dimanche 28 août 2011

J'aimais bien les touristes.

   Depuis ce matin, il se passe une chose incroyable, les touristes ont disparu! Quand je suis sorti pour faire mes courses, les rues étaient quasiment vides, certains restaurants et bars étaient fermés, ça m'a fait un drôle d'effet, j'ai pris conscience que j'aimais bien ces gens qui encombraient les lieux et places.
   J'avais pris l'habitude d'entendre des langues étrangères lorsque j'ouvrai ma fenêtre le matin, même l'anglais me poussait à sourire de joie, il m'était plaisant de voyager à l'étranger sans bouger de mon appartement. Et là, en une seule nuit, tout le monde est parti, ou presque, le temps s'est rafraîchi, faisant sentir les prémices de l'automne, le départ précipité des touristes a mis fin à l'été!
   Certes, il y a un côté positif, j'ai fait mes achats sans bousculade, sans attendre derrière une longue file de gens ne sachant pas ce qu'ils veulent ou ne sachant simplement pas l'exprimer dans notre langue. C'est maintenant que je découvre le vrai visage de mes commerçants, ceux qui ont réussi leur saison affichent des visages fatigués mais épanouis, les autres forcent l'amabilité pour nous mieux faire revenir sans doute, certains semblent découvrir que j'habite leur ville et qu'ils continueront de me voir!
   J'ai décidé de savoir ce qu'il se passait et s'il était normal que la ville se vide aussi brutalement, mon libraire étant le commerçant avec qui j'ai noué les meilleurs contacts et qui est un pur Dinanais me semblait le mieux placé pour m'informer. En fait, c'est la transition m'a t il dit, bientôt les rues seront à nouveau peuplées, mais ce ne sera que par des vieux, seuls ou en troupeaux!
   Il paraît que cela donne une vision très différente de la ville, mais je ne suis pas inquiet, plus rien ne pourra me détourner de Dinan, c'est ici que va se dérouler ma vie. Le sentiment d'appartenir à ce lieu est trop fort, comme si j'étais rentré à la maison après un très long voyage, je respire cette ville plus que je la sens, c'est de la magie! D'ailleurs, je devais quitter la rue si bruyante où je vis, mais j'ai craqué et je ne peux quitter la ville historique, je ne fais donc que me déplacer de quelques mètres afin de rester cerné par les maisons à colombages.
   L'arrivée imminente de ma Cathy dans la ville ajoute à l'attrait qu'elle exerce sur moi. Mon Amoureuse est, elle aussi, tombée sous le charme de ces rues médiévales, de la sympathie qu'expriment ses habitants et de ce côté village breton de la vieille ville. Nous allons y installer notre famille et je sais déjà que notre bonheur y sera total.
   Alors, je pourrai dire que j'aimais bien les touristes, puisque, absents ou présents, je ne les verrai même plus!

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