mardi 1 juin 2010

J'aime la gastronomie.

Comment ai je pu ne pas y penser avant, gourmand comme je le suis, cela aurait dû m'inspirer, ce n'est pas grave je vais, enfin, pouvoir être vraiment inspiré par un sujet qui me tient autant au coeur qu'à l'estomac!
La gastronomie en notre beau pays n'est pas un vain mot, tant elle présente de diversité et de richesse, qu'elle soit régionale ou de tradition notre cuisine nationale reste un des fleurons mondiaux. Que dire d'autre que "à table" quand elle est magnifiée par nos grands chefs voire par des cuisiniers amateurs mais passionnés, dans les deux cas nous ne parlons plus de cuisine ou de "bouffe" mais bel et bien de gastronomie, les aliments sont alors exploités de telle façon qu'ils donnent le meilleur d'eux même pour le plus grands plaisir des papilles gustatives de l'impénitent gourmand lui laissant comprendre que le péché de gourmandise n'a pu être inventé que par des gens frustres et mal éduqués(donc pas français,à n'en pas douter). Comment peut on penser qu'un mets qui vous ferme les yeux dès que mis en bouche puisse ne pas être d'inspiration divine?
Comment résister à l'appel de la chair quand elle est de bon aloi et à été entourée de soins et d'amour car la gastronomie comme toute passion vraie ne saurait se passer d' un amour incommensurable, c'est ainsi qu'il faut aborder le sujet, ce n'est donc plus un simple texte mais bel et bien un banquet textuel auquel il me faut vous convier maintenant.
Nous voici à l'apéritif, déjà! Oui, c'est le moment le plus important à mes yeux, celui ou se crée l'ambiance, où se tissent les liens qui feront le plan de table, il ne faut rien imposer, si ce n'est un verre d'alcool suave et chaleureux qui aidera les langues les moins lestes se délier. Accompagnons le tout de TOYOS (message subliminal à l'attention des kalonkleziens), ou de tartines parfaitement agrémentées de quelques pâtés, fromages, purées de légumes et autres inventions géniales de nos créateurs gastronomiques, surtout pas ces horribles choses qui ne sont bonnes qu'au prétexte d'être chères et qui font tant ressembler les bouches à des culs serrés(nous verrons à la fin qu'il ne fait pas bon être un cul serré et se prétendre gastronome).
Enfin, arrivent les hors d'oeuvre, petite mise en bouche pleine de fraicheur toute en douceurs pas trop goûteuses afin d'échauffer les papilles gustatives, de les préparer en douceur ainsi que le ferait un coureur de fond, il en faut peu, mais en suffisance pour allumer les estomacs et les prévenir du déluge de délices qui vont leur être livrés sous peu, petites salades, mélanges de crudités et de fruits propices à l'ouverture des appétits même les plus timides. Les entrées sont déjà là, il ne faut point les faire attendre, elles peuvent être chaudes, tièdes voire froides mais si impatientes d'être mangées qu'il faut ne pas hésiter et les mordre à pleines dents afin qu'elles libèrent les messages aromatiques qu'elles sont chargées de nous apporter et, là, dans un religieux bruit de mastication les yeux se ferment, les sons ne vous atteignent plus, il n'y a plus que le gout et l'odorat, rien d'autre ne compte, jusqu'à la dernière bouchée, qu'elle soit une soupe aux arômes exaltés par une cuisson lente, bouchées chaudes patiemment portées à la température idéale ou salade rehaussée d'une sauce aux saveurs diverses mais intenses, agrémentée de petits croutons délicatement parfumés de différents condiments,l'entrée se fait le héraut du plat qui va suivre prévenant l'estomac qu'il va falloir faire de la place, s'ouvrir au maximum de ses capacités afin de permettre au gourmet de faire profiter plus longtemps ses papilles et son odorat du bonheur qui va suivre.
Voici venir le maître incontesté,l'élément majeur,celui qui va sceller le pacte entre le gourmet et le gastronome, le plat principal. Qu'il soit de viande, de poisson, de légumes, il se doit riche de nombreux goûts, de variété, de mélanges lentement mijotés afin d'en mieux exhaler les saveurs, pour qu'à chaque frémissement une odeur nouvelle s'élève poussant les appétits dans leurs derniers retranchements, il m'en faut hurlent les estomacs, en parlant par le nez, puisque c'est l'odorat qui les rend si expressifs. Qu'ils soient cuits en papillotes,en court bouillon, rôtis ou grillés, seule une cuisson lente est acceptable pour certains tandis que d'autres necessiteront d'être saisis, peu importe la façon puisque c'est le résultat qui sera jugé, mais c'est la bonne façon qui donne le bon résultat.
Comment? Vous alliez quitter la table, seriez vous devenu fou, il manque une pièce essentielle au gastronome; le Fromage, celui qui va nous aider à comprendre pourquoi, instinctivement, nos estomacs ont semblé n'en plus pouvoir. C'est qu'il faut garder un espace pour les fromages qui seront appropriés tant leur variété est grande, tant ils sont nombreux à pouvoir faire le lien, ils ont pour utilité de nettoyer les bouches des gouts précédents,
créant un pont entre des saveurs aussi éloignées que peuvent l'être celles entre un plat et un dessert.
Le dessert, d'ailleurs, puisqu'on en parle, ce moment tout sucre et tout miel, doucereuses douceurs qui vont faire fondre les impénitents gastronomes qui auront eu l'audace et l'appétit pour arriver jusqu'à cet instant si particulier ou les ceintures se desserrent d'un cran et qui, par le sucre, va permettre d'aider à la digestion qui ne saurait tarder à commencer. Il faut bien que ça se termine, je vous l'avais dit que je vous reparlerai des culs serrés!
Voila, c'est ce que je pense être de la gastronomie, du bon, du bien, du plein et tant pis pour ces pseudo restaurant gastronomiques qui vous laissent sur votre faim sous prétexte que c'est fin et bien cuisiné, c'est mieux d'en manger peu!!!
Allez, tout ça m'a donné faim, je vous laisse donc, pour cette fois, mais je reviendrais, après la sieste, parce que je reviens toujours. En attendant, éteignez moi ces ordinateurs et allez vous faire péter la bedaine, nom de zeus!