samedi 30 septembre 2017

Inclassable incassable.

   Pour une fois que je peux le dire avec une totale sincérité:"pourvu que je réussisse mes examens"! Vous imaginez l'état d'esprit face à une spécialiste qui me dit m'avoir déjà fait passer deux éléctro-encéphalogrammes dont je n'ai aucun souvenir!
   Cette charmante dame m'apprends alors que nous nous sommes rencontrés et me donne des détails de ma vie qui ne peuvent provenir que de moi. C'est le trou noir, comme je le lui fais remarquer, heureusement qu'un autre rendez-vous était programmé sinon je l'aurais oubliée! J'assiste alors pour la première fois à l'exercice, je sais maintenant d'où provenait tout ce gel que j'avais dans les cheveux, on comprend pourquoi elle n'a pas choisi coiffure la dame.
   Bon, première partie accomplie, les données semblent  plutôt optimistes, je ne sais pas pourquoi mais cela ne me surprend guère. C'est de mon cerveau qu'il s'agit après tout, je lui ai aussi dit de ne pas s'inquiéter s'il y avait des petites explosions de temps en temps, il vaut mieux prévenir que guérir. Nous sommes à l'hôpital, mais tout de même!
   Je n'ai plus qu'à rencontrer la neurologue, par une inexplicable raison ce nom me fait peur, quelqu'un qui en veut à mes neurones ne peut que difficilement inspirer confiance. C'est alors qu'apparaît une femme en blouse blanche, qui m'invite à la suivre. Elle a indéniablement une allure infantile, je ne saurai le dire autrement, des petites broches brillantes dans les cheveux, pleins de gri-gris aux poignets. Elle marche en se tortillant comme savent si bien le faire les petites filles, elle m'invite à entrer dans un bureau et m'y suit.
   Là, c'est le choc, les rideaux roses, la souris d'ordinateur imitation diamant, les posters Walt Disney, la madame s'assoit derrière le bureau, je ne puis qu'articuler:"bonjour, docteur"!
   Ma peur se transforme en frayeur!
   Le choc initial passé, une autre surprise m'attendait, il paraît que c'est notre quatrième rencontre. Bon, elle a l'air convaincue de détenir la vérité, je ne puis la contredire, mais j'ai de vrais doutes qui m'assaillent. Même complètement déconnecté je devrais me souvenir d'une telle vision, mais rien, ce n'est pas vraiment rassurant, n'est-ce pas?
   Alors, je le lui dit, j'essaie de faire preuve de tact mais vous connaissez ma délicatesse naturelle, elle  me perce vite à jour. Heureusement qu'elle me connaît déjà, elle se souvient de nos rencontres, elle, et ça s'était bien passé. Elle en profite pour me rassurer sur ces pertes de mémoire, les épisodes réapparaîtront peut-être un jour, peut-être pas, elle doit être Normande!
   J'ai parlé plusieurs fois des nouvelles qualités des médecins, de cette façon honnête et claire de s'exprimer, de nous faire comprendre parfaitement notre problème. Je sais maintenant pourquoi j'ai peur des neurologues! Je voyais bouger ses lèvres, j'entendais des sons arriver jusqu'à mes pavillons auditifs, mais je n'ai rien compris!
   Vous savez, c'est comme leurs ordonnances, on a l'impression de donner un papier gribouillé à un pharmacien et il nous prouve que ce sont bien des mots!
   Je n'ai pas voulu insister, c'était l'heure du goûter, je me suis contenté de comprendre que j'allais bien et que cet épisode n'était que passager. Ne me voyant pas prendre la tête à une neurologue, je préférais m'éclipser vers la plus proche boulangerie, il ne faudrait pas que je fasse un malaise!

vendredi 29 septembre 2017

Le vent du boulet.

   Je ne savais quel titre donner à ces lignes, même ciblée leur teneur m'échappe encore totalement, je vais laisser faire mes doigts et la musique. Le problème, pour l'instant, c'est que je ne puis décider seul de l'ambiance musicale, alors je vais me laisser emporter, tranquillement, sereinement.
   Le sujet est grave, je ne sais pas même comment l'aborder c'est vous dire! 
   J'ai senti que j'étais parti, j'ai une notion du départ pourrai-je dire, mais ce n'est pas vraiment ce que j'ai ressenti en fait. Vous l'aurez compris, je suis en plein désarroi. Je cherche ce qui a pu tant m'effrayer que je l'occulte complètement. Quelle est cette réalité que je fuis tant que sa recherche m'obsède? 
   Comment ai-je pu aller me coucher dans mon lit et me réveiller dix-huit heures plus tard à l'hôpital sans rien se rappeler des péripéties, pourtant nombreuses, qui ont émaillé ce laps de temps? Malgré les témoignages des différents intervenants, à aucun moment je n'ai la moindre bribe de souvenir direct. Je ne sais que ce que l'on a bien voulu me dire, c'est dire que je n'ai rien à en dire! Et c'est là dessus que je prétends écrire! Essayons au moins d'en sourire.
   Je ne puis empêcher une certaine proximité de la mort en ces lignes, d'où le titre, le vent ne soulignant que la soudaineté de l'événement. A quoi peut bien rimer un tel abandon de soi?
   J'en suis revenu, c'est l'essentiel, il ne reste plus qu'à trouver une cause acceptable et la page sera tournée. Il me faut déjà regarder ailleurs, accélérer encore mes changements de vie, c'est la seule certitude. Pour un instable chronique, ce devrait être du pain béni, ce devrait...
   Seulement c'est la deuxième fois que je n'ai pas le choix, que mon corps décide pour moi et contraint de plus en plus mes choix. C'est cette situation que je blâme!
   Je ne suis plus même certain de vouloir repartir encore, ou alors plus vers une énième profession. Je dois bien avouer que la frayeur qui m'a étreint lors de cet épisode me pousse à une autre réflexion. L'opportunité, oui je dis bien l'opportunité, de me mettre en retrait du milieu professionnel me tente beaucoup, je ne suis juste pas certain d'en être capable!
   Je regarde ma vie, je n'en ai pas le choix, il faut trouver une cause à ces malaises qui causent tant de malaise. C'est riche une vie, pour peu que l'on prenne le temps de la dérouler vraiment. Les expériences, qu'elles soient professionnelles, sociétales ou, plus simplement, expérimentales, nous font traverser des épreuves qui laissent des traces. Surtout que dans ce cas précis, ce sont des souvenirs empoisonnés qu'il fallait se préoccuper.
   Je ne vous en dirai rien bande de voyeurs, pour l'instant en tout cas, ça ne regarde que la médecine et moi. Dans quelques heures, nous ferons un bilan que j'espère définitivement optimiste mais ça, c'est l'ambiance du prochain texte qui vous le dira!

mercredi 27 septembre 2017

Observations.

   Il aura fallu un assortiment de médecins empressés à ma bonne santé et leurs observations pour que je me souvienne de l'essentiel.
   Tout est lié à l'observation!
   Placé en observation par la médecine, je dois observer un régime. Ou observons la situation sous un autre angle, après m'avoir examiné, les médecins ont observé un silence tout en continuant d'observer mes réactions. "Plaçons le en observation!" dit l'un...en observant les autres.
   Là, j'ai cru bon d'observer un silence éloquent, mais je n'étais plus sous observation, du coup personne ne m'a entendu!
   Puis j'ai dû pratiquer l'observance des observations médicales!
   Tout ce cheminement pour me rendre compte d'un détail d'importance, de l'histoire d'un oubli ou, plutôt, d'un simple égarement.
    Je ne pratique plus l'observance de mes observations! Je me suis enfermé dans une bulle opaque et je n'observe plus la vie.
   Donc, profitant du soleil radieux, je sortais à la rencontre du monde environnant, la baie de Solidor me parut convenir à ce retour au monde civilisé. Effectivement, il y avait là un assortiment de touristes....touristiques! Déjà, la moyenne d'âge poussait au calme, même les goëlands étaient silencieux, seuls quelques chiens, enfin je crois que c'était des chiens, en tout cas ils aboyaient! On ne peut pas leur en vouloir, ils permettent à leurs maîtresses de s'observer de pied en cap, puis d'échanger quelques péroraisons saisonnières, c'est toujours du contact humain!
    Je trouve un banc abandonné, ce n'est pas le lieu le plus propice à l'observation, il y a trop de places libres à côté de moi.  Puis, observant les autres bancs, je prends conscience qu'ils ne sont occupés que par des solitaires, livre ou téléphone à la main, ils empêchent toute intrusion. Diantre, le monde a tant évolué pendant mon sommeil que même les bancs ne sont plus des lieux d'échange!
   Le choc est violent, il me faut vérifier si c'est une réalité. Je me fais le plus discret possible en observant avec ostentation le paysage, un carnet discrètement tenu en cas de notes inspiratrices et j'attends. Je suis vite rassuré par un gentil couple qui s'installe avec force sourires, notre conversation ne vaut que pour principe mais c'est un principe rassurant, il reste encore de vrais êtres humains!
   Puis je trouvais un rocher isolé afin de pouvoir vous écrire tranquillement, n'observant plus que les ébats de quelques oiseaux. Une mouette profitant de la pêche de trois aigrettes dès que l'une d'entre elles ramenait un poisson, encore un jeu d'observation!
  Cela fait un bien fou de redevenir un simple observateur, après avoir retrouvé l'audition avec mon nouvel emploi, je retrouve la vue grâce à une défaillance, je crains le pire quant à ce que je vais devoir subir pour retrouver mon intelligence!!!
   Allez, éteignez ces ordinateurs et observez une minute de silence, juste pour voir ce que vous y observerez.
 

dimanche 24 septembre 2017

Même pas peur?

   J'ai toujours voulu croire que la mort n'était rien pour celui qui la subit, je continue de le penser, mais un peu moins!

   La vie, dans son immense sens de l'humour, sait nous offrir les expériences qui éclaireront nos routes. Je fais partie de ceux qui sont convaincus de la nécessité de ces apports, ils sont ce qu'il convient d'appeler la vitalité.

   Le problème tient à celles de ces expériences qui se sentent obligées de s'attaquer à cette vitalité dans ce qu'elle a de plus cher, chair devrai-je écrire. Il y a un apport qui ne semble que difficilement acceptable comme utile et dont nous pourrions dire que s'il éclaire sur une réalité,il ne semble en rien être un apport.

   Comment accepter la fragilité sans qu'elle ne soit ressentie comme de la faiblesse, même juste effleuré par la faux, ce n'est pas le sentiment de victoire qui l'emporte. 

   Si l'on veut y voir un côté positif, c'est que ça permet d'avoir des nouvelles de ses proches, même les plus lointains! Certes, cela ne dure pas longtemps, mais ne dit-on pas que c'est l'intention qui compte? 

   Puis, vous étant crû mort et ne l'étant plus, vous êtes ressuscité et, à l'instar d'un précédent un peu connu, on vous oublie derechef! C'est à se demander si l'on ne devient pas plus présent en partant qu'en restant! De plus, étant malade, vous n'êtes peut-être pas très sain à fréquenter!

   Heureusement que notre époque est formidable, où l'on peut se voir sans se toucher, ni même se rapprocher! On peut, plus simplement encore, se téléphoner sans se ruiner avec un dernier recours par les ultimes textos! On peut même encore envoyer un courrier postal, si, si, j'ai vu un facteur passer sur un vélo l'autre jour, ils existent encore!
   Mais les abus, fussent-ils de communication, sont mauvais pour la santé, alors les proches ont grand soin de prendre soin de nous!

   L'essentiel n'est cependant pas là, cette expérience, puisqu'il me faut bien ainsi la nommer, m'a ouvert les yeux sur un terrible constat. Quelle que soit notre croyance ou notre non-croyance, que nous ayons nos convictions ou pas, ce "moment-là" reste vécu comme injuste uniquement par sa simple brièveté.   

C'est beau la vie.

   Ce matin, en me réveillant, j'ai fait un constat surprenant, je sentais battre mon coeur! Ma surprise tient au fait que j'avais oublié cette sensation. J'ai donc ouvert les yeux sur les réalités de notre quotidien avec la légèreté de la joie d'être en vie, je ne puis le dire autrement!

   Après avoir constaté que le ciel était raccord avec mon humeur, j'ai pris le risque des actualités, les tempêtes sont passées, la terre ne fait plus que trembloter au Mexique, bon, le plus dur est passé.

   C'est là qu'il s'est passé un phénomène incroyable, même les journalistes si prompts à se grimer en croque-morts se sont transformés en clowns, bien malgré eux évidemment!

   Ils ont entamé leur marathon du rire avec un tremblement de terre en Corée du Nord, nouvel essai nucléaire de "rocket man",j'adore ce "regard" de donald la trompe! Mais non, la réalité rattrape la fiction, à force de se faire secouer pour rien, la terre a décidé de se faire plaisir aussi!

   Là où cela devient vraiment pittoresque, c'est que donald en a fait un caca nerveux et a envoyé "ses" bombardiers longer les côtes de kim la roquette, provoquant la réaction indignée de son représentant aux Nations-unies! Si ces péripéties me font sourire, c'est que l'on pense plus au Dictateur de Charlie Chaplin qu'à la montée en puissance de deux grands dangers planétaires. Je m'inquiète plus des silences de Poutine et Erdogan que des gesticulations de deux idiots patentés.

   Bref, les actualités me rendant plus souriant encore, je prolongeais l'expérience plus avant, bien m'en pris! La révolution est en marche et je n'en avais pas pris conscience! Un "véritable" révolutionnaire s'est levé en nos rangs, il clame notre colère à notre place, reléguant les pères de la révolution française dans l'oubli, il en semble convaincu en tout cas!

   Diantre, un comique et une présence sur scène digne de nos plus grands comiques des temps passés, Messire polochon fait son spectacle! Bon, cela ne saurait nuire, même si l'efficacité peut sembler douteuse, c'est toujours une forme de contestation. Il convient de rappeler à notre jeune président qu'il n'a pas été élu par une véritable majorité.

   Il n'y a donc que de vaines agitations au plus haut des arcanes du pouvoir, vu l'intelligence dont font preuve tous ces dirigeants, avouez que c'est rassurant!

mercredi 20 septembre 2017

A-priori.

   "Se fondant sur des données antérieures à l'expérience" nous dit notre Rousse nationale.
    C'est une forme de préjugé, mais j'ai parfois l'impression que c'est devenu un mode de pensée, pour ne pas dire de vie, commun. Nous allons tellement loin dans le jugement des faits et gestes de chacun qu'il ne nous restait plus qu'un cap à franchir, il semblerait que nous y soyons.
   Dès le plus jeune âge, nous voici victimes des premiers à-priori, de "on en fera un docteur, c'est sûr" à "tu ne seras jamais qu'un bon à rien", nous avons tous eu droit à nos prédictions familiales qui, fort heureusement, s'avèrent souvent aussi erronées que déplacées.
   Nous pourrions penser que, modernité aidant, il y aurait une évolution positive du problème. Que nenni, bien au contraire, on prétend remplacer le "bon sens populaire" par de la technologie, c'est la génétique qui décidera et, plus encore, beaucoup plus encore, la position sociale des parents.
   Mais ce n'est plus le seul domaine où les à-priori abondent, la voiture que nous possédons nous donne un certain statut, les vêtements que nous portons nous font appartenir à un groupe social, les exemples pullulent.
   Que dire de la politique, nous passons de l'occultisme le plus sombre à une transparence excessivement lumineuse, de "ne rien voir" à "tout juger". Nous en sommes à préjuger de ce que deviendront nos femmes et hommes politiques avant qu'ils n'aient eux-même pensé à leur avenir, ça tourne presque à l'oniromancie!!
  Rien que de très normal me direz-vous, certes, le monde est ainsi fait mais, où cela m'inquiète quelque peu, c'est que j'intègre un milieu professionnel qui se fait une profession de foi du "pas de préjugé", et là!!!
   Entrée en matière, j'ai cinquante ans et j'intègre un métier qui m'était quasi inconnu, cela fait de moi quelqu'un de suspicieux, je ne suis pas de leur monde, je suis donc regardé comme un étranger, avec tout ce que cela implique de préjugés!
   Il est normal de se faire sa place, ce n'est donc pas si grave, ce qui me semble l'être plus, c'est l'acharnement que mettent ces mêmes professionnels à nous décrire par le menu ce que sont les caractères des résidents.
    Nous débutons avec tant d'à-priori que nous sommes sur la défensive, méfiants face à des personnes dont la sensibilité est exacerbée par leur situation de handicap.
    Heureusement qu'il existe des professionnels qui comprennent qu'il vaut mieux arriver face à un usager avec un regard neuf. Ce milieu que je prétends intégrer, voué à l'humain dans ce qu'il a sans doute de plus fragile, sa dignité, m'attire sans le moindre doute.
    Mais il m'arrive une succession de faits, une de ces lois des séries où il est écrit que je n'ai pas le droit de m'asseoir, en tout cas pas tout de suite. Je pensais avoir atteint un stade nouveau, être enfin capable de m'arrêter, ça avait l'air bien parti, puis c'est mon corps qui se met à regimber, maintenant que je ne lui demande plus d'efforts. Il semblerait qu'il ait des à-priori contre les activités non-physiques!!!

mercredi 13 septembre 2017

Enfin libre!

   Ca y est, je m'en suis sorti vivant et en bon état, il ne me manque aucun morceau, ou en tout cas rien de visible! Je veux parler de l'hôpital, bien sûr, j'ai beau y avoir été bien soigné, je ne puis m'empêcher d'être heureux d'en partir! Je n'en ai pas totalement terminé avec mes examens, nous n'avons pas encore toutes les données, mais il n'y a rien de grave, c'est ce qui compte.
   La vraie raison de ces lignes se situe ailleurs, c'est ce côté "accident violent" de la crise qui me pousse à exprimer cette joie d'être qui m'a toujours habité mais qui ne transparaissait plus.
   J'en arrive à me demander si je n'ai pas fait une simple crise d'humour, j'étais en train de devenir triste à en mourir, je crois pouvoir le dire maintenant.
   En fait, j'ai toujours eu une fâcheuse habitude de ne jamais me relire, imbus que j'étais de la qualité de mon écriture, qu'elle soit orthographique ou syntaxique. Ces quelques jours de repos forcé m'auront au moins permis cela et, là, quel choc mes amis, en divers endroits, des fautes d'orthographe!!! Je vous aurai pensés plus critiques, mais il est vrai que par rapport à la quantité de lignes, ce n'est pas si grave....et c'est moi qui écris ça!!!
   Du coup, c'est le contenu des textes et leur sens caché qui m'a le plus interpellé. Il faut bien reconnaître que j'ai perdu le sens du décalage qui fit le charme de nombreux écrits. Alors je veux profiter de ce moment de ma vie pour retrouver ce second degré qui me permis si bien d'éluder les crises passées.
   Or donc, que m'advint-il de si terrible? Un ami m'a trouvé au bon moment, a eu la bonne réaction....les pompiers contactés aussi......moi aussi, enfin à ce qui m'a été rapporté par un aussi aimable qu'il état compétent interne. Il me faut bien avouer que la violence des deux crises a été impressionnante, enfin pour ceux qui étaient vraiment là, moi j'assurais le spectacle! Mais comme souvent dans ces cas là, si personne n'a fait de photos...
   Quel que soit l'angle par lequel on prend ces événements, cela reste un signal fort, il va falloir que je fasse mon âge, voire même plus si l'attente n'apporte pas la bonne réponse! Donc j'ai commencé à m'entraîner, vous connaissez mon sens pratique. Je me suis dit qu'il me fallait prendre comme référence une personne de mon entourage qui n'ait pas la moindre accointance avec le sport en général et qui soit plus âgée que moi!
   Il ne m'est apparue qu'une seule image, et quelle Image, ma Maman!!! Je vais adopter le rythme de vie de ma Maman, comme ça je serai reposé!
   Je sais ce que pensent ceux qui la connaissent, elle n'arrête pas de s'activer du matin au soir et quand on se promène avec elle, on a l'impression de faire une marche forcée! Mais je persiste à penser que, de tous mes proches, Maman est la seule à n'avoir jamais pratiqué aucun sport, c'est pourtant elle qui a l'air de plus péter le feu!
   Voila, enfin libre de toute contrainte sportive, je vais m'atteler à ne plus avoir l'air maigre...en attendant mieux!!!

lundi 11 septembre 2017

Décidément, j'aime l'hôpital.

   Je n'ai jamais particulièrement été attentif à ma santé, dois- je l'avouer? Le problème qui se pose à moi en ces années du cinquantenaire, c'est que les pièces se sont usées sans que j'en prenne conscience.
   Tout à coup, il y a un déclic, quelque chose se déclenche dans l'organisme et c'est le retour à l'hôpital, mais à Saint-Malo cette fois! L'avantage pour moi a été de ne pas savoir comment j'en étais arrivé là! Je me suis réveillé face à une jolie infirmière qui essayait de me faire dire mon nom que je n'arrivais pas à retrouver, puis ce fut au tour de la date de ma naissance, jusque là, rien de bien inquiétant. Mais, quand la réalité a été établie, j'ai eu comme un léger doute, j'ai donc accédé à la demande insistante du médecin pour rester un peu à l'hôpital.
   Me voici donc en route pour de nouvelles aventures médicales, aux maladies infectieuses (qui a dit je m'en doutais?!!!) afin de savoir si je suis une infection ambulante en danger de rechute permanent ou si je ne suis qu'une infection mineure qui ne durera pas et ne vous débarrassera pas tout de suite de moi.
   Mais si je viens vous parler de cette nouvelle expérience, ce n'est pas pour vous informer de mon état de santé puisque je ne sais toujours pas ce que j'ai! Ce dont je veux parler ici, c'est de l'accueil à l'hôpital de Saint-Malo, à tout seigneur, tout honneur.
   Je dois avouer que je n'ai rencontré que compétence, amabilité et, par-dessus tout, cette même franchise que j'avais rencontrée à Dinan et qui semble propre aux nouveaux médecins. Nous savons que c'est de notre santé que nous parlons, nous pouvons aborder tous les pans de notre vie, surtout dans les excès qui peuvent avoir endommagé des "pièces"! Ce n'est plus le monologue élitiste d'un médecin imbus auquel nous avons droit, ce sont des informations essentielles à la compréhension de notre santé.
   Je me retrouve à nouveau en train de me faire dorloter par d'aimables infirmières et infirmiers, pour mon plus grand plaisir puisque je ne sais d'abord pas la raison de ma présence en ce lieu. Je me suis couché un soir dans mon lit, le lendemain face à l'infirmière pré-citée j'apprends que les pompiers m'ont emmené aux urgences grâce aux bons réflexes d'un ami. Deux crises d'épilepsie m'ont amené là et je n'attends plus que le verdict des médecins pour partir.
   Il faut toujours beaucoup de temps à la médecine pour être affirmative, j'aurai donc le privilège de passer quelques jours en ce lieu de grande convivialité qu'est un hôpital. A peine une chambre vous a-t-elle été allouée que c'est l'invasion! Des blouses blanches en veux-tu, en-voila! Une aiguille qui s'enfonce ici, un tuyau qui part par là, un médicament à gauche, un autre à droite, enfin, on semble accepter l'idée que je dorme un peu. A peine deux heures plus tard, une violente lumière dans les yeux, je m'entends dire que j'ai l'air d'aller mieux, ce qui pourrait être une bonne nouvelle si le petit déjeuner l'accompagnait, vous connaissez ma sensibilité, mais non, rien du tout, il est quatre heure du matin et ces gens sont payés pour faire le même métier que moi, veilleur de nuit!!!
   A l'heure du petit déjeuner, la vraie c'est à dire six heures du matin environ, je découvre un plateau avec un bout de pain, un seul, et du café qui en a la couleur, ce qui est sa seule ressemblance avec du café d'ailleurs! Heureusement que mon entourage sait combien il est difficile de se nourrir décemment à l'hôpital et j'ai eu les rations de survie nécessaires pour la durée de mon séjour!!!
   Je puis vous assurer que la charcuterie de mon neveu, avec des crêpes sucrées font un petit déjeuner consistant et ravigotant! Merci Antoine et à mes parents pour l'acheminement!!!
   Bon, de toute façon, je ne m'attarderais pas dans ce lieu, je dois voir un neurologue, je suis content, c'est une espèce de médecin que je n'avais jamais eu l'opportunité de rencontrer!
   S'il est à la hauteur, je vous raconterai ça, imaginez, à cinquante et un ans je vais peut-être me rendre compte que finalement, je n'ai pas de neurones!!!

samedi 9 septembre 2017

Tous posséder.

   Non, il n'y a pas de faute dans le titre, je veux juste faire allusion à ce besoin de posséder qui habite la plupart de nos contemporains. Ce n'est pas nouveau, certes, environ dix mille ans se sont écoulés depuis que les tenants des pouvoirs ont décidé qu'il fallait définitivement asservir leurs peuples.Quel meilleur moyen de convaincre un homme de se battre que de lui faire croire qu'il se bat pour "sa" terre? ent
   Ensuite sont venues les villes à défendre, puis les pays. Toujours plus de possessions, toujours plus de raisons de jalouser son voisin.
   Toujours plus de conflits.
   Si on se donne la peine de regarder la façon qu'ont eu nos ancêtres d'évoluer, en tout cas depuis l'homo-sapiens, on constate que les premières tendances étaient à la collaboration. C'est ainsi que les populations ont pu croître et se développer, dans une paix relative liée à la mise en commun des ressources.
   Les populations, devenues trop denses, se sont répandues sur les terres qui les acceptaient plus que sur celles qu'elles choisissaient. Certaines se sont sédentarisées, d'autres ont continué à se déplacer, mais tous ont commencé à se créer des identités différentes. Mais, que ce soit un village de pierre ou de toile, la mise en commun restait la règle. Là encore, les populations se sont accrues.

   C'est à partir de là que sont apparus une espèce d'hommes à part, ils ne voulaient que décider pour les autres, sans jamais ne rien faire d'autre. Alors ils ont créé des dieux qui ne parlaient qu'à eux, évidemment! Ce sont les religions qui ont provoqué la transformation de populations libres en personnes avides du bien de l'autre! L'envie n'est apparue qu'avec les dieux, puis elle a été remplacée par la haine de tout ce qui ne nous ressemble pas, même si c'est un humain!
   Il semble que ce soit vers ces époques là que l'homme a décidé que certains devaient subir pendant que les autres ordonnaient, l'antiquité, cette période historique qui a instauré la propriété comme valeur. Depuis cette époque, les peuples ne font plus que se battre pour la possession, quitte à se faire détruire, voire anéantir, l'important n'est pas d'avoir plus que l'autre mais mieux.

   Ce que je trouve pittoresque dans ce constat, c'est que rien n'a évolué, nous serions même en droit de nous demander si ça n'aurait pas régressé! Toujours plus, toujours plus grand, toujours plus exhibitionniste, finalement, toujours plus pauvre mais propriétaire!!!
   Personnellement, je reste convaincu que la Terre n'appartient pas aux humains, je ne vois donc pas pourquoi ils s'autorisent à se la partager sans même tenir compte de la flore et la faune sauvage. Nous n'aurions jamais dû autoriser la propriété, cela aurait évité bien des conflits.
 

mercredi 6 septembre 2017

Rédemption.

   Etonnant hasard, au moment d'entamer ce texte, qui se voulait un règlement de compte avec moi-même dans ma relation aux ascendants, monsieur Marley m'en a inspiré le titre.  J'ai, par plaisir plus que par gratitude, écouté jusqu'au bout ce magnifique plaidoyer pour le pardon. Bien m'en a pris!

   Cela n'a, par contre, rien à voir avec un quelconque rachat de mon âme. Je ne crois définitivement pas à toutes ces élucubrations religieuses.
   Je ne dois pardonner, puisque c'est bien de cela qu'il s'agit, qu'à moi-même de m'être imposé un chemin aussi tortueux. Certes, je n'avais pas toutes les données du problème, mais j'aurais dû les pressentir. En fait, la route ne s'éclaire que peu à peu, je pensais naïvement dans un texte précédent que mes coups de canon balaieraient tout d'un souffle. Ils n'ont soufflé que quelques chandelles, obscurcissant plus encore une situation pas très claire, suis-je assez clair?!

   J'ai préféré d'abord penser que ce n'était que mon problème, étant le seul membre de ma famille à paraître instable chronique. Heureusement, j'ai été modéré dans mes réactions par celle que j'aime. Ce qui m'a permis de me rendre compte que ce n'était pas une simple instabilité, mais une incapacité à aller jusqu'à l'aboutissement, ce quel que soit le pan de ma vie.
   Je dois remercier mes trois enfants, ils m'ont aidé à comprendre que, finalement, ce problème n'était pas le mien. Il appartient à un autre homme. En écrivant le texte sur les héritages, je ne savais pas consciemment à quel point j'avais raison.
 
   L'exercice devient plus périlleux, il ne s'agit plus de faire dans l'auto-flagellation, il me faut pardonner à l'ascendant innocemment responsable de cet état de fait. Cela ne m'est pas difficile, comme si je n"avais eu les clés qu'au moment où j'étais apte à les recevoir, ma maman a su me donner les éclaircissements à l'instant idéal.
   Décidément, je devrais être plus attentif à la gent féminine de mon entourage immédiat!!!

   La situation n'est rendue délicate que par les personnes à pardonner, par les faits que l'on peut leur reprocher, pour ne pas dire plus. Nous devons d'autant plus faire acte de rédemption qu'ils ont quitté la vie. Si j'utilise ici le pluriel, c'est que mon seul pardon ne saurait suffire.
   Celui qui m'a transmis la "malédiction" doit faire le premier acte de contrition, alors seulement, j'en ai l'intime conviction, nous pourrons parler de rédemption..
   
    Pourtant, je t'aime, Papa

Dis, maman, c'est encore loin l'Amérique?

   -"Tais-toi et nage"!!! J'emprunte une histoire drôle pour un drôle de titre, qui n'a rien à voir avec l'Amérique rassurez-vous!
   En ces temps de perturbations de nos laborieuses habitudes, je crois devoir transmettre un message à ceux qui prétendent penser à notre place. Toutes ces personnes qui, fortes de n'avoir jamais travaillé vraiment, savent ce qu'est le travail. Force est de constater que ce n'est, à leurs yeux, que de l'argent et qu'il faut que cela devienne du profit. Je suis sûr que ce n'est pas ce qui nous effraie, nous les travailleurs de l'ombre.
    C'est juste l'injuste répartition de ce profit qui pose problème.
   Mais ils continuent de penser que l'argent ne doit appartenir qu'à une seule catégorie, omettant que leur richesse ne peut dépendre que de la notre! Au risque de me répéter, la seule période connue qui approche de ce système est le haut moyen-âge avec ses seigneurs féodaux, remplacés par les saigneurs patronaux, tout pour un, ça ne peut pas marcher!
   Ce qu'il m'est difficile d'admettre, dans cette évolution que nous contraint de subir le système en place, c'est l'injustice de plus en plus flagrante qui existe entre les couches sociales. En tout cas, dans le système de répartition adopté, toujours plus pour la poignée de décideurs, toujours moins pour la majorité laborieuse.
   Il semblerait que les nantis se sentent de plus en plus indépendants des autres représentants du monde. Je veux parler de nous, les travailleurs, qui permettons à ces gens de vivre de notre travail. Ils ont l'air de croire qu'ils peuvent continuer à accumuler les richesses qu'ils volent à l'humanité, juste pour le principe, car je ne vois pas d'autre raison à un tel acharnement à posséder.
 
   En faisant preuve de beaucoup d'imagination, on pourrait se laisser aller à penser à ce qu'aurait pu devenir l'humanité sans la possession.
   C'est avec les premiers regroupements qu'a dû s'opérer ce phénomène, tout le monde est interdépendant semblaient penser les premiers humains. Les faits leurs donnaient raison, dès qu'ils essayaient de garder un bien pour eux seuls, cela se retournait systématiquement contre le possesseur.Alors, pleins de bon sens, ils décidèrent que tout ce qui permettait à leur groupe d'évoluer devait être partagé par tous, fussent-ils étrangers.
   C'est ainsi que se développa un monde serein où les énergies, au lieu d'être dépensées dans de vains conflits, étaient utilisées pour faire avancer la communauté humaine dans son ensemble. Leur évolution fut d'autant plus rapide, d'ailleurs nous pouvons nous en rendre compte puisque c'est un monde parallèle au notre. De temps en temps, ils envoient des visiteurs à bord de leurs avions, vous savez, ces lumières bizarres que l'on aperçoit parfois dans le ciel!!!
   Mais tout ça, bien sûr, est de la science fiction.

dimanche 3 septembre 2017

Incroyable !

   Nous avons tous d'"incroyables" croyances, souvent liées à nos lieux de naissance ou de vie naissante, à notre entourage, à notre éducation, aussi bien parentale que scolaire. Les plus âgés d'entre nous ont même été contraints de subir une éducation religieuse monocorde, allant jusqu'à accuser ses concurrentes de mensonges, d'égarements, voire bien pire. Donc, pour que nous soyons de "bons croyants" ils n'hésitent pas à nous mentir effrontément, toutes religions confondues.....à moins que l'une d'entre elles ne détienne LA réponse!!!
   Dans ce cas là, il serait temps que son "Père Noël" se réveille!!!

   Puisque j'en parle, voila encore une "incroyable" croyance, pour laquelle des générations de parents commencent par mentir à leurs enfants, pendant les années les plus sensibles de leur éducation. Moi le premier, je vous rassure!
   Restons-en à l'enfance, un peu plus tard, la deuxième couche, des fois que l'on ait pas compris la parabole du père noël, "si tu as de bonnes notes à l'école, tu réussiras dans la vie"!!! Le pire, c'est que ceux qui ont cru à cette sournoiserie jusqu'au bout, semblent bel et bien avoir réussi dans la vie..... professionnelle, en tout cas!
   
   Nous aurions crû en croyant l'incroyable, il est difficile d'y croire, c'est pourtant la vérité crue, aussi cruelle soit-elle.
 
    La crise d'adolescence ne serait que la découverte de la nature mensongère de notre environnement. Alors, en signe de révolte, on se met à croire à d'autres incroyables dogmes, mais au moins nous appartiendront-ils!
    C'est ainsi, qu'au fil du temps, les monstres ont existé, puis ont disparu, remplacés par d'autres chimères.
    Jusqu'à ce que l'on en arrive à la plus homérique, la création des dieux!
   C'est à partir de cette croyance, aussi incroyable qu'elle est inhumaine, que les relations entre les hommes et leur mère se sont détériorées. Dès le début de ce qu'il convient d'appeler la civilisation, l'humain s'est mis en dualité avec sa seule véritable pourvoyeuse de vie.
   La civilisation n'a toujours pas réussi à effacer certains instincts primitifs de notre animalité. Il y a quinze mille ans, environ, nous pouvons aisément imaginer quelles étaient les terreurs générées par des phénomènes qui, aujourd'hui, nous paraissent naturels. Les peuples se rassuraient selon leurs niveaux d'évolution, l'explication "incroyable" avait alors toutes ses raisons d'être. Même des dieux pouvaient paraître crédibles, c'était mieux que rien!
   Dans l'évolution des différents courants de l'humanité, ces divinisations prirent des formes aussi diverses que pittoresques. Le drame tient au fait que les seules peuplades qui avaient adopté le respect de la nature, par une autre forme de déification d'ailleurs, comme croyance, ont été détruites ou massacrées par les tenants des dieux inhumains. Incroyable, non? Cela est pourtant vérifiable sans, malheureusement, beaucoup de contestation possible.

   Bon, le passé offre l'avantage d'être déjà passé, donc on ne peut rien y changer, mais on peut y puiser beaucoup. C'est ce qui me pose le plus question, comment certains grands scientifiques peuvent-ils encore ajouter foi à l'incroyable absolu, l'existence d'un dieu!
   Il ne sert à rien de se voiler la face, toutes les exactions humaines ont été commises aux noms d'hypothétiques dieux.
   Aujourd'hui encore, la plupart des problèmes sont liés aux différences de religion, voire de religiosité, si on veut vraiment jouer sur les mots.
 
   En fait, ce que je trouve le plus incroyable, c'est que les catastrophes déclenchées par les changements climatiques devraient nous pousser à changer. Nous devrions évoluer, avant que d'avoir à apprendre à nager, même si je reste convaincu que nous devrions commencer par là!
   Au lieu de ça, nous allons continuer à prier un hypothétique "Maître-nageur" pour que le ciel ne nous tombe pas sur la tête, comme nos "ancêtres" les gaulois!!!
   Incroyable !