenter de leurs maladies, pas de s'y adapter, je n'ai aucune impression qu'ils essaient vraiment de lutter.
   La médecine ne cherchant pas à résoudre le problème, la situation a l'air de contenter tout le monde.
   Nous avons réussi à déterminer de quel mal vous souffrez, vous ne voudriez pas qu'en plus on vous soigne vraiment!
   Ce qui questionne et provoque ce trouble est la légèreté dont semblent faire preuve les professionnels du milieu médical. Ils s'inquiètent plus des effets secondaires que de savoir si la médication est efficace, on rajoute quelques somnifères pour mieux endormir les dernières velléités potentielles.
   Une forme de statu-quo s'installe alors, mais j'ai l'avantage de vivre la situation de près et cette observation me pousse à considérer les psys comme des carabins plus que de vrais médecins.
   Mon problème d'épilepsie étant, lui aussi, une terra incognitae pour les spécialistes, cela crée des troubles qui, s'ils sont liés à ma santé, ne sont pas des troubles de santé!
   Mais c'est surtout l'état de santé mentale des spécialistes du cerveau qui me préoccupe, ils ont l'air de nager en eaux troubles!
   

A vol d'oiseau.

   La météorologie avait décidé de nous offrir un répit en cette journée, un soleil propice à la promenade sans but, même si celle-ci finit invariablement par la côte.
   Les nuages traînants, effilochés par les vents d'altitude, accentuaient la beauté du ciel, le soleil rasant de l'hiver y faisant jouer ses luminosités.
   Il est des reflets luminescents qui apparaissent par la magie du rayonnement solaire, ressemblant à de fugaces visions d'anges célestes! 
   Puis, éclairant à leur tour les masses plus imposantes de nuages maintenues au large par la marée descendante, les rayons solaires les font ressembler à de gigantesques montagnes mobiles irisées de couleurs inédites.
   L'après-midi courant à sa fin, le soleil commença son déclin, accentuant les tons orangés des nuées, allongeant les ombres autant que les pas afin de s'abriter de la fraîcheur qui tombait dans le même temps que la lumière.
   La tête en l'air, afin de profiter des derniers flamboiements solaires éclairant l'âme poétique qui parfois m'habite, que souvent j'abrite.
   Le froid se faisant plus tenace, j'aurais pu rentrer la tête dans les épaules mais les dernières illuminations célestes me poussèrent à garder la tête haute, bien m'en pris.
   Apparurent dans le ciel, des nuées d'oiseaux formant des groupes si compacts qu'ils ressemblaient à des nuages. Ils volaient en tout sens, formant des groupes compacts, dans un indescriptible désordre organisé.
   Tel un essaim, les divers groupes dessinaient différentes formes suggestives, ici un coeur, là un poisson, toujours assemblés tels des vagues aériennes. Ensuite, la masse se scindait en petites bandes qui s'égayaient comme un feu d'artifice, pour mieux se reformer dans le même élan.
   Puis, certains choisissaient de cesser le manège revêtant les arbres dénudés d'un habillage de plumes bruissant!
   Voila, la nuit a fini par chasser les dernières luminosités naturelles, rallumant les lumières artificielles qui rompirent le charme et me firent atterrir brutalement, ne laissant que ma tête en l'air!

samedi 6 janvier 2018

Il a vingt ans.

   Il s'agit de mon fils, mon "petit" dernier comme le dit l'expression, mais est-on encore petit à vingt ans?
   C'était il y a vingt ans déjà, le temps est un élastique, il s'étire et se rétracte au gré des événements, la relativité montre sa réalité.
   Ce n'est pas la première fois que je fais le constat, mais c'est de mon petit qu'il s'agit, même s'il reste mon enfant, il n'est plus un enfant.
   Il est devenu un adulte me poussant un peu plus dans la vieillesse, je n'ai plus qu'à attendre la grande paternité pour l'officialiser.
   Il a vingt ans, l'âge où tout devient possible aux yeux des plus âgés, l'âge qui le sort de l'enfance à ses yeux, mais n'est-ce pas la même chose?
   Quel que soit l'angle de vue, il s'agit bien d'une entrée dans une autre vie, celle issue de sa propre volonté, de ses désirs et de sa capacité à les réaliser.
   Il y a vingt ans, je le tenais dans mes bras, lui donnant le biberon, changeant sa couche salie, le couvrant autant que le couvant du regard aveuglément amoureux du père.
   Là, outre le fait que mon dos ne supportera plus son poids, je ne suis pas certain qu'il accepte de boire un biberon, ou peut-être avec du vin dedans!
   Il étudie un métier qui m'est non seulement étranger, il m'est presque une aversion!
   C'est comme les mathématiques, malgré le dégoût, il vaut mieux ne pas s'en détourner totalement, là il s'agit d'électro-mécanique!
   L'électricité me met sous tension et la mécanique n'a jamais été un moteur pour moi, c'est tout dire! J'aurais pu le soupçonner d'avoir choisi une spécialité qui me tienne à l'écart, mais sa passion affichée me prouve que c'est ce qu'il aime.
   Faire ce que l'on a choisi de faire ça ouvre bien des horizons, à vingt ans ce sont des portes ouvertes sur un avenir radieux, forcément et férocement radieux!
   Il y a de cela vingt ans
   Apparaissait Tristan
   Aujourd'hui si grand
   De mes enfants pourtant
   Mon très cher Titi
   Tu es le plus  petit
   Et pour toute la vie
   Tu es mon fils chéri.
 

Faire du bien.

   Une expression dont le sens dépend des points de vue, ils peuvent être complètement opposés ou opportunément complémentaires.
 
   Faire du bien à une personne c'est agir bien, faire du bien sur une personne c'est mal agir!
 
   Cependant, faire du bien sur une personne qui a trop de biens, pour faire du bien à une personne qui n'a aucun bien n'est pas forcément mal.
 
   Afin de bien faire du bien, il faut un certain savoir-faire, c'est tout un art qu'il s'agisse de faire ou de se faire un bien fou!
   C'est une affaire de biens qui apportent un bien-être simplement moral ou financier ou les deux, ce qui est bien!
 
   Il ne faut pas confondre avec le bien dû, ce qui n'est pas bien vu, à fortiori s'il est indu, indubitablement! C'est si indiscutable que nous n'en parlerons plus.
   Pour bien faire, il faut développer l'idée afin qu'elle soit bien vue de tous, n'étant plus aveuglés ils suivront aveuglément.
 
   Il faut bien le dire, si tout le monde faisait le bien, nous en tirerions un bénéfice qui deviendrait la propriété de tous, c'est donc une priorité pour tous!
 
   La difficulté est de ne pas confondre le bien-être avec le bien naître, les deux ne mènent pas à faire le bien. L'un fait du bien contre rien, l'autre fait du bien pour des biens!
   Les vendeurs de biens ne sont pas tous des gens de bien, ni même des gens biens, il faut bien le dire.
 
   Bien, même si ça ne sert à rien, cela m'a fait du bien de l'écrire, quant à le lire, je vous souhaite bien du courage, vous voyez bien que je ne veux que votre bien et en rien vos biens!
 

vendredi 5 janvier 2018

Spinosaure.

   Je pensais pouvoir philosopher ce soir, une émission sur Spinoza ayant éveillé un besoin de connaissance, je cherchais des informations complémentaires afin de parfaire mon savoir.
   Si je n'aime pas la philosophie, j'aime à philosopher puisque c'est le seul moyen de lutter contre les philosophes, même si, par conséquent, j'en deviens philosophe!
   Vous voyez, dès qu'on aborde le sujet, c'est l'incompréhension qui s'installe!
   Le personnage semblait prometteur par le phrasé de son promoteur, mais dès que l'on entre en philosophie cela ressemble plus à de vaines promesses!
   Si je n'avais qu'écouté son zélé zélateur, j'eus pu m'égarer à aimer le spinozisme, ainsi qu'il faut le nommer. En effet, une personne qui est pour le déterminisme et qui prône l'éducation pour tous comme source de bonheur, a mon entier assentiment.
   Etudier la nature et sa propre nature me ressemble beaucoup, "je décide ce que je suis par l'étude de moi-même", énonce notre homme, là aussi j'approuve.
   Présenté comme athée et surtout ennemi des religions, je ne pouvais qu'être sensible à un tel être.
   L'achoppement, car achoppement il y a, c'est sur la place faite à la fantaisie et l'imagination, considérées comme ennemies de la raison!
   Cerise sur le gâteau, voila qu'il se met à me parler d'une immanence du monisme! Vous l'aurez compris, lorsque l'on rend son discours incompréhensible, c'est qu'il n'y a rien a y comprendre.
   D'ailleurs, j'ai eu beau dictionnairer à tout va, je n'ai pas réussi à  comprendre! Il faut être seul pour apprendre afin de rencontrer une entité supérieure créatrice du tout!
   En fait d'athée, il n'a que changé le nom de sa divinité, en fait de lutte contre les religions si individuelles, il prône l'individualisme.
   "Plus l'esprit d'un individu sera actif et progressera dans la connaissance, plus il sera heureux", la phrase est de lui pourtant.
   Mais, attendez, j'apprends qu'il était Hollandais, né en seize-cent-cinquante, il y avait déjà des "coffee-shops" à l'époque?!
   Allez, laissons là ces spinosaures d'un autre temps, je ne voudrais pas que cela nuise à mes faisceaux spino-cérébelleux, ça pourrait déclencher une épilepsie!

jeudi 4 janvier 2018

Fugaces sympathies.

   Ce n'était pas une journée particulièrement motivante pour aller déambuler dans les rues de Saint-Malo, le vent avait encore quelques sautes d'humeur. Des gouttes d'eau en profitaient pour s'infiltrer insidieusement entre les molécules d'air, c'était des embruns déguisés en pluie!
   Une brève visite au front de mer suffit à me le confirmer, je décidais de m'en écarter en suivant l'une de ces trouées de ciel bleu si propres à ce secteur côtier.
   Ce fut une balade la tête en l'air, mais au milieu des rues il convient d'être prudent. Certains conducteurs Malouins sont parfois distraits ou assassins, je n'arrive pas à avoir de certitude!
   Mais la pluie décida d'ôter son déguisement d'embrun en se renforçant, je fus contraint d'accélérer le pas.
   Là, je fis une découverte surprenante, lorsqu'ils pleut, toutes et tous les conductrices et conducteurs deviennent d'aimables personnes.
   Il n'est pas un passage piéton où j'ai eu ne serait-ce qu'à ralentir, les voitures s'arrêtaient avant même que je m'engage. Lorsque je regardais la personne pour la remercier, ce n'était que sourires.
   Une maman, expliquant son geste à ses deux enfants, provoqua des remerciements de grande ampleur de leur part déclenchant un éclat de rire du conducteur. Le bonheur est parfois si simple.
   La pluie redoublait alors d'intensité, mais j'ai compris à ce moment que les éclaircies n'avaient pas lieu que dans le ciel, ces amabilités spontanées réchauffent autant qu'un rayon de soleil.
   Le hasard a mis sur mon chemin une voisine que je salue lorsque nous nous croisons, comme il semble normal de le faire en tout cas. Comme elle regagnait sa voiture, elle me proposa de me ramener, j'acceptais avec plaisir.
   Nous avions à peine démarré qu'elle m'avoua ne jamais prendre de passagers ainsi, mais que j'étais aimable et poli! Quand le soleil a décidé de briller sous les nuages, rien ne peut l'empêcher.
   Maintenant, je dirai "bonjour Sarah" lorsque je la croiserais et nous échangerons quelques mots, sur sa Guadeloupe natale ou sur ma passion de l'artillerie puisqu'il semble qu'un témoin m'ait "trahi"!
   Voila, je trouve ça étrange, mais il semble que les Malouins ne soient aimables que lorsqu'il pleut, peut-être est-ce pour ça qu'il pleut si souvent!
 

mardi 2 janvier 2018

Paternalismes.

   Ils sont trois à se partager mon amour paternel.
   Ils sont trois à avoir partagé mes malhabiles autant que sincères attentions.
   Mais partager un en trois n'est pas des plus simple, surtout lorsque, comme moi, on est nul en mathématiques!
   Trente-trois virgule trente-trois.
   Il ne reste que zéro virgule un.
   Ce qui peut ne sembler qu'un petit rien est pourtant le tout!
   Il est la base d'un déséquilibre pernicieux auquel il semblerait que la gent féminine de ma descendance soit plus sensible que la partie masculine.
   Mes deux filles en désaccord avec mon fils et moi, égalité, pensais-je naïvement, oubliant que le poids de mon éducation maternelle pèserait dans la balance. Et, là, ce n'est pas un petit rien!
   Je vis, en ce moment, mais depuis un moment, la phase deux de mon apprentissage.
   Ma deuxième fille ayant, depuis quelques années, pris le relais de sa grande soeur dans la "bouderie éducative". Je ne veux en rien minorer les actes de mes filles et leur portée réelle, mais je ne trouve aucune autre formule d'où les guillemets!
   Je ne puis m'empêcher de penser n'avoir pas su tirer toutes les leçons de la juste colère, parfaitement exprimée, de ma première enfant. Je continue les cours, d'ailleurs!
   Mais il ne saurait en aller d'un enfant comme de l'autre. Je pensais n'avoir appris à écouter ma deuxième fille qu'au moment où elle s'est tue.
   Je tentais bien de renouer les liens par de discrètes sollicitations, mais le silence se fit de plus en plus lourd, jusqu'au reniement total.
    Un père ne peut accepter de perdre un enfant, plus encore s'il est en vie!
   Il m'a fallu l'épilepsie pour retrouver la certitude de n'être pas mort aux yeux de ma propre enfant, la joie effaçant les doutes, je pensais au seul bonheur de l'enfant retrouvée.
   L'année qui vient de se terminer l'a fait dans un silence glaçant qui ne doit rien à l'hiver.
   Je n'arrive pas à savoir si c'est lié à la persistance de ma surdité ou à une perte de mémoire mais je suis dans l'incompréhension totale de la situation!
   Ma détresse tient à un coup de téléphone, un seul, j'ai cru que j'avais adopté le bon ton, j'ai cru avoir su faire entendre l'amour que je lui porte. J'ai cru mais je n'en sors pas grandi aux yeux de ma fille.
   Ce message est ma bouteille à la mer, je n'ai plus qu'à espérer que ce soit la bonne personne qui la trouve!

Par la mère de dieu!

   Lors d'une de mes aussi nombreuses que vaines tentatives de quête du savoir absolu, je tombais sur cette expression, utilisée pour parler de la maman de Jésus!
    Les catholiques ont élevé un humain au rang de dieu sur de simples légendes locales, déjà l'histoire de ce Jésus n'a rien de crédible de sa naissance à sa mort;
   Voila qu'une bande d'illuminés sectaires s'empare de l'affaire et notre simple prédicateur de Jésus se retrouve porté aux nues.
   Ce serait donc lui ce fameux dieu dont on nous rebat les oreilles depuis des siècles, moi qui pensais que c'était une entité invisible. Voila que les livres me disent qu'il est non seulement visible, mais qu'il a environ deux mille ans, je croyais qu'il avait créé la terre mais le doute s'installe.
   Je n'avais déjà pas une grande confiance dans la science, si la très crédible église le confirme, ils nous ont roulé dans la farine avec leurs dinosaures et un big bang créateur, je ne vois pas comment un groupe de musiciens pourrait créer une planète!
   Il y a, cependant, une légère source d'achoppement, je n'arrive pas à comprendre comment il a pu naître sur une terre pas encore créée.
   Ce doit être l'origine de l'expression : "les voies du seigneur sont impénétrables, bien que là, encore, je connaisse des seigneurs qui aiment que leurs voies soient pénétrables, mais je m'égare!
   D'ailleurs, il semble qu'il aurait dû être empalé, mais prenant conscience qu'ils risquaient de saper une nouvelle religion par son fondement, ils l'ont crucifié!
   C'est grâce à cette position qu'il a pu décoller, comme personne ne sait où il a atterri, ils ont inventé une histoire de résurrection qui justifiait la disparition de sa dépouille!
   La meilleure preuve de cette vérité est la station spatiale internationale, en fait ils vérifient qu'il n'est pas simplement sur orbite le Jésus!
   En attendant, la vérité se fait jour, si nous n'avons que deux mille ans ce qui explique notre comportement puéril.
   D'avoir pourri notre planète sur un délai aussi court prouve que nous n'avons pas réussi à nous adapter.
   Heureusement que dieu est humain, il sait d'autant mieux que l'erreur est humaine, d'où sa permissivité qui frise l'absence!

lundi 1 janvier 2018

An neuf.

   La page est tournée, une nouvelle année s'annonce toujours comme un début de chapitre, l'histoire peut rebondir, changer de cours, aller vers un renouveau ou, au moins, un nouvel inconnu.
   Le rêve est encore permis, l'expression : "c'est pour cette année" y est encore crédible, nous avons une année entière pour le réaliser.
   D'ailleurs, l'entrain dont font preuve une majorité est un signe, nous savons, même inconsciemment, que plus qu'une fête, cette nuit est un basculement.
   Je me demande si ce n'est pas la célébration la plus ancienne de l'humanité, bien avant toutes ces pitreries religieuses imposées à certains peuples.
   Les jours vont rallonger de façon significative, la sève recommence son lent cheminement vers les cimes, bien que ce soit la période des tempêtes et de la froidure qui débute vraiment.
   C'est pourtant, le plus souvent, l'esprit nimbé d'alcool ou autre substance toxique que l'on se rappelle vaguement quelques résolutions prises la veille, dans l'euphorie d'une soirée très joyeuse.
   Mais on ne peut s'empêcher d'être empli d'espoirs, même embrumés, ils ont le brillant du neuf.
   C'est l'an neuf, encore immaculé, vierge de toute salissure, sauf si on ne s'est pas changé, bien qu'il y ait une chose qui a changé, pour chacun de nous.
   C'est peut-être l'an neuf, mais c'est bien un huit qu'il faudra mettre à la fin de la date!
   Que vos espoirs deviennent réalité, que votre année soit belle est mon souhait sincère.
   Repartir à neuf, comme un audacieux débutant, aller vers l'inconnu fort de son inexpérience afin de mieux se rénover est mon voeu le plus cher.