jeudi 29 décembre 2011

J'aime la timidité.

   Cette réserve naturelle que tout le monde semble prendre pour un défaut, qui est sans doute parfois perçue comme un handicap par ceux qui la subissent, me semble pourtant être une qualité dans certains cas. Imaginez un monde où les politiques seraient timides, nous serions bien moins embêtés par leurs encombrantes saillies verbales, non?
   Il semble pourtant que s'en soit fini de la timidité, des chercheurs auraient trouvé le remède miracle, l'ocytocine est le nom dont ils affublent une hormone naturellement secrétée par l'hypophyse. Elle favorise l'altruisme, la confiance, la cordialité et l'ouverture d'esprit, ce qui est utile pour lutter contre les phobies sociales dont souffrent nos timides. C'est bien me direz vous, surtout si vous êtes embarrassés par ce défaut, oui, c'est bien d'aider les gens qui souffrent, je suis d'accord.
   Là où je me pose des questions, c'est quand je lis que c'est par le nez qu'il faut s'injecter le produit miracle! Un doute m'assaille, il faut sniffer le médicament, c'est bizarre mais cela me rappelle étrangement un autre produit dés-inhibiteur, je ne me souviens plus de son nom, mais c'est une poudre blanche très prisée de gens pas forcément timides d'ailleurs.
   Les chercheurs en question ne seraient ils que des dealers inventifs? En tout cas, cela peut prêter à confusion, ce qui serait un paradoxe pour soigner des timides qui sont déjà confus. Faut il craindre le pire au risque d'effaroucher ces pauvres craintifs? Ils pourraient hésiter à accepter le traitement, devenant indécis au risque de devenir timorés, c'est un cercle vicieux!
   Je n'ai donc qu'une seule chose à dire à ces chercheurs de petites bêtes, soyez plus circonspects dans vos déclarations, il faudrait que l'on vous inocule la timidité, peut être alors feriez vous preuve d'un peu d'humilité.
   Allez, éteignez votre ordinateur et allez chercher un remède contre la bêtise humaine, ça nous soignera tous un peu!

mardi 27 décembre 2011

J'aime la course à l'échalote.

   L'année prochaine, nul ne peut l'ignorer, nous allons élire notre président de la république, elles et ils sont déjà sur la ligne de départ, piaffant d'impatience tant personne ne croit plus aux chances de l'actuel de se faire réélire. Mais je ne puis m'empêcher de me questionner sur ce qui les motive à ce point, le pays a rarement été en aussi mauvais état, les finances dans l'écarlate plus que dans le rouge, de plus en plus de chômeurs et l'année 2012 qui s'annonce comme une catastrophe économique de grande ampleur.
   Pourtant elles et ils sont tous là, présents, commençant à en découdre par média interposés, s'insultant à qui mieux mieux. Nous en arrivons au stade où chaque candidat passe tant de temps à dénigrer les autres qu'aucun d'entre eux ne met ses valeurs propres en avant, elles et ils ne nous disent qu'une seule et même chose: "nous sommes tous des nuls, nous n'avons que des défauts!" Au moins ne pourrons nous leur reprocher de ne pas nous avoir avertis!
   Cette fois nous savons que la ou le futur président sera un mauvais gestionnaire, un mauvais communicant et qu'elle ou il ignorera tout des réalités de notre société. Avouons que c'est là un avantage certain, jusqu'à ce jour, nous avions découvert toutes ces vertus cachées de nos anciens présidents qu'au cours de leurs mandats, sauf peut être pour Jacques Chirac, mais au moins il était rigolo le bougre!
   Pour l'élection de l'an prochain, nous allons devoir choisir ce que nous espérerons de moins mauvais, vu la conjecture mondiale, quoiqu'il fasse le futur président ( j'ai éludé le féminin, les plaisanteries les plus courtes sont toujours les meilleures!!) sera confronté au choix de parler pour ne rien dire, à l'instar de notre actuel gesticulateur, puisqu'il aura les mains liées par la crise ou de créer des lois iniques et vaines puisque inapplicables.
   Dans tous les cas, il ne sera qu'un inutile pantin aux ordres de l'économie mondiale et de ses riches actionnaires, seuls véritables décideurs, les diverses étapes de la crise nous l'ont prouvé de façon très claire, le doute n'est plus permis. Alors pourquoi mettent ils tant d'acharnement à vouloir se faire élire? Les décisions politique ne leur appartenant plus, ce n'est pas pour "redresser le pays", leurs moyens d'action sont si limités que nul ne peut plus agir efficacement sur l'économie, il ne leur reste plus que l'apparat, mais comme ils passent leur temps à s'insulter les uns les autres devrons nous juste voter pour le moins idiot?
   Depuis quelques jours, ils se surpassent dans le dénigrement, à les entendre aucun n'a les qualités requises, je suis sûr que nombreux sont ceux qui, comme moi, ne savent toujours pas pour quel énergumène ils voteront. J'hésite à voter blanc, je me dis que ça ne sera pas pire qu'un vote de toute façon inutile et au moins ne m'en voudrai je pas d'avoir mis un gland aux commandes!
   Voilà, laissons ces fous à leur course à l'échalote et éteignons nos ordinateurs, nous n'aurons plus de nouvelles d'eux par ce biais là!

dimanche 25 décembre 2011

Noël!!!

   Sacrée fête sacrée! Elle est devenue le moment privilégié des enfants, chaque adulte la vit comme une épreuve, se demandant quelle sera la réaction de sa progéniture à l'ouverture des cadeaux, joie, pleurs, cris? Toutes les émotions y passent, c'est l'un de ces grands instants de la parentalité.
   Bizarrement, je pensais que c'était de passer le réveillon seul qui était difficile, voire inadmissible, mais ce n'est pas ça, c'est le matin et ses bruits de paquets que l'on déballe qui renvoie le plus à sa solitude. C'est un véritable déchirement de ne pas entendre se déchirer les papiers cadeaux, c'est alors le coeur qui se déchire dans un grand bruit de solitude profonde.
   C'est d'être sans famille qui pèse le plus en cette journée de magie, ne pas ou ne plus avoir d'enfants, ne pas ou ne plus avoir de compagnie, être seul ou simplement se sentir seul devient difficile à supporter. Tout un tas de questionnements surgissent du fond de l'âme, il faut faire le constat d'une réalité violente et subir l'épreuve de la tristesse la plus profonde, la plus intense. Ce jour de grandes joies exprimées devient, dans la solitude, celui de la noirceur la plus totale.
   Je m'en voudrais de devenir pesant pour ceux qui sont en famille, mais je ne puis m'empêcher d'écrire ce texte puisque je me retrouve livré à moi même aujourd'hui, je traverse un grand moment de solitude et, s'il n'est que passager, il me permet de prendre conscience de ce que traversent les gens vraiment seuls. Aussi il me semble important de mettre des mots sur ce passage difficile d'une vie, par ailleurs des plus heureuses, où je peux ressentir ce qu'est la solitude vraie, l'abandon total des autres qui semblent, pour lors, n'être que des égoïstes dans leur bonheur exhibé.
   Alors, une fois au moins dans ma vie, je tiens à dire à tous ceux qui sont vraiment seuls, les ermites de notre société, les abandonnés, ceux qui ont renoncé à toute vie sociale, que je leur souhaite un joyeux Noël, de tout mon coeur, avec toute la force de mon amitié. Je sais,maintenant, quelle tristesse habite vos coeurs et c'est la raison pour laquelle je vous ouvre le mien en ce jour. Faites comme moi les amis, sortez de chez vous, quittez votre retraite solitaire et vous trouverez d'autres abandonnés de la vie, ainsi ne serez vous plus seuls, ainsi se crée la vie.
   Voilà, éteignez votre ordinateur et allez étreindre quelque passant au hasard, les autres, ceux qui ne sont pas contraints d'allumer un ordinateur aujourd'hui puisque entourés de l'affection de leurs proches, ayez une pensée sincère pour tous les gens seuls que vous connaissez, puisque tous nous en connaissons.
   Joyeux Noël à tous..... Mais surtout à moi, bien sûr!!!

mercredi 21 décembre 2011

Mais où est passé le Petit Papa Noël?

   C'est une année étrange qui se termine, personnellement d'abord, si j'avais pu présager où j'en serai en cette période, jamais je n'aurai cru à ce qui m'arrive, tant mieux, je suis un homme heureux et comblé, je n'ai plus besoin de croire au Père Noël, j'ai déjà tout ce que je souhaitais et même plus!
   Par contre, pour ce qui est de notre société, je ne suis pas sûr de pouvoir faire le même constat, jamais je n'ai ressenti aussi peu d'entrain à la préparation des fêtes de fin d'année autour de moi. Peut être suis aveuglé par mon bonheur, mais il semblerait que les mauvaises nouvelles aient pris le pas sur la joie qui règne habituellement en cette période.
   Les financiers auraient ils tué le Père Noël? Ont ils été aidés par les politiques? Je crains le pire, les plus jeunes d'entre nous pourront ils continuer de croire en lui s'il est mort? Je croyais qu'il n'existait pas, comme beaucoup d'adultes, mais on ne peut tuer ce qui n'est pas, il fallait donc bien qu'il ait une réalité pour que les mécréants aient sa peau, le Père Noël était vivant et c'était bien lui qui apportait tous ces cadeaux! Nous n'aurons plus de véritable Noël, c'est fini, plus de cadeaux, plus de repas amélioré et très prochainement, plus de Noël du tout!
   Cette fin du monde annoncée pour l'hiver 2012 est vraie, il n'y aura plus de fête de Noël, plus de cadeaux mirifiques, plus de gavage alimentaire, que ferons nous? Il faudra que nous fassions une fête toute simple, en famille, un repas des plus basiques avant que d'aller à la messe puisque ce sera la seule sortie gratuite qui s'offrira à nous.
   Vous parlez d'une java!
   Comme elles sont de saison, nous offrirons une orange à nos enfants, voire une clémentine pour les plus démunis, seule la crèche occupera l'espace réservé habituellement au sapin, il faudra expliquer aux enfants que ce n'est pas le moment de l'année où l'on s'offre force cadeaux, mais bel et bien la fête de la nativité du Christ. Il faudra leur dire qui est cette personne qui mobilise toutes les énergies, qui prend leur place et les prive de cadeaux!
   Nous pourrons alors fêter une autre naissance, celle de la joie simple d'être en famille, juste pour le plaisir d'être ensemble, nos enfants arrêteront de nous prendre pour des tirelires et nous n'en serons que plus heureux. Alors, peut être remercierons nous les méchants d'avoir tué le Petit Papa Noël, ils nous auront libéré de l'obligation qui nous est faite de nous ruiner en ces fêtes de fin d'année.
   Allez, éteignez votre ordinateur et allez expliquer à vos rejetons qu'il peuvent envoyer leurs listes de cadeaux au musée, elles ne seront bientôt qu'un lointain souvenir!

jeudi 15 décembre 2011

J'aime les surprises.

   Je reviens déjà, c'est une bonne surprise, non? Bon, tant pis, mais maintenant que je suis là, je crois que je vais me fendre d'un autre texte! Ça vous apprendra à ne pas apprécier mes envies d'écriture, je vais vous contraindre à me lire!
   J'espère que votre ahurissement ne provoquera pas de commotion et que votre consternation cédera la place à l'ébahissement, mon problème étant de trouver un sujet qui vous surprendra. Votre stupéfaction face au piège que je vous tends sera ma réussite, ce sera un beau cadeau, voire un don à votre culture! Car, à votre grand étonnement, la plupart des mots utilisés jusqu'à maintenant sont des synonymes de surprise, vous êtes en admiration devant ce coup de théâtre?
   Bon, plus sérieusement, si j'aime les surprises, c'est quand elles sont bonnes, puisqu'elles peuvent être aussi des embûches, ce qui est le cas ce soir, je me retrouve seul et c'est un imprévu, mais il me faut bien avouer que ce n'est pas si grave puisque cela me permet de vous écrire ce texte sans queue ni tête! En même temps, si un texte avait une queue et une tête, on l'appellerait un chien! J'entends bien mesdames, vous, évidemment, vous pensiez que je dirais un homme, mais nous ne sommes pas qu'une tête sur une queue...quoique!
   Où en étais je avant vos digressions? Ne pourriez vous cesser de m'interrompre? Je perds le fil, ne soyez donc pas surpris si ce texte est décousu! Je vais devenir incohérent, c'est cousu de fil blanc, il faut vraiment que vous ayez envie d'en découdre avec moi pour continuer à me lire! Nous risquons de nous déchirer, voire de nous étriper, nous finirions vidés! Nous serions alors trop fatigués pour nous anéantir, tant mieux, nous ne serons pas ruinés, nous serons donc plus riches! C'est pas une bonne surprise ça?
   Je vous parle de la richesse de votre vocabulaire, bien sûr, c'est la seule fortune que vous apporte mes écrits, leur exubérance ne doit pas masquer l'opulence des mots utilisés, en l'occurrence! C'est une circonstance atténuante, ne me condamnez pas, ce serait une injustice, vous tomberiez dans l'improbité, vous seriez indélicats et manqueriez de finesse. Ce serait un manque d'intelligence qui vous obligerait à lire mes textes pour vous remettre à niveau, mes écrits en deviendraient inéluctables et vous me condamneriez derechef!
   Voilà, je crois vous avoir assez torturés pour cette fois, mais soyez vigilants car je pourrai bien revenir plus vite que vous ne le pensez, pour peu que vous pensiez, cela s'entend!

mercredi 14 décembre 2011

J'aime Aimer, j'aime être Aimé.

   Je ne puis le dire autrement, je suis de plus en plus Amoureux et je ne saurais m'en lasser tant cela m'apporte de bonheur. Il y a un peu plus d'un an que nous nous sommes retrouvés Cathy et moi et plus nous vivons ensembles, plus l'Amour qui nous lie est fort, nous confirmant que nous sommes faits l'un pour l'autre. Notre maison, que les travaux entrepris transforment en paradis, nous permet de nous conforter dans l'idée que nous vivons au bon endroit cet Amour puissant qui nous unit.
   Notre histoire avance sans fléchir sa route et c'est une force insoupçonnable qui s'en dégage, nous permettant de présager d'un avenir sans ombre, la franchise et l'honnêteté dont nous faisons preuve tous les deux nous permet d'éviter les heurts, tout se règle par les mots afin que les maux s'effacent. Alors je veux clamer une fois encore cet Amour qui m'a permis de changer de comportement, de devenir ou de redevenir l'homme que je n'aurai pu être sans le retour de Celle que j'Aime, que j'ai toujours Aimée et que je continuerai d'Aimer après que la mort m'aura emporté.
   Je ne puis me lasser de regarder ma Cathy avec des flammes dans les yeux, les mêmes flammes qui habitent son regard lorsqu'il se porte sur moi et je me sens alors le plus heureux et le plus chanceux des hommes, être Aimé par celle que l'on Aime est le plus grand bonheur qui se puisse.
   Alors, oui, j'aime Aimer et j'aime être Aimé puisque c'est ce qui me permet de me sentir si vivant, puisque c'est ce qui me permet d'avancer dans la vie avec un éternel sourire, puisque c'est ce qui fait battre mon coeur et me redonne l'envie d'être....Amoureux, toujours plus Amoureux.
   Je t'Aime autant que je me sens Aimé, mon Amour.

J'aime l'absence.

   Puis je faire autrement? Je suis très absent depuis quelque temps, il faut dire que je suis très pris par la nouvelle vie que nous construisons mon Amoureuse et moi. Les travaux de rénovation avancent bien, mais cela prend du temps et de l'énergie, je n'ai plus beaucoup de place pour l'écriture, mais je sais que ce n'est que passager.
   L'inspiration est toujours présente, l'envie aussi, cette interruption n'est pas un arrêt, ce n'est qu'un coup d'arrêt lié aux évènements que je traverse en ce moment. Si je reviens aujourd'hui, ce n'est que pour vous demander de patienter car le retard accumulé rendra mes écrits plus riches et plus nombreux, en attendant il faudra vous contenter de ces quelques apparitions. Mais je ne sais pas du tout vers quel sujet mon imagination va m'emmener, vu que mes doigts sont toujours aussi fatigués et qu'ils refusent catégoriquement de s'exprimer, ils font la grève, c'est dans l'air du temps me direz vous.
   Ce pourrait être le sujet de ce soir d'ailleurs, les fêtes approchent à grands pas et personne ne semble s'en émouvoir, les actualités ne parlent que de politique ou de finances ou des deux à la fois puisqu'ils semblent intimement liés. Alors, désolé, Père Noël, mais cette année ta fête du mercantilisme semble avoir du plomb dans l'aile, peut être cela poussera t il les familles à réhabiliter le vrai sens de cette fête de la nativité. Car, faut il vous le rappeler, bande de mécréants, cette journée n'existe que pour fêter une naissance et quelle naissance!
   Un être tout en gentillesse et douceur, qui prône l'Amour comme un art de vivre, dont les paroles pleines de bon sens emplissent encore vos esprits, même si vous refusez de l'admettre, il éclaire les routes de chacun tel un phare, guidant les humains vers l'intelligence par des mots qui prennent un sens nouveau, pour peu que l'on veuille les comprendre. Ses visions de la vie sont pleines de réalisme, rarement il se trompe et, si c'est le cas, vous lui pardonnerez comme il vous pardonnera d'avoir douté de sa clairvoyance, car il est ainsi, celui dont nous allons bientôt fêter la naissance, tout en indulgence!
   Vous l'avez bien compris, cet être de lumière mérite que j'éclaire vos chandelles, que je rallume la petite lueur de foi qui subsiste encore au fond de chacun de nous. Tout n'est pas perdu mes amis car dans dix jours c'est bel et bien mon anniversaire que nous fêterons!! Alors réjouissons nous de l'arrivée de cette fête, comment ça vous ne pensiez pas que je parlais de moi, y aurait il quelqu'un qui chercherait à me faire de l'ombre? Ha, ha! Vous voyez bien qu'il vous reste un petit fond de foi, alors profitez en et faites en sorte que ce Noël ne ressemble plus à la fête des marchands mais, bel et bien, à une véritable fête de la famille et des amis, juste pour le plaisir d'être ensemble, unis et Aimants, gratuitement!
   Allez, je vous laisse sur ces quelques mots, je ne sais pas ce qu'ils vous feront mais ils m'ont fait du bien et je ne vais pas bouder mon plaisir, c'est bientôt mon anniversaire, après tout!

lundi 5 décembre 2011

J'aime l'hôpital, épisode deux.

   Je vous avais dis que je reviendrais sur cette traumatisante expérience, voici donc la suite des aventures de Fleuriquet à l'hôpital.
   Là, ils ont attaqué dès potron-minet, réveillé à cinq heures du matin pour m'entendre dire que je ne dois plus rien avaler jusqu'à dix heures trente, heure prévue pour une échographie de ma vessie, pas même un verre d'eau alors que j'affiche quarante degré de température! Et, ultime épreuve, il faut arriver la vesssie pleine, l'angoisse, dois je faire pipi une dernière fois, avec ce que je transpire et l'interdiction de me désaltérer, ma vessie se remplira t elle?
   10h30, radiologie, je suis très curieux de nature, une auscultation radiologique de mes organes internes ne peut que m'intéresser. Mais voilà, je suis tombé sur un radiologue qui avait l'air plus malade que moi et qui me renvoyait à internet pour répondre à mes questions! Le dialogue a donc tourné court et, vingt quatre heures après mon examen, je ne sais toujours pas si mes résultats dévoilent quelque chose de grave, même le docteur m'avoue n'en rien savoir, c'en serait presque inquiétant!
   Bref, le reste de la journée s'est déroulé dans cette habituelle nonchalance hospitalière, entrecoupée par les toujours surprenantes visites de notre voisine de chambre atteinte d'Alzheimer et qui cherche désespérément son mari, cela est plus drôle que pathétique car elle évolue dans sa bulle et est toujours souriante.
   Puis arrivent les changements d'infirmières à qui il me faut confirmer que mon voisin n'est plus sous oxygène sur décision du médecin, les interroger sur les soudains changements de rythme dans ma médication, mais rien d'outrageusement inquiétant! Je ne reviens pas sur les repas qui n'en ont que le nom, et encore!
   Ce qui me chiffonne le plus dans ma vision de l'hôpital est l'hygiène, deux jours dans ce lieu et pas l'ombre d'une femme de ménage, une toilette sommaire de mon impotent voisin et l'interdiction qui m'est faite de pouvoir prendre une douche à cause de mes perfusions me poussent à croire que la crasse est la meilleure des thérapies pour les malades que nous sommes!
   Le soir revient, une sourde angoisse nous envahit, mon voisin et moi, va t on devoir à nouveau subir les assauts de Attila le Hun et de Calamity Jane? Non, ce sont deux sympathiques dames, tellement sympathiques que nous ne les verrons que deux fois dans la nuit et encore fut ce sur appel de mon voisin! Il y a, décidément, des inégalités de traitement dans le milieu médical!
   Le temps passe lentement mais il passe, inexorablement, même ici! Heureusement, le train train qui s'instaure voit sa monotonie interrompue par les surprenantes apparitions de notre voisine, cette charmante dame de quatre vingt quatre printemps déambule sans cesse dans les couloirs et les autres chambres afin de vaincre l'ennui et la tristesse du lieu. Elle ne recherche qu'un peu de compagnie et des oreilles attentives. Certes, son discours est quelque peu décousu, mais elle a encore de longs moments de conscience ce qui en fait une fort aimable présence et nos conversations, pour surprenantes qu'elles soient, n'en sont pas moins un fort agréable passe temps.
   Je veux, cependant, rendre un hommage appuyé à son mari, après soixante deux ans de mariage, il se retrouve à donner à son épouse la plus belle et la plus grande preuve de l'amour qu'il éprouve encore pour elle. La sincérité de son comportement est d'autant plus flagrante que son épouse, s'envolant vers d'autres cieux, n'en a plus totalement conscience. Le don de soi dans l'abnégation la plus totale, n'est ce pas là une magnifique définition de l'Amour?
   Voilà que l'hôpital me rend romantique, il est grand temps qu'ils me relâchent, à moins que ce ne soient les visites régulières de ma Cathy et le soin qu'elle prend de moi qui me rendent toujours plus Amoureux, donc sensible au monde qui m'entoure.
   Voilà, je ne pense pas venir vous reparler de cette expérience à l'hôpital, j'en suis sorti en bonne santé, n'est ce pas là le plus important? Ma grande mansuétude me pousse à vous autoriser à continuer d'observer cet écran qui vous obsède tant, mais soyez prudents, vous pourriez tomber sur un autre de mes textes!

samedi 3 décembre 2011

Mais où sont passés mes mots!

   Ceux qui suivent mes pérégrinations le savent, je suis en pleine rénovation de notre future demeure et ce n'est pas une mince affaire, croyez moi. De surprises en surprises, nous avons découvert l'étendue de ce qui nous attend, beaucoup, beaucoup de travail!! Je passe donc mes journées en démontage de cloisons, grattage de murs et consolidation de points faibles, c'est ce qui provoque mon silence passager sur ce blog.
   Comme vous le savez, ce sont mes doigts qui écrivent ces textes, mon cerveau ne servant qu'à corriger les fautes d'orthographe de ces impénitents illettrés. Mais, comme ils sont fatigués par le travail fourni tout au long de la journée, il m'est difficile de les convaincre de créer des textes le soir venu, les seuls mots qu'ils consentent à écrire sont marteau, burin, pied de biche et tenailles!
   J'ai décidé que cela avait assez duré et que mon cerveau devait se mettre au travail à son tour, mes doigts, une fois n'est pas coutume, ont accepté de se mettre à son service, mais les mots me manquent et je me rends compte que même mon inspiration est au bout de mes doigts! C'est un terrible constat, mais les faits sont là, mes mains ont plus de vocabulaire que ma tête!
   Je ne vois qu'une solution pour remédier à ce manque d'inspiration, vous décrire les travaux en cours. Tout a commencé au mois d'octobre, nous avons fait venir quelques artisans afin de faire établir les premiers devis, maçon, menuisier, électricien, plombier et d'autres, nous avions décidé que je m'occuperai de la partie démolition pour réaliser quelques économies. Jusque là, tout va bien, les premiers devis arrivent nous trouvons très vite l'électricien et l'entreprise chargée des aménagements de salles de bains et des poses de cloisons, l'artisan se proposant même de coordonner le chantier, les démolitions se transforment en démontage afin de récupérer le maximum de matériaux existants.
   Puis, le doute nous assaille, le premier menuisier contacté nous coupe le souffle et l'élan par un devis sur dimensionné, le maçon refuse d'intervenir chez nous après nous avoir fait languir un mois, quand au plombier, ah, le plombier, il mériterait un texte à lui tout seul si je ne le trouvais pas aussi antipathique, il a travaillé pour un architecte de renom, aussi se croit il permis de nous conseiller sur tout les aménagements, sauf...la plomberie! Bon, nous sommes pleins d'énergie positive avec ma bien Aimée, aussi nous nous mettons en quête d'autres artisans qui correspondent mieux à nos attentes et à notre budget.
   Pendant ce temps là, j'ai commencé les démontages, ceux qui rénovent une maison le savent, il est toujours quelques imprévus dans les découvertes, pour nous cela a débuté par une très jolie surprise, l'ignoble plancher du garage, que nous allons transformer en cuisine, nous a dévoilé, lors de son démontage, un magnifique dallage de granit. Mais, à cette agréable découverte, en succéda une moins belle, l'escalier qui nous avait tant séduit s'avéra, une fois la moquette qui le recouvrait ôtée, en piteux état, pour ne pas dire hors d'état! Fort heureusement ce n'est pas sur toute sa longueur. Puis ce fut le tour de la cheminée du salon, une fois ses boiseries du XIXe retirées, nous avons découvert une cheminée en granit qui date très certainement du XVIe mais dont le manteau est sorti de son corbeau ( vous n'avez qu'à ouvrir un dictionnaire bande d'illettrés!), mais il semble que ce sont les deux seules mauvaises surprises et, finalement, les surcoûts entraînés ne seront pas trop élevés.
   Depuis, tout s'est arrangé, nous avons nos artisans, l'électricien et le maçon sont déjà à pied d'oeuvre et les autres ne tarderont plus à intervenir, il est temps, c'est bien beau de tout démonter mais je suis heureux de voir intervenir des personnes qui se chargeront de rebâtir ce que j'ai détruit! Voilà pour cette fois, ma part de travail va s'alléger au fur et à mesure de l'avancement du chantier et mes doigts devraient retrouver leur capacité à écrire, je pourrai alors vous abreuver de ma prose avec ma verve habituelle. Mais, en attendant cet heureux évènement, vous pouvez éteindre votre ordinateur....pour venir m'aider!!!
 

dimanche 27 novembre 2011

J'aime être un papa.

   Encore un weekend de pur bonheur de passé en compagnie de mon cher fils, seul de mes trois enfants à faire preuve d'amour et de compréhension, malgré ma séparation d'avec sa mère. Entre ma fille aînée qui ne me parle plus que par intermittence et ma deuxième qui m'a dit ne plus m'aimer, voire pire, l'amour exprimé de mon cher fils me permet d'espérer être encore en droit de revendiquer le titre de papa.
   C'est un rôle extrêmement difficile à tenir que celui là, il faut savoir composer et être plus patient qu'une mère puisqu'elle est aimée par nature quand le père se doit de conquérir le coeur de ses enfants. Là, par exemple, je me retrouve pris entre deux filles qui me reprochent un manque d'attention pour l'une et un trop plein de présence pour la deuxième, comprenez le désarroi qui s'est emparé de moi, je ne sais plus où ni qui je suis! J'aime mes filles autant que mon fils, mais elles ne l'entendent pas de cette oreille, elles me demandent des preuves que je ne saurai leur donner, peut être par maladresse, ou par incompréhension.
   Il ne me reste plus que mon fils pour croire en mon amour, il ne compense pas le manque d'affection dont je souffre mais il me rassure sur ma capacité à être un papa aimant. C'est grâce à lui que je ne perds pas espoir de redevenir le papa de mes filles, j'ai évolué dans ma façon de concevoir la vie, je ne vois plus en noir et blanc, j'ai ajouté des nuances de gris à mes jugements, mes textes eux même le prouvent, seulement il semble que seul mon Titi s'en soit rendu compte.
   Alors je m'applique à être son papa, je me dis que c'est la seule voie de guérison que me laissent mes filles, peut être finiront elles par comprendre que je suis capable d'aimer, de tout donner à ceux qui comptent autour de moi, de ne plus être cet étranger que je semble être devenu à leurs yeux. Nous vivons des moments de plaisir intenses et très fort avec Tristan, même s'ils restent plus rares que nous ne le voudrions tous les deux, ce soir encore, nous avions le coeur serré de devoir nous séparer, mais nous savons que nos prochaines retrouvailles n'en seront que plus fortes et que notre joie en sera plus grande encore. Nos weekend passent très vite, trop vite, mais c'est parce qu'ils sont bien remplis et qu'il n'y a pas de temps morts dans notre relation.
   Il ne me reste qu'à espérer que la curiosité de mes chères filles finisse par être piquée de cette relation qui rend leur frère si heureux d'être mon fils, alors, peut être, redeviendront elles vraiment mes filles me permettant de revendiquer, enfin, mon titre de papa. Ainsi pourrai je clamer haut et fort que j'aime être un papa!!!

J'aime l'hôpital.

  Je sors de quelques jours à l'hôpital, mais ne vous réjouissez pas trop vite, d'abord ce n'était pas très grave, ensuite je ne vous dirais rien de ce qui a justifié mon hospitalisation, vous vous moqueriez, sans pitié que vous êtes.
   Ce qui importe ici, c'est l'hospitalisation, cela faisait longtemps que je n'avais plus fréquenté ce haut lieu de la santé publique. L'accueil y a été très amical et je ne puis dire que je n'ai pas été pris en charge, pas moins de cinq personnes ont été nécessaires à l'établissement de mon diagnostic! Ensuite, la décision a été prise de me séquestrer pendant quelques jours dans ce pénitencier sanitaire. Certes, mon état justifiait cet enfermement et je les en remercie. Ce que j'ai plus de mal à admettre, ce sont les conditions de vie au sein de ce qui devrait être un sanctuaire de la santé.
   Univers calfeutré par excellence, il ne faut pas espérer entrouvrir une fenêtre, nous sommes condamnés à ne respirer que les miasmes des autres malades, à l'air irrespirable ajoutez une chaleur malsaine et ne vous étonnez pas de ne pas aller mieux, voire d'aller de mal en pis! Bref, je me vois donc emmener des urgences jusque dans une chambre, je pense y aller en marchant, mais non, pas question, je suis malade n'est ce pas? Alors c'est dans un lit que je suis trimbalé de couloir en ascenseur jusqu'à mon lieu de villégiature pour quelques jours.
   Là, je me retrouve en compagnie d'un monsieur d'un certain âge qui, au premier coup d'oeil, me semble pas loin de l'agonie. Heureusement, les apparences sont parfois trompeuses et, s'il a du mal à s'exprimer, c'est un voisin plein d'humour et d'agréable compagnie. Bon, me voici installé, je fais la connaissance des cinq à six personnes qui vont s'occuper de ma santé, c'est un ballet incessant, une infirmière qui vient me mettre un sachet sur la perfusion, suivie d'une autre qui vient rajouter une autre poche, puis la première revient avec un troisième produit, elle a gagné la course à l'échalote!
   L'après midi se déroule ainsi, entre prises de température et prises de sang, il faut bien qu'ils cernent mon problème si je ne veux pas rester trop longtemps en ce lieu. Jusque là tout va bien, mais voilà l'heure du repas, enfin je ne suis pas sûr que l'on puisse ainsi le nommer! Une mixture ignoble accompagnée d'un rectangle rose que certains appellent jambon, mais, même avec le recul, j'ai toujours des doutes! Après cette épreuve vint la nuit, la compote apportée par mon Aimée ayant compensé les carences nutritives de la pâtée pour chat. Là, je me dis que je vais bien dormir, histoire de me refaire plus vite ma santé, mais non, pas question de dormir, la nuit est plus animée que les jours à l'hôpital!
   Toutes les deux heures, un bip violent au creux de l'oreille vous tire des bras de Morphée, ils vous prennent la température, puis la lumière s'allume, ils en veulent à votre sang! Puis vous administrer un nouvel antibiotique, puis vous réveiller pour vous dire qu'il ne faut plus boire et ne plus manger parce que le matin il faut subir un nouvel examen.
   Et, le jour à peine levé, une aimable infirmière vient vous demander avec le sourire si vous avez bien dormi! Je soupçonne les équipes de jour de ne rien savoir des exactions des équipes de nuit qui se vengent sur les patients de ne point pouvoir dormir! Fin de la première journée à l'hôpital, je reviendrai vous raconter la suite de mes hospitalières vacances, alors à plus tard chers amis, en attendant, rien ne vous empêche d'éteindre votre ordinateur pour aller rendre visite à une personne hospitalisée, elle en a bien besoin, croyez moi!

vendredi 25 novembre 2011

Fleuriquet le retour!

   Bon, j'ai pris des vacances pour me remettre de mes problèmes de santé, il faut dire que l'hôpital est assez traumatisant pour quelqu'un qui n'est pas habitué à le fréquenter, je vous raconterai ça dans le détail un peu plus tard! Ce qui importe maintenant, c'est de reprendre mes habitudes d'écriture et de recommencer à vous attirer sur ce blog pour vous obliger à lire, bande d'incultes que vous êtes.
   Il faut dire que j'ai pas mal d'histoires à vous raconter, depuis que j'ai quitté l'hôpital ma vie a totalement changé et je suis en pleins travaux de reconstructions, de ma santé d'abord, de notre future demeure ensuite. Nous en sommes enfin les propriétaires officiels et les travaux ont pu débuter, autant vous dire que je m'en donne à coeur joie tant il est attractif de travailler pour soi même, si les surprises ne sont pas toujours très bonnes, il suffit d'une seule bonne nouvelle pour que la joie prenne le pas sur l'abattement qui nous guette à chaque démontage. Pour l'instant le solde est positif, le sol de notre future cuisine est en dalles de granit et en parfait état et correspond totalement à nos attentes, l'escalier, une fois arrachée l'immonde moquette qui le recouvrait,  est plutôt en mauvais état et implique que je fasse plus de travaux que prévu au départ, mais je suis si heureux de travailler en cette maison que je considère ça comme une bonne nouvelle.
   Pour favoriser ma guérison et me détendre un peu, mon irrésistible Amoureuse m'a proposé de m'emmener à Paris pour un week-end. Je croyais avoir cette ville en aversion mais l'idée de me retrouver en la seule compagnie de ma Cathy me suffisait à être convaincu du bien fondé de son invitation, l'idée de revoir mon parisien de petit frère complétait mon désir d'aller en cette ville maudite! Nous sommes partis dès le vendredi afin de passer la soirée en la charmante compagnie d'amis de Catherine, la soirée d'accueil fut fort sympathique et me mettait dans les meilleures dispositions pour affronter la journée du lendemain.
   Ma première bonne surprise fut que nous étions hébergés dans le quartier de la Bastille, en plein coeur du vieux Paris, ruelles pleines de charme qui font plus penser à une ville de province qu'à la capitale. Après une nuit presque aussi silencieuse que celles de Dinan et un petit déjeuner suffisant, nous sommes partis à pied pour découvrir cette ville que je n'aimais pas, faute de la connaître! Nous avons commencé le périple par le quartier du Marais avec ses juifs et ses homosexuels qui s'y mélangent de la plus surprenante des façons. Si j'ai beaucoup apprécié les juifs, surtout leur cuisine et leurs pâtisseries, les homos, eux, m'ont laissé de glace, je n'ai jamais aimé l'exhibition et n'ai comme accointance avec ce peuple que mon petit frère puisqu'il fait partie de ce milieu et qu'il travaille dans ce quartier.
   Ensuite nous avons été visiter le centre Beaubourg juste pour la vue qu'il permet sur Paris, les expositions et musées du lieu étant par trop fréquentés. De là, nous avons été à Notre Dame, je n'avais jamais vu cet édifice que dans des films! J'ai toujours eu beaucoup de respect pour les bâtisseurs de cathédrales, mais là, c'est grandiose et époustouflant.Paris est vraiment une ville magnifique, pas de doutes, le seul problème est le nombre de touristes qui la visite, chaque lieu nécessite une patience que je n'ai pas, faire la queue pendant une heure pour visiter un lieu surpeuplé est au delà de mes forces. Nous avons donc survolé la plupart des lieux, mais cela est suffisant quand, comme moi, c'est la première véritable découverte de cette ville.
   J'ai aimé ce weekend à Paris et je sais qu'il y en aura d'autres, s'il n'y avait pas tant de voitures à circuler et cette pollution omniprésente, ce serait un véritable plaisir, mais cette magnifique cité a un autre problème majeur, ses habitants! Dès qu'ils sont deux, vous êtes exclu des débats, ils ne savent parler que de leur ville et malheur à celui qui ne sait pas tout du lieu, c'est l'exclusion assurée, ils sont les tenants et les aboutissants, tous les autres ne sont que bas peuple, ils sont imbus de leur peu de connaissance du monde extérieur de Paris et sont convaincus que rien de bien ne peut se trouver en dehors des murs de leur ville lumière.
   Bon, cela ne m'empêchera certes pas de revenir en ce lieu de magie, je songerai à prendre mes boules Quiès, c'est tout!

mercredi 9 novembre 2011

Absence forcée

Actuellement hospitalisé, je ne peux assurer la rédaction de mes textes, mais je reviendrai bientôt parce que........je reviens toujours!!! Je vous parlerai de mon expérience hospitalière, alors à bientôt amis lecteurs, en attendant éteignez votre ordinateur, je n'y suis plus!

samedi 5 novembre 2011

J'aime la décontraction.

   J'aime ce comportement qui permet le relâchement, accordant une souplesse sans, cependant être de la désinvolture. La décontraction est un moment qui permet de faire preuve d'aisance, quelques soient les situations que l'on traverse, c'est détendu que l'on prend les évènements qui, parfois, s'enchaînent.
   Voisine de la sérénité, la décontraction a quelque chose en plus, elle est naturelle, innée, l'important étant de ne pas se comporter contre sa nature. Le temps passant, nous avons une tendance à la crispation, source de raidissement, tout le corps se contracte entraînant une raideur de l'esprit, il faut alors faire preuve de flegme pour retrouver sa souplesse.
    C'est à cette condition que l'on redevient soi même, le calme apaisant retrouvé, la décontraction fera son effet, même les marques du temps s'estompent peu à peu, c'est comme une seconde jeunesse. Les sentiments de notre entourage évoluent dans le même sens, les gens se décontractent, se relâchent et se laissent aller à la joie de notre compagnie. Les barrières que notre tension avait érigées disparaissent, l'assouplissement de nos sentiments entraîne l'assoupissement de notre colère. 
   C'est alors la fin des convulsions spasmodiques de notre façon de penser, l'esprit se libère de toute contrainte, les muscles se dénouent, un bien être intense nous envahit, le corps se remet à bouger sans spasmes, tout en douceur et calme. C'est cela la décontraction, ce n'est que le détachement de son mal être, pas une forme d'indifférence, juste une nouvelle appréhension des choses, tout en légèreté, apportant la vraie liberté.
   Finie la rigueur, il suffit de se laisser aller, tout ce qui doit arriver arrive, qu'on le veuille ou non, alors autant être décontracté. Il ne faut pas que ce soit de la négligence, au risque de donner dans l'irrévérence, la décontraction ne doit pas se nourrir d'effronterie mais d'Amour, même s'il crée parfois des tensions, surtout chez l'homme, c'est à la femme de détendre ces raideurs masculines, elles agissent alors comme un détendeur comme ça, ça gaze dans le couple! 
   Pardonnez ces digressions Amoureuses, elles ne sont que la marque de ma désinvolte familiarité, ce qui est, somme toute, une forme de décontraction! L'important est de rester dans une sereine aisance qui, seule, permet de rester détaché des contraintes de la componction, qui n'est, souvent, que de façade!
   Voilà, j'aime la décontraction car elle permet de vivre pleinement conscient de sa valeur propre, elle permet à l'esprit de prendre le dessus sur le corps, tout se fait en souplesse et, à l'instar du roseau de la fable de La Fontaine, autorise toutes les hardiesses face aux intempéries de la vie.
   Allez, éteignez votre ordinateur et allez vous décontracter les muscles du dos, ils m'ont tout l'air d'en avoir besoin, vu le temps que vous passez à me lire!
   

mercredi 2 novembre 2011

J'aime être heureux.

   Ça y est, je suis reparti en vadrouille sur mon nuage, il est facile à reconnaître, il brille comme un soleil, je devrais dire qu'il irradie mais ce n'est encore que le pâle reflet de mon âme Amoureuse. Le bonheur n'est plus à portée de main, il n'est plus une chimère que je poursuis de mes empressements, c'est devenu beaucoup plus simple, je suis le bonheur, même Bouddha a l'air stressé à côté de moi!
   Je me suis libéré de toutes les contraintes, je vis dans la plus totale liberté. Plus d'apesanteur, plus d'appesantissements, juste une légèreté de l'être absolue, je ne suis même plus certain d'avoir un corps, seuls les battements de mon coeur me relient encore à cette terre. D'ailleurs j'ai le sentiment d'être devenu un gigantesque coeur, dont seuls les battements rythment le temps qui passe.
   Mais alors, je me suis transformé en une horloge, qui ne se remonte pas, je suis une horloge de vie qui fonctionne à l'Amour et, comme il est éternel, rien ne peut plus l'arrêter, je suis donc une horloge atomique.
   Mais alors, je suis un atome, qui déambule sans cesse, toujours en mouvement, n'explosant que pour se démultiplier, rebondissant dans tous les sens pour mieux créer la vie.
   Mais alors, je suis créateur, cela fait de moi un père, celui de mes créations en tout cas. Mais elles ne sont que le fruit de cet immense bonheur qui m'habite, je suis donc le fils du bonheur.
   Mais alors, si je suis le fils, je ne puis être le père, serai je donc l'esprit? Mais oui, un coeur et un esprit, c'est ce qui me permet de rester sur un nuage.
   Mais alors, je suis une nuée ou une nébulosité et ma pluie est bienfaitrice, c'est une pluie qui tombe du ciel non point pour mouiller, mais pour arroser le monde afin de l'inonder d'Amour.
   Mais alors, je suis l'Amour, distribuant mes bienfaits, éclairant la vie des gens que je touche, faisant battre les coeurs même les plus endurcis, décochant mes flèches au hasard de mes regards.
   Mais alors, je suis un arc, mais un arc est une voûte et,comme je suis sur un nuage, c'est de la voûte céleste qu'il s'agit, je soutiens le ciel et les étoiles.
   Mais alors, je suis un astre, c'est pour cela que j'irradie, j'éclaire le chemin des âmes perdues dans la nuit, les guidant vers la lumière.
   Mais alors, je suis la lumière, c'est pour ça que je suis rayonnant, c'est même un embrasement et, si je ne suis pas une lumière, je suis un rayon lumineux.
   Mais alors, je suis une roue, celle du destin qui me conduit, inéluctablement, vers le bonheur, celui d'Aimer et d'être Aimé.
   Mais alors, c'est pour tout ça que je suis heureux et, pour tout vous dire, qu'est ce que j'aime être heureux.

dimanche 30 octobre 2011

J'aime la mort.

   Que voulez vous, nul ne peut sortir indemne de deux semaines consacrées à la Toussaint, vendre des chrysanthèmes à tour de bras ne saurait laisser indifférent! La grande braderie de la mort arrive à son terme, pour mon plus grand soulagement, mais je dois bien avouer que cette fête des morts a quelques points positifs, au delà des mauvaises gens qui n'achètent des fleurs que pour complaire aux bien pensants, il est de nombreuses personnes dont les achats sont guidés par la sincérité et les regrets de la personne disparue qu'ils honoreront.
    Finalement, cette institution d'un jour consacré à la mort a, au moins, un point positif, celui de nous ramener à notre mortalité, il semblerait que notre société ait décidé de supprimer la mort des esprits, pensant sans doute qu'il suffit de n'en plus parler pour qu'elle disparaisse! Les vieux sont cachés pour mourir loin des regards de leurs descendants, une fois morts, on les maquille pour qu'ils semblent vivants, on se voile la face mais la mort est pourtant indéfectiblement liée à la vie. Dès notre naissance nous sommes condamnés à mort, la seule incertitude concernant la date, mais nous sommes agonisants sitôt sortis du ventre protecteur.
    "Si tu veux pouvoir supporter la vie, sois prêt à accepter la mort" (S. Freud), pour une fois que je suis d'accord avec un intellectuel, je me permets de le citer. C'est un fait avéré, chaque jour qui passe nous rapproche du dernier, il convient donc de vivre pleinement tous les instants, profitons d'être en vie avant que la grande faucheuse nous emporte, acceptons cet état de fait et cessons de croire en une potentielle immortalité. Tout le monde se réjouit de savoir que l'on vit de plus en plus vieux, sauf les vieux qui, eux, savent qu'il arrive un moment où la vie n'est qu'apparence et qu'elle contient plus de souffrances que de joies. Nous en sommes au stade où il nous est interdit d'avoir envie de mourir, mais, quand les corps ou les esprits ont entamé leur décomposition, n'est ce pas de la survivance plus que de la vie, laissons partir ceux qui le veulent, quand ils le veulent.
    La mort n'est que le repos éternel, un grand sommeil qui n'affecte que ceux qui restent, c'est notre égoïsme qui provoque notre chagrin, surtout lorsque le défunt n'était déjà plus qu'une ombre. Il reste le cas, inadmissible, de l'enfant qui s'en va avant ses parents, là je dois bien reconnaître que c'est une injustice flagrante, mais si la vie était juste, nous nous y ennuierions, alors il faut accepter l'inacceptable et continuer de vivre, ne serait ce que par respect pour le disparu.
   Voilà, notez bien que je ne suis pas pressé de la rencontrer, mais la mort ne m'effraie pas, je l'aime bien car c'est par elle que je me sens pleinement vivant, elle permet de relativiser nos petites misères, en fait, elle donne la vie, ce qui n'est pas paradoxal puisque la vie mène à la mort.
   Allez, éteignez votre ordinateur et méditez cette profonde pensée de l'un de mes inspirateurs, Pierre Dac, " la mort n'est, en définitive, que le résultat d'un défaut d'éducation puisqu'elle est la conséquence d'un manque de savoir vivre."

samedi 29 octobre 2011

J'aime l'étymologie.

   Amoureux du vocabulaire, c'est une science incontournable et passionnante que l'étymologie, remonter aux origines d'un mot, en trouver les filiations, permet de mieux cerner sa ou ses significations. Ce qui permet de mieux jouer avec les mots, l'un de mes jeux préféré, vous l'avez compris.
   Parlons donc des ascendants de nos mots, leurs parents si vous préférez, car tous ont une raison d'être sous la forme que nous leur connaissons aujourd'hui, que leur origine soit latine ou grecque, qu'ils soient issus de l'immigration ou d'un patois voire d'une langue régionale. Car notre langue n'est qu'un savant amalgame d'autres langues, puis, nous les appropriant, nous en avons fait le langage qu'aujourd'hui nous appelons le français.
   Le plus pittoresque dans l'étude de notre langue est que ce n'est pas le vieux français qui nous donne les meilleures sources sur la généalogie des mots actuels, c'est, réellement, l'art consommé que nous avons de prendre, dans les autres langues, les vocables les mieux adaptés. C'est pour cette raison que nos mots sont, souvent, à double ou à triple sens, d'où le ridicule des tenants d'un "bon" français, si justement vilipendés dans le texte précédent.
   La meilleure preuve est notre nom, les Français, qui vient d'un peuple de Germanie! Alors, soyons francs, je veux dire par là honnêtes, notre belle langue a su associer plusieurs langues en y mêlant des origines latines dues, pour l'essentiel, à l'église catholique s'étant elle même inspirée des langues indigènes afin de mieux faire passer ses messages. Dès les prémices, notre si belle langue a puisé à tant de sources différentes qu'elle ne peut évoluer que dans la même lignée et, de génération en génération, a su prendre ses sources dans nos différentes conquêtes, même les pays colonisés y ont apporté leur contribution!
   D'ailleurs, ce cher Charlemagne, à qui l'on prête l'invention de l'école, n'avait il pas une vision européenne de la langue? Il régnait depuis l'Allemagne, sur un empire franco-hispano-italo-austro-germain, comment le dire autrement! Nous avons donc emprunté nos mots à toutes ces langues, notre français moderne pourrait être considéré comme une forme d'espéranto! Alors cessons de baragouiner, nous n'avons cessé de barguigner nos vocables, je l'écris en buvant un café!
   Voilà, je ne vais pas aller plus loin, je ne vois pas ce que je peux dire de plus, les mots me manquent alors je crois que je vais me mettre à en inventer des nouveaux, histoire de brouiller plus encore les tenants d'une pureté du français qui ne peut exister que dans leurs fantasmes, puisque l'étymologie elle même s'y perd et c'est bien pour ça que je l'aime!
   Allez, éteignez votre ordinateur et remontez aux sources du langage informatique en revisitant le français ancien!

mercredi 26 octobre 2011

J'aime les mots qu'il faut dire.

   Je viens d'apprendre que l'Académie française avait décidé de mettre les pieds dans le plat contre les abus de nouveaux mots issus de langues étrangères, liés à internet ou simplement véhiculés par les jeunes et leur façon d'abréger les mots et expressions. Je ne peux que me réjouir d'un retour aux sources du Français tant j'aime les mots et la richesse de notre vocabulaire.
   Mais une question se pose, notre si belle langue ne l'est elle pas par les apports des autres cultures? C'est d'accepter les évolutions qui permet de mieux les intégrer, je ne vois pas pourquoi il faudrait imposer des lois à une langue, l'important est que chacun puisse s'exprimer, comment peut on le faire autrement qu'avec ses propres mots qu'ils soient argot, dialecte ou patois. Laissons les gens dire ce qu'ils ont à dire, mon fils ne me parle pas comme il le ferait avec ses copains, je ne parle pas de la même manière, non plus, en fonction de mon interlocuteur. Il faut adapter son verbe au risque d'être incompris, alors laissons leur diversité aux discours.
   Que chacun utilise le parler, le parlage, voire la parlure qui lui sied, l'important est la parole, le style fera l'élocution, quitte à traduire certains mots, cela développe l'esprit de recherche. Alors faisons fi des recommandations d'académiciens dépassés par les évènements, que chacun s'exprime à sa juste façon, comprendra qui veut! Nous n'allons pas nous lancer dans la sémiotique à chaque mot nouveau, il suffit d'être attentif au discours de son interlocuteur pour en comprendre le sens général, après ce n'est qu'une affaire de détails.
   Car, finalement, les mots utilisés pour exprimer une idée importent peu, c'est le sens que leur donnera l'auditeur qui compte, en cela le Français regorge de mots à double sens, il suffit de relire certains des textes de ce blog pour s'en convaincre. C'est l'expression qui est importante, pas le style ou la prononciation, un mot ne vaut que par la phrase qui l'entoure, c'est elle qui lui donne son sens, propre au discours prononcé. L'utilisation d'abréviations n'est pas une réduction, ce n'est qu'un raccourci qui permet le développement du discours, il peut même y gagner en concision et la brièveté d'un discours en fait la précision.
   Encore une fois, il est préférable d'entendre une vérité mal exprimée que des mensonges éhontés entouré d'un décorum de mots choisis. Nous en arrivons au stade où celui qui s'exprime ne comprend plus lui même ce qu'il dit, pas plus d'ailleurs que celui qui lui a écrit son discours, l'abus de vocabulaire riche nuit à l'expression orale, voire écrite. Nombreux sont ceux qui ont accédé à la lecture en commençant par des livres au vocabulaire limité, mais qui en facilite l'accès à des personnes peu lettrées, la curiosité les poussera vers la culture du beau verbe. Nous avons tous commencé par cette voie puisque nos premières lectures, pour simplistes qu'elles furent, ont poussé certains d'entre nous à aller plus loin.
   Voilà, j'aime les mots qu'il faut dire, tous les mots, cela va sans dire car l'important est de pouvoir le dire, de quelque façon que ce soit.
   Messieurs les académiciens, éteignez donc la lumière et allez prendre l'air...du temps, vous apprendrez ainsi à mieux parler, comment faut il vous le dire? Et vous, éteignez votre ordinateur, c'est par là qu'ils veulent faire passer leurs inepties.
 
 

mardi 25 octobre 2011

J'aime la fumée.

   En ces temps de retour du froid, on voit de plus en plus de panaches de fumées s'élever des toits, les feux s'allument petit à petit, réchauffant les frileux, emplissant l'air d'odeurs de bois brûlé, donnant à la ville un aspect plus médiéval encore. Les fumeurs exhalent aussi leurs fumées de façon plus visible, surtout qu'ils sont contraints de le faire dehors, risquant la pneumonie en plus du cancer, mais c'est pour le bien de la sécurité sociale nous a-t-on dit! Il n'y a pas de fumée sans feu dit l'adage, là c'est il n'y a pas de fumée sans feu le fumeur!
   Tous ces nuages créés par des cheminées, qu'elles soient en pierre ou humaines, forment des volutes qui permettent à l'esprit de s'échapper dans les nuées, avant que de disparaître dans le néant. Il y a aussi les fumées d'usines mais elles ne servent qu'à polluer l'air et n'ont rien d'attractif, tout comme les fumées de tabac, je m'en tiendrai donc aux fumées des feux de bois.
   J'aime beaucoup les feux de cheminées, leur fumée est épaisse et se répand dans l'air subissant les assauts du vent ou de simples courants d'air, elles réchauffent par leur simple odeur, prennent des formes particulières, tout en volutes, parfois rabattues par l'air, elles forment une brume aux senteurs qui nous ramènent à nos instincts primitifs. Nous redevenons alors des hommes préhistoriques, humant l'air, les inquiets diront qu'il y a le feu quelque part, les insouciants penseront qu'il doit faire bon dans une maison voisine, les nostalgiques se diront que ce devait être une époque heureuse que celle des cavernes, mais tous auront une réaction instinctive.
   Seuls les romantiques y verront se dessiner des formes étranges, imagineront une famille réunie autour du feu, y préparant à manger ou discutant du temps qui passe, partant en fumée, lui aussi, faisant ressembler le passé à une chimère. Ils rêveront le maître de maison tisonnant l'âtre pour en faire partir ces nuées de petites flammèches qui font penser à de petits diablotins s'élevant vers les cieux, provoquant l'extase des enfants, ceux ci jouant à dessiner des formes avec des brandons enflammés.
   La chaleur émanant de ces visions enveloppera même le rêveur, son esprit se transformera en fumée et s'échappera de sa tête, pour créer des nuages de pensées heureuses qui enfumeront ceux qui les croisent, les poussant, eux aussi, dans les nuages de la rêverie. Laissons ces brumes envahir nos pensées, devenons aussi éthérés que les fumées, la griserie peut alors nous envahir, enivrons nous de fumées, laissons leur fumet faire vibrer notre odorat, devenons vapeur et envolons nous loin des contingences terrestres, laissons le vent nous emporter.
   Et voilà, tout n'est que fumée, c'est pour ça que je l'aime, elle n'est rien mais elle est tout, elle représente ce que l'on veut y voir, mais elle ne montre rien. Elle représente la chaleur salvatrice mais aussi le feu destructeur, elle masque les vues mais en dessine aussi les contours. Elle peut créer un rideau occultant de la réalité, mais, surtout, elle part....en fumée!
   Allez, éteignez votre ordinateur avant que je ne vous enfume avec mes théories fumantes, mais point fumistes!

Lettre à mon fils.

   Tristan, mon cher fils, nous venons de passer deux jours ensemble, rien que toi et moi, ce furent, mais c'est devenu une habitude avec toi, des instants pleins de cette magie qui se dégage de toi, de ce bonheur que tu irradies par tous les pores de ta peau, de cette joie d'être qui ne te quitte jamais. D'aucuns disent que tu me ressembles, je trouve, moi, que tu ne ressembles qu'à toi, mon fils.
   Nous nous sommes retrouvés samedi, j'ai été te chercher pour te faire découvrir la ville de Dinan où je vis maintenant et pour longtemps, il était important que tu découvres ce lieu où tu passeras du temps, toi aussi. Je savais que tu étais sensible aux charmes des vieilles pierres, j'ai découvert un passionné, tu t'es extasié plusieurs fois devant ces bâtiments anciens, sensible à des détails surprenant pour un enfant de ton âge (il a bientôt quatorze ans!), tu es un enchantement plus encore qu'un fils.
  Dimanche, profitant du beau temps, nous avons été nous promener à vélo le long de la Rance, là encore tu as eu un comportement admirable, tu t'excuses naturellement auprès des piétons, nombreux, que nous avons croisés ou dépassés, tu souries tout le temps, même lorsque tu as crevé ta roue arrière à cinq kilomètres de Dinan! Tu as refait une grande partie du trajet en poussant ton vélo, riant de mes plaisanteries sur la situation, refusant que je t'aide jusqu'à ce que tu ne puisses faire autrement, vaincu par la fatigue, cela fait un bien fou de ne jamais t'entendre te plaindre mon grand.
   Après la pause gâteau obligatoire, nous sommes des Bordes oui ou non? Nous avons remonté la si raide rue du Jerzual, là encore tu n'étais que sourire. Arrivés en haut, nous sommes tombés sur Peter et Yamina qui ont entamé leur déménagement, je leur ai proposé notre aide, ils ont accepté avec le même enthousiasme dont tu sus faire la preuve pour transporter leurs cartons. Nous avons pu ensuite visiter un peu cette historique, dans tous les sens du terme, maison, tu as su apprécier à leurs justes valeurs tous les défauts d'équerrage et les planchers de travers t'ont plus fait sourire qu'inquiéter.
   Alors, nous avons gagné une visite guidée de la maison par Peter qui, en bon historien, a su te livrer quelques secrets de cette magnifique demeure, tu as su t'intéresser aux paroles de cet homme de savoir et le charmer par ton comportement respectueux, comment puis je te dire l'admiration que j'ai pour tes capacités d'écoute ô mon fils adoré?
   Ce lundi aurait pu être gâché par la pluie qui, exceptionnellement, s'est mise à tomber, mais non, rien ne peut entacher ton optimisme, nous avons visité la basilique Saint Sauveur puis le château de Dinan et tu t'es montré attentif aux sculptures, aux gisants et autres découvertes avec un intérêt jamais pris en défaut, il est impossible de s'ennuyer avec toi, Tristan, tout t'intéresse, tout te passionne, même la conversation d'un faux marchand d'armes médiévales.
   Voilà, mon bonhomme, je t'ai ramené à ta chère maman, mais je tiens à te dire que tu es présent ici, pendant que j'écris ce texte qui t'es dédié, tu es présent ici pour chaque instant mon fils et je n'ai qu'une hâte, celle de te revoir le plus rapidement possible. Alors, à bientôt mon cher, tendre et très aimé fils, je t'aime mon Tristan.
 

J'aime les andouilles.

   Un grand merci à monsieur Mélenchon qui, une fois n'est pas coutume, me permet de m'inspirer pour le sujet de ce soir. Pour ceux qui ne le savent pas encore, il a été déposer un panier d'andouillettes AAAAA  (association amicale des amateurs d'andouillettes authentiques), devant les bureaux Parisiens de Moody's, l'agence de notation qui fait pression sur nos politiques pour qu'ils resserrent encore l'écrou sur nos finances. C'est une farce plaisante, même si elle ne change rien à l'affaire, elle a le mérite de l'originalité.
   Surtout, elle me permet d'affirmer mon amour des andouilles, qu'elles soient fumées ou fumantes, elles ont mon approbation. Que ce soit un charcutier ou un crétin, j'aime ceux qui font l'andouille, cela nourrit ou amuse, voire ennuie certains, mais il est toujours plaisant d'être en présence d'une andouille!
   Encore faut il définir ce qu'est une andouille, est ce un crétin ou un intellectuel qui fait l'imbécile? A moins que ce ne soit qu'une pièce de charcuterie! Ce que j'aime, ce sont les dépendeurs d'andouilles, ceux qui arrivent à se faire passer pour plus bête qu'ils ne sont en réalité, ils commettent une ânerie en toute connaissance de cause et font en sorte que l'on croit à une incommensurable idiotie. Chacun excuse alors l'exaction, pensant qu'elle ne peut être volontaire, les idiots du village sont toujours pardonnés!
   Alors, tout devient permis à celui qui n'est, finalement, qu'un incorrigible plaisantin, toutes les occasions de faire une farce deviennent bonnes et plus elle sera grosse, plus il sera facile de la faire admettre. Il suffit de regarder le maître des andouilles qu'est Jean Yves Lafesse, que d'exploits ont été réalisés par cet homme que d'aucuns pourraient prendre pour un idiot quand il n'est qu'un incorrigible plaisantin. Nous avons tous ri d'au moins l'un de ses gags, c'est de l'andouillerie de haut niveau!
   Dans le genre andouille, il y en a d'autres que l'on ne soupçonne pas, nos hommes politiques sont devenus des professionnels du faire l'andouille! Comment éluder une question gênante? Il suffit de faire croire que l'on a pas compris par un trait d'humour si déplacé qu'il désarçonne toute velléité de reformuler la question! Eux aussi ont leur maître andouiller, Frédéric Lefèvre, ah non, lui c'est vraiment une andouille, déguisée en être humain! Alors, voyons, cherchons un peu, nous en trouverons bien un qui ne soit pas un imbécile, bon, tant pis, je n'ai pas assez de temps, mais je vous tiendrai informés de l'avancement de mes recherches!
   Mais, si l'on fait abstraction des cas précités qui ne sont que les exceptions qui confirment la règle, faire l'andouille reste un privilège de ceux qui savent s'amuser de tout et dédramatiser la vie, ce qui, dans notre société, tient de l'exploit. Il est important de savoir rire de tout, surtout du plus tragique, c'est le seul moyen de continuer d'avancer sereinement. Certes, il faut avoir des tripes, être, parfois, un peu gras, ne pas manquer de sel et être un peu fumé, mais, au final, notre entourage pourra déguster des tranches de nous avec plaisir et délectation!
   Allez, éteignez votre ordinateur et allez vous en payer une tranche au lieu de continuer à glandouiller devant votre clavier, comme une andouille!

jeudi 20 octobre 2011

J'aime la rénovation.

   Bon, d'accord, je n'ai pas trop le choix, mon départ de mon ancienne vie, il y a dix mois, m'y contraint, mais serais je parti si je n'aimais pas la rénovation? Le besoin de changement était très fort, j'avais grand besoin de renouvellement pour pouvoir opérer ma transformation, certes, je ne m'attendais pas à une telle métamorphose, mais le bilan est positif.
   Tout d'abord, j'ai appris à vivre seul, ce qui n'était pas évident, croyez moi, je me suis créé une petite niche au sein de laquelle j'accueillerai bientôt mon cher fils, un endroit où je me suis installé pour une période indéterminée, mais où je prends plaisir à vivre. C'est en ce lieu que je termine ma régénération, avant que d'entamer ma réhabilitation, je me fais un peu l'effet d'une maison à rénover, il y a des travaux, de nombreux travaux, mais l'ouvrage ne m'effraie pas, au contraire, c'est un challenge.
   Il faut commencer par démolir ce qui est malsain, boucher quelques trous, changer les revêtements muraux, mais, si l'ossature est solide, il n'y aura pas de gros oeuvre à entreprendre. J'ai abattu des murs, il faut les rebâtir avant d'enchaîner sur les autres travaux. Il y a les enduits que je dois appliquer pour rendre l'ensemble plus lisse, de vieilles tapisseries qui s'accrochent encore ça et là, et que dire des tapis qui recouvrent et obscurcissent ma vision. Là, j'en suis au lissage des cloisons, je n'ai plus qu'à repeindre en blanc, afin de prendre un départ immaculé de toutes les vilaines traces d'un passé révolu.
   Je vais procéder à certaines ouvertures aussi, une ou deux fenêtres me permettraient d'y voir plus clair et d'aérer mes idées parfois sombres. Je vais en profiter pour réaménager certaines pièces, tout doit paraître neuf, faute de l'être vraiment. Je rajouterai bien une salle de bains, cela me permettrai de laver mon esprit à grande eau de temps en temps, ce ne peut être nuisible, je vais mettre du carrelage, ce sera plus facile à nettoyer. Si je dois apporter du changement, autant que ce soit pour une amélioration et une modernisation de mes idées, parfois d'un autre temps!
   C'est une restauration que j'ai entrepris, pas une réparation, cela prend du temps, certes, mais c'est dans la durée que doit s'inscrire ce chantier, c'est pour aller au bout de ma vie que je veux rénover. Evidemment, une rénovation ne peut s'entreprendre seul, mais j'ai su m'entourer d'artisans de qualité qui font plus que me soutenir dans mon projet, ils éclairent mes travaux et m'aident à établir un plan de marche raisonnable me laissant entrevoir la réussite de mon projet, afin que la réforme se transforme en résurrection.
   Ainsi, ma maison, solidement restaurée, sera plus vivable, donnera envie à d'autres de venir me rendre visite, la paix y régnant leur garantissant d'y passer d'heureux moments.
   Voilà, vous pouvez apporter votre petite pierre à l'édification de ma renaissance si vous le désirez, vous pouvez, donc, laisser votre ordinateur allumé, ce sera le premier signe du changement.

mercredi 19 octobre 2011

J'aime la tempérance.

   Je n'ai plus le choix, je ne puis plus reculer, il me faut franchir ce nouveau cap, la tempérance définitive de mes ardeurs guerrières m'est devenue inéluctable, je dois me modérer car, si j'ai vaincu ma colère, il me reste des résidus de résistance à la sérénité.
   L'apprentissage de la retenue m'est encore difficile, mais comment vaincre la rusticité de mes propos avec un caractère aussi entier, je ne puis me résoudre au silence perpétuel qui me semble, aujourd'hui, la seule mesure efficace pour ne pas tenir de discours déplacé. De plus, avec mon regard expressif, mes yeux disent ce que ma bouche veut taire, devenir muet ne me servirait à rien, c'est une vertu nouvelle qui doit m'imposer la maîtrise de mes sentiments enflammés, il faut que je refroidisse mon bouillonnant esprit afin qu'il n'entre plus en ébullition, tout en restant moi même, c'est un vrai challenge!
   Il est des barrières infranchissables, la tempérance, à mes yeux, n'est qu'une forme de neutralité passive, elle ne peut exister que pour des esprits faibles ou n'ayant rien à dire, c'est une forme de chasteté verbale qui ne sert qu'à masquer ses vrais sentiments, une nuisance au débat animé. Mais elle apporte un équilibre aussi, elle permet l'abstinence de colère, ouvrant l'esprit à l'acceptation de ce qui pourrait passer pour inacceptable, le regard, adouci par la sobriété, devient plus perçant et décèle le mal d'une façon plus précise, permettant l'assouvissement de ses désirs d'expression dans une sobriété bénéfique.
   En fait, la tempérance peut devenir une colère froide et bien plus consciente, ce qui permet de la mieux exprimer, la modération remplace alors l'éructation, elle permet de dire sa colère plutôt que de l'éructer, ce qui la rend plus audible. Le bannissement de la haine devient alors définitif, mais ce n'est pas un renoncement à son affirmation, tout juste une atténuation qui lui donne plus de présence et de crédibilité.
   Mais ma tempérance ne m'amènera pas à la chasteté, je refuse de condamner mon verbe à la frugalité, il sera simplement exprimé avec plus de conviction, il gagnera en sagesse ce qu'il aura perdu en pugnacité. Et c'est dans l'enrichissement de la modération qu'il trouvera toute sa force d'expression, les colères apaisées seront alors magnifiées.
    Voilà, c'est pour tout cela que j'aime la tempérance, il ne me reste plus qu'à réussir à l'atteindre, mais ce texte en est la preuve, il faut seulement oser aborder un sujet pour mieux le cerner, c'est le début de l'acquisition, les évènements se chargent ensuite d'aider à aboutir.
    Allez, éteignez moi ces ordinateurs, par cette continence vous gagnerez en tempérance de vos ardeurs informatiques et vous verrez qu'un jour, vous n'allumerez même pas votre ordinateur.

mardi 18 octobre 2011

J'aime l'élévation du clavier.

  Je dois être honnête avec vous et avouer d'emblée que je n'ai pas trouvé le titre de ce soir, c'est mon Amoureuse qui a décidé de jouer les muses inspiratrices. Une fois n'est pas coutume, ce ne sont pas mes doigts qui dicteront le texte de ce soir, mais mon coeur puisque je l'ai tout entier offert à ma Cathy. Donc les lignes qui vont suivre te sont offertes ma Chérie (là je prends un gros risque, vu que je ne sais pas moi même ce qui va suivre!).
   "Allons, votre éminence, prenons le contre-pied du texte d'hier soir, prenons de la hauteur et envolons nous vers des sommets afin d'honorer l'élévation du clavier", c'est ce que m'a susurré mon coeur dès qu'il a eu vent de l'idée de titre (non, mon coeur ne me vouvoie pas, il parlait à mes doigts qui sont très sensibles à la flatterie!). Il faut apporter de la distinction à mes écrits si je veux leur donner de la grandeur, il me faut me transcender pour atteindre la sublimité du style nécessaire à l'élévation de mon clavier.
   La noblesse de mon verbe ne saurait effacer la faiblesse de ma culture, je dois prendre de l'altitude pour permettre l'envol de mes mots, leur ajouter des ailes ne suffira pas, c'est d'une âme dont ils ont besoin pour atteindre un niveau anagogique. Il va me falloir faire preuve de hardiesse, voire d'héroïsme pour atteindre le sommet de la montagne, je ne suis que sur un monticule, je pourrai dire un mamelon, cela provoquerait l'érection de mon vocabulaire, mais cela risquerait de plus ressembler à une protubérance qu'à une élévation! L'exhaussement de mes écrits ne peut se contenter d'un tertre pour rampe de lancement, je ne peux qu'entreprendre une difficile ascension afin d'atteindre l'avènement.
   L'élévation de mon clavier dépend de la profondeur de mes textes, l'accession au Panthéon ne se pourra faire que par l'amélioration de ma culture, par la quête de vocables nobles et une valorisation de ma construction grammaticale. Tout en restant fermement opposé à l'utilisation abusive des phrases déjà écrites par des auteurs renommés, je ne puis améliorer mes écrits que par une revalorisation de mon niveau, il me faut le surélever sans me surévaluer, pour ne pas confondre le sommet de la colline avec la cime de la montagne.
   Vraiment, ma Cathy m'a trouvé un sujet très difficile à écrire, surtout que mon clavier doit avoir pris la grosse tête, j'ai du mal à taper sur les touches, comme s'il était, vraiment, plus haut. Mais oui, il n'est pas aussi accessible, comme si quelque chose était coincé dessous.... Une boîte de chocolats! Ah! Mon Amour ne voulait pas que j'écrive sur une potentielle spiritualité de mon clavier, elle voulait juste que je le soulève, suis je idiot, parfois. Bon, je ne vais pas effacer mon texte, maintenant qu'il est écrit, je préfère manger mes chocolats!
 

lundi 17 octobre 2011

J'aime les contresens.

   Après avoir aimé les paradoxes et l'absurdité, ce n'est pas un non sens que d'aimer les contresens, vous en conviendrez. Mais aller à contresens n'est pas forcément prendre le contre-pied du bon sens, cela peut être aussi une façon d'avancer dans un autre sens que les autres. Il est des moments où c'est réjouissant, quand on roule sur une route dégagée tandis que l'autre voie est complètement encombrée par exemple. C'est l'avantage de ne pas aller dans le même sens que la majorité, on y gagne une grande liberté de mouvement, un espace de pensée élargi, l'extravagance de notre comportement ne peut être jugée puisque c'est un contresens!
   Si l'on ne va pas dans le bon sens, celui qui paraît logique, ce n'est pas obligatoirement une aberration, cela peut n'être qu'une vision différente de la vie, un autre moyen d'avancer sans être dans la normalité. C'est refuser un automatisme du comportement, sortir des codes établis, sans pour autant être dérangé, tout juste dérangeant mais seulement pour les tenants de la norme, omettant que le contresens n'est pas contre productif.
    L'art du contresens, car c'est bien de cela qu'il s'agit, permet une plus grande créativité, il faut être inventif pour justifier de n'être pas dans le bon sens. On ne peut se contreficher de la règle, il faut donc, sans contretemps, justifier son comportement au risque de prendre les autres à contre poil, ce qui est contre-indiqué si l'on veut aller à contresens sans se faire contrer, sans créer de controverse et devoir faire acte de contrition!
   Être à contresens n'est pas être contrevenant, ce n'est pas une contre-vérité que de le dire, il n'est nul besoin d'une contre enquête pour trouver quelqu'un pour contresigner une telle affirmation, d'ailleurs cela ne contristera personne, nul ne saurait me contredire, je le dis en toute décontraction, ainsi je ne serai pas contrarié contrairement aux adeptes de la contrainte que mes propos pourraient contracturer!
   Ils risquent de recruter des contras pour provoquer la contraception du mouvement à contresens, qui pourrait alors se contracter jusqu'à sa disparition, à moins que, contradictoirement, ce ne soient eux qui contractent  le sens du contresens, par contraste! Il faut qu'ils fassent une contre-proposition s'ils veulent créer un contre-pouvoir qui serait à contre-courant du contresens, mais ils seraient en contradiction avec leur bon sens, devenant des contrebandiers, ils risqueraient la contravention, il faut que nous établissions un contrat, cela ferait contrepoids, en contrepartie,  les amoureux du contresens arrêteront, à contrecoeur, de les contrecarrer.
   Bon, je suis sous le contrecoup de ce que je viens d'écrire, mais au moins suis je sûr qu'il n'y aura pas de contrefacteur de mes textes. Il n'existe aucun contre-poison à mes écrits, mais, sauf contravis, ils sont à consommer sans modération.

J'aime l'Amour.

   Le plus grand et le plus noble des sentiments qui puisse animer les humains est l'Amour. C'est une force sans nom donnée à ceux qui l'éprouvent, il permet de soulever les montagnes et de combler les failles, il permet la remise en question et facilite les débats. Il redonne la foi à ceux qui l'ont perdue, il redonne confiance en l'avenir, il ouvre les portes, toutes les portes.
   Il faut qu'il soit un don de soi, il doit être d'une telle sincérité qu'il ne saurait permettre au moindre doute de s'insinuer. L'Amour est un sentiment avec lequel nul ne peut tricher, il dégage des ondes de bonheur qui deviennent visibles pour tout le monde, sauf, peut être pour les personnes qui s'aiment puisque "l'Amour rend aveugle" dit on!
   Je pense que c'est l'inverse qui se passe, l'Amour crée une ouverture sur le monde que nul autre sentiment ne saurait autoriser, il ouvre les yeux du coeur et ce regard là est le plus perçant qui soit. L'Amoureux ressent autant qu'il voit, il respire son environnement et cela l'inspire. Il voit les autres avec un regard pur, accordant à tous le droit d'aimer autant que d'être aimé, il veut que l'Amour soit communicatif, mais sa force véritable réside dans le fait qu'il n'en ai pas même conscience. Il sème l'Amour comme une contagion positive, après avoir croisé un Amoureux, les coeurs fleurissent dans la joie.
   Je suis très Amoureux, c'est ainsi que j'ai pris conscience de tout ce que je viens d'écrire et je suis heureux de constater tous les changements qui sont intervenus dans ma personnalité, je continue d'évoluer, puisque l'Amour que j'éprouve pour l'élue de mon coeur ne cesse de progresser. Je me sens riche de nouvelles perceptions et, tout n'étant pas parfait, il me reste encore des paliers à franchir, mais j'y mets beaucoup de coeur à l'ouvrage et je n'ai aucun doute quant à la réussite de mes améliorations de comportement.
   Voilà, je t'aime, ma Cathy, de l'Amour le plus pur et le plus sincère qui soit et c'est ce qui me permettra de te rejoindre dans un bonheur heureux et définitif. Je t'aime

dimanche 16 octobre 2011

J'aime les couleurs de l'automne.

   Quelle belle saison que l'automne, lorsque les arbres se parent de couleurs inouïes, du rouge sang au jaune le plus pâle, en passant par toutes les nuances intermédiaires entre ces deux couleurs. Les rayons du soleil, rasants en cette époque de l'année, en intensifient encore les chatoiements et les yeux ne peuvent que se réjouir d'un tel spectacle, entraînant une jubilation de l'âme.
     La nature prépare son sommeil hivernal dans cette explosion de luminosités automnales, déjà le sol se tapisse des premières feuilles tombées créant des tapis multicolores dans lesquels les enfants prennent tant de plaisir à courir. Comme dans l'océan, ils créent des sillages qui se refermeront au premier coup de vent, ou seront recouverts par la chute incessante de nouvelles feuilles, le ballet n'en est qu'à ses prémices.
    Elles ressemblent à des papillons lorsqu'elles quittent les branches, voletant au gré des courants d'air, captant les rayons solaires au passage, se laissant transpercer par la lumière. Elles prennent alors des airs de petites fées, ajoutant à la magie, on se prend à les croire animées de vie alors même qu'elles se meurent. Puis elles atteignent le sol qu'elles enrichiront par leur décomposition, permettant de nourrir de nouvelles générations de feuilles, admirable équilibre naturel.
    Les dernières fleurs se fanent lentement, ne résistant plus au rafraîchissements des températures nocturnes, les premières gelées blanches ont raison de leur entêtement à embellir les frondaisons. Elles jonchent le sol, apportant des tâches de couleurs vives qui donnent un air de tapis fleuri aux allées des parcs et forêts, c'est leur chant du cygne mais elles gardent leur splendeur jusque dans la mort. Celle ci s'est posée sur l'eau, déguisée en papillon se désaltérant.
    Même l'air se pare des luminosités particulières à l'automne, le soleil s'est éloigné et, s'il peine à réchauffer l'atmosphère, il lui donne des teintes peu communes, les contours des plantes apparaissent comme à aucune autre saison, comme sur une peinture. En fait la balade automnale est une invitation à une exposition de la nature, à un spectacle grandiose offert par les plantes et la main de Dieu se ressent à chaque coup d'oeil sur cette oeuvre qui atteint la perfection en cette saison.
    Voilà, c'est vraiment le moment de l'année que je préfère, l'automne éveille mon âme bucolique, cela me rendrait presque poétique, voire romantique! Mais il faut avouer que c'est une saison qui s'y prête parfaitement, elle pourrait être triste avec les journées qui raccourcissent, les premiers froids qui se font sentir, elle n'est qu'un hymne à la joie.
    D'ailleurs, le soleil couchant en apporte la confirmation, les lumières sont belles, la magie opère, malgré la température qui baisse, le coeur se réchauffe. Allez, éteignez votre ordinateur et allez vous lover dans de chaudes couvertures, au creux de votre lit, car c'est aussi un avantage de l'automne, on dort mieux!
   
   

samedi 15 octobre 2011

J'aime l'inconséquence.

   J'aime cette légèreté de l'être, cette façon d'agir sans réfléchir aux conséquences, cette forme d'étourderie déraisonnable qui peut faire penser à une forme d'irréflexion quand ce n'est, somme toute, que de la distraction. Les actes qui en découlent peuvent ressembler à de l'inconscience, mais c'est une fantaisie accordée aux autres que l'inconséquence. Elle permet d'être inventif afin de mieux surprendre son entourage, de créer la surprise là où nul ne l'attend en faisant naître la stupéfaction.
   Elle est proche de l'absurdité, mais n'en est pas une, elle est un simple oubli, un coup de folie passager dont l'auteur est souvent la première victime. Mais son sentiment de culpabilité n'est que passager puisqu'il est inconséquent, cela ne l'oblige pas à être illogique! Tout juste est il étourdi: "un jour il oubliera sa tête" est l'expression consacrée pour définir ce distrait patenté.
   D'ailleurs, lorsque l'on parle de l'inconséquence d'un enfant, elle sera assimilée à un caprice, à l'adolescence elle sera considérée comme un dérèglement, tandis qu'à l'âge adulte ce sera perçu comme de la déraison. En fait ce n'est qu'un caprice déréglé par la déraison, une impulsivité non maîtrisée, un élan qui, souvent, vient du coeur. Ce n'est qu'un moindre défaut et il serait dommage qu'il soit considéré comme une faute majeure, ce qui est souvent le cas pour les gens coincés, pour les anxieux et, parfois, les Amoureux!!!
   L'inconséquence est surtout le pouvoir de faire ce que l'on veut, quand on le veut et les autres n'ont qu'à s'adapter ou à subir! Il y a un peu d'égoïsme dans ce comportement, s'il est inconscient cela ne l'excuse pas, mais justifie le comportement de l'inconséquent, à ses yeux en tout cas. Alors jamais il ne s'excuse, puisqu'il ne peut avoir fauté, en bon écervelé il ne peut se rendre compte de ses imprudentes autant qu'impudentes actions. C'est aux autres qu'il appartient de lui pardonner...ou pas!
   Agir d'abord, réfléchir après est le leitmotiv de l'inconséquent, cela offre de nombreux avantages, permet une réactivité hors du commun, la dispersion décousue de ses agissements n'est que le résultat de son empressement. Il ne se rend compte qu'après des effets, parfois néfastes, de ses actions, mais, comme le passé s'efface de sa mémoire aussitôt, il passe à autre chose immédiatement, l'inconséquent ne se connait aucun défaut, c'est toujours de la faute des autres.
   Il faut accepter ces personnes pour ce qu'elles sont et ne jamais se permettre la moindre critique de leurs actions au risque de devenir un rabat joie et un aigri (un possessif?), puisqu'eux ne savent pas se remettre en question, ils ont toujours raison, même et surtout contre l'avis général. Il faut admettre.......ou partir!
   Voilà, je suis un inconséquent moi aussi, alors je refuse de reconnaître mes erreurs comme telles, je pense juste que j'avance et, il faut bien le dire, j'avance, alors à tous les inconséquents de la terre, j'ai envie de dire, je vous aime, continuez à surprendre, essayez simplement de ne pas oublier que vous n'êtes pas seuls, tout sera alors pour le mieux.
   Allez, éteignez votre ordinateur afin de voir quelles conséquences cela aura sur votre entourage.

vendredi 14 octobre 2011

J'aime la fatigue.

   En ce moment, au travail nous préparons la Toussaint, vous savez, cette journée spéciale cadavres, où plein de gens vont faire semblant de s'intéresser à leurs morts en achetant des fleurs immondes mais imposantes pour en mettre plein la vue à leurs voisins de cimetière.
   Mais là n'est pas mon sujet, nous recevons ces plantes spécialement cultivées pour être en fleur à la bonne période, les Chrysanthèmes, Cyclamens (qui ne sont pas une marque de vélo pour ecclésiastiques!) et autres Bruyères et Pensées. Il faut nous activer pour que les présentations soient en place afin de donner envie à tous les vautours du premier novembre, ne pensez pas que je n'ai que mépris pour ces hypocrites, il en est quelques uns parmi eux qui sont sincères, enfin je crois, enfin je l'espère.
   Quand vous entendez une majorité de clients dire d'une très jolie composition: "elle est belle, mais ce n'est pas assez cher!" Avouez qu'il y a de quoi être interpellé sur la sincérité de leurs intentions. Le plus drôle de cette affaire, c'est que les principaux concernés sont morts et n'en ont donc plus rien à faire de ces fleurs qui vont pavoiser nos cimetières, ces lieux morbides et inutiles seront plus colorés, c'est toujours ça de pris!
   Nous recevons ces jours ci des centaines de ces fleurs et cela demande un travail acharné et fatigant, heureusement d'ailleurs, l'abrutissement qui en résulte permet de ne pas avoir trop conscience de ce que l'on fait ou dit pour faire plaisir à des maniaques qui mettent trois heures à choisir une fleur avant de se rendre compte qu'il est trop tôt pour aller la mettre au cimetière. Alors, ils disent qu'ils reviendront et, le pire, c'est qu'ils reviendront, puis ils reprendront plus de temps encore pour choisir puisque nous aurons plus de plantes encore!
   C'est la fatigue morale qui viendra alors me permettre d'accepter de respecter ces peu respectables personnes, cela me ramène aux périodes les plus sombres de ma vie commerciale lorsque je vendais des alarmes et des encyclopédies. La seule différence est que là, ce sont les clients qui viennent à nous et qui veulent ce qu'il y a de plus cher pour monnayer leur chagrin aux yeux des autres.
    Alors je vais me laisser abrutir de fatigue et je ne saurai plus même qui je suis, ainsi le 31 octobre n'aurai je pas mauvaise conscience d'avoir contribué à cette parodie de piété. Je pourrai alors profiter d'un repos bien mérité au creux des bras de ma bien Aimée, qui, déjà, m'aide à accentuer mon état de fatigue, mais je ne vous dirai rien de plus!
   Voilà, je suis même fatigué de vous écrire ce message, je vais donc vous laisser pour aller vendre mes fleurs des morts, éteignez votre ordinateur et allez vous recueillir, simplement vous recueillir, sur la tombe d'un proche, ce sera plus sincère et les blocs de granit des cimetières ne vous en seront pas moins reconnaissants.
 

mercredi 12 octobre 2011

J'aime les improvisations.

   Il n'est rien de tel que l'improvisation pour gérer sa vie, surtout dans le monde actuel, même nos dirigeants ont l'air d'improviser leurs choix politiques selon le sens du vent, plus rien n'est sûr et il devient difficile de planifier quoi que ce soit, à l'instar de la météorologie.
   Place à l'impromptu, il nous faut avancer à l'improviste, cela fait la part belle à l'imagination et c'est bien ainsi que l'humain a pu avancer au fil des siècles. Laissons les prévisionnistes et autres prédicateurs de mauvais aloi continuer à croire en leurs fadaises, ils sont perdus dans leurs annonces et ne voient pas que le monde se fait fi d'eux. La terre a décidé de nous remettre dans le droit chemin en bouleversant ses propres habitudes, elle crée des catastrophes aux endroits les plus inattendus, déclenche des tempêtes aux moments les plus inopportuns et nous aide à croire en un avenir de plus en plus incertain.
   L'improvisation n'est que la réponse sensée aux incertitudes, la réactivité qu'elle entraîne est salutaire, il suffit juste de ne pas laisser la panique l'emporter. C'est en agissant au pied levé que l'on est le plus efficace, une personne qui peut, sans préparation, réagir effectivement est bien plus utile que tous ces gens qui, pour n'agir que dans la certitude, ne font plus rien.
   Nous ne pouvons préluder de rien pour l'avenir, d'ailleurs le verbe préluder, lui même, a un double sens qui fait de lui à la fois une prédiction et une improvisation! Alors menons nos vies comme un prélude musical, tâtonnons un peu pour trouver des notes qui s'accordent et avançons sereinement vers une symphonie harmonieuse, de manière inopinée.
   Après la musique, c'est à la cuisine d'apporter de l'eau au moulin de l'improvisation, en effet, qui n'a jamais dû improviser un repas en s'accommodant des ingrédients présents. Ce sont souvent ces plats qui sont les meilleurs par la surprise qu'ils créent, l'inattendu est source de toutes les créations et l'imagination le meilleur des livres de recettes. Créer un plat au pied levé permet de mettre les pieds dans le plat de l'art culinaire, là aussi, l'improvisation est créatrice.
   Improviser, c'est surtout agir sur le champ, c'est faire vite et bien avec les moyens du bord, c'est opérer dans l'urgence sans être dans l'urgence, c'est rendre toute sa valeur à l'imagination. Réagir de manière imprévisible face à l'imprévu est le seul moyen de le juguler au point de le rendre prévisible! Il ne faut pas se laisser déconcerter par un évènement accidentel, c'est la force de l'improvisateur, rien ne peut entamer son optimiste avancée dans la vie.
   Alors, oui, j'aime l'improvisation, j'en suis devenu un fervent adepte car elle me permet de mieux rebondir et de rester serein, donc efficace, face à tous les imprévus que me réserve la vie en ce moment de construction. D'ailleurs, mon Amoureuse est aussi une improvisatrice et c'est depuis que nous adaptons nos réactions à la fantaisie du destin que nous vivons le mieux notre histoire, ce qui rend notre Amour extraordinaire mais, certainement pas, déconcertant et encore moins déroutant.
   Voilà, vous pouvez aller vous improviser une soirée sans votre ordinateur puisque vous allez l'éteindre!

mardi 11 octobre 2011

J'aime être possédé.

   Non, cela n'a rien de démoniaque, je ne suis qu'ensorcelé mais ce n'est pas grave puisque je suis Amoureux de mon ensorceleuse. Elle m'a envoûté, pourtant je ne me suis jamais senti aussi libre, elle a conquis mon coeur qui, pour lors, est devenu son fief, mais comme la réciproque est aussi vraie, nous ne savons plus qui est à qui, du coup, nous sommes à nous!
   Tout ça pour vous dire qu'il est bon de se sentir possédé, tout en étant en possession de la personne qui nous possède, sans pour autant devenir possessif! Cela peut paraître compliqué de prime abord, mais c'est une simple histoire d'Amour exclusif qui refuse de devenir abusif. C'est une conquête, pas une appropriation, nous sommes conquis l'un par l'autre et cela nous met sur un pied d'égalité, nous avons la jouissance de l'autre mais ce n'est que réjouissance.
   Il est bon d'être possédé par l'autre sans être dépossédé de soi même et ce ne peut être l'apanage que des gens Amoureux. Entrer en possession du coeur de l'autre ne peut se faire qu'en offrant son coeur à l'autre, qui est alors possesseur du notre, pour notre plus grand bien à tous les deux, cela fait la richesse d'une relation. C'est une occupation pacifique du territoire de l'être Aimé, sans domination ni empire.
   Posséder est une forme d'avoir, c'est être propriétaire, mais ce n'est pas avoir le contrôle total, ce n'est que l'usufruit, surtout si c'est d'un coeur dont nous nous sommes enrichis, il est à notre disposition, mais nous n'en avons pas la disposition. Il nous appartient mais nous n'en avons pas la domination, sinon nous pourrions en être dépossédé par celui, ou celle, qui nous l'a offert.
   Il ne faut pas confondre, être possédé, qui est une forme d'avoir, n'est pas se faire posséder, ce qui n'est qu'une façon de se faire avoir, là nous parlons d'un don de soi, total, sans retenue, qui permette à un ou Une autre de nous habiter corps et âme, cette possession n'est qu'un partage. Il ne faut pas accaparer la personne possédée, il faut juste la connaître, pour mieux la pénétrer afin de jouir pleinement de cette possession.
   Voilà, c'est pour toutes ces raisons que j'aime être possédé puisque cela ne me dépossède pas de mon être,  je pourrais rester le même si je le désirais, mais j'ai décidé de me laisser posséder sans retenue aucune, afin de pouvoir, en retour, savoir qu'il est une personne qui est possédée par moi. je suis un homme enrichi de la possession de ma possession.
   Allez, vous pouvez éteindre votre ordinateur pour savoir si vous n'êtes pas possédé par lui.
 

lundi 10 octobre 2011

J'aime les anonymes.

  Les trop rares commentaires sur mes textes sont, souvent, le fait d'anonymes, mais au moins ont ils le mérite d'exister, c'est pour cette raison que je les aime bien. S'ils écrivent incognito, leurs remarques ne sont pas insignifiantes, c'est un anonymat actif que le leur, donc respectable.
   Même s'ils gardent le secret sur leur identité, ils ont une existence réelle et le courage de leurs opinions compense le secret dont ils s'entourent. Plusieurs personnes m'ont dit qu'il leur était impossible de faire un commentaire derrière certaines de mes diatribes tant elles sont bien exprimées et vont au fond des sujets traités. Je veux donc saluer la bravoure dont font preuve mes anonymes commentateurs. Je ne veux, cependant, pas oublier ceux qui signent de leurs pseudonymes ou de leur nom, ce sont des personnes qui me connaissent et assument le duel qu'elles cherchent à provoquer par leurs remarques.
   Mais je dois avouer qu'un commentaire mal écrit, avec des fautes d'orthographes de surcroît, est un acte très fort, même masqué, il faut oser prendre le risque. J'en arrive à glorifier les lettres anonymes, ce doit être un moyen secret de vous pousser à écrire des commentaires incognito! Même quelconque, même flatteur, mieux encore en désaccord, une remarque d'un inconnu est toujours enrichissante, ne serait ce que pour me prouver qu'il y a des personnes qui pensent dans mes lecteurs.
   En même temps, il est plus simple de passer sur un autre blog que d'essayer de me convaincre que je me suis trompé dans le traitement d'un sujet, mais quelques mots bien sentis, sous couvert de cet anonymat protecteur, ne prennent que peu de temps. Alors, cher Anonyme, qui si souvent m'écrit, continue de te masquer pour mieux commenter les sujets qui te parlent ou te heurtent, n'hésites plus, écris moi, je publierai ton message afin qu'il ne soit plus secret pour personne.
   Voilà, j'aime les anonymes qui sortent de leur réserve afin de faire connaître leurs idées, faute de le faire de leur identité. Ils peuvent laisser leur ordinateur allumé puisqu'on ne sait pas qui ils sont. Mais vous les connus, vous devez éteindre le votre, ou mettre un commentaire......incognito, cela va de soi!

dimanche 9 octobre 2011

J'aime sortir des sentiers battus.

   Encore une balade Dinanaise en ce dimanche ensoleillé, mais, pour changer, j'ai décidé de passer par de petits sentiers peu fréquentés puisque même des habitants de la ville ne les connaissent pas, ce sont des lieux publics mais non des lieux communs. Ce qui n'est pas pour me déplaire, je ne suis pas un misanthrope mais je ne recherche pas le bain de foule, je ne suis pas un sauvage mais j'aime la nature dans ce qu'elle a de plus libre.
   Me voici hors des sentiers battus, c'est dans ma nature et je peux m'y laisser aller à la rêverie et à la contemplation sans qu'il n'y ait d'interférence. Je marche sur des chemins qui, pour être aménagés, n'en sont pas moins difficiles à pratiquer, escarpés, encombrés d'obstacles par les arbres environnants déposés, envahis par endroits par la nature reprenant ses droits. Ils ressemblent, en certains passages, à des sentes qui tortillent au gré du "pas de l'âne", il faut alors s'y frayer son chemin au milieu des broussailles et des ronciers pour, tout à coup, déboucher sur une allée aménagée qui ressemble, pour lors, à une avenue.
   Puis, j'arrive sur le chemin de halage, le long de la Rance, mais je ne m'y attarde point, il y a trop de monde, les jours ensoleillés d'automne poussent les gens dehors, une dernière bouffée d'air frais avant les jours froids qui s'annoncent. Je m'engage directement dans la première percée qui s'offre à mon regard, bien m'en prend, je retrouve un ancien passage à l'abandon, on ne voit plus qu'une maigre trace qui semble avoir été un sentier. C'est un cheminement long et laborieux que j'entreprends alors, ressemblant à s'y méprendre à une forme d'escalade, mais j'y suis j'y reste et en avant, les obstacles sont faits pour être abattus, c'est devenu mon credo!
    Avant que d'entreprendre ma promenade, j'avais été discuter avec un Ami très proche, il a guidé mes pas et je sais, lors de ce passage difficile, que c'est lui qui m'a inspiré au moment où je me suis engagé sur cette voie qui, pour tortueuse qu'elle soit, m'a permis d'arriver aux portes de ma ville par un lieu qui m'était inconnu, mais plein des charmes de l'aboutissement d'une forme de quête de la beauté. En me retournant, j'ai aperçu une vue magnifique sur le port de Dinan, entre les branches des châtaigniers qui commencent déjà à se dénuder de leurs feuilles, ouvrant des perspectives jusque là invisibles.
    Il est certain que sortir des sentiers battus change le point de vue, mais, comme une route parallèle, ils ramènent au même point. Nous sortons justes enrichis de nouvelles voies explorées d'une telle balade, cela permet de confirmer qu'il peut y avoir différentes façons d'aboutir et que les plus conventionnelles, si elles semblent plus sûres, ne sont pas forcément les plus enrichissantes.
   Voilà, je suis rentré de ma promenade, fatigué mais heureux des nouvelles visions qu'elle m'a offert de cette ville que j'aime tant. Là, même les pavés que j'ai tant foulé me semblent différents, les rues me paraissent pavées d'or!
   Allez éteignez votre ordinateur, pour sortir des sentiers rebattus de l'informatique!