samedi 31 mars 2018

Incompréhensibles incompréhensions.

    Ma curiosité naturelle me pousse à vouloir comprendre ce qui provoque l'incompréhensible, surtout lorsqu'il me touche dans ce que j'ai de plus sensible, ma perfection physique, même si là, c'est sur mon psychisme que la médecine achoppe!
   Quand un neuro-psychiatre vous annonce que vous avez une amygdale un peu grande, vous vous dites que vous allez avoir une angine, surtout vous vous demandez pourquoi un tel spécialiste s'occupe de votre gorge, aurais-je un bout de cerveau coincé en travers de la gorge?
   Il s'agit, en fait, d'une partie du cerveau qui est le berceau de notre mémoire affective, le centre de la réactivité émotionnelle, la violence, la peur, le rire. Il est modéré dans ses instincts par le néo-cortex, siège de la pensée qui sert à filtrer nos réactions pour mieux les adapter à notre environnement social.
   Or donc, les différents examens que j'ai subi au cours de mes "rencontres hospitalières"(ça passe mieux comme ça, n'est-ce pas?) ont au moins permis à mes amis scientifiques de comprendre certaines données, même si : "elles n'ont pas de rapport direct avec mes problèmes de santé, ou peut-être, mais on est sûrs de rien, il conviendrait de faire des tests complémentaires."
   Il est pourtant une certitude qui se fait jour, je suis un optimiste, mais au sens médical du terme, je ne suis pas encore certain que ce soit un compliment! D'ailleurs, un problème de communication entre mon amygdale et mon cortex droit serait à l'origine de cette aptitude à ne pas voir la laideur, j'en parlais comme d'une capacité mentale, ils m'en parlent comme d'une affection physique!
   Là, c'est mon psychisme qui achoppe avec la médecine qui veut porter atteinte à ma perfection physique!
   Peu m'importe leurs diagnostics puisque les tests qui ont suivi, plutôt que d'apporter les réponses escomptées, posent plus de questions encore! Qu'est-ce que ça peut se questionner un spécialiste du cerveau!
   J'aimerais bien qu'ils répondent aussi, de temps en temps, mais ils n'arrivent pas encore à comprendre que je comprends ce qu'ils me disent, alors même qu'ils m'expliquent que je comprends tout plus vite que les autres! Et c'est moi qui suis étudié par la médecine, allez comprendre!
   Voilà, vous en savez à peu près autant que moi, si, en plus, vous avez compris, alors vous en saurez plus que moi.
   Pour l'instant, je vais continuer de me fier à mes instincts, euh, non, à mon intelligence émotionnelle hyper-développée, suis-je bête!

vendredi 30 mars 2018

Salutaire salubrité.

   Le doute n'est plus permis, la seule façon d'assurer ma survie dans des conditions acceptables passe par une hygiène de vie irréprochable, ou presque!
   J'avais déjà adopté certains comportements d'autant plus facilement que c'est mon dos qui m'y contraignait, les exercices d'assouplissements matinaux, la musculation des muscles dorsaux, les longues marches quotidiennes.
   Mais ce n'est pas assez, il va me falloir changer de façon d'être, ceux qui me connaissent physiquement mesureront le défi qui m'attend, surtout que la première étape est de me rendre calme et moins vif dans mes réactions!
   Certes, la douleur est un excellent professeur, d'une efficacité redoutable, mais elle intervient comme un frein quand il ne faudrait que ralentir. Je dois donc trouver la voie vers la voix de la sagesse en faisant acte de prophylaxie!
   Les premières atteintes que je vais devoir porter à mon intégrité mentale sont d'ordre physiques puisqu'il s'agit de reprendre un sport. Cela aurait pu être une bonne nouvelle, mais les deux sports proposés sont la gymnastique ou la natation! Survêtement moulant ou maillot et bonnet de bain, le choix est cruel!
   Il pourrait me rester la musculation, mais je ne veux pas prendre le risque de finir en Narcisse  mirant dans des miroirs ses muscles augmenter de volume, surtout que ce sont ceux du dos dont je dois m'occuper, je risque le torticolis!
   Si ce n'était que ça, je ne m'inquiéterais pas plus que ces quelques lignes le laissent entendre, mais il est un problème bien plus épineux, le changement de rythme! Quelle que soit l'activité, il me faut l'entreprendre avec lenteur et circonspection, ce qui est totalement contraire à ma nature!
   Il y a achoppement entre mon cerveau et mon corps, ce que le premier veut ne correspond plus à ce que le second peut!
   Il me faudrait un électro-choc mais il paraît que c'est passé de mode, j'ai essayé les boules Quiès mais ça ne me rend sourd qu'aux autres, pas à moi-même.
   Je dois ne plus m'écouter pour mieux m'entendre, déclencher une salutaire surdité pour une meilleure salubrité en quelque sorte!

mercredi 28 mars 2018

Bernique.

    Une magnifique éclaircie, si Bretonne, me permet de me retrouver dehors, planté sur un rocher tel un bigorneau surpris par la marée. Je refuse, malgré le titre, de me comparer à une bernique, à cause de l'immobilisme qu'elle inspire!
   Le soleil dans les yeux, les yeux dans les vagues, le regard qui divague, un peu de vague à l'âme et c'est l'esprit qui prend la vague.
   Navigant sur les flots de l'imagination, il a hissé la grand-voile pour mieux laisser le vent décider de la direction à prendre. La magie reprend ses droits avec le printemps, nos têtes bourgeonnent d'idées nouvelles, c'est le regain!
   Malgré la fraîcheur encore sensible de l'air, il est déjà quelques "nymphes" pour essayer de prendre des couleurs, elles sont surtout rougies par le froid, mais c'est une couleur. Demain, entre deux éternuements, elles pourront toiser leurs copines blanches.
   Quelques parents promènent leurs chiens, accompagnés par des enfants, à moins que ce ne soit l'inverse, mais le seul à sembler heureux est le chien, les enfants n'ayant pas le droit de se rouler dans le sable, eux!
   Il y a aussi ces chiens qui sortent leurs vieux, ils sont encore peu nombreux mais le soleil les aide à motiver leurs maîtres, j'aime bien rencontrer ces duos, il est plus aisé d'engager la conversation avec un chien pour médiateur.
   Puis, l'heure avançant, le soleil déclinant avec ses teintes empreintes de magie attire les inévitables romantiques qui sont, justement, à éviter, leurs états extatiques ont un langage aussi peu varié que le spectacle l'est.
   Je préférais me désintéresser de l'astre solaire pour profiter de ses lumières éclairant des rochers par les marées sculptés, des paysages extra-terrestres apparaissent quelques fois dans le jeu des lueurs déclinantes permettant de voyager loin, les pieds dans le sable.
   Voilà, j'ai laissé la beauté vaincre la douleur, même si ce n'est pas totalement efficace, ça fait du bien malgré tout.
 

mardi 27 mars 2018

Tout en douleur.

   Je ne vois plus d'autre moyen d'éluder la douleur que de l'écrire, sans pour autant la décrire, juste pour la décrier, je veux m'écrier sans crier!
   Les météorologues doivent être fragiles du dos pour avoir si judicieusement nommé dépression le retour de la pluie, l'humidité réveille des souffrances  autrement apaisées.
   Là, le dos est remplacé par un intense et immense tourment, il n'est plus d'autre réalité, ce ne sont plus les yeux mais bien le regard qui se ferme.
   L'immobilité ne saurait être un remède contre le mal, que la mobilité ne fait qu'atténuer pendant un temps incertain, puis des étirements finissent par avoir raison...de moi!
   Refusant toujours les drogues proposées par ma médecin, ce recours à la facilité me paraît encore prématuré, je vais laisser passer l'orage cette fois encore.
   Il va  me falloir faire des choix difficiles, tout aussi douloureux d'une certaine manière, quitter la Bretagne ou devenir un légume breton nitraté, artichaut ou chou-fleur? Mon coeur balance!
   Mon affection se transforme en affliction et, si ce n'est pas encore un supplice, le tourment me mène vers un désespoir qui m'attriste.
   Heureusement que je ne sais toujours pas comment être triste!

dimanche 25 mars 2018

Des classifications.

   Depuis qu'un certain monsieur von Linné l'a estimé primordial, nous sommes classés dès notre apparition, je ne parle pas de naissance, mais bien avant!
   Tout de suite et de façon autoritaire, il a été décidé, qu'après avoir été des eucaryotes et des protozoaires, nous appartiendrions au règne animal, donc notre dévotion devrait aller au Lion, plutôt qu'à Louis-Emmanuel-Macron le dix-neuvième, encore un abus de pouvoir?!
   Ensuite, nous voici à un embranchement qui ne nous fait pas forcément descendre de l'arbre, celui des vertébrés, puisque nous avons des vertèbres, enfin je suppose!
   Là, c'est la classe, nous sommes de celle des Mammalia, mammifères en Français mais personne ne comprendrait, en dehors des francophones bien sûr!
   Enfin, après avoir obéi à l'ordre d'être des primates, nous finissons par arriver, en famille, à devenir des hominidés mais du genre homo, ce qui est drôle jusqu'à ce qu'on nous traite d'espèce de sapiens!
   Voilà, dès le début, nous sommes victimes de classification, la suite n'en est que plus logique, lorsque nos parents nous annoncent, avec le sourire de personnes soulagées, notre entrée en classe!
   Là, nous serons classés, classifiés, déclassés, reclassés, le parcours classique pour passer d'une classification à un classement!
   Nous ne laissons les classeurs que pour changer de catégorie, qu'elle soit sociale ou professionnelle, classique ou pas, elle n'est pas toujours très classe!
   Mais, en devenant catégoriques, nous aimons l'ordre, ce qui nous ramène au rang des primates!
 

samedi 24 mars 2018

Déambulation.

   J'aime bien laisser mes pieds décider de la direction à prendre, cela me permet de laisser errer mon regard à l'envi, et en ces premiers jours de printemps l'envie est gratifiée par les premières fleurs, l'éclosion de bourgeons, de la vie qui reprend vie, tout simplement.
   Errant ainsi, le nez en l'air, les yeux dans les yeux avec les arbres, je faillis manquer la rencontre du jour, à savoir une gentille dame d'un âge si avancé qu'il en devient respectable.
   Elle me demanda, si j'en avais le temps, de l'aider à aller chercher son pain, ayant beaucoup de mal à se déplacer malgré sa canne.
   Puisque j'en avais le temps, j'acceptais, interrompant là ma déambulation pour servir de déambulateur!
   Bien m'en pris, la conversation de Madeleine, c'est son prénom, était plaisante car ponctuée de plaisanteries sur les joies du vieillissement. Malgré les difficultés, elle était heureuse de voir un quatre-vingt-unième printemps arriver!
   Après m'avoir présenté comme son nouvel amant à la boulangère, elle m'offrit un pain au chocolat, mais je la soupçonne de l'avoir fait pour bénéficier de plus de temps de parole sur le chemin du retour!
   Voilà, je n'ai pas accédé à sa proposition d'entrer, point trop n'en faut, laissons le hasard décider d'une prochaine rencontre, heureusement elle est aussi adepte des rencontres hasardeuses.
   Mais une petite voix me dit que je risque de plus souvent déambuler dans ce quartier, qui deviendra pour lors le déambulatoire du déambulateur!

Femme.

   Plus qu'un simple vocable, c'est une philosophie qui ne devrait pas avoir à faire appel à la loi pour se défendre puisque, toutes et tous, nous vouons un amour profond et sincère à au moins une femme, notre Maman!
   Comment se peut-il qu'aussitôt quitté ses jupes, nous les garçons, devenions les monstres d'irrespects que les femmes osent enfin dénoncer?
   Il est certain que pour les générations nées avant les années quatre-vingt peuvent incriminer cette éducation religieuse traitant la femme de pècheresse avant que d'en faire une maman qui trompe son mari, cela n'aide pas à avoir une vision positive de la féminité!
   Mais j'ai le sentiment que nous sommes pourtant de moins en moins respectueux, toutes générations confondues, les plus jeunes en tête, alors il doit y avoir un autre motif à cette colère affichée.
   Le curieux naïf que je reste n'a pu s'empêcher de remonter aux sources, lorsque nous n'étions encore que des animaux, car quoiqu'en pensent les imbéciles, nous sommes d'abord des animaux instinctifs et je pense que c'est le refus de cet état qui fait de nous des êtres déséquilibrés.
   L'homme préhistorique ne s'embêtait pas de fioritures lors des actes de reproduction, à tel point que la nature, dans son immense sagesse a fait qu'après l'acte, l'homme s'endort tandis que la femme est pleine de vivacité...pour pouvoir s'enfuir!
   C'est contre ce côté primitif qu'il nous faut lutter si nous voulons créer une véritable équité entre les sexes, mais est-ce vraiment une si bonne idée?
   Si nous observons le règne animal, il est assez évident que, dans la plupart des cas, le mâle a une prédominance naturelle, certes, nous nous prétendons au-dessus de ces contingences, mais elles ont une raison d'être si c'est Mère nature elle-même qui en a décidé ainsi.
   Peut-être devrions-nous regarder notre passé autrement que pour se flageller sur les erreurs passées, alors que nous continuons de commettre les mêmes erreurs.
   Nous devons apprendre à ne plus renier notre place dans le règne animal parce que nous avons beau nous croire supérieurs, nous restons d'incorrigibles animaux.
   Les femmes ont déjà le pouvoir de donner la vie, le plus fort, le plus grand, le plus utile.
   Leurs envies d'obtenir tous les pouvoirs nous paraissent inconcevables à nous les hommes, qui, finalement, n'avons que "notre bite et notre couteau!

vendredi 23 mars 2018

Tarabustage.

   Dans un moment de calme, je pratiquais quelques exercices d'assouplissement, lorsque ce mot a fait une apparition subreptice dans mon esprit. J'en ai été si tarabusté que j'ai plongé dans mon ami le dictionnaire, afin d'en savoir plus sur ce mot étrange mais pas du tout étranger!
   Son origine serait provençale, mais son sens était alors très différent du simple tracas d'aujourd'hui, il s'agissait alors de faire du bruit, voire de se battre!
   Je me houspillais d'avoir déclenché ce texte pour si peu, mais la lumière s'est allumée avant que je ne me maltraite trop.
   C'est un mot d'une actualité brûlante, notre société a développé le don de tarabuster, afin d'importuner sans trop nuire. Ce sont les médias qui ont lancé la mode du tarabustage, en mettant les hommes politiques sur la sellette, laissant croire au peuple à une nouvelle forme de justice.
   Mais tarabuster n'est qu'ennuyer un peu, dès que cela semble trop tourmenter l'ordre établi, il convient de trouver une autre victime afin de laisser la première tomber dans l'oubli.
   Ainsi, il n'est aucun tourment pour venir troubler le sommeil des injustes, qui ne se tracassent pas de leurs malfaisances, ils auraient dû être molestés, ils ne sont qu'asticotés, il n'y a pas de quoi les inquiéter!
   Voilà, le mot tarabustage a encore de beaux jours devant lui, il ne se tarabuste pas pour son avenir, lui, comme nos dirigeants d'ailleurs, mais eux, ce n'est que le notre qui ne les tarabuste pas!
 

jeudi 22 mars 2018

Des potes despotes.

   Nous avons tous des amis que l'on trouve un peu directifs dans leurs manières, mais ce ne sont que de simples défauts souvent compensés par d'autres qualités, sinon ils ne seraient pas nos amis!
   Il semblerait que nos dirigeants aient plus de difficultés avec ce concept, plusieurs président(e)s de démocraties avérées, dont le notre, continuent de se comporter en amis de dictateurs mégalomanes avérés.
   Ainsi, continuons nous de discuter, si ce n'est apporter notre soutien, à l'abominable Erdogan le tyran qui, après avoir exterminé les Kurdes et repris une grande partie de la Syrie, ira commettre un génocide en Arménie, au nom du grand empire ottoman!
   Mais ce n'est pas grave, nous avons pris la fâcheuse habitude de ne dénoncer les crimes de masse qu'une fois commis.
   Heureusement que Vlad l'empoisonneur a lui aussi envie de rétablir la Sainte et grande Russie, et quand deux despotes se rencontrent, ils deviennent rarement des potes!
   En attendant, malgré une affaire de meurtres, les footballeurs iront représenter nos démocraties sur les terrains russes, sans autre revendication que d'en revenir vivants, sans doutes!
   Tout ces événements n'ont rien de bien inquiétant, les dictatures n'ont jamais duré bien longtemps, semblent penser nos élus, omettant les dégâts énormes qu'elles ont provoqués.
   Bon, cette fois-ci, les faits devraient se dérouler suffisamment loin de nous pour que nous puissions faire semblant de ne rien voir sans états d'âme.
   C'est, peut-être, pour ça que nos dirigeants ne réagissent pas, ils ont déjà fermé les yeux!
 

mardi 20 mars 2018

Pro-régression.

   Je lisais des articles scientifiques lorsque ce titre a surgi dans mon esprit, alors il doit y avoir une raison à cela, j'espère que les lignes qui vont suivre m'aideront à mieux en comprendre le pourquoi!
   Cela a débuté par un article sur la diversité des intelligences, théorie contestée mais qui a mon aval, je suis sûr que chacun de nous a un don caché, le tout est de le découvrir. Ce qui n'est pas simple tant que notre système éducatif refusera de comprendre que c'est aux professeurs de s'adapter à leurs élèves et non l'inverse.
   Mais les intellectuels, ou considérés comme tels, ne s'accordent pas sur la définition de l'intelligence, ce qui devrait donner raison à la théorie de la multiplicité, seulement ce serait trop simpliste pour ces gens qui pensent qu'il faut être tordu pour être intelligent!
   Bon, ceci étant dit, il est des sujets sur lesquels la science peut apporter de vraies lumières, comme cette galaxie nommée "visage de dieu", juste parce que son image fait penser à la représentation de dieu peinte sur les murs des églises! Comme la théorie d'un dieu créateur date de l'époque où les humains savaient déjà observer les cieux, d'ici à ce qu'ils aient pris une galaxie pour un visage et qu'ils aient ensuite inventé leurs histoires grotesques d'un grand-papa bâtisseur, j'ai peut-être découvert l'origine de dieu, merci la science!
   Venons-en maintenant au vrai déclencheur de ce texte, l'interview d'un scientifique russe parlant de l'avenir radieux de l'humanité grâce à l'informatisation totale de nos vies. En fait, si nous acceptons de devenir totalement esclaves de nos ordinateurs, un avenir radieux nous attend puisqu'ils sauront ce que l'on veut avant nous! Il parle aussi de permettre de ne plus vieillir, on continuera de mourir mais jeunes!
   Ce qui provoque ma colère lorsque je tombe sur de telles inepties, c'est de penser que des millions d'euros sont investis dans ces vaines recherches qui tiennent de la mauvaise science-fiction, cependant que nous continuons de nier la destruction de notre seule véritable mère nourricière, la Terre!

lundi 19 mars 2018

Endormement.

   Une petite leçon de Français avec ce mot que d'aucuns voudront remplacer par un endormissement, qui s'avère grammaticalement incorrect.
   Ceci étant dit, le sujet reste le même, à savoir l'art déployé par les pouvoirs en place pour endormir leurs peuples, qui semblent se contenter de cette léthargie.
   Les oppositions ont été rendues vaines par les médias, le préfixe "anti" semble avoir été banni de notre vocabulaire. Il faut être d'accord ou bien avoir tort, il n'y a plus d'alternative.
   Des sondages prouvant que les Français veulent, en majorité, ce que notre omniscient proisident Louis-Emmanuel XIX annonce peu de temps après, nous laissent penser qu'il est vain de résister.
   Ma situation m'offre l'opportunité de visiter des lieux de vie divers et variés qui ont pourtant un point commun, la télévision est allumée.
   Et qui dit télévision allumée, sait qu'il il y a au moins un regard vitreux fixé dessus, appartenant à un corps avachi, dans le plus total endormement si propice à percevoir ce qu'il regarde!
   Je me suis alors posé la question de savoir s'il était possible de s'endormir sans dormir, en semblant avoir une activité.
   C'est par l'observation attentive de mes contemporains que j'ai obtenu ma réponse, le périple a commencé dans le bus.
   Le nombre de personnes en état d'endormement y est impressionnant, assis le regard dans le vide, souvent orienté vers le sol, ne prenant aucun risque de rencontre, ils ne réagissent qu'à leur arrêt, encore en est-il pour le rater!
   Puis ce fut une salle d'attente, un dortoir pourrais-je dire sans exagérer, là, étonnamment, c'est vers le plafond que s'orientent les regards aussi éteints que l'espoir d'être reçus rapidement!
   Mais ce ne sont pas des activités au sens propre, je pourrais vous parler de la fonctionnaire qui m'a reçu ce jour là mais c'était justement celle qui ne dormait pas!
   Un peu déçu, je regagnais mes pénates, bien m'en pris, j'ai surpris mon colocataire en pleine lecture ensommeillée, à savoir que les yeux s'entrouvrent de temps en temps, les pages en profitant pour tourner!
   Heureusement, un autre ami est arrivé pour le défier aux échecs, là c'est moi qui suis parti avant que l'endormement ne me guette! En même temps, vu la durée de réflexion avant un coup, je me demande s'ils ne font pas des micro-siestes discrètement!
   Je me retrouvais alors dans une surface commerciale, mon enquête y a pris un essor inattendu, des employés aux clients, c'est à celui qui affichera l'air le plus endormi. Que ce soit dans le regard blasé des salariés ou dans celui, hébété, des clients, une fixité affiche leur absence, pour beaucoup d'entre eux en tout cas!
   Bon, je n'ai plus qu'à aller me coucher et essayer de ne pas être actif en dormant, ce serait un comble!
 

samedi 17 mars 2018

Le magicien.

   Il nous est tous arrivé de croiser ce personnage, son apparence ne le rend pas différent des autres, il faut s'en approcher suffisamment pour croiser son regard, c'est ainsi qu'on le rencontre vraiment.
   C'est un regard pénétrant mais pas envahissant, inconnu mais reconnu, fixe mais pas hypnotique, qui inspire la confiance au premier coup d'oeil!
   Nous sommes en pleine confiance, il n'est aucun mal dans ces yeux là, tout juste sont-ils malicieux, mais c'est de la gentillesse que l'on ressent le plus.
   Malgré ça, il nous est difficile d'oser franchir le pas, d'engager une conversation que l'on sait plaisante par avance, il faut un hasard, une pichenette du destin qui nous poussera vers cette personne.
   Là, il n'est plus qu'à se laisser porter par les mots tant ils semblent tous parfaitement entendus et compris, un véritable dialogue s'instaure naturellement.
   Le secret est là, être à l'écoute, sans à-priori, pouvoir tout entendre sans exprimer de réticences afin d'être entendu dans ses réponses, ce que l'on appelle s'entendre!
   Cette personne, que l'on perçoit comme magique tant sont rares de telles personnalités, nous attire car, inconsciemment, il en est une qui sommeille en chacun de nous.
   La rencontre n'a lieu que lorsque nous prenons conscience de l'effet miroir, tout à coup nous sommes confrontés à nous-même et il se trouve que nous sommes aussi une belle personne.
   Bizarrement, cela est très difficile à admettre et, plus encore, à reconnaître, comme si le constater nuisait à la beauté d'un geste, de se dire merci, en somme!
   Pourtant, si vous vous placez face à un miroir et que vous essayez de dire à haute voix que vous n'êtes PAS une belle personne, cela sera plus difficile encore!
   Voilà, maintenant que vous savez, c'est à vous de devenir le magicien des autres, nous finirons bien par redonner de la magie à la vie.
 

Anormalement normal.

   N'ayant pas d'origine définie, il est normal que je ne sois pas dans la norme, refusant les règles établies qui n'ont pas su évoluer, comme elles auraient dû normalement le faire.
   Ce n'est pas une volonté de résistance à la règle, ce n'est qu'un refus de l'accepter aveuglément, si elle ne me paraît pas idoine, il me faut le pourquoi de son application.
   Or donc, s'il en est, parmi ces coutumes, qui provoquent mon refus, ce sont toutes celles liées à un passéisme originel complètement désuet, pour ne pas dire ridicule.
   Ainsi, ceux qui m'ont décrété Savoyard, puisque né à Briançon, se sont-ils fourvoyés dès le début de leurs vilaines diatribes contre les "étrangers" squattant "leur" Bretagne.
   Ainsi, l'homme à la peau foncée se déclare-t-il Africain, alors même qu'il n'y a jamais mis les pieds, ni même ses grand-parents d'ailleurs, mais il a la peau marron! Le plus drôle est que l'archéologie prouve que nous sommes tous issus du continent africain.
   Ainsi en est-il de nos patronymes qui décident de nos appartenances nationales ou raciales, même si, pour beaucoup, nous n'en connaissons pas l'origine.
   Ainsi, nos vêtements décident de notre appartenance sociale, aidés par notre acceptation inconditionnelle des codes établis au sein des différentes castes.
   Ainsi, le vocabulaire doit-il être parfaitement en adéquation avec les personnes avec qui vous entendez échanger, au risque d'être incompris, donc rejeté ou, pour le moins, refusé.
   Mais nous atteignons le stade ultime de cette normalisation absolue, la mise aux normes de l'anormalité. Puisqu'elle ne peut l'éluder, la société a décidé de régler cet insoluble problème en classant l'inclassable, en normalisant même l'inexplicable.
   Ainsi sommes-nous tous devenus normaux, il y a le normal handicapé, le normal psychotique, le normal végétarien, le normal végan et ainsi de suite... 
   Mais tous normaux, puisqu'on vous le dit et que l'on vous oblige à l'accepter comme normal!
   La conséquence, pour moi, est que j'ai été dégradé, j'étais anormal, je ne suis plus qu'inclassable! 

jeudi 15 mars 2018

Originalement originaire.

   Je vis actuellement à Saint-Malo dont l'un des particularismes, et non des moindres, est l'attachement démesuré des Malouins à leur ville.
   Cela m'interpelle d'autant plus que je prends conscience que je ne suis attaché à aucun point géographique de notre beau pays. Il m'est difficile de revendiquer une appartenance à un lieu en particulier vu la mobilité de nos parents, puis la mienne!
   Dès ma naissance en un lieu que je n'ai jamais visité et dont je ne garde, bien sûr, aucune souvenance, ayant été "expulsé" de Briançon au bout de quelques jours à peine.
   De là, je suis arrivé à Toulon, mais juste en passant, le temps de rejoindre Rivesaltes et mes grand-parents, puis direction la Bretagne, une première fois.
   La profession de mon père nous contraint à un peu de région parisienne, dont je n'ai pas le moindre souvenir, avant que d'arriver à Strasbourg où se déroulera ma petite enfance, là, j'aurais préféré ne pas en garder autant de souvenirs!
   J'avais onze ans lorsque nous revînmes en Bretagne, seule terre d'accueil où je me sois senti "chez moi", seule revendication d'une forme d'appartenance, je me sens beaucoup plus Breton que Français.
   Mais, après quarante ans à arpenter la région, je sens l'envie de partir m'envahir à nouveau, pour des ailleurs qui n'ont que la forme d'une direction.
   Je veux retrouver mes origines originelles, sans à-priori quand au cheminement imposé, si ce n'est que c'est au sud que cela se passe, en terre d'Afrique pour être plus précis, même si c'est imprécis, je sens seulement que je dois partir.
   Je sais déjà le plus important, la cause de ce détachement pour tout ce qui peut révéler une appartenance identitaire, je suis de tous les peuples, je ne me sens jamais un étranger aussi étrange que je puisse paraître.
   Voilà, un original sans origine doublé d'un étrange non-étranger, comment voulez-vous que je sois normalement dans la norme?!

mercredi 14 mars 2018

Changer la vie.

   C'est une aspiration commune à tous les humains, changer la vie, que ce soit la notre ou la vie en général, c'est le but de l'évolution elle-même.
   Nous n'avons pas tous la chance d'avoir ce pouvoir, il en est pour qui ce n'est pas simple, ou qui ne veulent pas que ce soit simple, craignant le changement que, pourtant, ils appellent de leurs voeux!
   Ils omettent que changer la vie ne peut se faire que dans la simplicité, changer la vie n'est pas la bouleverser, c'est juste l'améliorer.
   Quand un sourire sincère suffit, pourquoi se forcer à l'éclat de rire?
    La nature, seul véritable et essentiel berceau de la vie, elle n'est que simplicité mais exige que l'on respecte cette simplicité, mais ce n'est pas assez compliqué pour nous humains.
   Alors nous avons décidé de nous compliquer la vie, ainsi aurions-nous pu pratiquer le mutualisme, voire le commensalisme pour assurer un avenir serein à l'humain, qui ne représente qu'une seule espèce animale, quoiqu'en pensent les "coloristes" de l'extrême!
   Mais c'est le parasitisme qui s'est imposé, nous menant droit à notre extinction, quel que soit le temps que cela prendra, à l'échelle de l'univers, nous ne représentons qu'un milliardième de seconde, certainement moins.
   Imbus de nous-même, nous prenant pour ce dieu qui a tant nuit au bon développement de l'humanité, nous prétendons asservir un monde que nous ne devrions que servir, avec humilité de surcroît!
   Plutôt que de nous préparer à accueillir comme il se doit les prochains et inéluctables changements climatiques, nous prétendons les empêcher en arrêtant de jeter nos papiers par terre!
   Plutôt que de prôner une alimentation saine parce que variée et jamais excessive, on tombe dans des extrémismes excessifs provoquant des déséquilibres forcément nuisibles.
   Plutôt que d'assumer nos erreurs, nous trouvons toujours un coupable "autre", n'est-ce pas ce que je fais dans ces lignes?
   Changer la vie est pourtant aussi facile que rendre le sourire à une petite fille triste, éclairer son regard par la magie de la découverte du monde qui l'entoure en lui en montrant la simplicité.
   C'est si simple, la vie.

mardi 13 mars 2018

Hyper...turbé?

   Je me pensais l'innocente victime d'une hyperactivité me contraignant au mouvement perpétuel, en fait, je n'étais pas loin de la vérité, mais pour la sonorité uniquement!
   Il conviendrait, en fait, de parler d'hyperacuité, une sensibilité et une réactivité plus prononcées que la moyenne et je ne fais pas dans l'hyperbole!
   Si on y ajoute une potentielle hyperthyroïdie, comprenez que je devienne hyperallergique à la médecine et ses hypothèses, je vais finir par souffrir d'hypercholie!
   J'étais déjà hypernerveux, je vais devenir hyperexcitable provoquant une hyperkinésie dès qu'un médecin sera dans les parages, avec une grosse envie de provoquer une hyperpigmentation de la peau de leurs fesses!
   Se sentant coupables; ils font dans l'hypercompensation, ça frise l'hyperprotection mais je reste insensible à leur hypermimie et j'ai beau développer une hyperacousie, je ne les entend qu'à peine!

lundi 12 mars 2018

Le regard de l'huître.

   Hier soir, rentrant d'une promenade iodée en compagnie de ma compagne, l'envie me prit de manger des huîtres, étant à Cancale, le hasard était heureux!
   Pour le malheur de mon cœur, mon aimée ne pouvait rester, provoquant le bonheur de mon estomac, contraint d'avaler deux douzaines de "cancales"!
   Mais, pour se laisser déguster, la belle a ses exigences, dont l'ouverture n'est pas la moindre. Je tentais, par un discours approprié, d'éveiller leur curiosité afin que, tendant l'oreille, elles s'entrouvrent, peine perdue, les huîtres sont sourdes...aux beaux discours, en tout cas!
   D'ailleurs j'en eus la preuve scientifique en tentant de les faire bailler d'ennui, mais elles ont supporté une page de Proust sans même le moindre frémissement, c'est bien la preuve de leur surdité!
   Même les discours de notre omniscient saint Emmanuel les ont laissées muettes, mais peut-être était-ce de stupeur!
   Bref, il me fallait trouver un autre stratagème, je me mettais torse-nu, ajoutais une poignée de goëmon sur mes cheveux et gesticulais en tous sens muni d'une fourche, tel un Poséidon possédé. Mais, là encore, à part la preuve que Poséidon n'a jamais existé, les huîtres s'en souviendraient, je n'ai rien obtenu.
   Alors, à court d'idées, dans une ultime tentative, j'en ouvrais une avec un couteau, quel déchirement...pour ma peau! C'est en l'observant de plus près, recroquevillée sous mon regard affamé que l'idée me vint.
   Je la sortais délicatement de sa coquille et lui fit entamer une danse des plus sensuelles devant ses congénères. Là, quelle ne fut pas ma surprise de voir s'entrouvrir certaines coquilles et apparaître des yeux!
   Je croisais alors le regard de l'huître, d'un vide si incommensurable qu'il en donne le vertige, à moins que ce ne soit la faim! Je les dévorais sans autre scrupule, un tel regard n'inspire pas la mansuétude!
   Depuis cet instant étonnant, j'ai un drôle de sentiment, j'ai l'impression d'être devenu obsédé par le regard de l'huître, je le croise à longueur de temps, partout, ce n'est malheureusement que celui de beaucoup de nos contemporains!
   Ça commence par le regard, puis on rentre dans sa coquille attendant, passivement, d'être dévoré!

dimanche 11 mars 2018

Illuminé.

   Je peux maintenant revendiquer le titre, je suis devenu un véritable illuminé, la médecine a officialisé ce que beaucoup pensaient déjà!
   Mais la différence est importante, elle permet de franchir un cap, j'ai le droit de me comporter bizarrement mais je n'en ai plus l'envie, puisque ma vie est devenue une bizarrerie, après avoir été un bazar!
   Ce blog est très représentatif de cet état, dans la confusion de leurs genres, les textes ne sont jamais qu'une allégorie de ma vie, quelques moments clés entourés d'un fouillis inextricable de jaillissements illuminés, mais pas toujours lumineux.
   Il n'est pas question de remettre de l'ordre dans ce qui a été puisque ce n'est plus, mais d'avancer avec plus de maîtrise dans une direction plus précise.
   Ce qu'il y a de pratique, dans une prise de conscience, est que la mise en place se fait toute seule, il suffit juste de ne plus résister.
   Alors je me laisse emporter par les impétuosités de mon cerveau, ce qui n'est pas nouveau, mais là, il est seul décisionnaire tout en me laissant l'accès à mon inconscient, et ça c'est très nouveau!
   Au lieu d'avoir des idées derrière la tête, je les ai dedans, seulement je ne le savais pas!
   Il va me falloir être patient et méthodique si je veux que mes illuminations éclairent, je suis devenu patient à l'hôpital, il ne me reste plus qu'à faire preuve de méthode, mais ça risque de prendre un peu plus longtemps!
 

samedi 10 mars 2018

Que la lumière soit.

   Ce titre n'a aucun rapport avec l'une des légendes religieuses, même si elles ne sont pas toutes dénuées de bon sens!
   Je ne veux parler que d'une lumière qui jaillit de l'esprit de chacun d'entre nous, même si la luminosité n'est pas égale, elle offre l'avantage d'éclairer ceux qui en trouvent l'interrupteur.
   Car c'est bien là que se situe le problème, il n'est pas plus aisé de trouver le lieu où il se trouve que de l'actionner, cet interrupteur!
   Mais allumer la lumière ne sert à rien si on ne le fait pas pour s'éclairer, une fois le chemin illuminé il faut l'emprunter pour profiter de ses lumières.
   La succession de tortures médicales subies avait un but caché, me permettre la découverte de ce fabuleux commutateur, encore fallait-il réussir à l'actionner.
   Il m'aura fallu la remarque anodine d'une amie dont l'âge ne se dit plus et l'innocence d'une enfant de six ans, les femmes, tous âges confondus, sont vraiment de précieuses conseillères!
   J'ai pu entamer un cheminement qui, pour étrange qu'il paraisse, me permet d'expliquer et de comprendre certains comportements, ma réactivité en particulier.
   Ce que je croyais n'être qu'un instinct s'avère une forme d'intelligence qui ne demanderai qu'à être canalisée, ce qui paraît simple, pour quelqu'un d'intelligent s'entend.
   Mais l'intelligence semble ne pas aimer la simplicité, il suffit d'observer les méandres de notre cerveau, c'est même physique!
   L'avantage d'un chemin tortueux est qu'il ralentit le pas et permet l'observation utile, surtout depuis que c'est éclairé!
   J'avance plus vers une évolution qu'une révolution, le temps de la révolte est révolu, c'est au moins ça de résolu!
   Et résolu, je le suis, juste pour avancer plus justement, tout simplement et, si j'y arrive alors la lumière sera!

mercredi 7 mars 2018

Chimères.

   Il est des désirs qui tiennent du fantasme, on pourrait même dire de la chimère tant on veut croire à l'impossibilité de l'impossible.
   Mais il est des réalités que l'on ne peut nier longtemps, elles savent se montrer telles qu'elles sont, brutes et brutales.
   Certains espoirs semblent, parfois, permis mais un élément imprévu vient bouleverser les données, éteignant les dernières lueurs d'une évolution plus positive de la situation.
   Les évolutions de la science, associées à une volonté de croire aux pouvoirs attribués au cerveau ont laissé la place à ce qui apparaît comme une illusion.
   Cette quête du Graal reste une poursuite chimérique, cependant l'enrichissement acquis au long du chemin n'est pas vain.
   Encore faut-il accepter la défaite comme définitive pour continuer d'avancer.
   Revenu d'un récent voyage en Chimèrie, j'ai encore un peu de difficulté avec l'acceptation, malgré l'efficacité de plus en plus avérée de mon cerveau.
   Bien que le diagnostic m'ait été livré par un rhumatologue, je crains qu'il n'y ait que peu de place pour l'erreur médicale.
   Il ne me reste que cette foi inébranlable dans les capacités de l'esprit pour lutter contre des douleurs de plus en plus présentes et que seules des drogues violentes sauraient atténuer, selon la médecine.
   Je dois prouver aux médecins qu'ils avaient tort, ce devrait être facile puisqu'ils essaient eux-même de me convaincre que je suis plus intelligent qu'eux!
 

mardi 6 mars 2018

Philosophie.

   En cette période d'inactivité professionnelle, j'ai du temps à perdre, cela m'a permit de m'intéresser à la plus vaine des études, la philosophie.
   Héritage de vieux Grecs dégénérés et pédophiles, certains se sont plus à penser qu'ils pourraient en faire une matière scientifique étudiant l'ensemble des autres sciences.
   Voila, dès que l'on essaie de parler de philosophie, le message devient confus!
   Le but serait de tirer des conclusions de faits établis et non de potentielles croyances, c'est donc une matière évolutive par essence.
   Pourtant, certains prétendent l'enseigner, en commençant par affirmer que les premiers philosophes étaient dans le vrai, nous voici en pleine science-fiction.
   Ils ont inventé des dieux divers et variés pour se donner raison quand il n'y avait pas de raisons, la passivité pour motivation, des vapeurs de vins pour muse et une imagination aussi illimitée que leurs vices, mais ce sont les modèles de la philosophie moderne.
   Même les plus acharnées de nos féministes n'ont pas su faire le rapprochement avec la situation actuelle!
   Certes, la philosophie s'est d'elle-même écartée de ces chemins malsains, certains philosophes ont rejeté ces idées, tous, pourtant, se revendiquent comme leurs héritiers, rendant la philosophie vaine aux yeux de la majorité. Dont je me revendique, faut-il le préciser?
   "Seuls les imbéciles ne  changent pas d'avis" est d'une philosophie si pleine de bon sens qu'elle ne peut être que d'origine populaire, des événements médicaux successifs m'ont poussé à la faire mienne.
   Il me faut faire preuve d'une grande philosophie devant les faits avérés que la médecine met à ma disposition.
   Je dois accepter mon état comme une réalité, je ne peux déroger plus longtemps, je savais déjà ce que l'on m'apprend, je refusais juste de l'admettre.
   Je ne suis qu'au début d'une drôle d'histoire, une de plus pourrait-on penser, mais elle est unique par ce qu'elle peut m'apporter et, par voie de conséquence, apporter à mes proches et à tous ceux que je croiserai.
   Voila, je ne peux aller plus loin que ces quelques lignes, d'autres examens doivent me permettre d'accepter mon état.
   Alors je pourrai le partager.
 
   

lundi 5 mars 2018

Révocable.

   Un titre composé d'un préfixe signifiant la répétition et d'un mot qui signifie mot, pourtant l'ensemble signifie le renvoi possible, la fin attendue mais non prévue.
   Une révocation peut amener à changer de vocation, cela devient une re-vocation et c'est alors un nouveau départ plutôt qu'une déconfiture, un simple accent tue le sens premier! Ou l'accentuation révoque, mais n'accentue pas le problème.
   Mais un problème n'est pas révocable, il doit être résolu, il faut donc être résolu à le résoudre irrévocablement.
   On ne peut évoquer aucune excuse, nous devons trouver la solution irrévocablement.
   Autrement, il devient insoluble, on ne peut plus le dissoudre faute d'avoir su le résoudre! Il n'y a pas une solution puisqu'il y a dissolution, cela devient un décalogue!
   Mais dix commandements, ça en fait des ordres, d'où une certaine décadence, provoquant le décalage au point de rendre le décalogue déciduale!
   Sur ce, je me décide à décaniller pour pouvoir laisser décanter tout ces vocables afin de ne pas finir décati!
 
 

jeudi 1 mars 2018

Le complexe du laminaire.

   Je viens de lire un article sur l'état d'avancement de la recherche médicale sur les enfants précoces, je me sens concerné au premier chef car je pense être du nombre, même si je ne suis plus totalement un enfant!
   Dans l'article, les médecins expliquent qu'il y aurait deux formes de précocité, appelées laminaire et complexe, d'où le titre!
   Je ne suis pas sûr d'être lu exclusivement par des enfants précoces, aussi vais-je simplifier l'explication, en essayant de ne pas laminer les arguments, ce qui s'annonce complexe!
   La définition donnée par les scientifiques, à savoir artistes pour les complexes et ingénieurs pour les laminaires me paraît trop simplifiée, mais elle éclaire bien la différence essentielle entre les deux groupes.
   Les descriptions qui sont faites des principales caractéristiques de chaque groupe ne peuvent laisser planer le moindre doute, je suis un laminaire!
   Le plus drôle est que la dénomination est parfaitement adaptée, combien de fois ne m'a-t-on pas reproché mon ton laminaire, mes idées laminaires ma façon si laminaire d'être.
   Certains textes de ce blog, pour ne pas dire une majorité, sont des preuves que j'aime laminer tout ce qui est laminable, surtout les minables!
   Je me suis souvent posé la question de savoir d'où jaillissaient tous ces textes, convaincu que mes doigts avaient trouvé là le moyen de déclarer leur indépendance, je n'étais pas très loin d'une forme de réalité.
   Mais ce que je prenais pour de l'instinct est bel et bien une réactivité accrue de mon cerveau, la compréhension est plus fluide et il ne m'aura fallu que cinquante-deux ans pour le comprendre, c'est une belle confirmation!!!
   Maintenant que je le sais, il va me falloir agir en conséquence, je dois devenir intelligent ou accepter d'être intelligent, tout simplement!
   Il est vrai que tous mes changements de métiers, d'entreprises, de vies m'ont toujours parus faciles, les transitions étaient, relativement, fluides mais de là à penser que ce n'était qu'une inadaptation par excès d'intelligence, c'est difficile à admettre.
   Finalement, mon épilepsie ne m'est pas tombée dessus par hasard, c'était juste pour que je prenne conscience que j'avais un cerveau, maintenant je n'ai plus qu'à apprendre à m'en servir sans complexes afin de n'être pas laminé!