lundi 28 mai 2012

J'aime me reconstituer.

   Ce week-end, j'ai totalement abandonné les travaux de la maison pour aller prendre un grand bol d'air en 1441, j'ai remis en route ma machine à remonter le temps et suis reparti pour ce moyen-âge qui me fait tant vibrer. Cerise sur le gâteau, c'était pour tuer de l'anglois, vous imaginez que j'étais au comble de ma joie! Cela me faisait deux bonnes raisons d'être heureux, ma seule tristesse étant l'absence de mon cher fils ( il s'est planté un clou dans le pied...Qui a parlé d'hérédité?!!!), heureusement que j'ai réussi à recruter le fils de ma Cathy, Josselin ( oui, avec Tristan, nos deux fils ont des prénoms prédestinés!!!).
   Nous sommes partis reconstituer une bataille afin de mieux nous reconstituer une santé, ce ne fut pas en vain, les retrouvailles avec nos amis reconstitueurs sont toujours constituées de joies et de chaleureuses étreintes, surtout Eric alias Beg Toul qui, de par sa constitution particulièrement développée, peut nous prendre dans ses bras et disposer de nous comme de poupées de chiffon, fort heureusement il est aussi doux que fort. Nous voici repartis pour deux jours de pur plaisir, retrouvant des troupes amies et d'autres qui le sont devenues, il s'agissait de reconstituer une bataille opposant Français et Anglais, ces derniers ayant perdu, bien sûr.
   C'est toujours une grande joie, pour moi, d'enfiler mon costume d'artilier et de tirer des coups dans tous les sens, mais pour mettre la pâtée aux Anglais était un plus dont les membres de la troupe pensaient pourtant me frustrer en nous faisant godons! Imaginez mon désarroi, que dis je ma désillusion, ma tristesse, mon traumatisme, n'ayons point peur d'user des superlatifs les plus osés pour dire l'immensité de ma stupeur, moi Anglais! Heureusement, il manquait un artilleur digne de ce nom dans les rangs Français, c'est donc rasséréné que j'ai pu me rendre sur les lieux de la fête, à Saint Denis d'Anjou, pour être tout à fait précis.
   Nous avons constitué deux armées pour reconstituer l'histoire (avec un H majuscule, donc l'Histoire), les Français étant de bonne constitution, évidemment, tandis que les Anglais étaient chétifs, tout blancs et avec de grandes dents en avant, je ne parlerais pas de leur fourberie naturelle, je ne voudrais pas être insultant et que l'on me croit de parti pris! Ce n'était qu'un jeu basé sur un scénario écrit avec le sang de militaires et de civils du quinzième siècle, je ne suis pas responsable si le sang Anglais a plus coulé que le Français, sans doute sont ils hémophiles en plus d'être d'incorrigibles crétins.
   Outre que ce soit le premier camp de la saison, ce qui a fait que ce week-end fut reconstituant, c'est l'engouement de la population de ce petit village d'Anjou, ils nous ont accueilli à bras ouverts et avaient mis les petits plats dans les grands pour que cette fête soit une réussite. Comme cela se passe souvent, dans ces cas là, les troupes de reconstitueurs ont fait la preuve de leur passion et d'une certaine forme de gratitude par leurs comportements exemplaires dans la participation aux escarmouches et autres combats.
   Voilà, c'est déjà fini, mais le soleil qui a illuminé cette fête brillera encore longtemps dans nos coeurs, ce qui constitue un reconstituant de grande valeur, vous en conviendrez.

lundi 21 mai 2012

J'aime la conviction.

   S'il est une certitude, dans ma vie, c'est que je suis un homme de conviction, vous pouvez en être sûrs, faites moi confiance. Je me fais fi du scepticisme, j'ai la foi donc je crois, je suis crédible mais pas crédule, en tout cas j'en suis persuadé, je suis plein d'assurance mais pas forcément rassurant, j'ai des preuves!
   Pour aimer la conviction, il faut être convaincu, pour faire aimer la conviction, il faut être convaincant, mais un con vaincu ne peut être un con vainquant, tenez le pour acquis. Si je ne vous convaincs pas, c'est que nous n'avons pas les mêmes opinions affichées, vous êtes de personnes de conviction, donc des gens convaincus, mais alors, si vous avez perdu, c'est que j'ai gagné. Certes, je n'en suis pas moins con, mais j'ai vaincu, ce qui fait de moi une personne de conviction, nous y revenons, je vous sens perplexes, seriez vous des incrédules, finalement?
   Bon, si je veux m'assurer votre adhésion, je dois faire preuve de componction, même votre agnosticisme ne peut me convaincre d'abandonner, j'ai l'éloquence persuasive, n'en doutez pas. Je suis plein de confiance puisqu'un homme de conviction, je vais vous captiver afin de vous mieux capturer, vous en resterez confondus, je vous prouverai que mes thèses peuvent vous séduire ou, pour le moins, vous toucher. Je vais vous convaincre que vous ne pourrez me dissuader de vous convaincre d'être convaincus par mes convictions!
   J'ai la soudaine conviction, à la relecture de mes dernières phrases que vous allez être convaincus de ma folie, de mon potentiel agnosticisme, ce qui serait contraire à mes convictions affichées. Mais pour vous convaincre, il me faut bien prendre des chemins détournés, vous me prendriez pour un fanatique quand je ne prétends être qu'un témoin des vérités affichées, affichant mes conclusions avec une certaine assurance, certes, mais pourrais je aimer la conviction, sans cela?
   Allez, je fais court ce soir, je n'en serais que plus convaincant.

jeudi 10 mai 2012

Hypocrite, va!

   En cette période de changement de président, il est de bon ton de rappeler ce que sont, réellement, nos hommes politiques. Il suffit d'écouter leurs discours d'investiture :" je serai le président de tous les Français", s'exclament ils à chaque fois, "surtout des riches" aurait dû rajouter le sortant, "surtout des jeunes" pourrait dire le nouveau.
   Nous voici donc partis pour un nouveau quinquennat de louvoiements et de promesses non tenues, cela n'est plus un problème, nous en avons pris l'habitude. L'opposition nouvelle criera haro à la première occasion, elle a déjà commencé en lançant une polémique sur la couleur des drapeaux lors de la petite fête du nouveau président, puis sur son déplacement en avion pour venir à Paris, le débat prend déjà de la hauteur! Tout ça promu par des gens qui furent scandalisés que l'on puisse faire les mêmes reproches à l'ancien président, mais non, ils ne sont pas hypocrites, juste un peu idiots et sans mémoire.
   Alors, puisque nos politiques montrent l'exemple, pourquoi ne pas nous laisser aller, nous aussi? D'ailleurs le politiquement correct, si en vogue aujourd'hui, n'est il pas l'expression la plus aboutie de l'hypocrisie? De fait, certaines personnes, que l'on a pu prendre pour des amis, ne se privent pas, dès que l'on a tourné le dos, pour s'étendre sur nos défauts. Ils sont souvent pires que nos ennemis, puisqu'ils ont accès à certains de nos plus grands secrets.
   Que dire de nos relations de voisinage, où nous ne saurions toujours dire ce que nous pensons, au risque de se retrouver seul au milieu de la rue. Il faut faire de l'hypocrisie son alliée, elle devient un exemple de diplomatie, acceptons les propos racistes d'un tel, les jugements de valeur basés sur l'argent d'un autre, la mise aux "normes" de tous ces jeunes dépravés par l'alcool, que de mon temps "on" savait se tenir! Nous acceptons tout cela juste pour être de bons voisins.
   Puis viennent les relations de travail où nous devons, en plus d'un emploi fastidieux, rester aimable avec nos collègues, là c'est de la double hypocrisie, je fais semblant d'être heureux en faisant semblant d'aimer mon emploi et les rencontres qu'il entraîne. Mais il y va de notre survie, n'est ce pas? Alors nous acceptons tous ces inconvénients sans sourciller, quitte à nous venger sur nos familles, puisque là il n'est nul besoin de se comporter en hypocrite.
   On se venge sur nos enfants, sur notre conjoint, peu importe, l'important est de soulager sa conscience de toute cette hypocrisie que nous avons pratiqué toute la journée, quitte à faire souffrir nos proches, avec eux plus besoin de se voiler la face, de faire taire sa vraie nature, place à la libre pensée.
   Ce n'est que le jour du divorce que l'on prend conscience que, là aussi, il eut fallu être un bel hypocrite!

mardi 8 mai 2012

Comment ça: "pas bouger!"

   J'ai adopté une nouvelle religion, c'est une façon très originale d'agir, il s'agit du "pas bouger". C'est un art difficile à pratiquer, il faut savoir rester de marbre dans toutes les circonstances et ne pas réagir aux provocations de la vie. Il est des moments particuliers dans le changement de vie que je prétends vivre, il est des amitiés qui se font jour, parfois surprenantes mais toujours agréables voire heureuses, tandis que d'autres disparaissent de façon parfois surprenante, mais toujours malheureuses, voire désagréables.
   C'est dans ces moments là que l'art du "pas bouger" devient praticable, il faut savoir laisser partir ceux qui ne peuvent rester. Certains amis ne nous fréquentent que par le plaisir de nous voir dans des situations instables qui paraissent nous affaiblir. Si nous évoluons vers une forme de bonheur ou même de simple joie, ces gens se détournent, dans le meilleur des cas, ou vont jusqu'à tenter de nous nuire par des actes ou des paroles de pure méchanceté.
   A l'immense déception de la trahison, il est ardu de ne pas répondre par une agressivité exacerbée, c'est pourtant la seule réaction a ne pas adopter, cela ne saurait entraîner que des réactions en chaîne menant à un affrontement aussi puéril que négatif. La seule position à adopter est celle du "pas bouger", le dédain de nos ennemis est l'arme la plus efficace, c'est une réponse intelligente à une question idiote.
   Alors il faut devenir aussi zen qu'un moine tibétain, rester de pierre comme une statue de saint, être comme atteint de paralysie. . Vous avez passé le cap de la première épreuve, bravo, mais ne vous croyez pas vainqueur trop tôt, à moins que vous n'ayez pris un puissant tranquillisant, vous risquez de vouloir refaire une tentative de réponse. Surtout que les personnes incriminées tenteront toujours de vous relancer.
   Il faut alors rester de marbre car il convient bien de ne pas réagir aux provocations de ces personnes, surtout si elles se veulent amicales. Le "pas bouger" devient alors une preuve de la solidité de notre âme face à l'adversité, c'est un immobilisme qui déclenchera des mouvements tels qu'il provoquera des tsunamis émotionnels, submergeant nos ennemis, les renvoyant à leurs haines. Débarrassés de nos encombrements, nous pourrons alors nous envoler vers une forme de félicité dépourvue de toute haine.
   Pendant l'envol, cependant, il conviendra de ne pas pratiquer le "pas bouger", cela risque de raccourcir dangereusement le vol! Car il est des situations où cet art est très difficile, pour ne pas dire impossible, à pratiquer, prenons l'Amour, par exemple, comment rester de glace lorsque l'on est bouillant d'Amour? Comment faire pour conserver une parfaite immobilité en toute circonstance quand les sentiments ont pris le pas sur tout le reste, ce serait non seulement grotesque mais aussi nuisible à la relation Amoureuse. Le "pas bouger" doit donc s'accommoder de petits arrangements et autoriser le mouvement dans certains cas très précis que la décence m'interdit de nommer ici.
   Voilà, je vais me consacrer à ma nouvelle inactivité avec autant d'entrain qu'un homme politique, quand je serai parfaitement au point, je me présenterai à l'élection présidentielle moi aussi!
 

jeudi 3 mai 2012

J'aime les tranchées.

   Cela ne saurait surprendre tant je suis un homme de l'ombre, je n'aime pas la pleine lumière, non pas que je sois modeste, mais je fais de la photosensibilité! J'ai donc pris un plaisir fou à effectuer mon dernier travail, je vous le donne en mille: creuser une tranchée! Comment ça, vous n'êtes pas surpris, seriez vous à ce point blasés? Ou, plus simplement, suis je à ce point transparent?
   Je n'ai plus qu'à m'ensevelir après m'être enfoncé, alors j'ai creusé avec une joie sans cesse renouvelée, il faut dire que sous les pavés de l'allée, si ce n'était pas la plage, le sol était très meuble, je n'irais cependant pas jusqu'à dire qu'il était commode, j'en ai pris plein le buffet, bon j'arrête avec cette phrase à tiroirs! Me voici donc en compagnie de Josselin, le fils de ma Cathy, qui, une fois n'est pas coutume, est venu m'aider.
   Il a retiré les pavés, je n'avais plus qu'à creuser cette tranchée qui devrait permettre à notre cher plombier de passer les tuyaux d'évacuation des eaux usées et autres déjections dont je tairais le nom pour ne pas heurter les sensibilités. De plus, vu que je ne fais pas caca dans les tuyaux, je ne me sens pas concerné! Bref, il me fallait m'acquitter de cette corvée que je voyais poindre avec tant de dégoût que j'en avais retardé au maximum l'exécution.
   Imaginez quelle fut ma surprise de constater que c'était, finalement, une sinécure, une des tâches les plus faciles depuis le début du chantier. Il n'y avait que de la terre et, malgré la mauvaise volonté de ma pelle qui s'est cassée mais n'est pas partie, ce fut très vite fait. J'ai tranché dans le vif avec dextérité et célérité, sans jamais m'arrêter, je devais creuser une cavité, j'en ai fais une excavation! Je ne me suis pas défaussé, j'ai creusé un beau fossé!
   Bon, une fois faite, cette tranchée nécessitait quelques aménagements, il me fallut alors creuser plus profond d'un côté pour que l'eau puisse, par gravité, être évacuée même si ce n'est pas grave si elle stagne, je vous rappelle qu'il n'y aura pas que de l'eau dans ce tuyau. J'ai creusé de plus en plus profond, il ne me reste plus qu'à casser un bloc de béton qui nous empêche encore d'aboutir, ce n'est donc pas la fin du tunnel, ce qui est logique puisque ce n'est que d'une tranchée qu'il s'agit!
   De plus, un exercice périlleux m'attendait, selon le maçon il s'agissait même d'une gageure, il me fallait percer un trou dans le mur de quatre vingt centimètres d'épaisseur. Heureusement que c'est un mur ancien dont les joints ont été faits à la terre, j'ai pu, pierre par pierre, retirer tous les obstacles à la réussite de mon audacieux projet. Le mur ne s'est pas effondré, tant mieux, il s'agissait tout de même du pignon de la maison!
   Voilà, le tuyau est passé, je n'ai plus qu'à reboucher ma tranchée, mais dois je vous dire que c'est avec une certaine tristesse que je vais le faire. Il n'y a plus à en douter, j'aime trancher les tranchées, sans retrancher, j'y canalise mes énergies et j'y trace mon sillon!

mercredi 2 mai 2012

j'aimerais en débattre.

   Je me livre à un exercice périlleux ce soir, je veux faire le compte rendu du débat entre les deux candidats à l'élection présidentielle, sans y avoir le moins du monde assisté, évidemment. Les péroraisons de ces deux pitres ne me touchent plus guère, il n'est que leur misérabilisme pour me faire sortir de mes gonds.
   Pour éviter de m'user la voix et les nerfs, il ne me restait pas d'autre choix que le grand air. Ma chance est d'habiter Dinan, où les promenades sont toujours un délice et que le climat est doux donc propice à la déambulation littéraire. C'est assis sur les remparts qui dominent le port et le viaduc que je prétends entendre les intenables promesses de ces deux tristes sires, qui ne manqueront pas de se traiter mutuellement d'incapable. Ils ne se rendent même plus compte qu'ils nous prouvent ainsi leur incapacité à gouverner l'ingouvernable.
   Ils ne seront que les porte-voix des financiers et autres agences de notation qui prouveront leur capacité de rétorsion contre tout comportement anti-capitaliste.  Il suffit de regarder la Grèce et l'Espagne, nul n'est prophète en son pays et les deux zigotos de ce soir pas plus que les autres. Je les entend d'ici, tous les deux, l'un vilipende l'autre pour sa mauvaise gestion des cinq dernières années, l'autre le vilipende pour sa mauvaise gestion des cinq prochaines années!
   L'un éreinte l'autre pour ses propos insultants qu'il a pu tenir pendant la campagne, l'autre répond qu'il se sent insulté d'être traité d'insultant. L'un fait de la surenchère sur les promesses de l'autre, qui, en retour, surenchérit derechef. Ils promettent de tenir des programmes que nul ne saurait financer, là dessus tout le monde est d'accord, mais comme tout le monde vit à crédit, personne n'y prête plus attention!
   Alors nos deux lascars continuent de promettre de plus belle, l'un promet des lois sociales inapplicables, l'autre promet des lois qui, à force de xénophobie, finiront par nous rendre expulsables de notre propre pays, que l'on y soit né ou non. Ils sont capables de toutes les extrémités les bougres, verbalement s'entend! Le ton va monter, les mots vont dépasser les pensées, mais ils n'en viendront pas aux mains, c'est que le politique est couard.
   Bref, tout ça pour en arriver à ce que les électeurs encore indécis le soient plus encore. Ces face à face ressemblent aux duels d'autrefois, ils ne donnent qu'une vaine promesse de la désignation du champion et, au final, il semble que la seule perdante soit la vraie démocratie. Allez, je vais rentrer et regarder la fin de cette pitoyable exhibition afin de me conforter dans l'idée de voter blanc.

Trois ans, trois cent messages.

   Cela fait maintenant trois ans que je tiens ce blog et j'écris ce soir le texte numéro trois cent, je ne m'en sens pas prolifique pour autant, bien que j'éprouve une certaine fierté à la relecture de certains d'entre eux. Quand le défi me fut lancé d'ouvrir ce lieu me permettant d'exprimer mon envie d'écrire, je ne pensais pas, loin s'en faut, que j'étais capable de telles envolées littéraires, je ne pensais pas même être capable de m'inscrire dans la durée. Certes, la teneur des textes a évolué et les derniers écrits n'ont pas toujours beaucoup de points communs avec les premières orientations du blog, d'ailleurs le titre lui même, "grmblmblm", n'est sans doute plus vraiment justifié mais je ne saurai me résoudre à le changer.
   Il y a des choses qui, elles, n'ont pas évolué, ce sont le nombre à peu près régulier de visiteurs quotidiens et l'absence de commentaires, il me faut donc penser que j'ai un lectorat fidélisé mais qu'il est aussi beaucoup de visiteurs dus au hasard de recherches mal orientées. Mais eux non plus ne commentent pas ma prose, malgré la surprise que doit leur causer l'apparition de mes textes dans leurs quêtes du savoir, merci internet de me mettre sur le chemin de gens avides de savoir, mais qui doivent repartir de leur lecture perplexes et, pas toujours, enrichis des réponses attendues.
   Bon, ils peuvent aussi se réjouir de tomber sur quelques textes pleins de cet humour décalé qui caractérise mes écrits, je veux le croire en tout cas. Ce phénomène de recherches trompées provoque une réaction assez inattendue dans le classement établi de mes textes et je dois bien avouer que certains de ceux cités dans le haut de la première page de présentation ne font pas partie, loin s'en faut, de mes préférés. Cependant, je laisse ce classement en l'état puisqu'il est représentatif de vos choix et que ce sont eux qui priment, surtout que je ne relis quasiment pas mes textes. 
   Je ne sais donc plus ce que j'ai pu écrire au fil de ces trois années et relire trois cent textes me paraît une tâche insurmontable! A-t-on idée d'être aussi prolifique, surtout quand on n'aime pas se relire? Il y a peut être des répétitions dans mes écrits, mais ce n'est pas de ma faute si je n'arrive plus a me rappeler du flot de mots qui ont pu surgir de mon cerveau ou de mes doigts puisque je ne suis pas toujours certain de savoir qui écrit le mieux!
   Car, pour ceux qui auraient manqué quelques textes clés, la polémique court toujours, je n'arrive vraiment pas à savoir comment mes doigts ont fait pour proclamer leur indépendance littéraire. Mais les faits sont là, je me dois de reconnaître que certains textes n'appartiennent qu'à eux, comme d'autres n'appartiennent qu'à mon coeur, mon cerveau fait preuve d'une neutralité quasi affligeante et n'est que pour un faible pourcentage de ces écrits.
   Peu importe, finalement, ce qui compte vraiment est que vous ayez du plaisir à me lire et que j'ai du bonheur de vous écrire ces textes qui ressemblent tant à des lettres par leur brièveté parfois éclairante. Je tiens juste à vous remercier de me lire, même accidentellement, cela me donne l'envie de continuer, alors à bientôt.
    Ps: je tiens à dire que je suis toujours aussi Amoureux de ma Cathy, c'est même de plus en plus fort.