dimanche 28 octobre 2012

Le jardin....secret.

   Les plus attentifs d'entre vous savent que je crée une entreprise paysagiste en ce moment, elle est sur les rails et aura une existence officielle d'ici peu, seul un mal de dos quelque peu pernicieux me retarde, mais je sais que c'est mon avenir que cette création. Il faut dire que, vous l'aurez sans doute compris au fil des lectures, je suis un homme de passion et l'aménagement des jardins fait partie de mes plus belles amours, l'entretien aussi, d'ailleurs, puisqu'il s'agit de restituer l'âme véritable d'un lieu par d'autres pensé.
   Impatient comme je le suis, je ne saurai attendre les résultats d'hypothétiques examens concernant mon état de santé, j'ai donc commencé à travailler dans divers jardins de ma belle ville de Dinan. Quel bonheur, je retrouve intacte cette passion du jardinage qui n'a jamais cessé de m'habiter, j'avais tourné le dos à cette profession après que ma première entreprise ait périclité par faute de bonne gestion (qui a dit: "ça ne m'étonne pas!"?), je reviens à mes amours anciennes, après avoir retrouvé l'Unique femme de ma vie, ce n'est qu'une suite logique.
   Je suis à nouveau paysagiste, j'ai l'impression de remettre en place la dernière pièce du puzzle que constitue ma vie échevelée, je suis, totalement, redevenu Alain, mais ne vous inquiétez pas, vous connaissez l'adage: "attention, un Alain peut cacher un Fleuriquet!". Peut-être aurai je moins de temps pour écrire, mais je sais que cela enrichira mes textes et élargira mon champ de vision, mes écrits seront plus riches de toutes ces rencontres que me promet mon nouvel emploi.
   Déjà se fait jour une vision qui m'avait échappée, outre les clients que je découvre, avec leurs visions du jardin, avec leurs envies de beauté, avec leur amour de l'écrin dans lequel ils ont implanté leurs vies et qui, par l'oreille attentive que je leur prête, se sentent rassérénés de me confier les rênes de leur environnements. Cette confiance qu'ils me portent est une belle récompense mais ce n'est pas la surprise dont je vous parlais, il y a une cerise sur mon gâteau.
   J'entre.... J'entre mes amis, j'ai cette chance inouïe d'entrer là où peu de gens entrent et c'est mon plus beau cadeau, je ne suis plus un travailleur, je suis un privilégié. J'ai eu plusieurs occasions de vous dire mon amour pour cette ville magnifique de Dinan, je ne puis me lasser de ces rues pavées, de ces vieilles demeures dont la notre fait partie intégrante, de cette ambiance conviviale qui unit ses habitants, de ces artistes qui enrichissent nos vies, voilà que j'en découvre la face cachée.
   Oh, oui, j'entre, mes amis, j'entre dans ces jardins secrets, en ces lieux cachés à la vue du simple passant, je franchis les seuils et me voici au coeur de la ville secrète. Je traverse les murs magnifiques de maisons superbes pour me retrouver au milieu d'une végétation qui, sans être luxuriante, n'en est pas moins riche. Quel bonheur, je vois ce que la plupart des habitants ne voient pas, il est des jardins qui, si je vous en dévoilais l'existence, n'auraient qu'une relative réalité à vos yeux tant sont surprenants les lieux où ils se nichent.
   Voilà, je voulais juste vous apporter une tranche de ce bonheur dans lequel je vis en ce moment, tout va bien, je retrouve mon ami rouge-gorge qui accompagne chacun de mes chantiers, mais puis je seulement parler d'un travail puisque ce n'est que joie et sourire, je retrouve dans cette nature ma seule vraie nature, j'avais un jardin secret, maintenant vous le partagez, mais cela reste un jardin....caché.

jeudi 25 octobre 2012

La vie des autres.

   Depuis quelques temps, je fréquente un genre de personne que je n'ai jamais pu comprendre, je veux parler de ces gens qui se repaissent de la vie des autres, surtout s'ils sont riches. Il faut être extrêmement pauvre pour vivre par procuration à ce point, je veux parler de l'âme bien sûr, cela montre effectivement une négation de sa propre vie, comme si elle était trop insignifiante, comme si une vie pouvait être à ce point creuse qu'elle en devient inexistante.
   Je vous laisse imaginer quelles lectures sont les favorites de ces gens, tout ce qui touche, de près ou de loin, à un semblant de gloire ou d'argent, les deux étant intimement liés pour ces personnes, les intéresse au plus haut point. Leurs conversations pourront durer plusieurs heures, voire plusieurs jours, quel délice de constater que ces nantis peuvent aussi avoir des problèmes....de santé, évidemment. L'argent ne pose pas de problèmes à ces riches nababs, pour eux, l'argent est le problème, mais aussi la solution.
   Je pense que c'est ce détail qui plaît tant à ces admirateurs de la richesse, c'est de pouvoir penser qu'ils seront riches eux mêmes un jour, à force d'observer les privilégiés, on devient comme eux, c'est sûr. Il n'y a qu'à regarder les émissions de télé-réalité, elles sont pleines de ces gens de peu qui pensent pouvoir devenir riches en se comportant comme des gens malsains et dédaigneux, mais ce comportement n'est que celui des mal-éduqués, riches ou pas, d'ailleurs.
   Dans ce monde où le paraître est devenu plus important que l'être, il y a de plus en plus de ces personnes que l'on devrait appeler les envieux puisque leurs conversations ne sont emplies que de ce sujet. Plus rien d'autre n'a d'importance, il faut copier les nantis, les imiter quitte à ne ressembler qu'à une parodie, le plus effrayant est que cela peut suffire, ils deviennent alors les nantis de gens plus pauvres qu'eux, si ça existe!
   D'appauvrissement en appauvrissement, l'on va se retrouver entourés de faux riches qui auront l'air de vrais riches et que l'on enviera alors qu'ils sont plus pauvres que nous, nous allons donc envier les pauvres, mais alors, nous deviendrons tous pauvres, même les nantis! Ce sera l'enrichissement de la paupérisation, quelle fortune pour nos descendants, je ne peux m'empêcher d'établir un parallèle avec le précédent texte puisque "les premiers seront les derniers"!
   Voilà, je me retrouve à prôner le royaume dont Jésus rebattait les oreilles de ses contemporains, tout ça à cause de gens aigris et envieux, nous pourrions très vite tomber dans l'excès!

mardi 23 octobre 2012

Le premier socialiste.

   Je sors d'une lecture étonnante, il s'agit de "la vie de Jésus" de Renan, un livre inspiré, c'est le moins que l'on puisse dire puisqu'il permet à son auteur d'y exprimer sa foi. Mais ce n'est pas à moi de juger de cela, si je me permet d'écrire ce texte, c'est que cette lecture m'a ouvert les yeux sur une réalité qui m'avait, jusque là, totalement échappée.
   Si je me suis beaucoup intéressé aux diverses religion, je dois bien dire que l'étude de la vie de Jésus ne faisait pas partie de mes priorités, je n'en avais que le souvenir de ces cours de catéchisme que l'on nous avait, souvent, inculqué de force et de mauvaise manière avec ces visions délirantes d'un "fils de Dieu" qui aurait fait des miracles pour l'essentiel. Je me souviens même avoir fait une comparaison avec les travaux d'Hercule en demandant au curé qui s'occupait de notre apprentissage pourquoi son histoire était moins crédible que celle de ce Jésus qui, soi disant, ramenait les morts à la vie, entre autres. Qu'il se contente de permettre que l'on se gave à Noël, de cadeaux et de bons mets me suffisait amplement.
   Ce n'est donc qu'à la lumière de cette fabuleuse lecture que j'ai découvert les vertus cachées de notre cher Jésus. Les messages qu'il a délivré était nombreux et, comme il s'exprimait en paraboles, il n'était pas toujours très audible au mécréant que j'étais avant d'avoir retrouvé ma foi. Merci à monsieur Renan d'avoir éclairé ma lanterne et de m'avoir permis de faire un incroyable constat, il était socialiste, Jésus fut le premier véritable socialiste!
   Je n'en reviens toujours pas, comment croire à une telle folie? Il suffit de regarder la sortie de l'église le dimanche et d'écouter les conversations pour se rendre compte que la plus grande majorité des "grenouilles de bénitier" est composée de vieilles réactionnaires de droite, de familles d'origine noble et des plus nantis de notre société. Jésus aurait de quoi se retourner dans sa tombe, s'il n'en était sorti, lui qui prônait l'égalité entre les hommes, lui qui disait que les riches et les égoïstes n'entreraient pas au paradis, voilà que les pires représentants de ces personnes honnies composent son fan club du dimanche.
   Pourtant, il n'y a aucun doute, Jésus parlait pour les pauvres, il leur insufflait l'espoir d'une vie meilleure, que ce soit dans cette vie ou dans une vie ultérieure, mais, par dessus tout, il bannissait les riches et les représentants de l'autorité. Il était convaincu que tous les hommes étaient égaux ou que les apparentes inégalités seraient gommées lors de l'avènement d'un monde meilleur. Certains ont préféré faire croire qu'il parlait d'un royaume des cieux, ils ont abouti à transformer le message du Christ en religion élitiste pour riches en mal d'apparente rédemption, mais il ne faut pas s'y tromper, c'est bel et bien de l'avènement du vrai socialisme dont il s'est fait le chantre.
   Voilà, je sais que certains d'entre vous jugeront mes idées comme grotesques mais c'est ce que je crois et je n'en démordrai pas, n'en déplaise aux gens de droite qui ne vont pas à la messe, n'en déplaise aux socialistes d'église qui pensent qu'ils ont l'air moins nantis en faisant semblant de croire au partage. Le vrai chrétien se doit d'être socialiste!

samedi 20 octobre 2012

Mais oui, mais oui, l'école est finie.

   Le texte précédent à peine édité, je reviens pour parler de cet avenir professionnel qui se dessine pour quelques uns d'entre nous, aujourd'hui a eu lieu l'ultime étape, nous avons présenté nos projets à des spécialistes de la création d'entreprise, entendez par là des banquiers et comptables, pas forcément travailleurs indépendants, évidemment! C'est un bon moyen de nous confronter à la réalité un peu ardue qui nous attend au tournant, que nous avons pris d'ailleurs!
   Bon, l'école est finie, plus de récréation, rien que de la création (surtout dans mon cas!), nous voici dans le grand bain et demain sera un jour nouveau dans tous les sens du terme. J'écrirais bien que nous prenons notre envol, mais ce serait présager de nos réussites futures et je veux laisser le temps au temps, rien ne presse, nous saurons être patients et travailleurs acharnés pour que nos projets respectifs deviennent nos nourriciers de demain.
   En attendant, nous sommes livrés à nous même, finie la présence, somme toute rassurante, des autres candidats et, plus encore, celle des formatrices et formateurs. S'il reste des questions en suspens, il faudra aller chercher des réponses par nos propres moyens mais c'est ainsi que l'on avance et c'est le but de nos démarches. Certains d'entre nous vont patienter avant de créer leur entreprise, murissant leurs projets jusqu'à pouvoir en cueillir les fruits, d'autres, à l'instar de votre serviteur, ne patienteront pas plus longtemps et démarreront bille en tête, pleins d'espoir de réussite.
   C'est ainsi, l'école est finie, mais ce ne sont pas les vacances qui débutent, le sentiment de liberté qui nous envahit compense largement l'absence de repos que va engendrer cette activité naissante. Ne nous leurrons pas, cependant, cette liberté est très relative, ses limites sont les chiffres d'affaires que nous devrons réaliser pour que dure ce sentiment grisant d'être son propre patron, pour que nos salaires ne soient pas des oboles qui ne nous permettraient que de survivre.
   Nous n'aurons pas, pour autant, la folie des grandeurs, ne pas être glandeurs ne fera pas de nous des personnes immensément riches en argent, s'entend, notre fortune sera la satisfaction de la réussite rien de plus, si le salaire qui en découle est élevé, tant mieux. Au pire, nous aurons créé notre emploi, voire plusieurs emplois pour certains projets, ce n'est pas vain dans le monde où nous vivons. Nous aurons le mérite d'entreprendre et c'est une belle gloire qui nous auréolera aux yeux de nos proches et, surtout, de nous mêmes.
   Voilà, mes quatorze nouveaux amis, quel que soit les choix que vous opérerez, la participation à ces cours de formation sont le signe de mentalités saines et d'esprit d'initiative, personne, jamais, ne pourra nous l'enlever, l'école est finie mais tout commence.

jeudi 18 octobre 2012

je retournerai bien à l'école.

   Cette semaine, je me retrouve en cours pour un stage de formation sur la création d'entreprise, afin d'affiner mon projet. Je veux démarrer une activité de paysagiste et, par les temps qui courent, il vaut mieux bien asseoir son projet avant de se lancer. Je me retrouve donc avec une quinzaine d'autres apprentis entrepreneurs dans des activités aussi diverses que variées.
   Je dois bien avouer que nous sommes dans l'expectative face à nos formatrices, ne sachant pas réellement ce que cette formation peut nous apporter. Les premiers échanges sont positifs, personne ne semble être plus sûr de lui même ou de son projet que les autres. Nous sommes entre personnes conscientes de leurs capacités ou incapacités d'ailleurs, puisque c'est la raison essentielle de notre présence en ces lieux.
   Ce qu'il y a d'enrichissant, c'est la diversité des idées, personne n'est dans la même branche et nous n'avons pas de concurrents potentiels face à nous, de fait, l'ambiance n'en est que plus détendue mais concentrée. Nous enfilons les informations très indigestes et destinées à nous confirmer que nos projets sont viables avec une joie et une bonne humeur, sans doute, un peu déconcertante pour certaines formatrices, cela reste cependant très constructif et c'est essentiel.
    Il faut bien faire le constat de la difficulté que représente une création d'entreprise en France, l'administratif en est une partie incontournable et, même, essentielle puisque tellement française! Ceux d'entre nous qui ne sont pas trop sûrs de l'envie d'être leurs propres patrons, ne résisteront pas à cette pression organisée par les pouvoirs publics, c'est "fiscalitivore" la France (remarque très sensée de Guillaume, Africain exilé en manque d'action!). C'est une horreur que nous annoncent nos formatrices, il y a des papiers pour tous les goûts, même ceux qui n'éprouvent aucune attirance pour ces paperasseries sans fin.
   Mais ce n'est pas grave, nous savons tous que le social à la Française a un coût, ce qui importe ici, c'est l'enseignement qui nous est apporté par ces personnes, nous sommes là pour apprendre et c'est ce qu'elles nous permettent de faire.par leur patience autant que par leur compétence. Alors, comme dans toutes les classes, nous retrouvons les élèves "type", vous savez, rappelez vous, il y a forcément des élèves dont nous nous souvenons tous, ceux qui sortaient du moule, soit par leurs talents à apprendre, soit par leur comportement hors norme ou, tout simplement, par leur gentillesse naturelle.
   C'est drôle de retourner en classe en étant un adulte accompli et de se rendre compte que, si la compréhension est facilitée par l'expérience acquise, rien n'a réellement changé. Il y a toujours celui qui connaît toutes les réponses, celle qui ne comprend rien à rien (et qui n'est pas forcément blonde!), celui qui s'exprime en termes tellement choisis que personne ne comprend vraiment ce qu'il veut dire (pas même lui, parfois!) et, pour finir, celui dont les remarques font, systématiquement, rire (non, pas le pitre, je parle de cette personne qui pose des questions naïves avec sincérité, ce qui déclenche l'hilarité, mais je ne fais pas exprès!).
    Nous sommes quinze à nous être retrouvés en classe, nos volontés de réussir ont, parfois, été mises à mal, certains abandonnent ou retardent leurs projets, d'autres ne les ont que modifiés, mais tous, nous sommes heureux du savoir acquis. Voilà, nous allons quitter les bancs de l'école pour nous confronter aux dures réalités de la création d'entreprise, beaucoup de travail pour un salaire pas toujours à la hauteur mais une liberté acquise qui, à n'en pas douter, nous donnera des ailes afin de mieux prendre nos envols. Allons amis, nous réussirons seuls mais forts du soutien de nos consoeurs et confrères rencontrés lors de ce , trop bref, retour à l'école.
 

dimanche 7 octobre 2012

Dictature, dictateur, dis qu't'as tort.

   Je veux, par ce texte, m'élever contre toute forme de dictature, évidemment, mais, surtout, de la plus pernicieuse de toute, celle qui ne dit pas son nom, la dictature du "bien-pensant", ce que, tous les jours, l'on nous impose d'accepter en nous interdisant de, simplement, dire notre mécontentement. Il ne faut plus être contre, c'est une posture négative, il faut être pour, tout le temps, quel que soit le sujet, avant on disait : "je ne veux voir qu'une seule tête", aujourd'hui, ce serait plus tôt : "je ne veux voir qu'une seule pensée"!
   La pensée unique, tous les dictateurs l'ont rêvée, notre société consumériste en a fait un art de vivre. Le système est simple, si un produit est consommé par de nombreuses personnes, c'est que c'est un bon produit, prenons l'exemple, très parlant, de Mac D. (je ne cite pas son nom pour que personne ne le reconnaisse), tout le monde dit que c'est dégueulasse, mais tout le monde en bouffe (oui, on ne peut pas parler de manger dans ce cas précis, il ne faut pas pousser). Les émissions de télévision sont toutes nulles, beaucoup de gens sont d'accord là dessus, mais ce sont les mêmes qui les regardent!
   Que dire de nos conditions de travail, elles se dégradent comme si nous étions revenus au début du vingtième siècle, cadences infernales, salaires qui tombent en décrépitude et il faut accepter cela sous peine de licenciement, qui finit par arriver de toute façon, mais tout le monde rentre la tête dans les épaules et se dit que le boulet leur passera au dessus et qu'ils n'en sentiront que le vent. Celui qui se le prend est mis au ban de la société, même ses anciens collègues trouveront de bonnes raisons aux agissements patronaux, prêts à tout pour garder leur travail d'esclave!
   Dans le domaine de l'art, il faut reconnaître que les faux artistes sont très forts, la moindre critique négative est traitée comme une incapacité de son auteur a évoluer. Faire pipi sur une toile, chanter une chanson sans paroles sur une musique mainte fois reprise ou copiée, réaliser un film sans acteurs professionnels, bref, faire de l'art qui n'en est pas est devenu une démarche artistique, ils sont forts ces débiles profonds qui arrivent à soutirer des fortunes à des philanthropes qui doivent faire se retourner Molière dans sa tombe!
   La science n'est pas épargnée et chacun y va de sa petite analyse qui, elle seule, détient la vérité, surtout si elle va dans le sens des marchands. Chaque expérience entraîne une contre expérience qui prouve que la première est erronée, cela permettant d'apporter un discrédit sur les scientifiques que n'aurait pas reniée notre chère inquisition. Le résultat est que nous ne pouvons plus avoir confiance en personne et chacun se demande quels intérêts défend le chercheur qui dévoile une vérité, sans vouloir simplement savoir si ce qu'il dit est avéré.
    Même dans notre vie de tous les jours, que ce soit en famille ou avec des amis, le silence doit se faire quant à une quelconque critique négative sur quelque sujet que ce soit, tout doit être beau et bien. Sauf pour le cas particulier de l'immigration où, bizarrement, chacun a, non seulement le droit, mais le devoir de se lâcher, c'est de la faute des immigrés quelle que soit leur génération, ils concentrent tout le mal être de notre société. Mais, hormis cet exutoire, il faut que tout soit parfait et, si ça ne l'est pas, peu importe, il suffit de faire semblant.
   Voilà, alors que dire d'autre que: "tout va bien!"
 
 

samedi 6 octobre 2012

Préparons les mouchoirs.

   Je veux, ici, crier mon désarroi face à une véritable catastrophe nationale, c'est la fuite des cerveaux, nos plus grands artistes s'exilent pour des raisons autres que fiscales, enfin c'est ce qu'ils disent! Ainsi, après Johnny Halbidet, qui a essayé de redevenir le belge qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être et qui s'est rabattu sur la Suisse. Il est un autre monument, absolument nécessaire à la culture française qui nous quitte pour des cieux plus cléments, où il n'aura pas besoin de partager les fortunes qu'il gagne, il s'agit de Christian Clavier! (Qui a dit ouf?)
   Mais attention à ne pas digresser trop vite, mes amis, il nous quitte pour des raisons autres que financières, ce sont les critiques virulentes dont fait l'objet cet "immense" acteur. Elles sont injustifiées, bien sûr et ne sont dues qu'à ses opinions politiques et son amitié avec l'innommable ancien président, c'est ce qu'il prétend. Il est vrai que ses magnifiques performances dans les navets qu'il hante de sa présence maléfique n'ont rien à voir avec son insuccès, son dernier film était sublime et le public n'a boudé les salles que pour se venger de Sarkozy!
   Alors il s'en va, en Angleterre, je ne porte pas les Anglais dans mon coeur mais je ne leur aurai jamais souhaité qu'un tel malheur s'abatte sur eux. Ne nous étonnons pas s'ils nous en veulent après un tel coup, nous leur envoyons ce que nous avons de pire, mais, comme ils ne comprendront pas ce qu'il leur dira, peut-être le trouveront ils drôle!
   Maintenant, il ne nous reste plus qu'à souhaiter que d'autres personnalités du spectacle, voire même des hommes politiques mais, surtout, de ces pseudo journalistes s'en aillent eux aussi. Qu'ils n'hésitent pas à nous débarrasser de leurs pesantes présences, ils peuvent s'exiler autant qu'ils le veulent, quitte à se passer de leurs impôts. Je pense, sincèrement, que ce n'est pas un drame pour la France, de toute façon, s'ils s'exilent c'est qu'ils sont tricheurs, radins et mesquins, ils n'ont jamais acquitté le moindre impôt et s'en foutent royalement de leurs concitoyens.
   Bon vent à tous ces gagne-petit, sortons nos mouchoirs mais pas pour y pleurer, juste pour y faire un noeud qui nous rappellera de ne jamais regretter ces têtes de noeud!

mercredi 3 octobre 2012

Je ne veux pas devenir un homme sandwich.

   Non, il ne s'agit pas de refuser d'être un casse croûte, même si j'ai parfois l'air d'un jambon, je veux, ici, faire référence à tous ces vêtements siglés de façon ostentatoire par les marques qui les produisent. Nous voyons alors déambuler dans la rue, un grand nombre d'hommes sandwichs, ils ont payé très cher ces vêtements et entendent le faire savoir, sans doute, ils ne se rendent pas même compte de l'exploitation qui est faite de leurs imbues personnalités.
   Tous les jeunes adolescents d'aujourd'hui se sentent obligés d'arborer ces signes distinctifs de la qualité présumée de leurs habits, alors même qu'ils sont fabriqués dans les mêmes usines que des vêtements dont les marques n'apparaissent nul part. Mais ils sauvent les apparences, l'habit fait le moine pour ces gens là, tout ce qui compte est de paraître afin d'apparaître. Peu leur importe que les esclaves qui assemblent les pièces de tissus soient européens ou chinois, ils ne font pas la différence, seule compte la marque qui doit être visible, c'est plus important que leur propre nom, ça devient leur identité.
   Nous retrouvons ces hommes sandwichs à tous les coins de rue, dans tous les milieux, puisque ce qui est important est la marque, donc le vêtement, ce qu'il y a à l'intérieur n'a plus aucune importance. Cela finit par ressembler aux stigmates de la Passion, à part que ce ne sont que les traces de l'imbécillité humaine qui permet de croire que l'on devient ce que l'on imite. Si je porte les mêmes vêtements que les riches, je deviens moi même un riche, j'en donne l'impression, mais il convient de ne pas me déshabiller, au risque de me voir redevenir le tout petit que, finalement, je n'ai pas cessé d'être.
   Si l'on ne s'était contenté que de ce code vestimentaire, je ne me serai certes pas fendu d'un texte. Mais notre société nous pousse bien plus loin et nombre de nos contemporains s'endettent à outrance en vivant bien au dessus de leurs moyens, juste pour avoir la bonne marque, le bon logo, la bonne image de celui qui réussit puisqu'il n'a que des objets de luxe, quand ils devront payer leur vie entière, voire la vie de leurs enfants pour rembourser les dettes ainsi contractées.
   Tout ça, finalement, pour se retrouver les promoteurs de marques qui ont pourtant largement les moyens de se payer des campagnes de communication, avec tout l'argent qu'ils volent en vendant des produits pour dix fois leur valeur réelle. Mais l'important n'est il pas d'avoir l'air plutôt que d'être?
   Voilà, je vais continuer d'acheter des objets non siglés, quitte à passer pour un pauvre hère, je ne deviendrai pas un homme sandwich qui se laisse dévorer par l'apparence de la richesse, mais je continuerai de me comporter en jambon, juste pour continuer à m'en payer une tranche.

lundi 1 octobre 2012

je suis contraint d'aimer les jardins anglais.

   Je vis en plein paradoxe en ce moment, je reprends mon activité de paysagiste et j'ai déjà des chantiers qui arrivent en quantité suffisante pour démarrer sereinement, tout va bien, donc, me direz vous. Il y a, cependant une bizarrerie dans l'afflux soudain de clients, une partie d'entre eux est de nationalité anglaise, vous connaissez sans doute l'aversion que j'éprouve pour ces gens, imaginez le désarroi dans lequel je me trouve!
   Le pire, c'est que je tombe sur des Anglaises ( oui, tant que le mari n'est pas mort, il est hors de question qu'un jardinier français mette les pieds dans leurs jardins, ils sont plus racistes que moi, les bougres de rosbeef!), je disais donc, avant que ces connards d'Anglais mâles ne m'interrompent ( impolis en plus, ils ont tous les vices), que j'ai des anglaises fort sympathiques comme clientes, il y en a même une qui sait faire à manger de la vraie nourriture!
   Bon, nous avons tout de même un problème de communication, non pas qu'elles ne parlent que leur langue maternelle, mais elles parlent un "anglais botanique", si je puis me permettre ce terme. Il y a une différence notoire dans la conception du paysage entre les Français et les Anglais, pour eux un jardin doit être laissé libre de pousser comme il l'entend, alors que pour nous, les tailles et élagages sont les garants d'un jardin bien entretenu.
   Je me retrouve dans une situation doublement ambiguë, il me faut, à la fois, composer avec le fait que ces dames, pour fort aimables qu'elles soient, n'en restent pas moins des Anglaises et avec cette disparité dans la façon d'entretenir leurs forts jolis jardinets, je ne dois rien tailler au risque de commettre un crime de lèse majesté! Il me faut négocier ferme avec ces têtes de mules, parce que c'est plus têtu qu'un Breton ces satanées angliches!
   Je vous rassure, je continue néanmoins à travailler à la Française, il faut juste que j'attende qu'elles aient le dos tourné pour faire des coupes sauvages dans leurs massifs. Le plus drôle est qu'elles en sont très heureuses quand elles font le constat du travail fini, mais elles passent, souvent, par toutes les couleurs de l'arc en ciel avant, ce qui n'est, finalement, pas pour me déplaire!
   Voilà, je suis, malgré tout, contraint d'aimer les jardins anglais puisqu'ils me sont nourriciers, je mets ma haine sous l'éteignoir et cela me fait, presque, plaisir d'y être contraint, c'est souvent drôle une vieille Anglaise, même si ce n'est pas volontaire de leur part!