mardi 15 novembre 2016

Puis-je aimer partir?

   C'est d'une désarmante récurrence chez moi, dès que je semble installé, il faut que je décolle. Un psychologue du travail rencontré récemment m'a parlé d'un refus de la réussite, je pensais que ce n'était que professionnel, mais c'est toute ma vie qui est ainsi bâtie.
   Vous en connaissez certaines péripéties, en tout cas celles et ceux qui ont eu le courage de me suivre ou de se taper le pavé d'un coup!!
   Actuellement, j'apprends à veiller sur le sommeil de personnes âgées qui sont atteintes du syndrome découvert par monsieur Alzheimer, docteur allemand ou autrichien, je ne m'en souviens plus (hé, hé, hé!), de toute façon c'est pareil!
Tout ça pour vous dire que j'ai trouvé plus joyeux comme travail, pour une reconversion! Dieu sait pourtant que je suis un grand spécialiste de la reconversion!
   Réveiller des personnes âgées pour changer leurs protections, au risque de retrouver le lit trempé me direz-vous, certes, passe encore quand c'est le cas. Mais quand ce n'est que pour constater, nuit après nuit, que l'on peut les laisser se rendormir sans rien faire d'autre que d'attendre que la chef, appelée gouvernante, refasse un protocole ( environ deux semaines) pour que cela change enfin! En fait de protection, ils en tiennent une couche! Faire des prévisions pour des personnes qui sont, par la définition de leur maladie ( dont je ne me souviens pas du nom, hé, hé!!), des gens imprévisibles!
   Mais je ne me permettrais pas plus que ces petits traits, que j'espère teintés d'humour, même corrosif. Ce sont d'admirables êtres humains, avec toute la maladresse que cela comporte, qui s'occupent de nos ancêtres dans ce qu'ils ont de plus vénérable autant que vulnérable, leur âge.
   Tout ça pour comprendre que je ne maîtrise pas du tout ce qu'il se passe. Mon dos m'a chassé des chantiers où je prenais tant de plaisir à vivre au grand air. Et là, par nécessité d'agir vite d'abord, puis après quelques tests à la c.., euh, non, psycho-techniques et les conseils avisés du psychologue pré-cité, j'ai pris le virage que vous savez.
   Je ne savais pas que cela bouleverserait ma vision de ma vie passée et plus encore de ma vie future. J'apprends à m'exprimer pour être vraiment entendu! Ca ma fait délirer de penser que des formateurs sont payés pour m'apprendre à parler comme j'écris, avec des mots choisis pour la valeur qu'ils apportent au discours. Le seul truc qu'il faut que je supprime, ce sont les parenthèses, contrairement aux points d'exclamation, elles ne s'entendent pas!!! Du coup, j'hésite à apprendre le langage des signes, mais il y a si peu de gens qui le maîtrisent qu'ils resteraient sourds à mes gesticulations!
   Voila, je repars sans même me poser la question de savoir où cela me mènera, l'essentiel étant d'avancer. Mais je reviendrais en ce lieu de confidences exutoires , pour d'autres changements à venir mais que je ne saurais, pour l'instant, écrire.
   Aimables bisous à mes chers lecteurs, aux autres aussi d'ailleurs, je ne suis plus d'humeur belliqueuse...

mardi 1 novembre 2016

Qu'est-ce que je fais là?

   Cela faisait fort longtemps que je ne m'étais pas exprimé en ce lieu, pas le temps, pas l'envie de prendre du temps, peu importe. Je reviens écrire ce que je ne sais pas encore, puisque je ne l'ai pas écrit!
   La vie prend parfois des tournures inattendues, ainsi, si j'écris toujours un peu, je ne suis plus le même que la dernière fois. Mais je suis toujours Fleuriquet, rassurez vous, juste un peu moins Alain, pour ceux qui me connaissent en tout cas. Il faut que j'apprenne un nouveau métier, encore s'exclameront ceux qui ont effleuré mon parcours professionnel, oui, mais ce n'est pas par choix.
   J'ai décidé que mon dos devait prendre la décision tout seul, il ne m'a laissé que peu de choix, l'ignoble fainéant revendique le droit de ne plus forcer, c'est fâcheux, convenez-en! Il m'a donc fallu chercher une voie nouvelle où l'on ne sollicite que très peu ses vertèbres. Après avoir obtenu le titre de grutier, pour mieux comprendre que ce poste ne me serait pas accessible du fait des nombreuses manœuvres au sol, je trouvais une autre piste... le médico-social! On ne rit pas!
   Bien évidemment, je ne m'imagine pas un seul instant faire ce travail en contact direct avec une hiérarchie aussi pointilleuse que ses patients, usagers, résidents peuvent être difficile à "vivre"! C'est donc de nuit que je vais opérer, quand tout le monde dort, la hiérarchie comme les patients usagers résidents, vous avez vu comme cela change sans les virgules!
   Je vais donc devenir un noctambule, je ne dormais déjà pas beaucoup, là, je ne vais plus dormir du tout! La nuit seulement, bien sûr, encore n'est-ce pas toutes les nuits, ce qui me laissera des journées au milieu des nuits, comme tout un chacun finalement. Me suis je bien fait comprendre?
   Perdu au milieu de cette confusion, je décidais qu'il me fallait entreprendre une formation, enfin, le système ne nous laisse de toute façon plus le choix! J'entame donc en ce moment des cours qui, dans six mois, me diront si je suis fait pour ce difficile métier de surveillant noctambule déambulatoire en médico-social.
   Six mois pour apprendre à ne pas dormir, il y a anguille sous roche, d'autant plus que mon premier contact avec cette profession s'est faite dans un centre pour enfants en situation de handicap des plus tranquilles! Ce n'est pas le cas dans la plupart des autres structures, les contacts avec les usagers doivent être parfaitement préparés, logique!
   Ce qui surprend le plus au départ, c'est que la formation ne semble exister que pour nous faire prendre conscience de qui nous sommes réellement afin d'être totalement attentifs aux personnes en état de faiblesse.
   Tout ça pour vous dire que je risque de revenir plus souvent, afin de mieux étaler mes états d'âme au fur et à mesure que je les découvrirais. Quelque chose me dit que cela pourrait être surprenant, pour moi en tout cas.
   Maintenant, je sais ce que je fais là!!!
  

lundi 18 juillet 2016

Pourquoi tant de haine?

   C'est bien à moi de poser une pareille question, mais il faut dire que certaines de mes dernières lectures m'aident, si besoin était (comment ça....besoin était?!), à admettre définitivement que c'est en donnant de l'amour que l'on vainc la haine. Nous vivons une drôle de période, tout ça parce que les événements humains que nous traversons sont le simple résultat de la haine, c'est ce qui nous met dans la peine.
   En fait, nous n'avons plus de choix, si nous voulons vivre dans la joie, il ne faut plus aller sur internet, sauf sur mon blog bien sûr, grand dispensateur de bien-être à tel point qu'il sera bientôt remboursé par la sécurité sociale, enfin peut-être, parce que tout ce qui est remboursé par la sécu met trèp (c'est un néologisme issu du croisement de très et de trop) longtemps à aboutir, ce qui n'est pas trop pour notre très très chère administration! Je devrais éprouver le plus grand mépris, puisque je n'ai plus droit à la colère, pour ces gens bizarres qui gèrent notre santé financière.
   Et bien, il n'en est pas question, je ne veux émettre que des ondes positives, dztzttzztt! Vous aurez tous ressenti les ondes positives, je ne saurai en douter, puisque je suis positif, ô combien.
   Mais trêve de digressions, venons en au sujet qui nous intéresse, à savoir la haine dispensée par de viles personnes, qu'elles soient politiques ou de simples citoyens. Le dernier attentat, dont je me refusais de parler, pensant que c'est notre dédain et notre unité qui, seuls, pourront nous sortir de cette inextricable situation. Alors ce ne sont pas les quelques sombres imbéciles qui pensent que tout bon musulman est un musulman expulsé de notre territoire, voire mort pour les intégristes crétins, euh, chrétiens voulais-je dire, qui nous aiderons à résoudre la crise.
   Le dernier acte commis prouve que nul ne pourra empêcher ces grands malades de continuer à faire régner la terreur, quoi que l'on fasse! Puisque les contrôles renforcés, faits au détriment de nos libertés individuelles, puisque bombarder daech ne suffit pas, peut-être nos gouvernants devraient-ils revoir leur copie et tenter de résoudre le problème autrement. Seulement voilà, les dispensateurs de haine que sont les prétendants au trône sont les premiers à attiser la défiance envers une certaine catégorie de personnes, après les pauvres qui abusent de l'argent public, voici venir le musulman honni, continuons à diviser le peuple. Ce qui fait le jeu des terroristes, leur seul but est que nous soyons pétris de peur et de suspicion les uns envers les autres.
   Je vais vous dire, au risque de provoquer une levée de boucliers, je n'ai regardé aucune image du dernier drame et, pour être tout à fait honnête, je pourrais dire que cela me laisse de glace. Je ne connais aucun des morts, je ne vois pas pourquoi je pleurerais pour des gens dont j'ignore l'existence. Le cancer, les accidents de la route, le tabac et tant d'autres font beaucoup plus de victimes tous les ans mais l'argent qui permettrait de lutter contre ces fléaux est utilisé pour que nos gouvernants puissent jouer à la guerre.
   Bon, maintenant que je me suis soulagé l'esprit, je vais aller faire le fou, faire la fête, donner et recevoir de la joie et de l'amour, énormément d'Amour à toutes les personnes qui liront ce texte ainsi qu'à tous les autres, surtout à tous les autres.
   Musulmans, juifs et même chrétiens, je vous aime car, pour ne pas avoir vos croyances, je vous respecte MOI!!!
  
   

lundi 28 mars 2016

Faire le pied de grue.

   Mon dos a décidé qu'il était temps de ne plus faire d'effort, je suis donc contraint de trouver un emploi adapté afin de soulager un disque vertébral défaillant. Il m'a fallu chercher un emploi qui me soit accessible.
   Vu mon piètre niveau d'étude, l'enseignement m'a semblé hors de propos, c'est pourtant le travail le moins exigeant, dans tous les sens du terme d'ailleurs!
   Ensuite, j'ai pensé que l'environnement était un secteur en plein développement, naïf que je suis, non seulement il n'y a que très peu de postes, mais ils sont très mal rémunérés, sans compter une fois encore que le niveau d'étude requis est très au dessus du mien.
   C'est une cruelle constatation que de se rendre compte que les boulots où on ne travaille que très peu sont réservés à des gens qui ont travaillé à l'école, si j'avais su, j'aurai sacrifié mes jeunes années!    Mais les faits sont là, je n'ai plus le choix, il me faut trouver un travail pas trop physique au salaire qui ressemble à autre chose qu'une aumône. J'ai, alors, demandé à saint google de m'aider dans ma recherche, qui a le plus embauché en 2015 fut ma question.
   La réponse m'a d'abord inquiété, ouvriers d'usines inhumaines, torcheur de vieux culs et autre "agent d'entretien"(homme de ménage quoi!), puis la lumière a jaillit, je vois s'afficher ce qui pourrait être une solution.
   Un métier où je serai en haut de l'échelle, où je pourrai enfin décoller de ce sol si terre à terre, en un mot, prendre mon envol.
   Je vais devenir grutier ou essayer en tout cas! Je me suis donc renseigné sur les formations possibles et, ô joie, il se trouve qu'il y en a une qui démarre rapidement et pas trop éloignée de chez moi. Je passe sur le forcing qu'il m'a fallu faire auprès de nos chers conseillers de pôle emploi, ceux qui ont eu à fréquenter ces aimables personnes jugeront mieux que moi!
   Bref, je me suis rendu insupportable au point qu'ils ont cédé et, afin d'être sûrs de se débarrasser de moi, ils m'ont même assuré le financement! Bon, rendez-vous est pris, je n'ai plus qu'à me convaincre que ce n'est pas une montagne à escalader, puisque c'est d'une grue qu'il s'agit ( je n'ai pas fait d'études mais je reste fin psychologue!).
   Bon, je n'épiloguerais pas sur le stage, il n'a duré que trois semaines mais qui furent bien remplies. Je savais que le principal ennemi du grutier en devenir est le vertige, ce dont je ne souffre pas. Ce fut cependant plus laborieux que prévu et sur les trois candidats à la réussite, je fus le seul admis, me voici grutier en titre, un dix septième métier, qui l'eut cru?!
   Le plus difficile reste à faire, trouver un emploi rapidement, c'est que je ne voudrais pas, maintenant que j'ai la capacité, faire le pied de grue!

J'aime les Canadiens.

   Tout arrive, ce peuple qui m'était totalement inconnu il y a quelques années se dévoile peu à peu, au fil de mes pérégrinations. Il aura suffi de deux articles simultanés pour me convaincre que je me devais de l'écrire afin que soit gravé dans le marbre ce sentiment d'amitié que j'éprouve pour les Canadiens.
   Dans nos esprits, parfois légèrement obtus, de bons Français chauvins, il existe deux visions de ce pays. Soit nous y voyons de lointains cousins qui parlent un français d'un autre temps (tabernacle!), soit nous les percevons comme des sous Américains du nord, alors même qu'ils sont au-dessus! Un pays que les anglo-saxons (dont je ne tairais jamais assez ma haine) ont envahi reléguant les francophones dans un Québec réduit à peau de chagrin et exportant ce qu'il a de pire (Céline Fion, euh, Dion, pardon mes doigts ont fourché). Bon, on leur a rendu Robert Charlebois, chacun son tour de souffrir!
   Bien, maintenant que nous avons rétabli l'égalité artistique, entrons dans le vif du sujet. Ce grand pays à la feuille d'érable, empli de grands espaces, où la nature est aussi sauvage que pleine de charme (la beauté pas l'arbre!). Quelques inquiétudes m'envahirent quand, cédant aux sirènes de la surconsommation, ils ont commencé à chercher du gaz de schiste, encore leur héritage anglo-saxon de l'appât du gain. Heureusement leur bon sens francophone a repris le dessus et ils ont décidé de créer des zones sanctuarisées, préservant la nature d'une destruction catastrophique.
   Politiquement, ils semblent corrects, leur chef du moment a un nom à consonance française, Trudeau, ça fleure bon la Creuse un nom pareil! Il semble être un homme sensé, ce qui est rare concernant les hommes de pouvoir. Il a mis fin à l'intervention stérile de ses troupes armées en Irak, les économies réalisées lui permettant d'accueillir 25000 réfugiés, avouez que ça pose son homme!
   Leur ouverture d'esprit devrait être un exemple pour nous, habitants du "pays des droits de l'homme", ils ouvrent réellement leurs portes et leurs cœurs, sans arrières pensées. Obtenir un emploi se fait au mérite, pas aux nombres d'années d'études, c'est la valeur propre de chacun qui en fait un atout pour une société, puissent nos dirigeants s'en inspirer.
   Mais ce sont surtout les grands espaces qui, à mes yeux, font le véritable attrait de ce pays, des forêts gigantesques, des lacs grands comme des mers et des animaux sauvages à profusion. La Nature, tout simplement, dernier pays civilisé à bénéficier de parcs naturels où l'on peut se perdre, au sens propre! De plus, ils ont de la neige en hiver et du soleil l'été, avouez que ça laisse rêveur, surtout un Breton!
   Voilà, ce texte est aussi court qu'il est sincère, je n'ai donc pas besoin d'en rajouter. Encore un atout pour les Canadiens! 

lundi 15 février 2016

Amants

   Il est un homme qui, par grand succès auprès des femmes et ce dès son plus jeune âge, se complût dans un état de béatitude à l'observation attentive des mœurs féminines. Son premier élan amoureux se porta, tout naturellement, sur sa mère, cette seule femme qui puisse lui tripoter le zizi sans provoquer autre chose qu'un pipi sur elle.
   Puis, avec les boutons et l'air éminemment intelligent que donne l'adolescence du mâle frétillant, nombreuses furent les prétendantes, cependant que certaines allaient jusqu'à se prétendre. Quelques balbutiements plus tard, son chemin croisa le regard de celle qui, comme par ensorcellement, lui était destinée.
   Ils se le tenait pour dit, bien qu'entre eux régna le silence, puisqu'ils ne firent que se rapprocher au fil d'années étudiantes. Ils étaient grisés d'un amour aussi platonique que mutuellement ignoré.
   La soudaine, mais inévitable, séparation les menace, c'est alors que s'ouvrent et s'épanchent leurs cœurs. Ils sont emportés par une vague plus forte qu'un raz de marée. La conscience profonde de ce quelque chose qui, tous deux dans la même union les tenait, effraya leur jeunesse. Fut-ce par défi ou par abandon, leurs destins s'écartèrent de plus en plus.
   Elle, comme le veut la coutume lorsque l'on est éconduite, se réfugia auprès de ce dieu de Rome, qui semble n'être qu'amour et bonté et plus attractif que le dieu de La Mecque. Comment pourrait-il croire en l'un ou l'autre quand c'est lui laisser le cœur de celle qu'il aime.
   Lui, prit le chemin ardu du combattant athée contre des infidèles qui croient en un dieu unique. Il se rend compte que le combat est injuste, ces hommes croient dans un même dieu et ne se battent que parce qu'ils l'ont nommé différemment. Alors, avec ses canons, il se vend au dieu de qui le paiera le mieux, peu lui chaut, tant qu'il s'enrichit.
   C'est ainsi que leurs cœurs se détruisirent ou s'endurcirent, c'est ainsi que naquit un séduisant parti, pour peu que l'on n'exige qu'un peu d'amour et du respect. Mais à cœur vagabond, nulle étape ne saurait être une arrivée.
   Tandis qu'au loin, dans ces terres abandonnées de la plus noire Afrique, elle prenait conscience que là n'était pas sa voie. L'enfermement religieux ne saurait suffire, elle voulut alors Le servir autrement et elle revint vers cette ville si capitale.
   A si peu s'écrire que l'on ne saurait qu'en dire, leurs deux cœurs se déchirent. Chacun sa ou ses vies, le chemin tracé est celui que l'on suit lorsque l'on a pas voulu le créer.
   De retour sur ses terres, il trouva femme qui lui donna une enfant, mais il ne pouvait être heureux, cela ne dura pas et il s'en fut. Puis, il trouva une autre femme, ils eurent deux enfants mais, là encore, son insatisfaction était telle qu'il se mettait dans des colères sombres et violentes. Elles étaient si naturelles qu'il crut qu'elles lui venaient d'un lointain héritage familial. Sans plus chercher d'excuses, il faisait vivre les siens dans la terreur.
   Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, elle avait fini par se résoudre à trouver un père pour les enfants qu'elle désirait tant, un garçon et une fille eussent dû la satisfaire. Mais, en un coin perdu de son être, quelque voix se faisait entendre, lui susurrant que là n'était pas sa place, l'empêchant d'être aussi épanouie et heureuse qu'elle l'avait espéré.
   Nulle paix, nulle tranquillité dans ces vies qu'ils croyaient s'être choisies, avoir tout pour être heureux et n'être jamais heureux, voila donc ce qui les attendait, pour le restant de leurs jours.
   Mais le destin est espiègle, qui peut, d'une simple pichenette, renverser le cours d'une vie. Ce jour là, par le plus grand des hasards, leurs chemins se croisèrent, leurs regards s’emmêlèrent, leurs cœurs s'emballèrent, eux qui les croyaient éteints à jamais. Plus de colère, plus de tristesse, l'élue était de retour, l'élu était revenu, tous leurs problèmes s'effacèrent devant la force de cet amour si beau qui, jamais ne les avait quittés. Même leurs enfants furent touchés et éprouvèrent une forme de joie, de sérénité, un parent heureux est un parent qui rassure, quels que soient les déchirements provoqués.
   Chacun est à sa place, l'amour les unit à nouveau, ils n'auront pas d'autres enfants, mais ils vieilliront ensemble et peut on imaginer plus belle fin.
  

Si tu veux voir ta femme dans vingt ans, regarde ta belle-mère!

   Je sais que ce titre, à lui seul, risque de provoquer une levée de boucliers de la part de mon lectorat féminin. Je dois bien avouer ne pas être un grand adepte des adages populaires mais, dans ce cas particulier, force m'est de reconnaître qu'il contient une grande part de vérité.
   Tant pis pour les féministes, dont les poils vont se hérisser, encore qu'aujourd'hui, à part les cils, il ne leur en reste plus beaucoup! La chasse aux poils est devenue une telle mode que même les hommes semblent s'y mettre!
   Mais revenons à notre sujet du jour, nos chères et tendres épouses-compagnes-concubines, enfin toutes ces charmantes personnes qui nous empêchent de sombrer dans une totale et profonde décadence masculine. Vous savez, ces gentilles façons de nous obliger à suivre leurs si précieux "conseils":
-- Mais tu ne vas pas sortir habillé comme ça!!!!!!!!(?)
-- Je t'ai pris rendez-vous chez le coiffeur.....
 Évidemment, elles ne le diront jamais de façon aussi abrupte, tant elles aiment les circonvolutions, après tout, elles sont toutes en courbes nos chères et nos tendres femmes. Ce qui ne nous empêchera pas, nous les mâles virils, de faire attention au choix des vêtements, lors de la prochaine sortie, voire plus simplement, leur demander directement s'il faut absolument mettre cette horrible chemise!
   Décidément, je n'arrête plus de digresser, revenons en à notre sujet et adage du jour, les ressemblances mères-filles.
   Cela commence dès l'enfance, pour peu que l'on soit observateur. Dès l'âge de sept-huit ans, les filles copient leurs mamans dans leur style vestimentaire, à moins que ce ne soit les mères qui imposent leurs points de vue, je n'ai jamais réussi à faire la part des choses.
   Bien sûr, il y a des exceptions, mais elles n'existent que pour confirmer la règle!
   Ensuite, en grandissant, il y a une légère période de rejet, c'est la fameuse crise d'adolescence mais cela ne dure pas et les similitudes réapparaissent .
   Il faut bien noter que, fille ou garçon, force est de constater que l'amour de la mère est plus intense que celui du père. Avec lui, nous irons vers une forme de complicité, avec elle, ce sera une forme de dévotion. Seulement, il faut bien avouer qu'il nous est difficile, à nous les garçons, de tomber dans l'imitation de nos mamans, même si nous avons pu hériter de leur caractère!
   Plus la vie avance et plus cette ressemblance fille-mère se fait visible, jusqu'à un mimétisme physique troublant, quelquefois! Regardez bien autour de vous, observez les familles que vous croisez et vous en ferez aussi le constat. Même les changements de mode, la participation plus active des papas, les pseudo-modèles de l'irréaliste télé réalité, rien n'y fait, chassez le naturel, il revient au galop!!!
   Allez, mesdames et mesdemoiselles, vous avez le droit de récriminer, de m'agresser, de me traiter de tous les noms d'oiseaux qui vous soient inspirés par ces lignes, vous ne pourrez me faire plus de mal que ne m'en fera ma chère compagne lorsqu'elle découvrira ce texte!
   Et pourtant....

jeudi 4 février 2016

Fichtre, que Dinan est belle.

   Ce soir, chemin faisant pour acheter le pain quotidien, qui est sensé nous être distribué par un certain dieu, mais bon, il n'a jamais dit que ce serait gratuit.
   Or donc, l'heure était grise, vous savez, entre chien et loup, lorsque les lumières s'allument mais que l'on ne veut pas encore clore les volets, gardant ou plutôt regardant encore un peu de cette lumière céleste, l'hypothétique rayon vert.
   Cela offre un double charme à l’œil, les façades éclairées surmontées de ces fenêtres lumineuses. Conviant nos regards, ces jolies demeures nous offrent leurs intérieurs, nulle envie de détailler un décor plutôt qu'un autre tant il y a de richesse dans la variété.
   Puis, le regard redescend vers la rue, vers ces pavés illuminés des reflets de lampadaires, lumières magnifiées par cette vivifiante humidité qui nous est si chère, Bretons que nous sommes.
   Revenir sur ses pas avec son pain, croiser deux aimables voisins, flâner en un mot. L’œil toujours dressé, regardant à droite, mirant à gauche, admirant au milieu, toujours enchanté.
   De ma maison me voici déjà au seuil,  je jette un dernier coup d’œil sur ma rue en deuil qui, bientôt, sera d'un bel accueil.
   Voila, plutôt que de m'irriter d'accents circonflexes déplacés, j'ai préféré écrire.

mardi 19 janvier 2016

J'ai cinquante ans, putain!

   Tout le monde se réjouit, c'est la fête aujourd'hui, personne n'a le droit d'être dépressif, sauf eux-mêmes...les dépressifs, bien sûr!
   Bref, c'est la fête donc, disais-je avant d'être interrompu par une dépression due aux dépressifs. D'ailleurs, s'il fait mauvais temps, c'est aussi de leur faute, à faire des dépressions tout le temps et partout, tu m'étonnes qu'il pleut! Dès qu'on leur laisse un peu d'espace, ils l'occupent.
   Bref, C'EST LA FÊTE, redisais-je, en cette joyeuse soirée du réveillon de Noël, mais pas pour tout le monde. Figurez vous , qu'au moment de couper la dinde, qui ressemblait étrangement à un roast-beef, maintenant que j'y repense! Figurez vous, disais-je avant que d'être interrompu par les rosbeefs, ça ne m'étonne pas, ils n'ont jamais été très polis, ou alors par le temps!
   Figurez vous, DONC, qu'incidemment, se fête aussi mon anniversaire, au moment où nous dégustions le foie gras de Madame belle maman, sauf que cette année, ce n'est pas particulièrement une date qui me rende totalement joyeux, d'où le titre. C'est à peu près ce que j'ai ressenti en soufflant les bougies, laborieusement vous vous en doutez bien, un mélange de joie et de tristesse mêlés, emmêlés.
   Heureusement, la présence, par trop rare, de ma grande fille m'a comblé de joie et permit de venir à bout des bougies par le souffle de fierté qui m'a traversé en la mirant, si belle et intelligente, grâce lui soit rendue de n'avoir point fait de moi un grand-père, malgré son âge avancé! ( petit clin d'oeil discret à ma fille adorée).
     Malgré cela, il y a un petit spleen qui m'envahit, comme après le dernier pétard. La moitié d'un siècle s'est écoulée depuis que je suis né, ça en fait du temps, dit comme ça. A vivre, cela ne semble pas faire un si long chemin, j'en ai pourtant fait plus de la moitié, maintenant je ne puis plus le nier.
   Par une drôle de succession de petits ennuis de santé, je me vois contraint de changer de voie professionnelle, à savoir, travailler avec ma tête et mes mains sans contraindre mon corps, une gageure! Je n'ai pas le souvenir, même lointain, d'une quelconque activité de ma tête au travail, si ce n'est porter le casque anti-bruits!
   Mais, tout peut arriver, je sens déjà mon cerveau se porter très lentement à ébullition, il se prépare. Je vais sniffer un trait de poudre noire et fumer une cigarette, ça devrait aider, je reviens, enfin j'espère!!!
   Ouah, ça débouche les sinus, c'est le soufre, il paraît que ça marche aussi en fumigation, mais c'est moins drôle!
   Bon, je ne sais plus où j'en suis et je crois que j'ai perdu mes lunettes, à moins que ce ne soit la vue! Je vieillis déjà!