mercredi 31 août 2011

Retour aux sources.

   Il est parfois utile de faire un retour aux sources, ne serait ce que pour se convaincre que l'on fait bien d'avancer sans se retourner. Cela permet de faire le point et de se dire que, finalement, les sources ne donnent pas toujours de grandes rivières, parfois elles se tarissent, alors il faut creuser son puits, ainsi l'eau sera toujours fraîche.
   Il faut bien comprendre que ce n'est pas se ressourcer qu'un retour aux sources, souvent ce n'est qu'une forme de nostalgie passagère, qui passe aussitôt que le constat est fait qu'il n'y a plus rien à tirer de la source initiale, voire qu'elle est devenue imbuvable. Mais, pour s'assurer que le constat n'est pas erroné, il faut y remonter, savoir y prendre ses dernières gorgées, même si elles paraissent amères, surtout si elles paraissent amères. Ainsi l'on continuera de naviguer sur le fleuve de la vie en devenir vers l'aval, la barque chargée de nos affaires personnelles et des richesses accumulées.
   Il est certains mouvements qui ressemblent à un recul, mais ils ne servent qu'à prendre de l'élan, pour être sur de réussir le grand saut vers le futur. C'est cela qu'un retour aux sources, quand on en revient, c'est pour courir vers l'avenir sans aucune hésitation, afin de franchir allègrement ce que l'on croit être un gouffre mais qui n'est, en réalité, qu'une petite faille du temps. Alors, dans un grand bond en avant, on change de monde, on change de vie vers un ailleurs où l'herbe sera toujours plus verte car nourrie de l'Amour de sa vie.
   La source qui y coule est plus vive et l'eau y est plus fraîche, la rivière qui s'y forme, pour tumultueuse qu'elle soit, se canalisera avec le temps et l'on y pourra se baigner avec délices. Le retour aux sources ne sera plus, alors, qu'un vague souvenir qui ne servira qu'à se rappeler que la vie est unique et que l'on ne peut s'y permettre de perdre du temps, qu'il faut avancer, coûte que coûte, en s'éloignant de la source pour avancer vers l'océan qui s'offre à l'embouchure.
   Alors il ne sera plus question d'un quelconque retour, les voiles gonflées par le vent de l'Amour, il ne faudra que se laisser guider par les flots. Tenons fermement la barre, mon Amour, et voguons loin de cette maléfique source qui tente de nous rappeler à elle, pour s'échapper dans la joie et le bonheur d'une liberté Amoureuse enfin acquise.

J'aime faire le ménage.

   Ces jours ci, je suis en plein déménagement, je parle sur plusieurs jours parce que c'est un peu rocambolesque comme déplacement, je ne fais que changer d'appartement, dans le même immeuble, mais il m'a fallu accepter des conditions un peu spéciales, bref, demain soir ce sera terminé et j'aurai un espace de vie plus spacieux. Ce n'est que temporaire une fois encore, mais une petite voix me dit que mon prochain déménagement aura quelque chose de plus définitif!
   En attendant, je me retrouve à nettoyer pour rendre l'appartement dans de bonnes conditions, ça tombe bien, j'aime faire le ménage. Il faut dire que je le fais en grand, je refuse de laisser la moindre trace de mon passage, au sens propre, comme au figuré! C'est l'avantage des déménagements, ils permettent de se débarrasser de vieilleries que l'on avait accumulé, même si, dans mon cas, je ne reste pas assez longtemps pour avoir quoi que ce soit à jeter, quelques revues, quelques livres offerts à mon libraire, des vieux journaux et des papiers devenus désuets.
   Il y a une seule chose dont je suis heureux de me séparer, ce sont mes bruyants voisins, je les laisse à la prochaine victime d'un propriétaire peu scrupuleux, quand je pense que c'est un étudiant qui loue derrière moi, je me dis qu'en voila un qui va rater ses études! Mais je suis si heureux d'être enfin libéré de ces alcooliques invétérés que je n'ai pas pitié de mon remplaçant, enfin des nuits normales, sans boules Quiès dans les oreilles, le sommeil du juste, ce qui tombe bien vu ma nouvelle personnalité! Je nettoie ma vie de ses bruits parasites en ne me déplaçant que très peu, j'ai bien essayé de chercher un logement hors de la vieille ville, mais il m'est impossible de quitter ce quartier au sein duquel je me sens si bien.
   Il faut dire que j'y ai noué quelques relations et j'ai acquis la sympathie de mes commerçants et voisins, je refuse de faire le ménage dans mes relations sociales naissantes. La vieille ville est comme un village de campagne, avec ses résidents qui se connaissent et se reconnaissent, se saluent et discutent facilement, donnant l'impression d'appartenir à une famille plus qu'à une ville. Je me stabilise, c'est bon signe, j'ai fini de nettoyer ma vie de ce qui l'encombrait, maintenant je vais pouvoir repartir sur des bases saines et reconstruire une vraie histoire, dans une ville d'histoire!
   Voila, j'ai donc terminé de faire le ménage, ma vie est dépoussiérée et je respire mieux, je n'ai plus qu'à attendre mon prochain déménagement pour mettre un point final à mes lubies de nettoyage, car, encore une fois, j'ai de très bonnes raisons de savoir qu'il sera le dernier de la série, il mettra fin à ma mobilité maladive, mais ne me rendra pas immobile pour autant, au contraire!!!

mardi 30 août 2011

J'aime les oiseaux.

   Il est un fait connu des jardiniers, le rouge gorge est leur ami, peu farouche ou très curieux, il ne peut s'empêcher de s'approcher dés que l'on jardine. Aujourd'hui, je taillais les arbres et arbustes de la pépinière où je travaille, cela m'a permis de sympathiser avec deux de ces si jolis oiseaux.
   Ils sont attirés par les insectes qui s'envolent lorsque je remue les branches, ces deux gourmands s'en sont donné à coeur joie! Ils s'exprimaient par de petits pépiements, au début je n'y prêtais guère d'attention, pensant qu'ils conversaient entre eux, une conversation typique de ce genre de situation: "qu'est ce qu'on va se mettre dans la panse, ils sont pratiques ces humains", ou quelque chose dans le style. Mais, au bout d'un moment, je me rendis compte qu'ils me regardaient en sifflotant quelques notes de musique très douce à l'oreille, alors je me fis plus attentif et, phénomène incroyable, je me suis rendu compte qu'ils s'adressaient à moi!
   Imaginez ma surprise et mon désarroi de ne pouvoir comprendre ce qu'ils me disaient. Ils modulèrent leurs stridulations et je finis par comprendre qu'ils me demandaient de tailler d'autres arbustes, ceux avec quelques fleurs pas encore totalement fanées, plus riches en insectes! Je leur expliquais que leur tour allait venir mais qu'il leur faudrait attendre que j'ai fini la série en cours, je sifflotais ma réponse, peu convaincu qu'ils me comprennent. Ils ont pourtant parfaitement réagis à mes sifflements, ils se sont posés en face de moi, sur une barrière et ont sagement attendu que j'en arrive aux plantes de leur désir.
   Pendant ce temps, nous avons continué d'échanger nos points de vue. Pour eux aussi, la conjoncture n'est pas très favorable, mais ils partiront bientôt en vacances dans les pays du sud et seront plus heureux. Là, il faut que je lève le doute sur une croyance humaine concernant la migration des oiseaux et les grands mystères qui y sont liés, ils font comme nous, ils prennent des vacances dans des pays au climat plus clément pour l'hiver afin de ne pas souffrir du froid, c'est tout! Ils ont leurs endroits de prédilection et sont assez pantouflards, ils aiment aller dans des lieux qu'ils connaissent, comme une majorité de touristes humains.
   Une fois mon travail terminé, ils se sont envolés, non sans m'avoir remercié pour le fabuleux repas que je leur offris. Ils m'ont, aimablement, retourné l'invitation mais je l'ai déclinée, les insectes et les vers ne font pas partie des mets que j'aime. Ils en ont été surpris, n'hésitant pas à me dire que c'était pourtant très nourrissant et que les humains feraient bien de s'y mettre afin de remédier à leurs problèmes d'alimentation!
   Alors, bien sur, incrédules comme vous l'êtes, vous allez me dire que j'affabule, que les oiseaux ne peuvent discuter avec un humain, qu'ils n'ont peut être pas même de langage propre, mais j'ai des preuves! Alors que j'arrivais à Dinan, une fois ma journée terminée, j'ai assisté à une conversation entre un goéland et un corbeau, ils étaient en désaccord et c'est un couple de pigeons qui est intervenu pour mettre fin au débat! Si ça ne vous convainc pas, demandez aux éléphants volants s'ils ne discutent pas avec les oiseaux!
   Allez, éteignez votre ordinateur et allez siffler dans votre jardin, vous verrez si les oiseaux vous répondent!

lundi 29 août 2011

J'aime l'auto stop!

   Ce matin, en me rendant à mon travail, j'ai eu l'immense surprise de trouver un auto stoppeur, cela faisait des lustres que je n'en avais croisé aucun, je pensais qu'ils étaient disparus, victimes de l'égoïsme des conducteurs d'aujourd'hui. Il m'a tellement surpris ce jeune homme que j'ai failli ne pas m'arrêter! Heureusement que je garde un très bon souvenir de mes années auto stop, j'ai donc embarqué ce pauvre petit gars qui attendait depuis presque trois heures qu'une âme charitable s'arrête enfin!
   Ce qui me met le coeur en joie, dans cette histoire, c'est que je me suis plus rendu service qu'à ce jeune, il m'a pourtant gratifié d'un merci aussi sincère qu'il avait attendu longtemps, mais, ses anecdotes sur la galère de faire du stop m'ont ramené à mes propres souvenirs de cette heureuse et insouciante époque où, la valise à la main, je savais d'où et quand je partais, sans toujours savoir où et quand j'arriverai!
   J'ai vécu des histoires inoubliables en pratiquant l'auto stop, j'ai passé des soirées chez des inconnus, juste parce que le lendemain ils prenaient la même direction que moi. J'ai commencé à pratiquer vers l'âge de quinze ans, les gens sont toujours impressionnés et admiratifs de jeunes adolescents qui se prennent en main, ils étaient donc enclins à avoir pitié de moi, j'en ai usé et abusé! En même temps, j'ai toujours été poli et respectueux, cela facilite l'intégration et quand je tombais sur des parents attentifs à leurs enfants, ils étaient choqués que mes propres parents me laissent ainsi livré à moi même, ce furent alors des invitations à manger, voire de l'argent que l'on me donnait en me déposant devant une gare, que je m'empressais de fuir dès qu'ils avaient tourné le dos, faut il le préciser!
   Puis j'ai vieilli, là il faut trouver d'autres méthodes pour se faire embarquer, la mienne était simple, j'avais récupéré la valise marine de mon père, mes cheveux coupés suffisamment courts, les automobilistes s'arrêtaient, croyant avoir affaire à un conscrit ( quelqu'un qui fait son service militaire, il faut tout vous dire, ah! Ces jeunes générations!!). C'était terriblement efficace, surtout que je n'apportais de démenti à leur crédulité qu'une fois que nous roulions! Ensuite, il me suffisait d'être moi même avec mon sens de la conversation, car la première raison qu'à un inconnu de vous prendre en stop est qu'il s'ennuie! Ceux d'entre vous qui me connaissent savent combien je peux ne pas être ennuyeux!
   J'ai fait des rencontres aussi incroyables qu'improbables par ces voyages aléatoires, des personnes que je n'aurai jamais rencontré autrement, cela m'a permis d'ouvrir mon esprit à des gens différents. J'ai rencontré  beaucoup d'êtres qui fuyaient leur solitude en me prenant à bord de leur voiture, certains furent si heureux de notre rencontre qu'ils faisaient des détours pour me simplifier la vie, mais aussi pour prolonger ce moment de plaisir. Il en est qui m'ont fait découvrir des lieux, d'autres qui m'ont invité au restaurant, voire chez eux! J'ai rencontré des homosexuels qui se contentaient de n'être pas jugés par moi pour en être heureux et se donner l'impression de mener une vie normale, à une époque où ils étaient encore considérés comme victimes d'une maladie, ils trouvaient dans mon oreille attentive un semblant d'amitié vraie. J'ai même été embarqué par un timide qui tentait de se soigner, j'étais sa troisième épreuve, selon la méthode de son psy! Imaginez, vous montez dans la voiture d'un gars qui est pétrifié, les mains crispées sur le volant et qui vous bafouille un: " ooùù a-allez v-vous?", le pauvre, en plus je lui ai répondu: " peu m'importe, vous avez l'air d'aller dans la bonne direction!" Ensuite, après quelques explications, nous avons sympathisé et je suis sur que je lui ai fait du bien dans sa lutte contre lui même!
   En fait, quand je fais un bilan, je me rends compte que,comme pour moi ce matin, prendre un auto stoppeur c'est d'abord se rendre service à soi, ce n'est pas de l'altruisme, juste une forme un peu poussée d'égoïsme, si ça dépanne quelqu'un en même temps, tant mieux!
   Allez, éteignez votre ordinateur et allez voir si vous trouvez un pauvre gars sur le bord de la route afin de lui exprimer votre reconnaissance!

dimanche 28 août 2011

J'aimais bien les touristes.

   Depuis ce matin, il se passe une chose incroyable, les touristes ont disparu! Quand je suis sorti pour faire mes courses, les rues étaient quasiment vides, certains restaurants et bars étaient fermés, ça m'a fait un drôle d'effet, j'ai pris conscience que j'aimais bien ces gens qui encombraient les lieux et places.
   J'avais pris l'habitude d'entendre des langues étrangères lorsque j'ouvrai ma fenêtre le matin, même l'anglais me poussait à sourire de joie, il m'était plaisant de voyager à l'étranger sans bouger de mon appartement. Et là, en une seule nuit, tout le monde est parti, ou presque, le temps s'est rafraîchi, faisant sentir les prémices de l'automne, le départ précipité des touristes a mis fin à l'été!
   Certes, il y a un côté positif, j'ai fait mes achats sans bousculade, sans attendre derrière une longue file de gens ne sachant pas ce qu'ils veulent ou ne sachant simplement pas l'exprimer dans notre langue. C'est maintenant que je découvre le vrai visage de mes commerçants, ceux qui ont réussi leur saison affichent des visages fatigués mais épanouis, les autres forcent l'amabilité pour nous mieux faire revenir sans doute, certains semblent découvrir que j'habite leur ville et qu'ils continueront de me voir!
   J'ai décidé de savoir ce qu'il se passait et s'il était normal que la ville se vide aussi brutalement, mon libraire étant le commerçant avec qui j'ai noué les meilleurs contacts et qui est un pur Dinanais me semblait le mieux placé pour m'informer. En fait, c'est la transition m'a t il dit, bientôt les rues seront à nouveau peuplées, mais ce ne sera que par des vieux, seuls ou en troupeaux!
   Il paraît que cela donne une vision très différente de la ville, mais je ne suis pas inquiet, plus rien ne pourra me détourner de Dinan, c'est ici que va se dérouler ma vie. Le sentiment d'appartenir à ce lieu est trop fort, comme si j'étais rentré à la maison après un très long voyage, je respire cette ville plus que je la sens, c'est de la magie! D'ailleurs, je devais quitter la rue si bruyante où je vis, mais j'ai craqué et je ne peux quitter la ville historique, je ne fais donc que me déplacer de quelques mètres afin de rester cerné par les maisons à colombages.
   L'arrivée imminente de ma Cathy dans la ville ajoute à l'attrait qu'elle exerce sur moi. Mon Amoureuse est, elle aussi, tombée sous le charme de ces rues médiévales, de la sympathie qu'expriment ses habitants et de ce côté village breton de la vieille ville. Nous allons y installer notre famille et je sais déjà que notre bonheur y sera total.
   Alors, je pourrai dire que j'aimais bien les touristes, puisque, absents ou présents, je ne les verrai même plus!

Les yeux parlent ils?

   J'ai le regard expressif, ceux qui me connaissent le savent, mes yeux ont, souvent, trahi mes vraies pensées, quand bien même ma bouche se refusait à formuler mes sentiments. Alors j'essaye de faire taire mes coups d'oeil, c'est le terme approprié pour ces si expressives oeillades, mais c'est peine perdue, il me semble.
   Quand je croise les gens dans la rue, ils me regardent selon mon humeur, si je suis énervé, cela ne m'arrive plus que rarement, ils baissent le regard, évitant le mien, si je suis heureux, ce qui m'arrive de plus en plus souvent, ils me regardent avec de la lumière dans les yeux. Il me faut donc composer avec ce qui n'est pas vraiment un atout. Les clients du magasin où j'officie en ce moment me le font bien comprendre, quand l'un d'entre eux me demande de lui expliquer une évidence, il ne peut s'empêcher de répondre à mon regard en me disant qu'il se sait ignorant, mais que c'est mon travail d'éclairer leur lanterne! Sans avoir ouvert la bouche, je leur ai déjà répondu! Heureusement que ma bouche est plus diplomate, elle rattrape souvent le coup....d'oeil!
   Il en va de même avec mon propriétaire, il vient m'annoncer que je vais devoir jongler avec le temps pour assurer mon déménagement, cependant que ma bouche lui dit qu'il n'y a aucun problème, mes yeux lui disent tout le contraire. Qui croyez vous qu'il entend le mieux? Ben oui, mes yeux parlent plus intensément que ma bouche, j'ai pourtant le verbe haut, mais cela ne suffit pas à couvrir la voix de mon regard! L'avantage est que mon interlocuteur, étant mis en porte à faux par la double expression qu'engendrent mes deux voix dissonantes, il m'a proposé des aménagements à mon déménagement!
   Tous les matins, je croise les mêmes personnes en me rendant à mon travail, comme la plupart d'entre vous, il y a un espèce de lien qui se tisse. Certes, cela ne va pas souvent beaucoup plus loin qu'un simple: "bonjour, ça va?", mais, chacun est pressé par le temps et il est difficile de faire plus. Je croise ainsi un banquier, ils sont reconnaissables, costume cravate, rigueur apparente et ils rasent les murs en ces temps d'incertitude! Lui, il fuit mon regard, il faut dire que je n'ai jamais eu d'accointances avec ces vautours sauf, bien sur, lorsque j'ai besoin d'argent! Il y a aussi trois vendeuses, la première vend des vêtements, là aussi, ce sont ses tenues de travail qui m'ont mis la puce à l'oreille, tous les jours une vêture différente, soigneusement sélectionnée et elle est très aimable et souriante. Puis vient la vendeuse de bijoux, elle croule sous le poids de ses parures et sent le parfum à des centaines de mètres à la ronde, elle doit ressentir la gêne que cela provoque chez moi car elle fuit mon regard en murmurant un bonjour poli. La dernière travaille en boulangerie, je ne l'ai pas deviné, elle est ma boulangère!
   Tous ces gens que je croise m'offrent un aperçu de l'expression de mes yeux, je suis très Amoureux et les femmes me font comprendre que cela se voit, les sourires sont, parfois, aussi expressifs que le regard! Par exemple, samedi, je suis parti au travail le coeur empli d'une immense joie puisque je savais que j'allais retrouver ma Cathy le soir même. Ces quatre visages ont exprimé ce que mes yeux disaient, ils étaient aussi éclairants que l'intensité de mon regard était lumineuse! Mon bonheur a été multiplié par quatre, heureux que cela m'a rendu d'avoir apporté de la joie par la simple expression de mes yeux.
   Mais il est une personne pour qui mes yeux parlent plus et mieux que ma voix, où même mes textes. Il s'agit de mon Amoureuse, évidemment, elle lit dans mes yeux comme dans un livre ouvert, je ne peux rien lui cacher, ça tombe d'autant mieux que je n'ai rien à lui cacher! L'avantage est que ses yeux sont aussi expressifs que les miens, il nous suffit d'un simple regard pour nous parler, nos plus belles déclarations d'Amour se font dans le silence du langage des yeux.
   Alors, oui, les yeux parlent et ils sont le meilleur moyen de communication qui se puisse trouver puisque, comme le dit l'expression consacrée, "ils sont le reflet de l'âme".

vendredi 26 août 2011

Peut on raisonner l'irrationnel?

   Grande question, mais j'aurai pu aussi me demander si l'on doit raisonner l'irrationnel, car ce qui est illogique n'a pas besoin de raison. Seulement voila, j'aime couper les cheveux en quatre et je voudrais pouvoir affirmer que la déraison a ses raisons et que la raison n'est pas toujours très rationnelle!
   L'irrationnel apporte de la fantaisie et de l'imprévu, mais ce n'est pas toujours bien perçu, il est des fois où l'on peut perdre pied, être complètement déstabilisé par une aberration de la vie. Face à ce genre de situation, parfois insensée, il en est qui réagisse sur la défensive, prétextant que cela ne peut exister et que, par conséquent, cela n'existe pas, ils ferment les yeux afin de ne pas voir ce qui est incohérent, ainsi espèrent ils que la normalité reviendra et qu'ils pourront rire de ce qu'ils ont vécu comme un cauchemar. Pour ces gens là, pas de doutes, l'irrationnel ne peut raisonner, chaque évènement doit être basé sur des faits concrets et, comme ils sont très terre à terre, il ne peut que leur arriver des faits normaux.
   Puis il y a ceux qui, plus conscients, pensent que l'irrationnel existe mais qu'il est incontrôlable et qu'il ne sert à rien de vouloir l'expliquer ou le maîtriser, il faut le subir. Ils se disent que c'est comme un fantôme, on ressent sa présence mais personne, jamais, ne peut certifier l'avoir vu. Quand ils rencontrent l'incohérence, ils préfèrent se dire que c'est une absurdité et que ce n'est que passager, il suffit d'accepter le fait sans réagir pour qu'il s'estompe de lui même. Ils éviteront d'en parler ou alors basculeront dans le mysticisme le plus échevelé, devenant par là même, totalement irrationnels, voire basculeront dans la folie, à force de refuser de chercher la raison, ils la perdront!
   Personnellement, je pense que l'on peut raisonner l'irrationnel, il suffit de l'accepter comme un fait établi, il devient alors quelque chose de parfaitement normal. Il suffit de vivre pleinement les inconséquences de la vie pour n'en point subir les conséquences! C'est aussi simple que cela! Par exemple, lorsque, me recueillant sur la tombe d'un prêtre que je n'ai pas même connu, il se mit a me parler, je l'ai écouté, je lui ai répondu et nous avons échangé nos avis sur une femme que nous avons tous deux connue. Elle n'a fait que traverser sa vie, mais il avait des choses à me dire à son propos, elle a bouleversé ma vie mais j'avais des conseils à lui demander sur elle. Je n'ai pas cherché à savoir si j'avais inventé ce dialogue dans mon esprit, je l'ai vécu et c'est avec raison que j'ai écouté ce message qui aurait dû me paraître aberrant, les faits qui ont suivi cet irréaliste échange m'ont prouvé qu'il était possible de raisonner avec l'irrationnel.
   Il est un autre fait de ma vie qui peut sembler irrationnel, c'est l'Amour qui nous unit ma Cathy et moi, un Amour mis en veille pendant vingt huit ans et qui ne s'est jamais éteint. Au début nous avons pensé que c'était irrationnel et qu'il n'était pas possible que cela soit possible, jusqu'à ce que nous décidions de raisonner de façon irrationnelle! Depuis, nous avons compris que cet Amour ne peut être bien vécu qu'en étant canalisé de façon incohérente, nous avons accepté de devenir aussi fous que l'Amour qui nous unit, ce n'est qu'ainsi que nous nous sommes trouvés de bonnes raisons de faire aboutir notre Histoire. Encore une fois, il faut être plus extravagant que l'irrationnel, c'est ainsi qu'il devient raisonnable, il est épris de liberté et il suffit de lui en donner pour qu'il se mette à nous donner raison.
   Voila, si après un tel discours, vous n'êtes toujours pas convaincus que l'on peut raisonner l'irrationnel, c'est que vous avez basculé dans la déraison aberrante de l'illogisme inconséquent, ce qui serait absurde puisque tout ceci n'est qu'irrationalité et que vous n'avez aucune raison de ne pas me croire fou.....d'Amour!

jeudi 25 août 2011

J'aime les jours de repos.

   Hier, je ne travaillais pas, le temps était beau, j'ai donc pu me livrer à mon activité favorite, la déambulation hasardeuse dans les rues de la vieille ville de Dinan. Je ne m'en lasse pas car il est toujours un détail ou un recoin qui aura échappé à mes précédentes promenades.
   Depuis que ma route a croisé celle d'un historien spécialisé dans l'histoire de Dinan, j'ai l'immense privilège de découvrir beaucoup de facettes cachées de cette incroyablement riche architecture. Il faut dire qu'en ce lieu, les plus vieilles constructions datent du quatorzième siècle et il est au moins une maison qui est de notre époque (hideuse parodie en béton des maisons à colombages due à un architecte malséant, mais qui doit avoir des relations en haut lieu!). Cinq siècles de constructions en un seul lieu, c'est cela la magie du vieux Dinan.
   Me voici donc, errant dans les rues, le nez en l'air, à regarder les détails, tous les détails et vous pouvez m'en croire, c'est dans les parties hautes des maisons que se logent les plus étonnantes surprises. J'ai le respect de l'âge, je vais donc parler d'abord des nombreuses bizarreries, qui émaillent ce genre de découvertes, liées au passé de la ville. Beaucoup de maisons ont été reconstruites, mais ont, souvent, gardé un petit bout de leur passé, que ce soit une fenêtre ou une simple ouverture, une niche, des pans de bois intégrés dans une maçonnerie nouvelle, de nombreux mélanges rendent ces habitations si particulières et ne permettent pas qu'on leur donne un âge précis. La chirurgie esthétique aurait elle été inventée à Dinan que cela ne me surprendrait pas! Comment maquiller une maison pour lui donner l'apparent modernisme lié à une époque ou à une mode? C'est ce que nous apprend cette ville!
   Je me retrouve à m'extasier de ces mélanges, à jubiler lorsque l'un d'entre eux se dévoile alors que j'ai maintes fois admiré la façade où il m'apparaît, chaque balade est pleine de surprises, comment se lasser d'un tel lieu. Evidemment, il faut passer outre les panneaux interdisant l'entrée de certains lieux, c'est là que se cachent les plus beaux trésors, que ce soit une vue dégagée sur les nombreux jardins ou des cours d'une majesté qui laisse sans voix, sauf quand les propriétaires me tombent dessus! Mais il suffit souvent d'exprimer son admiration pour leurs lieux de vie pour qu'ils se calment et acceptent de discuter, ils sont fiers de leurs demeures et ils ont raison.
   Il est d'autres découvertes plus surprenantes à regarder les hauteurs, déconvenues conviendrait mieux d'ailleurs, certaines demeures sont affublées de fenêtres modernes, voire de volets roulants visibles depuis la rue! L'excuse invoquée est que les maniaques qui remarquent ce genres de détails ne sont pas légions et les bâtiments de France semblent très permissifs sur le sujet. Cela cause de grands dommages aux charmes de la vieille ville, mais je semble être le seul à m'en offusquer, peut être même finirai je par adhérer à ces facilités accordées, mais j'ai de gros doutes, je ne conçois pas de vivre dans une maison défigurée de son passé, fut ce par confort! Alors haro sur les vilenies, honte à vous propriétaires indignes de vivre en un tel lieu!
   Voilà, cela ne m'empêchera pas de continuer à aimer cette ville, surtout que, d'ici peu, elle exercera un attrait plus physique encore sur mon esprit! Mais ça, c'est une autre histoire, qui date moins mais qui fera date, soyez en surs!
   Allez, n'éteignez pas votre ordinateur et allez sur MAPS pour vous donner envie de venir visiter "ma" ville, peut être nous y rencontrerons nous!
 

mercredi 24 août 2011

J'aime les moments de calme.

   Il est des périodes dont il convient de savoir tirer profit, des moments de calme qui, souvent, précèdent des zones de turbulences! C'est en ces instants qu'il faut accumuler la force et la sérénité dont il faudra faire preuve quand surviendront les changements et les mouvements liés à la vie qui évolue.
   J'aime ces temps où tout semble s'arrêter pour permettre de respirer et d'être prêt à mieux gérer les évènements qui se préparent, surtout quand c'est un changement de vie qui s'annonce, il faut accumuler l'énergie pour pouvoir tourner à plein régime au moment propice. Il est important de profiter du calme avant la tempête pour amarrer ce qui doit l'être, pour dégager ses plate-bandes de ce qui les encombre, car c'est un nettoyage qu'un coup de vent, rien d'autre. Les arbres seront débarrassés de leurs branches mortes, les vieilles ardoises seront emportées, les vieilleries qui traînent disparaîtront de notre vue et tout sera comme neuf, permettant un nouveau départ.
   C'est pour ce nouveau départ qu'il convient de se préparer le plus ardemment, c'est pour ce moment qu'il faut profiter du calme, car c'est là que tout se jouera. C'est l'art de gérer ce moment de détente qui aide à la réussite du mouvement, la sérénité affichée sera mise à rude épreuve et, si l'on a pas su réfléchir dans le calme, il est peu probable d'y parvenir dans l'effervescence de l'action. Il convient aussi de faire le vide, de s'oublier dans les plaisirs tranquilles, afin de ne point trop se focaliser sur le temps du mouvement, il faut garder une certaine décontraction pour ne pas risquer d'être déstabilisé par un imprévu.
   Les moments de calme sont un moyen de se ressourcer, de se retrouver et de se reposer, c'est en cela qu'ils sont importants. Il faut laisser son esprit s'évader afin qu'il prenne la distance et la hauteur nécessaires à une vision plus large des évènements qui s'annoncent et permettre d'en mieux appréhender les contours et circonvolutions. Alors, rassérénés, plus rien ne nous effraiera et c'est d'un pas décidé que nous franchirons la dernière marche, celle qui mène au mouvement.
   C'est pour ça que j'aime ces moments de calme, ils me permettent de comprendre que, si c'est dans l'action que je me trouve le plus efficace, c'est parce que j'ai su bien réagir à cette période qui peut sembler plate et ennuyeuse, mais qui est pourtant absolument vitale pour que l'esprit et le corps ne fassent plus qu'un le jour venu. L'heure est proche maintenant, où il faudra faire la preuve que tous ces moments de calme n'ont pas été vains et ont été utilisés à bon escient par chacun, car une tempête s'annonce, pas un coup de tabac, mais une révolution, le temps de la ré-union n'est plus qu'à une courte distance.
   C'est là que nous saurons, ma Cathy Adorée et moi, si nous avons su apprécier à leur juste valeur ces moments de calme qui nous sont accordés, mais je n'ai nul doute, cela fait vingt huit ans que nous patientons, l'Amour ne peut se vivre qu'une fois et elle est mon Amour, l'Amour ne peut se vivre qu'une fois et je suis son Amour!

lundi 22 août 2011

Aurai je des hallucinations?

   Non, je n'ai consommé aucune drogue, je n'ai pas bu d'alcool non plus et je ne suis pas sous anti-dépresseurs! Mais les faits sont là, j'ai des hallucinations, je vois des choses que personne d'autre ne perçoit et cela m'arrive de plus en plus fréquemment.
   Par exemple, tous les soirs, je rentre dans Dinan par la porte de Saint Malo, puis je m'engage dans la rue de l'école, vers le bout opposé de cette rue de la vieille ville, je m'arrête et m'extasie devant une maison que je trouve absolument magnifique, je la prends en photo dans ses moindres détails tant elle a d'attraits pour moi. Sa façade, pourtant, n'a rien de médiéval, elle est certainement du dix septième siècle, voir plus tardive. Il y a, à quelques mètres à peine, plusieurs maisons à colombages typique de ce moyen-âge que j'aime tant, mais rien n'y fait, c'est cette maison qui me plaît. Les touristes, qui mitraillent les autres demeures de la rue, me regardent avec un air perplexe, ils scrutent la maison à la recherche du détail qui aurait pu échapper à leur sagacité, puis s'en vont en haussant les épaules avec l'air de me trouver un peu hurluberlu. Il n'y a que moi qui trouve de la magie à cette habitation, mais je n'ai pas la berlue, ce n'est pas une illusion, elle est réellement la plus belle demeure qui se puisse trouver en la vieille ville de Dinan!
   Il n'y a pas que cette situation qui me fait penser que j'ai des hallucinations, au travail  aujourd'hui, mon collègue masculin vient me voir pour m'avertir qu'une femme très belle et très sexy est entrée dans le magasin. Mais je n'ai rien vu venir, j'ai bien renseigné une femme d'une trentaine d'années fort sympathique, mais elle n'a pas provoqué le moindre émoi et, une fois qu'elle eut quitté la jardinerie, mon collègue revient me voir en me disant la chance que j'ai eu de servir une telle femme, je lui dis qu'elle était fort aimable mais rien de plus. Comme mes touristes de tout à l'heure, il me regarde presque choqué en me disant que c'était une des plus jolie femme qu'il eut croisé, j'ai eu beau chercher je ne lui ai rien trouvé de si transcendant à cette femme, elle était jolie, certes, mais c'est tout! Je ne vois plus la beauté comme les autres, que m'arrive-t-il donc? Ah! Il est vrai que je suis très Amoureux, mais cela n'empêche pas d'être esthète que je sache, je ne me sens pas victime d'aliénation, pourtant les faits sont là, je ne réagis plus aux mêmes critères de jugement que mes contemporains.
   Je me trouve aussi confronté à une autre vision qui diffère des lieux communs, concernant la météo, aujourd'hui le ciel était parfois traversé de gros nuages orageux qui ont bien rafraîchit l'atmosphère, les clients que j'ai croisé se plaignaient tous du mauvais temps, ce à quoi je répondais par la négative, disant qu'il faisait beau et que cette fraîcheur était agréable et bienvenue. Quand tout le monde se précipitait dans le magasin, je restais seul sous les quelques averses qui ont émaillé la journée, là encore les gens me regardaient bizarrement, c'est un parisien qui a le mieux résumé la situation en disant que j'étais un vrai breton puisque j'aimais la pluie! Mais ce n'était pas de la pluie qui me tombait dessus, tout juste une vivifiante fraîcheur comme le disait si bien Obélix ( un grand philosophe gaulois d'Armorique).
   Mes folies visuelles ne s'arrêtent pas là, le midi nous mangeons dans une salle réservée avec quelques collègues, ils ne peuvent s'empêcher d'allumer la télévision et de regarder les informations, là encore, eux n'entendent que de mauvaises nouvelles, ils voient l'avenir comme un long tunnel tout sombre là où je ne vois qu'espoir et lumière. Ils me regardent comme un dément, surpris par tant d'optimisme, je suis dans une situation plus précaire que la leur, je n'ai aucune vision à longue durée de mon avenir professionnel, au contraire d'eux, mais je me réjouis de tout. Alors eux aussi haussent les épaules et se concentrent sur leur boule de cristal télévisuelle qui ne leur annonce que des tragédies, tandis que je laisse mon esprit s'évader en retournant au milieu de mes chères plantes.
   Voilà, c'est pour ces genres de phénomènes étranges que je me demande si je n'ai pas des hallucinations, je ne vois plus rien comme les autres. Finalement, je crois qu'il est une drogue, douce, très douce, que je consomme en ce moment et qui me permet de m'évader au point de ne plus ressentir la beauté comme les autres, c'est l'Amour de ma Cathy. Elle ne m'a pas rendu aveugle, elle a juste changé mon regard. Elle est ma folie mais pas mon aliénation, elle est ma vision mais pas une illusion, elle est la femme de mes rêves mais pas un mirage, elle est hallucinante mais pas une hallucination! Elle est tout simplement la femme de ma vie, celle que je vais aimer jusqu'à la fin de mes jours et ça non plus ce n'est pas une hallucination!

dimanche 21 août 2011

Mille mercis!

   Ce texte est un message à l'attention des personnes qui m'ont permis d'évoluer dans le bon sens de la vie, de vaincre mes mauvais plis, même si je ne suis pas encore venu à bout de tous mes défauts. Si ma vie a pu évoluer au point où elle en est à ce jour, c'est par l'accumulation de toutes les expériences que j'ai vécues, ou subies, c'est une question de point de vue. Mais je crois sincèrement que c'est toujours par choix que nous agissons, certains sont simplement inconscients.
   Aujourd'hui, ma vie est éclairée par une flamme qui, pour n'être pas nouvelle, s'était mise en veilleuse, attendant que j'ouvre mon coeur pour se ranimer et m'apporter la lumière. J'y vois plus clair et j'ai conscience de mes torts, tout n'est pas réglé, loin s'en faut, mais je crois être sur la voie de la rédemption. Tous ces écrits de ces derniers mois ne sont que des mots alignés et il me reste l'essentiel à accomplir, y adjoindre les actes. Certes, j'ai commencé mon travail, mais il reste beaucoup à accomplir.
   Alors je veux dire merci à tous ceux qui attendent, patiemment, de pouvoir me pardonner pour mes actes, par mes actes. Le pardon est à ce prix, le saint père, qui veille sur Cathy et moi, sait me signifier les manques qu'il me faut combler pour être totalement en paix avec moi même, merci de vos éclairages père van der Borght. Dieu, Lui, ne m'aidera qu'avec ma volonté propre d'aller de l'avant, de réserver mes jugements, d'ouvrir mon esprit afin d'y laisser l'intelligence agir à sa guise, m'ouvrant de nouveaux horizons que je préférais croire inaccessibles, par peur ou par paresse, merci à Toi de m'obliger à me surpasser.
   Je tiens aussi à parler des amis qui m'ont tourné le dos de façon si brutale, ils m'ont permis de réfléchir sur ce que j'avais pu leur faire subir. Nous portons tous une part de responsabilité dans ce qui nous arrive et j'ai ma part de responsabilité dans la perte de ces amitiés, merci à eux de m'avoir ouvert les yeux sur cette réalité, je saurai en tirer les leçons nécessaires à l'établissement de nouvelles relations.
   Comme un sculpteur, il me faut donner une forme nouvelle à mon âme afin de laisser l'Amour qui l'habite, depuis que j'ai retrouvé l'élue de mon coeur, prendre le dessus sur mes dernières résistances à la joie et au bonheur total que j'éprouve. Merci à toi, mon Amour, de m'avoir aidé à vaincre les pires de mes défauts par cette patience infinie, dont tu continues de faire la preuve dans mes derniers moments de doutes. Merci aussi de me laisser un délai supplémentaire avant d'officialiser notre union, il me sera nécessaire pour finir d'évoluer pleinement, afin que nos enfants subissent le moins de désagréments possibles des changements auxquels nous les contraignons.
   Enfin, merci à la vie de nous permettre à tous deux, mon Amoureuse et moi, de nous retrouver dans d'aussi bonnes conditions et de pouvoir vivre pleinement cet Amour puissant qui nous habite depuis plus de vingt huit ans.

vendredi 19 août 2011

Sourire, toujours sourire!

   Il suffit de sourire à la vie pour que la vie se mette à nous sourire à son tour, c'est aussi simple que cela, alors c'est décidé je veux sourire, toujours sourire. Depuis quelques mois déjà, je ne me départais plus de cette irrésistible envie de regarder le monde de joyeuse façon et les nouvelles de ces derniers temps me poussent à aller plus loin encore, je déclenche le bonheur par l'exhibition du mien. Je ne connais pas de meilleur moyen de dire l'état de félicité où je me trouve que de sourire, mais de ce sourire aussi sincère que celui d'un enfant heureux.
   En effet, depuis que la colère m'a quitté, tout va bien dans ma vie, mais depuis que je souris tout le temps, tout va de mieux en mieux. Les incertitudes se lèvent les unes après les autres, tous les projets que nous avons ma Bien Aimée et moi se mettent en place avec une facilité déconcertante. Certes, il est un saint homme qui veille sur nous depuis sa tombe, mais je suis aussi convaincu que le fait d'avoir remplacé les grimaces par des sourires nous a aussi aidé à avancer.
   La sérénité qui a découlé de ces sourires, que nous avons décidé d'arborer tous les deux, a provoqué la chance qui, depuis, nous sourit sans cesse, nous comblant de ses bienfaits. L'intensité de notre Amour gagne en puissance et a broyé les derniers grains de sable qui auraient pu nuire aux rouages de cette magnifique Histoire que nous écrivons ensemble, cela nous a mis dans un tel état de joie que la simple pensée de ma Cathy me donne le sourire et comme je pense tout le temps à elle, vous imaginez l'air béat que j'arbore en ce moment! Pour mon Amoureuse, il en va de même, elle sourit tout le temps elle aussi, elle a trouvé un logement dans les meilleures conditions qui soient et deviendra prochainement Dinanaise, elle aussi, nous serons alors aux portes du paradis et, une fois quelques importants détails réglés, nous laisserons éclater notre Amour au grand jour.
   Nous pourrons alors sourire tout le temps même, et peut être surtout, lorsqu'il y aura des altercations entre nous puisque la seule vraie raison que nous aurons de nous disputer sera de pouvoir mieux nous réconcilier! Alors nous recommencerons à sourire et les gens de notre entourage afficheront le leur aussi, puisque le sourire est contagieux comme un rire communicatif, il se répand et rien ne peut arrêter son déferlement. Nous habiterons dans la rue du sourire permanent et, sur notre porte s'affichera notre éloge à la vie: "sourire, toujours sourire."
   Allez, souriez en éteignant votre ordinateur, vous verrez qu'il vous sourira lui aussi!

J'aime l'absurdité.

   Serait ce un non sens, ou une aberration stupide et déraisonnablement irrationnelle? Mais le fait est là, j'aime ce qui passe pour absurde, cela permet d'être extravagant, de passer pour un fou mais certainement pas pour un imbécile. Il est possible d'être déraisonnable sans déraisonner, d'être illogique sans illogiquer, d'être incohérent sans pour autant perdre sa cohérence puisqu'il en faut pour atteindre à l'absurdité.
   Il faut déjà pouvoir définir ce mot, mais sur quels critères se baser? Notre société actuelle s'enfonce totalement dans la plus grotesque absurdité, glorifiant ce qui ne devrait pas l'être, acceptant les comportements les plus extravagants comme normatifs, idéalisant la marginalité d'apparat, poussant tout un chacun dans l'originalité afin de prouver son existence, magnifiant la possession et l'argent comme de nouvelles déités. Ce qui signifie qu'être absurde aujourd'hui revient à adopter un comportement jugé comme sain il y a quelques années!
   Mais, ce que j'aime, moi, c'est la vraie absurdité, celle qui confine à la folie, aller à la chasse aux éléphants volants avec une hacquebute du quatorzième siècle, en capturer un avec un filet à papillons, le dresser et pouvoir s'envoler loin au dessus de cette terre devenue insensée à force d'irrationalités. Je veux être saugrenu jusqu'à passer pour un naïf, me laisser emporter par une imagination débridée par la déraison de mon âme Amoureuse et, pourquoi pas, passer pour un idiot avec mon sourire perpétuel. Je veux m'envoler dans la démesure effrénée de la plus folle absurdité afin de ne plus avoir, jamais, les pieds sur terre, et d'avoir, à l'instar des éléphants, des ailes qui me poussent dans le dos, me permettant de planer dans un monde d'irréalité où tout n'est que délire insensé.
   C'est un endroit magique où tout n'est qu'Amour, plus de place pour la haine ni pour la colère, les gens se respectent quelles que soient leurs vies, chacun est libre d'exprimer son opinion sans qu'on lui intente de procès à tout bout de champ. Les télévisions ne diffusent que des programmes intéressants mais pas intéressés, les voitures ne polluent plus, la nature est respectée dans son ensemble, on ne produit que ce que l'on peut consommer, on ne considère plus le gaspillage comme une vertu et les ordinateurs sont devenus de vrais moyens de communication. Les personnes qui réussissent leurs études sont celles qui ont les capacités de les réussir et, plus seulement, juste les moyens de se les payer, puisqu'elles sont gratuites pour tous.
   Tout les gens se saluent lorsqu'ils se croisent et trouvent toujours quelques amabilités à échanger, les enfants sont polis et respectueux, les vieux ne sont plus aigris puisqu'ils trouvent des oreilles attentives à leurs histoires du passé qui, souvent, éclairent le présent. Les plus nantis des citoyens n'hésitent pas à donner aux plus malchanceux, les pauvres sont moins nombreux et les riches moins argentés mais plus heureux. Chacun travaille selon des horaires qu'il a choisi, plus de contraintes de rentabilité et donne ce qu'il a à donner, ni plus ni moins, les patrons sont respectueux et honnêtes. Les élus du peuple sont fidèles à leurs engagements et ne peuvent se présenter qu'une seule fois à une élection afin que ne s'instaure pas l'habitude, si nuisible à ce genre de postes.
   Voilà, ce monde est absurde, évidemment, tout ce dont je parle ne tient que de la folie saugrenue puisque rien de ce que j'ai cité ne saurait exister, si ce n'est les éléphants volants, bien sur!
   Allez, éteignez votre ordinateur avant de déraisonner à force de lire des textes aussi extravagants.
 

jeudi 18 août 2011

J'aime le temps qui passe.

   C'est le propre du temps, il ne peut pas s'arrêter, il passe toujours sans le moindre répit et il n'accorde jamais de seconde chance, il faut le saisir en l'instant, il n'y a pas d'alternative. Mais ce passage du temps offre aussi de nombreux avantages, il entraîne tout et tout le monde dans son incessant tourbillon et il nous faut avancer avec lui si nous ne voulons pas être dépassés voire délaissés. Le temps qui passe nous mène vers un but, vers un lieu que chacun se plaira à définir selon ses envies, ses désirs ou, plus simplement, ses capacités.
   Il est comme un train qui ne marquerait pas d'arrêts, il faut le prendre en marche, c'est parfois périlleux, souvent incertain, mais toujours réjouissant d'y monter et de se dire, une fois installé: "mais où va t il ce train?" Il est déjà trop tard, il nous emmène vers notre destinée, il n'y a plus qu'à l'accepter jusqu'à ce qu'un ralentissement ou la simple envie nous permette d'en descendre et de décider quel est le prochain train que l'on va choisir. Mais on peut aussi choisir de rester dans celui que l'on a pris, en allant vers l'avant, on accélère le temps, en allant vers l'arrière on le ralentit, faisant de nous comme des maîtres du temps, même si ce n'est que pour un temps!
   J'aime le temps qui passe parce que j'ai changé de train depuis peu, je m'étais fourvoyé dans le mauvais et j'avais beau y déambuler en tous sens, il ne me menait nulle part. J'y ai, certes, fait de belles rencontres mais il n'était pas le bon et le temps qui passait n'arrangeait rien à l'affaire, je m'étais égaré, même si je n'y ai pas perdu de temps, je n'étais pas dans le bon temps, ce qui ne l'a pas empêché de passer, inexorablement, heureusement qu'il n'est pas toujours trop tard pour bien faire, le tout étant de s'en rendre compte, à temps!
   Ce qui importe est d'avoir su se remettre sur les bons rails, là le temps qui s'écoule devient comme apprivoisé, il semble obéir à un rythme par moi imposé, même si ce n'est qu'un leurre, le temps a beau être relatif, toujours il passe. Mais, quand le but à atteindre est proche, on ne peut qu'avoir le sentiment que le temps a ralenti sa course, voire même s'est arrêté, il faut alors prendre son mal en patience et se convaincre que s'il ne passe plus assez vite à nos yeux c'est parce qu'il nous accorde un délai, il prend son temps!
   Il faut savoir tirer profit de ce répit et préparer ses bagages, car il faudra sauter du train en marche et au bon endroit pour ne point rater son but. Le reste du chemin se fera à pied car le temps qui passe va ralentir réellement sa course, pour nous permettre de profiter de notre destin plus longtemps, malgré cet effort, le temps qui passe deviendra alors notre pire ennemi, pourtant il permettra de nouvelles découvertes et apportera de nouvelles richesses mais, pour s'en rendre compte, il faudra laisser le temps au temps!
   Voilà, éteignez votre ordinateur, vous avez assez perdu de temps comme ça!

mardi 16 août 2011

J'aime les vieux.

   Dans le magasin où je travaille actuellement, il y a beaucoup d'anciens agriculteurs parmi la clientèle. C'est une ancienne coopérative agricole transformée en jardinerie, ils y ont donc leurs habitudes depuis de nombreuses années. Ils arrivent en "terrain conquis", me toisant un peu avant de m'asséner le rituel :"t'es nouveau toi? D'où tu viens?" Puis, découvrant que je suis de Dinan, ils se calment, je suis un pays (prononcer paillisse!) comme ils disent. Ensuite, ils me testent en posant diverses questions dont ils connaissent les réponses, il faut simplement être vrai avec ces gens là et respecter leur âge, ils ne sont pas plus exigeants que cela!
   Ce que j'aime avec ces clients réguliers, c'est leur sens de la reconnaissance que ce soit pour un service rendu ou par physionomie, certains se rappellent m'avoir croisé au magasin de Dinan, ils ont une vraie mémoire et c'est rare dans notre société, ce qui fait de moi un privilégié, il m'est donc naturel de rester aimable avec ces anciens. Ils sont pétris d'humour et passent leur temps à raconter des plaisanteries, riant de bon coeur lorsque j'ai une réplique qui fait mouche. Mais le plus drôle est d'entrer dans leur jeu quand ils essaient de me faire prendre des vessies pour des lanternes, ils partent alors dans des délires et plus c'est gros plus ils rient et le rire d'un vieux est communicatif comme celui d'un enfant, ils ont la même sincérité.
   De plus, ils sont sensibles à l'épanouissement que je vis en ces moments de grande magie, mon fils retrouvé pendant deux jours d'abord, puis une nouvelle que m'a annoncé ma Cathy, mon irrésistible Amoureuse. Après avoir lu le message dont elle m'a gratifié ce matin, mon coeur a explosé de joie, déclenchant un feu d'artifice dans mon cerveau et éclairant mes yeux d'un nouvel éclat, ils brillent comme deux rayons de soleil, à tel point que les gens qui me parlent prennent des couleurs, ou des coups de soleil s'ils ont la peau sensible!
   Tous les clients me sourient dans ces cas là, aucun ne résiste à mon si expressif regard, mais ce sont encore mes chers vieux qui sont les plus sensibles, ils ressentent le bonheur quand ils le croisent et ne se privent pas de me le dire, c'est ce qui est bon avec eux, ils n'ont plus de complexes et se permettent de dire ce qu'ils pensent vraiment :" tu t'en fous, t'es heureux toi!" me disent ils souvent, ben oui, mes amis, je suis un homme heureux, le plus heureux des hommes puisque j'Aime et que je suis Aimé!
   Ces personnes âgées, qui peuvent sembler frustres de prime abord, ont en fait la sensibilité à fleur de peau, ils sont des privilégiés, leurs vies sont derrières eux et ils n'ont plus qu'à se laisser porter. Lorsqu'ils sont un peu exigeants, je compose avec eux, cédant facilement à leurs petits caprices passagers, ils savent gagner mon respect car ils sont, eux mêmes, respectueux et savent dire merci.
   Mais celles qui me touchent le plus sont ces petites mamies devenues veuves, elles sont seules ou en groupe, mais toujours aimables et souriantes, quêtant le bon renseignement afin de continuer à s'occuper du potager de leurs défunts maris, comme si c'était lui qui l'entretenait encore. Elles font d'un champ de légumes une déclaration d'amour posthume et je trouve cela touchant et très respectable. Je les choie plus que les autres clients, tant parce qu'elles en ont besoin que par plaisir. C'est si agréable de les voir sourire à mes reparties, à mes gentilles remarques sur leur naïveté, elles sont d'une génération où le mari s'occupait des travaux extérieurs et elles de l'intérieur. Chacun avait son domaine et la disparition de l'un des deux pourrait être un drame, mais ces gens ont une vision si positive de la vie qu'il n'est pas question de se laisser aller, c'est à croire que l'expression :"le spectacle doit continuer" n'a été créée que pour ces femmes à la vie chevillée au corps. Ces admirables personnes savent apprécier le malheur qui ne permet, finalement, que de mettre les moments de bonheur en avant.
   Ainsi, cette conversation de ce matin avec l'une de ces gentilles mamies, où elle me dit :"oh! Des fois, il doit se retourner dans sa tombe tellement je fais des bêtises, mais comme je dis dans ces cas là, t'avais qu'à rester si tu voulais que ce soit bien fait", avant d'éclater de rire avec quelques larmes discrètes dans les yeux.
   Voilà, c'est pour des moments comme celui ci que j'aime les vieux et que je suis heureux d'être leur oreille attentive, après ça plus rien ne parait grave et l'on se dit que la vie n'est qu'une succession de petits bonheurs qui, si l'on sait les saisir, amènent au grand bonheur, celui d'être en vie, tout simplement en vie.
   Allez, éteignez votre ordinateur et allez demander à votre vieille voisine si elle a besoin d'un coup de main, c'est à vous que vous rendrez service.

lundi 15 août 2011

J'aime les week end prolongés.

   J'ai pu bénéficier de deux jours de repos consécutifs grâce au 15 août, ce qui m'a permis de passer un bon moment avec mon cher fils, Tristan. Nous nous sommes baladés dans ce cher Morbihan, nous étions vers La Trinité sur mer et avons dormi à Locmariaquer, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est l'entrée dans le golfe du Morbihan, un des endroits les plus beaux de Bretagne, à n'en pas douter.
   Nous nous sommes retrouvés tous les deux et nous en avions un grand besoin, je n'ai jamais caché que dans ma nouvelle vie tout va bien, si ce n'est le manque de mes enfants, ces deux jours m'ont prouvé, si besoin était, que mon fils souffre autant que moi de ces longues périodes de séparation que nous impose une situation que j'ai provoqué. Mais, loin de m'en vouloir, mon Tristan fait preuve d'une maturité incroyable en acceptant, bon gré mal gré, de ne me voir que de temps en temps et de se contenter de ces bribes de paternité, pour l'instant en tout cas.
   Nous avons beaucoup marché sur les chemins des douaniers, nous émerveillant du spectacle offert par des paysages d'une beauté à couper le souffle, même d'un adolescent, c'est vous dire la magie de ces lieux! Puis, bravant la pluie, nous avons décidé que nous irions camper plutôt que de profiter du confort d'un hôtel, nous avons monté notre tente dans un petit camping pour cette seule nuit que nous allions passer ensemble, puis nous avons déambulé au hasard afin de se laisser surprendre par quelque site que nous ne connaissions pas. La conversation de mon fils est toujours surprenante, pour un adolescent, il ne rejette pas les activités que je lui propose et y adhère avec entrain et nous avons fait de somptueuses découvertes ensemble jusqu'à ce que la faim nous prenne, nous sommes repartis sur La Trinité sur mer pour y trouver de quoi nous sustenter.
   C'est là qu'a eu lieu une aventure incroyable, le choix de venir se promener dans cette partie du Morbihan est liée au fait que Tristan ne la connaissait pas, le hasard ( mais est il encore des hasards dans ma vie actuelle?) veut que Cathy soit en vacances dans ce lieu où elle vient tous les ans avec ses enfants. Vu le temps qu'il faisait, elle s'est inquiétée de notre inconfort potentiel pendant cette nuit de camping et a décidé de nous nantir de couvertures supplémentaires pour la nuit, mon Amoureuse et mon fils ont, enfin, pu se rencontrer et cela rajoute encore à la magie de ce moment privilégié. Cathy nous a permis de découvrir des lieux insolites, encore inconnus de nous, avec cette énergie qui la caractérise, éclairant mon fils sur les motivations que j'ai d'aimer une telle femme, il a pu ressentir l'Amour qui nous lie et comprendre vraiment pourquoi je ne pouvais continuer à vivre avec sa mère, seule cette rencontre, aussi impromptue que riche, pouvait lui faire admettre ma nouvelle vie. Mille mercis à toi, ma Catherine, d'avoir permis cela.
   Après ce magnifique intermède Amoureux, nous nous sommes achetés des pizzas à emporter mon Titi et moi et avons été les déguster sur une plage isolée, face à un coucher de soleil absolument incroyable, d'une beauté et avec des luminosités qui nous ont laissés sans voix, ne prenant que des photos en nous disant que personne ne croirait qu'elles ne sont pas trafiquées. Je vais, exceptionnellement, vous gratifier de l'une d'entre elles afin que vous puissiez effleurer ce moment d'une puissance incroyable entre un père et son fils.
   Puis, avant d'aller se coucher, nous nous sommes arrêtés près de la chapelle de Saint Philibert et ses deux fontaines, Cathy nous y a rejoints et nous avons entraîné Tristan dans une folle balade nocturne qui l'a laissé exténué mais charmé et, peut être, un peu convaincu que son papa et son Amoureuse sont aussi fous l'un que l'autre!
   Ce lundi, après nous être levés très tôt, surtout Tristan en fait, nous avons repris notre découverte des lieux en une marche pleine d'énergie et d'envie qui nous a menés à l'entrée du golfe du Morbihan, au pieds de la statue de la vierge qui bénit les marins allant en mer ( lieu dont nous avait parlé ma chère, tendre et irrésistible Amoureuse!), puis Tristan a décidé que nous devions conclure cette journée par l'un de ses choix, ce fut le kayak. Nous avons donc ramé au milieu des bateaux de La Trinité, avons longé les plages avant que d'en choisir une pour s'arrêter afin de pouvoir se baigner, surtout Tristan bien sur! Puis nous avons slalomé entre les voiliers avant d'accoster et d'aller s'offrir une glace en guise de conclusion d'un week end de joies simples mais vraies comme des retrouvailles entre un père et son fils.
   Notre prochain rendez vous est un camp de reconstitution historique, mais nous nous sommes reconstitués notre lien si fort par ces deux jours pleinement partagés et je sais déjà que ce n'est que le début de nos retrouvailles.
   Voilà, mon Titi, mon fils bien aimé, je te remercie d'être un enfant si enrichissant pour un père, je t'aime mon fils et chaque moment passé en ta compagnie est un émerveillement, bisous.
 

vendredi 12 août 2011

Peut on être patient tout le temps?

   Aujourd'hui j'ai vécu une journée spéciale, nos chers clients s'étaient passé le mot, ils ont décidé que tous les lents de la compréhension devaient venir me demander des explications! J'ai, depuis quelques temps, développé un don pour la patience grâce à l'Amour de ma Dulcinée, elle m'a appris à rester serein en toute circonstance, en ce qui nous concerne en tout cas. Mais là, je dois avouer que cette patience ne me paraissait liée qu'à l'immense Amour que j'éprouve pour ma Cathy, j'ai eu la preuve que ce pourrait être bénéfique aussi à ma vie sociale et professionnelle.
   Ça a commencé dès le matin, un monsieur d'une cinquantaine d'années me demande de lui expliquer comment fonctionne le barbecue qu'il désire acquérir. Jusque là rien que de très normal, nous vendons des engins qui n'ont plus rien à voir avec le traditionnel barbecue, j'entreprends donc de lui expliquer le mode d'emploi, c'est là que ça a déraillé, il ne comprenait rien à mes explications. Bon, patient comme je le suis, je recommence, plus lentement en lui montrant sur le modèle d'exposition les manoeuvres simples qu'il faut suivre pour pouvoir griller ses saucisses, mais rien n'y faisait, plus je lui expliquais moins il comprenait! Il m'a fallu déballer un autre barbecue du même modèle et que je lui montre pièce par pièce, comment faire, j'ai passé plus d'une heure pour une vente qui se fait normalement en un quart d'heure, mais je suis patient et c'est avec le sourire que je l'ai accompagné jusqu'à la caisse.... Pour être sur qu'il s'en aille!!
   Cette épreuve passée, je retourne à mes occupations normales, avec des gens normaux, vous savez ces gens qui comprennent ce qu'on leur dit tout de suite, oui mais, car il y a un mais! Je tombe à nouveau sur un personnage à la compréhension limitée, pour des plantes cette fois ci, le genre de gars qui a le don de vous poser trois fois la même question dans la même phrase! Comme il ne peut entendre la réponse que je formule puisqu'il est déjà en train de préparer sa série de questions suivantes, je parle dans le vide sidéral que doit être sa boite crânienne, ça résonne mais point ne raisonne ces gens là!
   L'heure du repas arrive enfin, la douce voix de mon aimée et la préparation des travaux de notre maison, plus tout l'Amour qu'elle me donne sans cesse me rend serein, me faisant oublier mes serins du matin! Je passe donc une pause heureuse et revigorante à discuter de notre avenir commun. C'est l'esprit léger que je reprends le travail, l'après midi s'annonce bien, ma Cathy a ramené le soleil dans mon esprit et j'ai plusieurs mises en place qui vont m'occuper jusqu'à la fermeture.
   Mais, il est des jours comme ça où rien ne peut se passer normalement, à peine entamé mon travail, une gentille mamie vient me voir pour me demander un pot avec des fleurs dessinées dessus, nous allons donc au rayon poteries mais nous n'avons pas le modèle précité, désolé madame. Je repars à mes têtes de gondole, je mets les produits à mettre en avant en place quand une petite voix se fait entendre, c'est ma mamie qui n'a toujours pas admis que nous n'ayons pas de pot avec des fleurs dessus! Il m'a fallu un bon quart d'heure pour la convaincre qu'à moins de dessiner moi même les fleurs, je ne pouvais rien pour elle, enfin elle s'en va.
   Une demi heure plus tard, absorbé par ma tâche, osant à peine dire bonjour aux clients qui déambulent dans le magasin de peur de tomber sur une autre lumière, j'entends comme un murmure qui me dit :"euh, re bonjour", je me retourne et là, je vous le donne en mille, le client du barbecue! "AAAARGH!", m'exclamai je intérieurement tant je suis un parangon de patience, mes yeux me confirment ce que mes oreilles ont déjà pressenti, c'est LUI! Il n'arrive pas à monter le barbecue, je repars donc pour une demi heure d'explications acharnées avec démonstration sur un autre barbecue qu'il m'a fallu déballer, je dois bien l'avouer, ma patience est au bord de la crise de nerfs!
   M'étant dépêtré de mon imbécile heureux ( il était très souriant, je ne peux lui enlever ça!), je pense que rien de pire ne peut m'arriver, je me remets à ma tâche avec sérénité, oui mais, c'est un jour spécial idiots patentés. C'est sous la forme d'une femme à l'allure tout ce qu'il y a de plus normale que va se dérouler la dernière mise à l'épreuve de ma, désormais incommensurable, patience. Une heure à tourner dans les rayons à acheter ce que je lui disais d'acheter tant elle manquait d'imagination, avec maintes explications et détails sur l'entretien des plantes et du type de contenants susceptibles de les accueillir, elle avait de l'argent à dépenser mais aucune idée de comment le dépenser, j'ai compris lorsque je l'ai accompagnée à sa voiture pour l'aider à y charger ses nombreux achats, c'était un 4X4! Dois je préciser qu'elle était teinte en blonde?
   Voilà, ma journée est terminée, enfin, mais ma patience a une ultime épreuve à traverser, mon Amoureuse ne peut me téléphoner ce soir. Quand je vous dis qu'il y a des jours comme ça, mais je vais vous surprendre, rien n'entame ma patience et, du coup, je reste serein et heureux comme seul peut l'être un homme Amoureux qui se sait Aimé en retour. "La patience est le courage de la vertu." Bernardin de Saint Pierre.

jeudi 11 août 2011

Doit on conserver ses livres?

   Tous, un jour, sommes concernés par ce cruel dilemme, que ce soit pour faire de la place ou lors d'un déménagement, il arrive un moment où l'on se demande ce qu'il faut faire de ces livres déjà lus. Chacun d'entre eux a une histoire liée à notre vie, ils ont tous une raison de meubler notre bibliothèque et il est difficile de se séparer du moindre recueil. Pourtant, le nombre de livres que l'on relit est dérisoire, aussitôt terminés nous devrions nous en séparer, mais non, nous les conservons précieusement, au cas où, sans doute.
   La relation entre un livre et son lecteur est, souvent, très intime et laisse toujours des souvenirs particuliers que l'on veut conserver dans la bibliothèque de son cerveau, alors, sitôt finie une lecture, chacun se précipite pour ranger le livre sur l'étagère afin de l'avoir sous les yeux et de l'apercevoir de temps en temps nous ramène au plaisir de la rencontre que nous avons vécu avec lui. Même le prêter est un déchirement, un livre est un bien propre et ne plus l'apercevoir provoque un manque, son titre, d'abord, puis le nom de son auteur finissent par disparaître de notre mémoire, on ne sait même plus dire pourquoi il a été si important, c'est pour ça qu'il faut le conserver.
   Comment peut on, à l'instar de certains esprits chagrins, penser qu'un livre est jetable, au même titre qu'un mouchoir en papier, une fois utilisé il ne sert à rien de le garder. Ils peuvent alors trouver des moyens de se donner bonne conscience en le transmettant à d'autres personnes, mais peuvent ils dire qu'ils ont aimé ce livre et ainsi s'en débarrasser? Dès qu'ils auront entamé la lecture d'un autre ouvrage, le précédent disparaîtra de leur mémoire et il n'en restera, au mieux, que des bribes qui ne sauront être ravivées puisque seule la présence du livre dans le rayonnage de la bibliothèque aurait pu avoir un effet salvateur. Il faut le revoir, le reprendre en main, voire le feuilleter un peu pour qu'il reste imprimé dans notre souvenir.
   Il y a aussi cette étrange habitude de garder des livres que l'on a pas apprécié lors d'une première lecture, mais ceux là, plus encore que ceux que l'on a aimé, doivent pouvoir être relus à un autre moment de la vie tant l'état d'esprit ou la maturité peuvent influer sur le ressenti que l'on a d'un livre. Une histoire peut nous apparaître comme dérisoire ou grotesque un jour et, dès le lendemain, passer pour un enrichissement incroyable par les évènements que l'on a vécu entre temps. On devient alors heureux de n'avoir pas eu l'envie de se débarrasser du livre incriminé, il faut laisser leur chance à tous les récits, à tous les auteurs, de se racheter à nos yeux, c'est pour ça qu'il faut conserver ses livres précieusement.
   Ils sont comme des trésors, on les cache dans une bibliothèque plutôt que sur une île déserte, mais il faut savoir les chercher pour en découvrir le contenu et les laisser dévoiler leurs secrets et c'est pour cette raison qu'il faut conserver ses livres, tous ses livres, pour qu'un jour, vraiment, ils se livrent.

mercredi 10 août 2011

J'aime les pieds de nez.

   Nul n'est prophète en son pays, c'est une évidence, quand j'ai écrit mon texte sur les Anglais je ne pensais pas qu'il pourrait m'arriver l'histoire qui va suivre, mais les faits sont là, il me faut reconnaître mes torts et admettre que je suis tombé en amitié avec un homme d'outre manche! Il est écrivain, il écrit des romans historiques, ce qui me fait deux bonnes raisons de l'apprécier, il est plein de cet humour si propre aux Anglais, ce qui rajoute encore à l'attrait qu'exerce sur moi cet homme incroyable, il s'appelle Peter et a édité cinq livres dans un style qui rappelle celui de votre serviteur. Toutes ces similitudes ont facilité l'accroche entre nous, mais il est des histoires qui ne s'écrivent pas, elles se vivent.
   La rencontre a eu lieu il y a quelques jours, mon silence est lié à la présence de mon irrésistible Amour, ma Cathy est venue passer quelques jours avec moi, pour le plaisir d'être ensemble, mais notre bonheur a été décuplé par la découverte d'une maison à vendre qui correspondait à ce que nous cherchions pour y établir notre nid. La sagacité de mon incroyable Amoureuse nous a permis de découvrir l'adresse et les coordonnées des propriétaires, nous les avons donc rencontrés, il s'agissait de Peter et de sa femme, des gens forts aimables avec qui le courant est d'autant mieux passé que leur demeure nous a hypnotisés ma Cathy et moi.
   Il y a quelque semaines, j'ai écrit mon texte contre les anglais qui prétendaient nous "voler" la maison que nous avions cru notre tant elle nous plaisait, mais nous nous étions fourvoyés et le pied de nez tient au fait que nous allons vivre dans la maison d'un Britannique,il est Gallois, qui est faite pour nous et notre Amour, elle n'est pas une maison, elle est un écrin! Nos enfants y grandiront heureux, il n'y a pas le moindre doute là dessus, nous allons concrétiser notre Bonheur en ce lieu. Le plus étonnant de l'histoire est le nombre incroyable de points communs entre notre Histoire et celle du couple à qui nous succédons en cette magique demeure, une histoire d'Amour peut en cacher une autre!
   Peter a commencé à écrire en ce lieu, je ne vous ai jamais caché que j'avais la prétention de me mettre aussi à l'écriture, il n'y a plus de hasards dans notre vie depuis quelques mois et il me semble qu'un Saint homme n'est pas étranger à ce qui se passe aujourd'hui. Cette maison nous était aussi destinée que nous le sommes l'un pour l'autre ma Chérie et moi. Nous avons vécu ces moments comme une transmission plus que comme une transaction, les conversations furent très riches et passionnées et les quelques résistances dont faisait preuve la femme de Peter, Yamina, furent vite levées par le pouvoir de persuasion de ma Cathy. Plus je la redécouvre, plus elle m'impressionne, nous avons désiré cette maison dans un accord commun, elle l'a conquise, je ne vois pas d'autre mot mieux adapté à l'art dont elle sait faire la preuve dans ces moments.
   Pendant ce temps là, Peter et moi avons noué contact en bons passionnés d'histoire que nous sommes, il m'a donné le sentiment de me transmettre de son savoir et m'a donné la confiance qui me manquait pour entreprendre l'écriture d'un livre. Je ne me croyais que capable de commettre ces textes courts qui semblent séduire tant de personnes, je vais apprendre à les prolonger, à en écrire un recueil, puis à tenter le roman. L'important, m'a t il dit, est de vouloir et je suis convaincu que la magie dégagée par cette demeure, par Notre maison, conjuguée à l'Amour et à la confiance en moi que me redonne ma future femme, vont me permettre de laisser exploser mon imagination.
   Voilà, c'est l'histoire d'un magnifique pied de nez à la vie, toutes les certitudes sont balayées par la conviction donnée par l'Amour de ma vie que rien, jamais, n'est immuable. Merci ma Cathy, je t'aime.
 

vendredi 5 août 2011

J'aime les synonymes.

   J'aime notre belle langue pour sa richesse et la variété des mots qu'elle propose pour définir une seule idée, prenons le mot synonyme, justement, ne peut on le remplacer par une multitude de mots qui n'ont pourtant pas le même sens à la base. Ainsi je pourrai écrire qu'un synonyme est équivalent, voire similaire, à un mot approchant qui, en le remplaçant, devient pareil à un substitut à peu près adéquat! Vous me suivez?
   Le synonyme permet donc d'éviter la répétition, ce qui autorise à alléger un texte, j'en utilise régulièrement et tous nous faisons appel à eux dans nos conversations de tous les jours, sans même en avoir conscience. Nous avons la connaissance des synonymes mais nous l'ignorons, nous sommes donc dans l'automatisme inconscient du raisonnement, vous voyez que l'utilisation des équivalents permet l'enrichissement d'un texte!
   En fait, les philosophes ne sont incompréhensibles que parce qu'ils abusent des synonymes qui permettent de rallonger une phrase tout en répétant les mêmes inepties, c'est une aptitude pleine de finesse et d'intelligence que la leur, mais au final cela n'apparaît que comme une absurdité pleine de bêtise et allant à contresens de ce qu'il faudrait comprendre. Suis assez incompréhensible, ou faut il que j'en rajoute?
   Il en est de même avec les personnalités politiques, ils sont d'une habileté diplomatique à gouverner avec adresse, par une ruse tactique qui adapte adroitement le système à leurs astuces! Tout ça pour devenir les maîtres dirigeant de façon cacique, ou des chefs d'états se prenant pour de grands monarques, princes souverains de dynasties autocrates, ils deviennent synonymes de dictature! La tyrannie absolutiste et despotique leur donne l'autorité totalitaire de la domination touchant au césarisme. Ils se croient alors omnipotents et omniscients, pleins du savoir encyclopédique universel.
   Puis je passer à côté de l'Amour, le mien est unique et ne peut avoir de synonyme, mais pour bien le vivre un Amour ne doit pas supporter la répétition, il faut donc trouver des mots similaires exprimant la même passion. Je pourrai, par exemple, parler d'affection mais le terme concerne aussi les maladies et je refuse d'assimiler l'Amour à un problème de santé. Il y a aussi l'attachement, mais ça donne une notion de privation de liberté que je ne ressens pas, cela ramène au fanatisme qui n'est qu'une forme d'aliénation, le mot flirt, outre qu'il soit anglais, fait trop penser à un caprice pour représenter raisonnablement l'Amour. L'engouement ramène à une notion de pulsion passagère et n'est donc pas plus représentatif que le plaisir qui, s'il fait partie de l'Amour, n'en est que l'expression physique.
   Voilà, il existe donc un mot qui est si puissant qu'il ne peut admettre de synonyme, il faut dire que l'Amour est plus un sentiment qu'une simple locution et qu'il ne peut y avoir de synonymie pour une émotion. Il faut donc considérer que l'Amour est unique et qu'il ne saurait y avoir aucune similitude avec un autre mot, fut il un synonyme. Cela confirme tout le bien que je pense de cette magnifique langue française, elle laisse s'exprimer les sentiments vrais par des mots à l'irremplaçable justesse, un Amour est à ce point unique que même le vocabulaire le confirme.
   Allez, éteignez votre ordinateur pour trouver des synonymes à votre incroyable obsession informatique!

mercredi 3 août 2011

Rencontres.

   Aujourd'hui, au travail, j'ai fait deux rencontres qui me permettent de rendre hommage à mon amie Reinette qui  a osé écrire sur les pages de ce blog qu'il vaut mieux être anglais que Parisien, en même temps, la reinette étant la reine des pommes, peut on vraiment lui en vouloir?
   Ce matin, à la jardinerie où je travaille, un couple est arrivé vers moi d'un pas décidé, c'étaient des anglais, cela se voyait de loin. La femme portait la moustache et avait les jambes si poilues que je me suis donné l'impression d'être épilé, le mari, les dents en avant quelques tâches de rousseur et cet air indubitablement idiot que seuls savent arborer les vrais anglais. Comme de coutume pour ces horripilants personnages, ils ne parlaient que le français de base, à savoir, " bonjour, s'il vous plait, merci", ajoutez y ces têtes d'ahuris qu'ils ne peuvent s'empêcher d'arborer lorsqu'ils se trouvent face à un Français qui parle leur idiome ( je refuse d'appeler ce machoullis une langue!).
   Il n'y a eu aucun signe de reconnaissance puisqu'ils pensent que toute personne civilisée doit savoir parler anglais, pour les nombreux renseignements que je leur ai apportés concernant le jardinage non plus d'ailleurs, ils étaient, en dignes représentants de cette peuplade perfide, malpolis et imbuvables. Après trois quarts d'heure, une heure de palabres, difficiles n'oublions pas que mon anglais est limité, je finis par faire comprendre à ces aliborons qu'ils ne peuvent pas planter n'importe quoi, n'importe où, que la saison n'est pas idéale pour entreprendre des plantations et qu'il conviendrait d'attendre septembre pour optimiser leurs plantations ( essayez de dire ça en anglais, pour voir!). Ils ont fini par partir avec trois plantes en me saluant à peine, ce qui n'est pas surprenant puisqu'ils sont anglais!
   Peu de temps après, je vois un autre couple arriver, plus jeune que le précédent, certes, mais aussi plus avenant, plus souriant, ils me disent qu'ils sont Parisiens et qu'ils viennent s'installer en Bretagne dans une maison qu'ils viennent d'acquérir et dont ils veulent agrémenter le jardin. N'étant pas de la région, ils sollicitent mes connaissances pour ne pas se fourvoyer dans le choix des plantes. Passionnés de jardinage, ils n'hésitent pas à poser les bonnes questions et à écouter les réponses pour arrêter leurs décisions. Très souriants, acceptant mes refus de leur laisser planter n'importe quoi, n'importe où, ils me gratifient d'un de ces moments où l'on se sent utile parce que professionnel et respecté.
   Ce sont des gens qui viennent pour s'intégrer vraiment et qui n'ont, à aucun moment, fait preuve d'un parisianisme outrancier, goûtant pleinement la chance qu'ils ont de venir vivre dans une des plus belles région de France. Ils ne viennent pas chez nous par souci d'économie, eux! Ils y viennent par envie.
   Voilà, mon choix est fait ma petite Reinette, je hais définitivement les anglais, quand aux Parisiens, je crois que je vais leur laisser une chance de venir vivre en Bretagne, j'aurai même tendance à les y pousser, pour une d'entre eux en tout cas! Mais est elle vraiment Parisienne cette femme que j'aime, elle est de Pontivy et n'a fait que migrer à Paris, ce n'est donc qu'un retour aux sources et je ne pense pas que cela influe sur ma haine de l'anglais, l'anecdote de ce jour parle d'elle même!
   Allez, vous pouvez éteindre votre ordinateur pour aller apprendre l'anglais, si vous voulez pouvoir les agonir dans leur charabia!

lundi 1 août 2011

J'aime les plantes.

   Je suis de retour en jardinerie, depuis ce matin je travaille à Plancoët, je vais finir par faire le tour de la région de Dinan. J'appréhendais un peu ce nouveau contrat, il se trouve que j'avais tort ( qui a dit encore?), je me retrouve au rayon pépinière et plantes à fleurs et je dois bien avouer que ça me réjouis car j'aime les plantes.
   Les arbustes et arbres, d'abord, j'ai toujours été admiratif de ces plantes qui vivent plus vieilles que nous et qui apportent de la majesté à un jardin, ils l'inscrivent dans la durée, apportant de la hauteur ou des floraisons parfois surprenantes. Par les arbustes on peut s'assurer des fleurs à toutes époques de l'année, même l'hiver, par leurs formes ils apportent de l'originalité et leurs feuillages variés ajoutent une touche de couleurs qui confine à la poésie tant elles sont discrètes. Certains se contentent d'une écorce colorée et ne sont intéressants que lorsqu'ils sont dépourvus de leurs feuilles, d'autres se décoreront de fruits aux couleurs vives, parfois comestibles ajoutant le plaisir du goût à celui de la vue.
   Les arbres se contenteront de leur allure et donneront de la noblesse à un jardin, ils permettront de s'isoler des regards extérieurs tout en assurant un ombrage bénéfiques dans une région aussi ensoleillée que peut l'être notre chère Bretagne, leurs fleurs, souvent discrètes, ajouteront à leurs charmes des touches de couleurs que l'oeil devra chercher, les oiseaux viendront y nicher, quelle joie d'entendre le chant des oiseaux depuis sa terrasse.
   Les plantes fleuries représentaient moins d'attrait pour moi, mais je suis Amoureux et j'ai appris à aimer les belles plantes! J'ai d'ailleurs passé l'après midi à les nettoyer de leurs fleurs fanées et des feuilles sèches et cet effeuillage m'a ramené vers ma bien Aimée, elle me manque terriblement en ce moment et chaque fleur enlevée à sa tige me faisait penser que j'effeuillais ma marguerite comme quand, enfant, on arrachait les pétales afin de savoir si la fille de nos rêves nous aimait beaucoup, à la folie ou pas du tout! Le plus délirant est que je le faisais déjà pour Cathy, puisqu'elle est mon premier Amour, je n'ai jamais plus aimé de la même manière depuis, ce qui explique les retrouvailles que nous vivons en ce moment, trente années ne sont pas venues à bout de cet incroyable Amour.
   J'ai passé ma journée à travailler sans en avoir conscience, mes mains agissaient mais ma tête était ailleurs, elle avait rejoint ma Cathy, toutes les taches de couleurs des fleurs s'accordaient en une harmonie qui me ramenait à la Notre. Nous sommes comme un magnifique bouquet de fleurs, illuminant les lieux où nous sommes, dégageant un parfum d'Amour dont les effluves touchent même les coeurs endurcis, nous sommes les couleurs dans ce qu'elles ont de plus harmonieux. J'aime tellement ma bien Aimée que j'en arrive à apprécier tout ce qui m'entoure, même ce qui ne me touchait pas comme les plantes à fleurs!
   Allez, éteignez votre ordinateur et allez planter des fleurs, plein de fleurs, ça vous réjouira le coeur et, peut être, vous fera aimer!