samedi 28 décembre 2013

La lettre à Louise.

   A toi, ma fille aînée, pour toujours aimée,
   Mon manque de poésie m'ayant reproché
   Tandis que tu fêtais ta vingt-cinquième année
   Permets moi de réponse t'apporter

   Te voyant sortir de la gare de Dinan
   Ô ma fleur épanouie, ma belle enfant
   La lumière se fit, mon cœur près d'éclater
   A la joie d'enfin te retrouver

   Quand, dans les rues nous marchions
   Sous les regards d'hommes effrontés
   T'admirant telle une sublime vision
   Augmentant ma grande fierté

   Tes paroles toujours sensées
   Tes mots toujours pesés
   Me touchent jusqu'au cœur
   Éloignant mes ridicules frayeurs

   Tu m'as offert deux beaux livres
   Pour enrichir mes savoirs
   Puis tu es repartie vers tes devoirs
   De grande joie me laissant ivre

   Toi, ma fille que j'aime
   Toi, ma fille qui m'aime
   Puissent ces quelques lignes
   Sceller notre amour si digne.

        Voilà, ma Loulou, un texte si plein de mes maladresses qu'il en est une preuve éclatante de l'amour que je te porte, bisous.
                                                                                       Papa
  

mercredi 25 décembre 2013

Il est né le divin enfant.

   Drôle d'idée que j'eus, ce jour, de sortir du giron protecteur qu'était le ventre de ma maman. Le même jour qu'un illustre prédécesseur, comme si cela eut fait de moi son frère de lai, non, pas son frère de lait. Il eut fallu, pour cela que nous tétions le même sein, non, pas le même saint.
   Certes, Lui est né d'une sainte enceinte, mais non ceinte puisqu'il est né en dehors des murs de Jérusalem, tandis que je naissais d'une pas sainte (pardon maman), mais enceinte et ceinte puisque je suis né à Briançon!
   Me voici donc le frère lai d'une célébrité, pas le frère laid, dans notre famille nous sommes tous beaux, il n'y a pas de Bordes laids, si ce n'est à Bordeaux. Mais nos origines sont charentaises, ou de Jérusalem, je ne sais plus très bien, depuis mes trente trois ans, j'ai un peu perdu la boussole. Je crois que c'est l'Autre qui est né en Palestine, mais comme le hasard médical a fait de moi un circoncis, cela me rend circonspect!
   Nous avons d'autres points communs, tous les deux, il avait les cheveux noirs et le regard foncé, j'eus, en des temps lointains, les cheveux châtains, mais je les ai teints en gris, j'ai toujours le regard bleu, mais le sourcil froncé, là, vous voyez bien que nous nous ressemblons. D'autre part, j'ai souvent les bras en croix, comme Lui! Je n'ai pas de barbe, mais rien ne prouve que si les rasoirs avaient existé à son époque, l'envie ne lui serait pas venue de la raser.
   Nous avons, tous deux, travaillé dans le bâtiment, lui comme charpentier, moi en couverture, appelons cela l'élévation, toujours plus haut, plus près des cieux!Il a passé quarante jours dans le désert, j'ai passé quarante jours sans dessert, nous n'allons pas chipoter pour une simple consonne!
   Mais, que se passe-t-il? Ma source d'information me dit que Celui dont je crois être si proche n'est pas né le vingt quatre décembre, cette date n'a été officialisée que vers l'an 350 de notre ère, par un pape voulant concurrencer les fêtes païennes! Bon, ben, voilà, voilà, voilà, je n'ai plus qu'à rechercher de qui je suis la réincarnation, il y a bien Howard Hughes qui est né un vingt quatre décembre, mais je crains que ce ne soit là le seul point commun! Je vais continuer ma quête de la défunte personne qui a animé mon corps, à moins que ce ne soit...mais oui, cela ne peut être que...je suis la réincarnation de Fleuriquet du Boutefeu, c'est sûr et certain, puisque facebook me l'a dit, nous sommes nés le même jour, à la même heure, il n'y a que l'année qui change. J'ai hérité de l'âme d'un artilleur né il y a 648 ans, je vais pouvoir laisser exploser ma joie, en mettant le feu aux poudres!

dimanche 22 décembre 2013

Le courage.

   Ce mot inspire facilement à penser à l'héroïsme, il en existe pourtant une grande variété de définitions. Je ne veux, ici, que visiter une forme de courage qui ne laisse pas de m'impressionner, je veux vous parler d'un voisin, un homme cultivé et fort sympathique, mais à qui la vie a tendu un piège, il est atteint d'un cancer de la moelle osseuse.
   Loin de s'effondrer et de pleurer sur son sort, qu'il sait inéluctable, notre homme a décidé de réagir, il se prépare à partir en laissant tout ce qu'il faut pour que sa femme puisse continuer sa route, sans lui. J'ai eu la chance de croiser son chemin et de l'aider dans quelques uns de ses préparatifs.
   Son énergie m'a impressionné, certes, faite de hauts et de bas mais jamais il ne s'est plaint, tout juste consentait-il à trouver une occupation moins physique dans ses moments de grande fatigue, s'excusant de ne pouvoir m'aider! C'est une leçon de vie magistrale à laquelle j'ai eu le privilège d'assister. Quel problème de la vie pourrait ne pas apparaître comme dérisoire face à un tel destin?
   Tel un chevalier dont le seul but était de défendre les siens face à l'adversité, à aucun moment il n'a failli à la mission qu'il avait à mener. Même la douleur ne semble pas avoir prise sur son indéfectible volonté, l'inéluctable fin, loin de le miner, lui a inspiré la force et le courage d'aller de l'avant.
   Mais voilà, la maladie reste la plus forte, Pierre-Yves s'en est allé, mais il nous reste le souvenir vivant de ce courage qui si bien le définit, il sera à jamais gravé et présent dans les têtes de ceux qui ont croisé sa route. N'ayant pas même eu le temps de devenir ses amis, il nous reste le sentiment d'avoir été ses amis et c'est en amis que nous irons saluer son départ pour une autre vie.
    "L'absence de son regard, plus que tout, me fut le signe de son éloignement, de cet envol vers l'autre temps de la vie, qui n'a de poids et de vérité dans le monde visible que par l'effort de mémoire des vivants que nous sommes" ( Marek Halter).
   Au revoir, Pierre-Yves, l'ami courage.

mardi 17 décembre 2013

Des primes.

   Il nous faut des primes, clame le peuple, sinon nous allons sombrer dans la déprime, ils s'adressent aux primesautiers patrons qui se prennent pour des prima donnas alors même qu'ils refusent de donner!
   Ce qui prime, disent ils, c'est d'accorder la primauté aux actionnaires, mais, répond le peuple, si l'on ôte la prime des investisseurs, à qui ira-t-elle? S'ils ont la primeur, nous allons quérir des primeurs pour les en bombarder!
   Il est primordial d'entamer le dialogue, ces gens n'ont pas la primogéniture leur donnant droit à une meilleure prime, ils ne devraient bénéficier d'aucune suprématie, devrons nous lancer le cri primal?
   D'ailleurs, la primatologie nous enseigne que les primitifs étaient les premiers et, qu'à ce titre, la prime devrait leur être attribuée au primidi. Le patron qui aura la prime primipare deviendra le primipilaire de tous les dirigeants.
   Que ces mots soient imprimés avant que certains ne les suppriment ou ne les compriment. Nous allons planter une primevère dans le jardin du primat des primates afin qu'il ait la primeur de la nouvelle et que sa primatie ait la primarité de la distribution de primes.
   Hélas, nous comprîmes très vite que la déprime des primes n'en était qu'au stade primaire et que les patrons voyaient la première prime comme une primo-infection de leurs gains. Ils étaient sous pression et craignaient un effet de primage, ils ne nous ont donc accordé qu'une réprimande!

vendredi 29 novembre 2013

J'avais six ans.

   C'était l'été, les grandes vacances, nous étions chez nos grands parents maternels, comme une année sur deux. C'étaient de vraies tranches de liberté, dégagés de l'autorité parentale, à peine compensée par nos grands parents qui nous laissaient une grande marge de manœuvre, occupés qu'ils étaient par leur travail de boucher-charcutiers. Ils ne pouvaient nous surveiller autant que l'auraient exigé nos trépidantes et turbulentes journées.
   Nous passions notre temps avec les copains, randonnées campagnardes, jeux de guerre dans les bois, courses échevelées à travers champs, courir après les vaches, les moutons, devant les chiens ou les paysans irascibles! Nous rentrions harassés mais heureux, comme seuls des enfants savent l'être. Mais cela ne dure pas et il arrive le moment ou l'ennui reste présent jusque dans les jeux.
   C'est au cours de l'une de ces périodes que je décidais qu'il me fallait trouver un métier pour "quand je serai grand".
   Je commençais par vouloir être agriculteur, deuxième métier de mon cher grand père. Je l'accompagnais dans la petite ferme qu'il possédait avec des bœufs en pâture libre, cela lui permettait de garantir la qualité de sa viande. Pour les urbains qui me liraient, la pâture libre est un type d'élevage, les animaux paissent à leur rythme, dans les prairies qui leur sont assignées, on leur donne du foin et de l'ensilage d'herbe pendant la saison froide, ce qui permet de ne pas être astreint à une surveillance et un travail de tous les instants. Or donc, disais-je, revenant à nos moutons qui, pour l'heure, sont des bœufs, je voulais être agriculteur. Conduire le tracteur, nourrir les bêtes, les caresser parfois, leur parler de temps en temps, jurer comme un charretier souvent! J'allais ramasser le foin en compagnie d'autres agriculteurs, j'étais l'un d'entre eux du haut de mes six ans, ils me respectaient au sens vrai du terme. Quels souvenirs puissants, j'avais du foin jusque dans le slip, mais j'étais un agriculteur!
   Ensuite, je me tournais vers la charcuterie, aidant mon grand père dans la fabrication des pâtés, saucisses et, surtout, du fabuleux saucisson à l'ail du père Jules! J'étais plein de gras, de la chair à saucisses crue entre les dents, je sentais la fumée mais j'étais charcutier! La force des grands moments passés dans cet exigu laboratoire restera gravée à jamais dans ma mémoire. Le plus drôle de cette anecdote est que c'est mon grand frère qui est, aujourd'hui, charcutier et, lui aussi, il maîtrise très bien la fabrication du saucisson à l'ail, bon sang ne saurait mentir!
   C'est alors que le hasard nous permit de rencontrer le boulanger du village et qu'il nous fit visiter son fournil. Pendant la visite, alors qu'il nous expliquait qu'il lui fallait commencer très tôt sa fournée, je lui demandais si je pouvais me joindre à lui, le lendemain à quatre heures. Il accepta en riant, me disant que, si je parvenais à me réveiller, je serai le bienvenu. Et, le lendemain, à quatre heures, je frappais à la porte du fournil! La tête que fit le boulanger est indescriptible tant fut grand son ébahissement, après un éclat de rire, il me fit entrer. Là, quelle joie, je fus mis au travail, mettre la pâte dans le pétrin, rouler les baguettes, les mettre au froid avant qu'elles ne soient enfournées. Au moment où elles sont sorties du four, voir ces pains auxquels j'ai apporté ma patte, dans lesquels un peu de ma sueur avait perlée, quel sentiment de grandeur pour le petit bout que j'étais. Ensuite, pas le temps de s'extasier, il fallait lancer les autres pains, la pâte dans le pétrin, les modeler... J'étais couvert de farine, j'étais fatigué, mais j'étais un boulanger!
   Ce fut vers sept heures du matin que ma carrière pris fin, lorsque ma grand mère, que j'avais omis de prévenir, est arrivée en panique à la boulangerie, me cherchant. Lorsqu'elle sut la vérité, son soulagement se transforma en l'un de ses sourires bienveillants et je pus rentrer à la boucherie avec Mon pain sous le bras!
   J'avais six ans, un peu plus, un peu moins, des rêves plein la tête, mais je n'ai embrassé aucun de ces trois métiers. C'est la vie, je n'ai aucun regret, je n'ai que ces souvenirs...mais quels souvenirs!

mercredi 20 novembre 2013

Elixir de jeunesse.

   Je vais, prochainement, devoir fêter mon anniversaire, seulement je ne suis pas sûr de vouloir célébrer mon vieillissement. Je dois avouer mon échec dans la recherche de l'élixir qui m'eut permis de demeurer éternellement jeune.
   J'ai, pourtant, passé des heures dans mon laboratoire secret d'alchimiste, mais rien à faire, j'ai mélangé toutes sortes d'ingrédients, allant jusqu'à rajouter un soupçon de crème Nivea! Toute cette succession d'échecs me laissait perplexe, accentuant, par la même, les rides de mon juvénile front!
   Il me fallut réorienter mes recherches, c'est alors que je me suis rendu compte que la solution était là, sous mes yeux éberlués, que je frottais, plusieurs fois, du revers de la main. Il suffisait d'y penser, que dis-je, d'y réfléchir, hmmm, longuement, en se frottant le menton et le regard dans le vague, que je commençais à avoir à l'âme. A propos de l'âme, il faudrait que je pense à me raser, soit dit en passant, du coq à l'âne , me dis-je et me répétais-je tout en me frottant le menton sans y réfléchir, puisque je voulais penser, car, à trop réfléchir, on peut finir en miroir, celui devant le quel je me trouve, pour me raser.
   Or, donc, je me trouvais par ci-devant la réponse qui était une énigme, avant que de se dévoiler aussi impudiquement que je ne pus en détourner le regard, j'étais si captivé que je paraissais hypnotisé. Je refis les calculs, je refis le point, la virgule aussi par ailleurs, par voie de conséquence je refis le point-virgule point d'exclamation, euh, !, voulais je dire.
   Les bras m'en sont tombés, à tel point, que j'ai dû consulter un chirurgien, qui, à peine mon opération terminée, apprenant le terrible secret de la non éternité de l'homme, en a perdu les siens, mais comme c'était lui le chirurgien, je l'ai laissé tomber. Je crains de dévoiler la terrible vérité, certains pourraient ne pas s'en remettre, j'ai peur de détruire le rêve de milliers de gens, mais je ne puis conserver par devers moi ce qui m'a été donné par la providence, voire Plus?!
   Car voyez vous, quoique l'on fasse, quand bien même un humain trouverait la réponse de la jeunesse éternelle, les ans passent et s'accumulent, le compte de ce temps est amoureusement tenu par nos plus proches, nous empêchant de ne point vieillir, donc, même avec une apparence jeune, l'âge sera toujours plus grand.
  

samedi 16 novembre 2013

Savoir vivre.

   Il y a quelques années, j'étais encore jeune et beau, j'ai rencontré une jeune fille de bonne famille. Elle est tombée amoureuse de moi, je n'étais pas certain de mes sentiments, mais je décidais de respecter ses sentiments, pensant qu'un jour, peut-être, je serai touché par la grâce.
   Me voici donc introduit (non, définitivement, non!!!) en ce milieu grand bourgeois qui confine tant au snobisme, sa mère étant un chantre de la bonne éducation. D'ailleurs, elle a très vite senti que, si j'étais courtois, il y avait de grandes lacunes dans mes façons d'agir, je fus donc mis sous haute surveillance!
   La première épreuve fut le repas auquel me convia ma charmante énamourée, c'était le souper, ce repas du soir que nous autres, gens du peuple, appelons dîner. Le ton fut donné dès la mise en place des convives, je me retrouvais entre la maîtresse de maison et une grande sœur de mon amie, elle, évidemment, était assise au point le plus éloigné de moi, j'aurais dû sentir le piège! Mais, ma bonne humeur, mon optimisme et ma naïveté naturelle ne me permirent pas d'appréhender les esprits retors de ces gens de la haute société.
   Je dois, tout d'abord, vous préciser que, m'étant subrepticement glissé aux toilettes, j'avais pris soin de m'enfoncer un manche à balai dans le fondement afin d'être sûr de me tenir si droit que j'eusse fait pâlir de jalousie le plus emmanché des majordomes! Ma tenue était donc parfaite, pour les autres détails, je me sentais prêt à toutes les improvisations.
   La première épreuve fut d'affronter le nombre absolument insensé de couverts, plutôt que me ridiculiser, j'optais pour une observation attentive des autres convives. Bien m'en pris car cela m'obligea à attendre que quelqu'un se décide, donc à ne pas entamer mon plat aussitôt celui-ci servi. Il faut savoir que dans ces milieux privilégiés, nul ne peut commencer à manger tant que tout le monde n'est pas servi, ce qui, en d'autres temps était de bon aloi, ne devrait plus avoir cours lorsque, comme ces gens, il n'y a plus assez de serviteurs pour que tout le monde dispose d'une assiette en même temps. Là, les premiers servis sont condamnés à manger tiède, voir froid, mais peu importe, il convient de savoir faire preuve de retenue.
   Ayant subi la première épreuve avec un grognement de satisfaction quelque peu frustrée de la part de ma marâtre, je me sentais plus libre de mes mouvements. Une fois dégusté le consommé de champignons des champs, car on ne mange pas de soupe chez ces gens là, arriva le poisson, plat le plus périlleux qui soit!Cela semble être le concours de celle ou celui qui en laissera le plus, interdiction absolue de même faire semblant d'approcher les doigts!
   Bon, je réussis, malgré une surveillance de tous les instants, à sauver les apparences. C'est à ce moment là que les événements se sont corsés, à la fin du repas, il m'a fallu accompagner les autres mâles de la confrérie au petit salon afin d'y boire le café en fumant un cigare et en conversant sereinement des milliers de francs que ces pompeux personnages manient comme nous le ferions des centimes!
   Les servantes ne sont jamais remerciées, sauf en cas de licenciement, bien sûr! Tout est dû pour ces viles personnes et je n'ai pas eu mon mot à dire, heuresement, d'ailleurs!
   Voilà, ma charmante compagne du moment fut très heureuse de m'apprendre, quelques jours plus tard que ses parents avaient été agréablement surpris de mon savoir-vivre, ce qui déclencha la rupture de nos relations.
   J'ai toujours préféré savoir vivre librement qu'exprimer un savoir-vivre aliénant!
  

mercredi 13 novembre 2013

Le soleil se couche.

   J'ai toujours pensé que l'automne était la saison des couleurs magnifiées, il est un moment de la journée qui en est le plus bel exemple, c'est le coucher du soleil. Surtout que la saison est propice aux cieux ennuagés, cela devient donc d'autant plus rare d'y assister que c'est un privilège. J'ai la chance de travailler sur une hauteur, en la belle cité de Cancale, lieu propice à l'admiration et à l'émerveillement, j'aperçois la Manche et la pointe du Grouin qui offrent déjà une vue magnifique en journée.
   Mais, lorsque nous arrivons à cette heure que l'on situe entre chien et loup, le ciel s'embrase et éclaire ce spectacle de ses feux. Je pourrai faire des photos et en emplir cette page, mais seul un peintre de grande classe saurait nous faire voir les couleurs telles qu'elles apparaissent aux chanceux qui ont levé les yeux à ce moment.
   Alors, je "prends ma plume" pour tenter de vous faire partager ce qui m'a été offert par nul autre que le dieu soleil. Ce sont les nuages qui, les premiers, ont mis le feu aux poudres, ils se sont allumés de mille feux, faisant apparaître les nuances de ton jusque là invisibles. Certains semblaient être des petits soleils dans les cieux, tandis que d'autres apparaissaient dans une lumineuse noirceur. Il en était qui se sont recouverts d'un rose teinté d'orange, en longues traînées qui les faisaient  ressembler à de fines dentelles, le tout sur un fond de bleu sombre qui permettait à ces sublimes créations de la nature d'exprimer toute leur splendeur.
   Les arbres, qui, peu à peu, prennent leurs couleurs automnales, ont été embrasés par ce feu d'artifice céleste, les feuillages magnifiés se découpaient comme s'ils eussent été surnaturels. Les rouges se mêlant aux verts, nuancés de jaunes et d'oranges, c'était une véritable palette de peintre, comme si Dieu lui même se décidait à peindre un tableau et que la nature lui prêtait ses couleurs.
   Puis, le soleil, dans un dernier éclat orange de sa sphère enfin visible, s'enfonça totalement dans les eaux de la Manche, éteignant le feu. Je n'ai toujours pas pu capter ce mythique rayon vert, mais je n'ai aucun regret tant le spectacle de ce jour fut grandiose.
   Je veux, par ce texte, dire merci à la Bretagne de vivre chez elle car, s'il est maints autres lieux où le soleil offre de tels chatoiements, je sais que c'est la pureté de notre air qui permet de telles visions d'un bonheur tellement simple qu'il en devient divin.

lundi 11 novembre 2013

Chevaliers.

   Plus qu'une simple dénomination, c'est une façon d'être, un véritable sacerdoce car si c'est à cheval que se tient le chevalier, il ne peut pas, pour autant, être cavalier. C'est une personne, femme ou homme, au service d'autrui, il se doit de toujours inspirer le respect dont il bénéficie. Pourfendeur de l'injustice, ardent défenseur de la vraie foi, protecteur des faibles, voilà ce qu'est le chevalier.
   Mais il convient de ne point confondre, les paladins du temps jadis n'ont plus cours, ils ont été remplacés par les tenants du pouvoir, les chevaliers d'industrie, les preux hommes politiques et les incontournables champions du "donner de leçons" que sont les analystes du tout et du rien. Ils ne revêtent plus d'armure et n'ont que leurs langues acérées pour épée, ils se perdent en vaines promesses et autres miroirs aux alouettes, mais restent convaincus du bien fondé de leurs actions. S'ils ont conservé la foi, ce n'est qu'en eux même!
   Alors, d'autres se sont dressés contre les inégalités et injures dont sont victimes les peuples, mais ceux là ont omis que la chevalerie est soumise à un code. Ils ne sont que des aigrefins, des utopistes écervelés et ne font que s'attaquer aux moulins, à l'instar de Don Quichotte. Ils sont les éoliennes de la pensée, ils brassent beaucoup d'air, mais ne sont que peu productifs.
   Il ne nous reste plus qu'à devenir nous même des chevaliers, chacun se doit de revêtir son armure, prendre son épée et partir lutter contre l'iniquité de notre société. Il nous faudra être forts et n'avoir pas peur de la mort, ne fût elle que sociale, si nous voulons être honorés par nos héritiers, si nous voulons leur laisser une terre telle que nous avons pu la désirer dans l'utopie de nos adolescences passées.
   Un monde meilleur ne saurait se bâtir à coups de renoncements, nous avons assez fui, sortons de ces cocons que nous prenons pour des châteaux forts quand ils ne sont que des maisons de papier. Enfourchons nos destriers et allons chasser les marchands du temple, tous ces mercantiles promoteurs d'un toujours plus qui a atteint ses limites depuis bien longtemps.
   Certes, nos épées sont en carton, nos armures en papier mâché et nos destriers de simples baudets, mais si nous les brandissons, portons et montons avec la conviction vraie du chevalier, qui sait qu'il œuvre pour une juste cause, la victoire sera notre.
   "Tu effaceras ce que tu as écris jusqu'à présent sur le cahier de ta vie : inquiétude, manque d'assurance, mensonge. A la place, tu écriras le mot courage. En commençant le voyage avec ce mot et en le poursuivant avec la foi en Dieu, tu arriveras là où tu dois arriver." ( Bréviaire de la chevalerie médiévale).

mercredi 23 octobre 2013

Une page blanche.

   Je ne sais pas encore si la page sera totalement blanche, mais je sais qu'elle contiendra des passages à vide,




Rien ne vient plus, ma source est elle tarie?





Ma colère n'est plus même froide, elle s'est éteinte, lentement, laissant la révolte se démêler d'un calme d'apparence...
Que peuvent dire les mots lorsqu'ils ne savent plus parler?
Ce sont, pourtant, des mots qui ont éteints les miens, quelle est donc cette force qui leur insuffle le pouvoir de donner aussi bien que de prendre?






Le désespoir me guette-t-il? Je me sens au creux d'une vague si grande que je ne suis pas sûr que mon navire puisse remonter la pente.
Je croyais avoir fait mon possible, mais mon possible ne semble pas suffisant, il va falloir que je me surpasse!




Voilà, cette page n'est pas blanche...ce doit être mon âme, elle s'est enfuie, il faut que je la retrouve, alors le vide sera rempli..... Je l'espère....de toute mon âme!









jeudi 19 septembre 2013

Ségrégation.

   Il devient de plus en plus difficile de ne pas succomber au délire ambiant de la ségrégation, nos médias ont trouvé une façon d'être raciste sans, pour autant, être condamnables.Tous les moyens sont bons, quitte à créer la fausse information qui déclenchera les réactions de haine des ennemis de la république. La dernière en date, l'histoire du détroussage des morts de l'accident de train, totalement inventée par une policière en mal de reconnaissance et une journaliste qui veut se faire un nom, est un exemple terrible de la haine ordinaire d'une société, régie par les ressentiments et le rejet de l'autre, devenue tellement ordinaire qu'elle ne choque même plus.
   Ce texte se voulait une gentille dénonciation de racismes qui, pour paraître légers, n'en sont pas moins de plus en plus nombreux. Je voulais parler de cette étude qui prétend que certains prénoms rendent plus intelligents que d'autres, une sempiternelle façon de rabaisser certaines catégories de gens, après la couleur, la religion, les idéaux politiques, voici les prénoms! Une pernicieuse façon d'être raciste sans en avoir l'air, mais peut on imaginer ce que cela fait subir aux enfants dont les prénoms sont épinglés? Ils risquent de rejeter la faute sur les épaules de leurs parents qui n'auront pas su leur donner un prénom "intelligent"!
   Il y a aussi les homosexuels qui, au nom d'une improbable égalité, se sont violemment fait renvoyer dans leurs ghettos, juste parce qu'ils osent être différents, les "bougres"( nom médiéval donné aux hommes aux mœurs contraires à la religion!). C'est que nos grenouilles de bénitier ont découvert qu'il existait des hommes et des femmes qui sont attirés par des partenaires du même sexe, il semblerait, au vu de leur levée de boucliers, qu'ils ignoraient tout de leur existence, chronique ordinaire de la haine des pratiquants de religion!
   Mais le pire est à venir, les gens de peu de foi que sont les extrémistes commencent à exprimer leurs haines des autres, de tous les autres, c'est à dire ceux qui ne sont pas, comme eux, convaincus que la haine est légitime, surtout contre les minorités. Ils ont pignon sur rue et peu de gens en sont choqués, il en est même pour applaudir à cette montée du fanatisme délirant. Si cela continue, nous aurons une société totalement compartimentée, chaque caste se recroquevillant sur elle même, ce sera le retour de la dénonciation, comme pendant la période la plus sombre de la guerre 39-45.
   D'ailleurs il semble que des citoyens "modèles" cherchent à se regrouper dans des simili milices de surveillance de leurs quartiers, le tout est de définir ce que l'on va surveiller! Il y avait déjà le développement outrancier des caméras de surveillance, nous aurons, en plus, le regard, souvent malsain, de nos voisins les pires, car il me semble évident que les gens qui n'ont rien à se reprocher ne passent pas leur temps à épier les autres!
   Enfin, ce n'est pas ça qui me rendra haineux, j'aurai trop peur de finir par ressembler à tous ces démagogues du tout sécuritaire, mais il faut les tenir à l’œil, mais sans les épier pour autant!

dimanche 8 septembre 2013

Les aventures de Beurd'ail, l'escargot.

   Je reste dans la littérature animalière puisqu'après Opetitpois le pigeon, je passe à un gastéropode. Évidemment, j'entends déjà les récriminations des plus écologistes d'entre vous : "c'est une honte de s'en prendre à un si joli et inoffensif petit animal", mais ils ne se rendent pas compte que ce gentil petit rampant est le Attila le Hun des plantes potagères, voire d'ornement!
    Il est donc un escargot qui tente de miner mon jardin, il n'est pas seul, évidemment, les malséants agissent toujours en bande! Mais il est le chef, à n'en pas douter, il montre le chemin à ses congénères, leur explique où se cacher dans la journée afin de mieux échapper à la vindicte jardinière. C'est qu'ils sont retors ces malfaisants, ils séduisent les enfants et autres naïfs qui s'extasient : "oh, qu'ils sont mignons avec leurs antennes". Il est interdit de leur faire du mal à ces petits escargots gentils!
   Mais je m'insurge contre cet amour immodéré des gastéropodes, je suis jardinier et il n'est pas question de me laisser dicter ma conduite par des animaux baveux et nuisibles, il faut bien le dire. Alors, j'ai commencé par leur donner à manger, des petites graines bleues, mais les gentils ont vite compris que ce n'était pas très sain pour leurs petits amis. J'ai dû m'adapter et j'ai trouvé la parade, je leur ai appris à voler! Si, je vous assure que ça vole très bien un escargot, en fait je les aide un peu au décollage, mais après ils se débrouillent tous seuls!
   Bon, leur piste d'atterrissage est quelques mètres plus loin, mais ils ne perdent pas au change, puisqu'elle se situe dans le potager de mon voisin! Les jours de pluie, à la nuit tombante, j'exerce mon talent de lanceur d'escargots, ils ne peuvent s'empêcher de sortir à la moindre trace d'humidité! mais il en est un qui résiste, encore et toujours, c'est ce satané Beurd'ail. Rusé comme un renard, vif comme un serpent, il réussit à passer entre les gouttes, si j'ose dire!
   Je lui ai tendu divers pièges, j'ai usé de méthodes parfois violentes, allant jusqu'à manger des escargots dans mon jardin, de façon ostentatoire, rien n'y fait, l'animal reste tapi, attendant mon départ pour mieux se goinfrer de mes malheureuses plantes. J'ai laissé pousser un cana, fleur dont raffolent les escargots, mais que nenni, Beurd'ail fait de la résistance, préférant le basilic ou les fraisiers!
   Alors, j'ai pris une décision radicale, pas très orthodoxe, voire même choquante, que les âmes sensibles arrêtent là la lecture de ce texte.
   Je vais me déguiser en laitue! Et, lorsque j'aurai attrapé cet ignoble escargot, après un bain de vinaigre, je le mangerai tout cru ce satané Beurd'ail!

dimanche 25 août 2013

Toutes voiles dehors.

   C'est décidé, je vais mettre les voiles, embarquer sur un bateau et me laisser porter au gré des flots, cap sur la mer. La liberté d'aller où le vent porte est la seule voie pour se libérer des contraintes, sur l'océan chacun peut décider du cap qu'il veut prendre. "Équipage au complet, tout le monde à bord et larguez les amarres"!
   Commençons par quitter le port, manœuvre difficile, à faire au moteur, une légère odeur de gas-oil envahit l'air mais cela ne durera pas, après avoir louvoyé entre les nombreux bateaux s'ouvre, enfin, l'immensité des flots qui tendent les bras aux nouveaux aventuriers. Abritée par la digue,  la mer ressemble à une plaine herbeuse, calme plat, tout juste quelques risées pour rappeler que l'on quitte la terre.
   Là, le dernier bout de béton franchi, s'ouvre la vue sur la mer qui semble sans fin, que de l'eau, à perte de vue. Quelques îles rappellent que nous ne faisons que tourner le dos à la côte, mais les regards se refusent à en faire le constat, les yeux sont tournés vers le désert bleu, les cœurs se gonflent et chacun prend sa place à la manœuvre pour hisser les voiles. "Envoyez la grand voile, hardi les gars", le vent se lève promettant de gonfler la toile, libérant les énergies, emmenant le navire loin de tout. "Envoyez le génois", le bateau prend de la vitesse, là ce sont les cœurs qui se gonflent, c'est parti!
   Les premiers instants sont magiques, le vent pour seul moteur, les reflets du soleil sur l'eau, l'air iodé envahissant les poumons, tout contribue à l'apaisement, un calme bienfaiteur nous emplit. Le vent gagne en force, accélérant l'avancée du bateau qui, maintenant, fend les flots de son étrave, quel sentiment de bien-être! Oh, un couple de dauphins vient nous tenir compagnie, ils sont beaux dans la fluidité de leurs déplacements, on dirait qu'ils essaient de communiquer, mais nous ne parlons pas le même langage, peu importe, sans doute nous souhaitent ils la bienvenue en leur paradis. Mais pourquoi semblent ils opérer des demi-tours vers la côte en nous regardant et en émettant des petits cris? Là encore, notre humaine ignorance des mœurs animales ne nous permettent pas de décrypter leur ballet.
   Le vent forcit un peu plus, les vagues se creusent nous entraînant dans un mouvement oscillatoire de plus en plus appuyé, certains visages se tendent, d'autres pâlissent, certains estomacs se nouent, d'autres ne sauraient tarder à se dénouer! Le souffle du vent se fait plus capricieux et, de rafale en rafale, gagne encore en puissance, les passagers s'accrochent au bastingage, certains se penchent par dessus afin d'éliminer précipitamment un trop plein tout à coup constaté.
   La mer grossit, la houle est de plus en plus forte, les hommes de plus en plus malades, les gilets de sauvetage sont sortis et enfilés, les plus fragiles se hâtent de se mettre à l'abri dans la cabine, pour en ressortir prestement, plus malades encore! Les vagues submergent de plus en plus fréquemment le bateau, tous sont trempés, grelottant dans le froid du vent devenu très vif, Les haubans craquent rajoutant à l'inquiétude des marins non aguerris, la peur finit de dénouer les estomacs les plus fragiles, mais la mer, de plus en plus démontée, ne permet pas de se pencher, heureusement que l'eau salée vient balayer le pont à chaque embardée du navire qui semble comme livré à lui même.
   Le skipper, habitué à affronter tous les temps, propose de faire demi tour, faisant l'unanimité, plus personne ne veut de cette liberté, tout le monde veut retrouver cette terre honnie quelques heures plus tôt, par pitié, de grâce, pour ne plus jamais la quitter! C'est le moment que choisit le cuistot pour proposer quelques aliments salvateurs, "c'est que ça creuse, les émotions", se sent il obligé d'ajouter, achevant les quelques survivants qui se précipiteront pour se vider des dernières traces d'un petit déjeuner copieux, mais certes pas pour faire de la place aux mets suivants!
   Arrivés au havre portuaire, chacun se précipitera sur les quais, vers les voitures afin de vite partir pour mieux ne jamais, ô grand jamais, revenir.

jeudi 8 août 2013

Maudit Jerzual.

   Il me faut vous parler de cette rue si particulière de Dinan, une côte vertigineuse, ou une descente, selon le sens dans lequel on l'aborde. En tout cas, une dénivelée impressionnante, elle était la voie d'accès à la ville pour ceux qui venaient de Rennes et plus d'un bœuf a dû casser son licol en ce lieu. Aujourd'hui elle est devenue le lieu de passage obligé pour tous les touristes qui visitent notre belle ville.
   Les maisons qui la jalonnent sont très anciennes et ont conservé les colombages et autres volets qui lui confèrent cet air du moyen-âge si propice à la rêverie. Travaillant dans l'une de ces magnifiques demeures, j'ai été le témoin des déambulations touristiques qui m'inspirent ces écrits.
   Il y a, en cette rue, deux types de touristes, les descendants et les montants, abordons le cas des premiers.
   Ils s'engagent dans cette surprenante rue le cœur léger, les regards oscillants entre les façades des maisons et les pavés aux jointures incertaines. Rappelant  à l'ordre les enfants qui se laissent entraîner par cette descente dans des courses effrénées, les parents sont souriants et décontractés. Les vitrines des ateliers d'artistes artisans permettent de petites pauses, le temps de prendre conscience que les prix sont trop élevés pour leurs bourses, ils zigzaguent allègrement. Les conversations sont soutenues et surprenantes, entre ceux qui, encyclopédies vivantes, savent tout ou le croient et ceux qui, contraints et forcés, écoutent d'une oreille distraite ces fallacieux discours. Mais je dois bien dire que c'est l'émerveillement qui prédomine et les questions, parfois naïves, des enfants ne font qu'ajouter  à la magie de l'endroit.
   Pour eux, pas de doute, cette rue est la plus belle de Dinan.
   Certains, cependant, n'ont pas cette vision idyllique de cette rue, ce sont les malheureux qui la remontent. Je travaille dans la partie haute du Jerzual, ceux que je vois arriver sont donc au bout de leur peine, ils ont le visage rougi par l'effort, essoufflés, éreintés serais je tenté d'écrire. Point de paroles, point de regards sur les beautés qui s'offrent à eux, seule la vue du terme de leur calvaire compte pour eux. Les enfants, loin de s'extasier, sont en larmes et crient au secours vers des parents au bord de l'apoplexie. Ils ne cherchent qu'un endroit où s’asseoir, se reposer devient impératif, mais les deux petits bancs de granit sont toujours occupés. Il reste la terrasse de l'opportuniste marchand de glaces qui, avouons le, bénéficie là d'une place fort stratégique!
   Pour eux, pas de doute, cette rue est la plus horrible de Dinan.
   Voilà, ce lieu magnifique s'appelle le Jerzual, mais, croyez moi sur parole, rares sont les Dinanais qui s'y aventurent. Ils laissent ça aux touristes, préférant déambuler dans les rues moins pentues mais tout aussi pleines de charme de notre jolie cité.
   Pour eux, pas de doute, cette rue est à éviter!

dimanche 4 août 2013

C'est le caca!

   Je veux vous parler de cette fonction qui nous est propre, bien qu'impropre, ce grand moment de la vie où l'on est contraint de s'enfermer seul face à soi même, l'inévitable "grand moment de solitude", le caca t'apostrophe, plus communément nommé : "j'ai une de ces envies de chier!". C'est dans l'isolement des toilettes que nous nous retrouvons tous, riches ou pauvres, gros ou maigres, blancs ou noirs, même si, dans la deuxième proposition, l'on y va moins souvent! C'est un délicieux moment où l'on a rien d'autre à faire que de refaire le monde, après tout, qu'on le veuille ou non, c'est un acte de création que nous y allons commettre!
   Nous avons, pour ce besoin commun, trouvé des parades aussi différentes que peuvent l'être des humains désemparés. Il y a ceux qui, forts de leur personnalité, affrontent le danger de face, seuls avec eux même. Il en est, parmi eux, plus audacieux encore, qui mettent un miroir sur la porte, côté intérieur! Il y a les angoissés qui n'allument pas la lumière et se bouchent les oreilles pour ne point savoir ce qu'ils font.
   Chez d'autres, le lieu est insonorisé permettant l'expression de l'effort consenti (surtout senti!) à très haut volume sonore. Que dire de ceux dont les toilettes sont si bien tenues que l'on se demande s'il leur arrive d'y aller, on n'ose pas même y faire un petit pipi!
   Bref, tout énumérer serait long et fastidieux (mais pas chiant!), j'en viens donc aux sujets qui m'intéressent plus particulièrement puisque j'en fais partie, le lecteur de toilettes. Quel endroit peut être plus propice à la lecture que cet isoloir naturel, où les autres nous sachant là pour une grosse commission, vu le temps écoulé depuis notre entrée en scène, auront peur de s'y précipiter dès notre sortie. En ce lieu, plutôt que de perdre son temps, on peut se délecter de lecture, la mieux adaptée, à mes yeux, étant la bande dessinée. Elle dure juste le temps d'un caca de raisonnable durée, c'est le temps de référence, celui qu'il ne faut pas excéder si l'on veut éviter le regard réprobateur de son suivant, surtout si ce dernier se pince le devant du pantalon en se dandinant.
   Le roman fait, quand à lui, prendre de gros risques, on peut céder à l'envie de finir un chapitre entier, ce qui est, parfois, long! On peut choisir des auteurs chiants mais ils sont souvent les plus longs dans l'intrigue. Il est conseillé d'opter pour les nouvelles, à chaque histoire son caca!
   En tout cas, je pense que c'est un endroit qui devrait être agrémenté de livres divers et variés sans, cependant, aller jusqu'à la bibliothèque, sinon le choix d'un livre, à lui seul, durerait le temps imparti pour l'action!
   Pour finir, je me vois contraint de parler des revues torche culs, tous ces magazines qui nous parlent de gens que l'on ne connaît pas, mais qui font une actualité propice à être lue dans les chiottes, avant que d'y finir eux même!
   Allez, n'en faisons pas un caca nerveux, cela pourrait nuire à notre transit intestinal!

mardi 2 juillet 2013

J'aime l'éternité.

   Décidément, les nouvelles que l'on peut glaner de ci de là, sur cette inépuisable source qu'est internet, ne cessent pas de me surprendre. Ainsi, cette semaine j'apprends, coup sur coup, que l'on va bientôt pouvoir greffer une tête sur n'importe quel corps et, mieux encore, qu'un scientifique a trouvé la source de l'éternelle jeunesse!
   Incroyable, inouï, inestimables progrès de la science, nous atteignons le stade ultime, nous touchons, enfin, au saint Graal, la quête va, bientôt, prendre fin! Nous allons pouvoir changer de tête, c'est extraordinaire, plus besoin de souffrir parce que l'on ne correspond pas aux canons de la beauté. Il suffira de trouver, dans la rue, quelqu'un dont la tête nous revient et hop, un petit coup de hache, un coup de fil au docteur frankenstein de service et le tour est joué, il ne nous reste plus qu'à faire greffer notre propre tête sur le corps du décapité et c'est lui qui sera dépité!
   Bon, évidemment, le pseudo-scientifique qui affirme cela possible n'est pas aussi fou que moi, il pense qu'il faudra juste récupérer les têtes sur les handicapés qui n'auront plus rien à espérer, le tout est qu'ils soient restés beaux malgré tout! Quand aux héritiers de l'appendice sus-nommé, il faudra qu'ils soient victimes de tumeurs ou autres maladies du cerveau. C'est bien gentil, tout ça, mais il y a une question qui reste en suspens, le greffé aura le cerveau d'un autre, qui prendra le dessus, le corps ou la tête? Voilà un casse tête qui vient à mauvais point, car, s'il y a casse tête, elle ne sera plus fonctionnelle!
   Que dire, alors de la deuxième grande avancée scientifique de la semaine, un savant qui dit n'être pas fou annonce qu'il a trouvé le moyen de rester éternellement jeune, à vingt quatre ans précisément! Quel bonheur, nous serons tous jeunes tout le temps, plus de vieux bougons pour nous obliger à faire silence, la fête tout le temps et jamais fatigués avec ça! Pouvez vous imaginer un tel monde, tout le monde jeune tout le temps, évidemment, il y en a qui seront jeunes depuis plus longtemps que les autres, mais ils ne seront pas vieux, c'est essentiel.
   Comme, en plus, nous aurons de nouvelles têtes, ce sera très drôle, un jeune avec une tête de vieux, ben oui, ceux qui n'auront pas bénéficié du traitement du docteur Jekyll ne serviront plus à rien, nous pourrons donc récupérer leurs têtes! Ainsi pourrons nous différencier les jeunes de vingt quatre ans moins jeunes que les autres jeunes de vingt quatre ans, cela ne m'étonnerait pas que ces deux charlatans, euh, charmants médecins soient de mèche!
   Bon, allez, en attendant d'être éternels, nous ferions mieux d'aller nous coucher, le repos est encore le meilleur moyen d'avoir une bonne tête le matin!

mercredi 26 juin 2013

La politique de l'autruche.

   Ce titre est une expression que je trouve parfaitement adaptée aux diverses façons qu'ont les gens d'aujourd'hui d'affronter les problèmes. Je tiens à vous rappeler que je viens du XIVe siècle et, qu'à l'époque, les soucis étaient aussi nombreux qu'aujourd'hui, voire plus, mais ils se réglaient soit sur un champ de bataille, soit par l'apparition d'une épidémie. Il fallait alors réagir rapidement pour survivre.
   En ces temps de modernité exacerbée, les guerres ne sont plus aussi meurtrières et les épidémies se font rares, d'où un certain sentiment de sécurité. Les hommes, en refusant de croire que les dangers ont pris une autre forme, se complaisent à penser qu'il suffit d'attendre et que tout se réglera tout seul, par la seule volonté d'omnipotents décideurs, nous parlions de Dieu, vous parlez d'hommes politiques!
   Comme ces personnes ne prennent jamais de décision, empêchés qu'ils sont par leur volonté de réélection, ils savent que la meilleure façon de n'être point trop durement jugés est de pratiquer la fabuleuse politique de l'autruche, à savoir parader fièrement du haut de sa hauteur mais préférer fermer les yeux face au danger pensant que cela suffira à être épargné! En même temps, on ne peut pas totalement leur en vouloir puisque les deux présidents réélus l'ont été pour leur immobilisme notoire!
    Suivant l'exemple de leurs dirigeants, les peuples font en sorte de ne pas voir tous les problèmes, pas de crise financière, pas d'envolée du chômage et, surtout, pas de manifestations de notre mécontentement. La seule raison qui pousse les gens dans la rue pour exprimer leur colère est une sombre histoire de mariage dont tout le monde, ou presque, se contrefiche!
   Enfonçons la tête dans le sable, laissons nos perceptions être étouffées par le noir silence qui se crée ainsi, cela semble être le mot d'ordre. Plus personne ne réagit à l'injustice des décisions arbitraires de nos politiques, alors ils ont les coudées franches. Ils laissent les banquiers et autres créditeurs de leur dépenses aussi somptuaires qu'inutiles prendre les orientations nécessaires à leur enrichissement personnels, au dépens des peuples.
   Nous en sommes à un tel point que l'on peut voir de plus en plus de personnes agir ainsi, surtout des jeunes, malheureusement. Ils ne veulent plus réagir puisque cela ne sert à rien, tout concoure à les laisser penser que la seule façon de s'en sortir est de courber l'échine et d'accepter des conditions de travail de plus en plus inhumaines. Nous laissons la société transformer nos enfants en esclaves et, non contents de ne rien faire pour lutter contre cet état de fait, nous courbons l'échine nous aussi!
   Ce n'est plus dans le sable que nous avons enfoncé nos têtes... c'est dans la merde d'une poignée de nantis qui font main basse sur les richesses de nos vies, nous devons réagir si nous voulons sortir la tête de l'eau, afin de les sortir du sable, ainsi nous sauverons la terre!
   Je vais envoyer ce texte à notre président, cela ne servira sans doute à rien, mais si chacun de nous écrit une lettre de la même teneur, alors oui, cela finira par porter ses fruits. Mettons un terme à la politique de l'autruche, avant que nos riches n'aillent dans une autre ruche, profiter de l'hôte russe!

dimanche 16 juin 2013

Des cons tractant.

   Un petit exercice de style pour que les cons se tâtent, pour tout con prendre , il faudra un con fort. En effet, aujourd'hui le con prime sans pression, le con prenne qui voudra, le con se tâtera mais le con prendra.
   Mais si le con gèle, peut on dire que le con gère? En tout cas, si le con joint, le con perd, mais le con fils rit! Quand le con jure, c'est un con sacré, par contre si le con signe, le con se tend, c'est malgré tout un con solide, un con très fort!
   Parfois le con vient sans être convié, c'est un con venant! S'il est un con voyeur, est ce que le con voit? Pour que le con vive, il faut l'inviter, mais il ne faut pas que ce soit un con pétant, autrement il y aura un con triste! Il se peut que le con danse, il n'est pas le con posé, tant qu'il n'est pas le con pilé. Un ancien con sera le con passé; si le con bat, nous dirons que le con fesse.
   Un con descend dans la cave ne sera pas toujours un con cave mais il peut être un con plaisant, s'il est un con beau, nous dirons que le con plaît! Les cons pères et les cons parant ne sont pas toujours les mêmes et les cons postés ne sont pas tous timbrés!
   "Il est con c' type" ne désigne pas systématiquement un homme chiant et un con Tchèque ne rapporte pas forcément d'argent. Un futur marié est un con promis ou un con préhensible, un homme marié est un con pris! Si le con toise, c'est un con fier, mais si le con cerne un problème, c'est que le con sert tant que le con sert tôt, en tout cas il est à l'heure et connaît la musique.
   Si le con courre, personne ne dira que le con dort. Si un con fédère, c'est un con fin, personne ne dit que ce con fait rance ou le con pue! Les cons tractés ne sont pas des cons tenus, les cons frères ne sont pas tous des cons sanguins.
   Voilà, ce petit texte est écrit avec l'aide du dictionnaire, le con tenu ne vient pas du con tenant, mais je ne sors pas du contexte!

samedi 15 juin 2013

Gougourougougou!

   Mais non, ce n'est pas la suite des aventures de Opetipois le pigeon, ce dont je veux vous parler ici serait plutôt l'histoire d'un homme qui prend les autres pour des pigeons. Je suis allé, récemment, à une conférence sur nos mémoires et le fait qu'elles plomberaient nos vies, sujet crédible en soi, le déroulement de la grossesse qui nous vit naître et le désir de nos parents influent, à n'en pas douter, sur le cours de nos vies. C'est la façon d'approcher le sujet qui m'inspire ce texte, notre conférencier, pour passionnant et intéressant qu'il était, est devenu, à mes yeux, de plus en plus "gourousmatique" ( oui, je sais, ce terme n'existe pas dans le lexique, mais vous savez que j'aime bien contribuer à l'enrichissement de notre langue!).
   Le ton utilisé par notre conférencier donnait... le ton! Il parlait avec un semblant de suavité dans la voix, le regard droit dans les yeux des plus faibles d'entre ses auditeurs. Notez bien que je ne doute pas de certaines qualités en psychologie de notre gentil animateur, je crois même que c'est son seul véritable pouvoir, il perce les gens à jour en racontant diverses anecdotes, guettant les réactions du public. C'est le moment où chacun réagira qui le fera s'adresser à une personne plutôt qu'une autre.
   Ainsi, de fil en aiguille, il tisse sa toile et attend que de naïves proies y tombent, surtout féminines, d'ailleurs! Il se décrète le seul recours à nos malheurs, faisant un hétéro d'un homo, un guéri d'un malade, bref, tout ira pour le mieux si vous acceptez de venir le consulter pour qu'il vous "désactive" de tous les malheurs passés dont vos ancêtres vous ont affligé. Vu ainsi, vous vous dites que, décidément, ce Fleuriquet est par trop méfiant, c'est un bienfaiteur de l'humanité que cet homme là, en contact direct avec nos grands parents ou parents décédés, il règle tous les problèmes.
   C'est là que le bât blesse, il nous annonce qu'il pourra guérir nos maux, mais qu'il est mieux que nos griefs aillent à des morts, il lui est moins aisé de parler aux vivants.  Me verrai je  donc contraint d'attendre le décès de mes parents pour pouvoir leur parler? Il est logique qu'il soit plus facile pour lui de faire parler les morts, personne ne pourra contester qu'il n'ai fait que transmettre leurs paroles, le plus délirant est qu'ils acceptent tous de tout pardonner, surtout ce qu'ils ont fait de mal, sacrés esprits... farceurs!
   Alors, certes, je n'ai aucun droit de me moquer de quelqu'un qui prétend œuvrer pour le bien des autres. Mais lorsque j'ai su la somme prohibitive d'argent qu'il demande pour ses consultations et qui sont, au minimum, de trois séances obligatoires, je pense qu'il est de bon ton de s'interroger sur le possible mercantilisme de ce gentil "sauveur du monde". De plus, il est des femmes qui ont été guéries de leurs maux, pour qui, selon notre bienfaiteur, tout va pour le mieux maintenant. Je n'aurai qu'une seule, toute petite, objection, pourquoi reviennent elles le voir si tel est le cas?
   Voilà, je vais pousser plus loin mon enquête afin de m'assurer de la véracité des capacités de cet étonnant homme dont, à n'en pas douter, le cri de guerre est :"gougourougougou, pas c't'homme là!"
  

mardi 11 juin 2013

Confusions.

   Dans ma quête incessante et toujours inassouvie de savoir, j'ai décidé d'aller faire un tour du côté des sages Chinois, de l'un d'entre eux en tout cas, Confucius et son fabuleux confucianisme. Autant vous l'avouer tout de suite, cela a créé la confusion dans mon esprit simple, de plus la science n'infuse pas chez moi, j'ai donc entrepris de créer un nouveau courant de pensée, le confusianisme!
   Cela n'est pas compliqué, il n'est pas question de vous embrouiller avec de redondantes théories qui, à force de se mordre la queue, ne veulent plus rien dire. Cette nouvelle philosophie ne sera pas confuse, pour que chacun la diffuse, sans qu'elle ne soit diffuse, vous voyez, c'est simple à comprendre. Je ne vous imposerai aucun salmigondis de sophismes, aussi vains qu'incompréhensibles.
   Le confusianisme, afin de se démarquer des autres courants philosophiques, se devra de ne jamais parler que pour ne rien dire...et réciproquement! Voilà, c'est la loi fondatrice de ce mouvement qui, j'en suis convaincu, fera de nombreux adeptes dans le monde et même au-delà! Tachons d'être précis, aucune équivoque ne doit créer d'imbroglio qui déclencherait une cacophonie obscurcissant les voies de la compréhension, nous en serions confus, ce qui créerait un paradoxe confusionnel dans la diffusion intemporelle du confusianisme.
   Bon, il nous faut un grand maître pour porter cette idéologie, j'ai fait des recherches et j'ai découvert un grand penseur aussi discret que gaulois, d'ailleurs une preuve irréfutable de son existence est que personne n'en entendit jamais parler! Je veux citer Confusionix, bien sûr, celui qui a dit : " si la lumière éclairait les esprits, nous verrions dans la nuit."  Ou, encore plus fort : " si les hommes n'avaient plus de poils, nous pourrions les prendre pour des femmes." Avouez que cet homme est un grand penseur, nulle confusion dans ses paroles qui nous ont été rapportées du temps lointain par le bouche à oreille pratiqué par ses disciples disciplinés durant des siècles afin d'arriver jusqu'aux doigts agiles de votre serviteur qui vous les restitue pour que dans la confusion des sentiments, le confusianisme revoit enfin le jour. Amen!

  

dimanche 9 juin 2013

Les aventures de Opetipois le pigeon.

   Je veux vous conter l'histoire d'un pigeon qui hante mes nuits pourrais je dire, en fait c'est surtout au petit matin qu'il vient chatouiller mon sommeil. C'est ainsi qu'il a hérité de ce surnom de Opetipois, car c'est, bel et bien, ainsi que j'aimerais  le voir terminer sa carrière de chanteur d'aubades.
   J'entends déjà les récriminations de mes lecteurs écologistes ou des personnes sensibles qui pensent que chaque petit animal est "mignon" et, qu'à ce titre, nul ne saurait lui nuire. Je n'ai qu'une chose à leur répondre : "avez vous déjà écouté le "chant" d'un pigeon?"
   La plupart des oiseaux ont un chant mélodieux qui, même si la traduction nous échappe à nous humains, semble avoir une signification et exprimer des idées différentes. Les variations, dans la stridulation, laissent percevoir des messages cachés à l'attention de leurs congénères. C'est donc un bruit qui ne dérange personne, cela tient plus de la musique et met, souvent, le cœur en joie, c'est la vie printanière et son regain qui nous pousse à l'optimisme le plus débridé.
   Mais je ne puis comprendre le langage des pigeons: "rouh, rrrouh!" répété en boucle, toujours sur le même ton, entraînant la réponse d'un autre de ces vains volatiles: " rouh, rrrouh!". Leurs roucoulements monocordes semblent aussi vides de sens que les discours d'un président de la république en temps de crise! J'en arrive à me demander si ces futiles volatiles sont bien une création de notre mère nature! D'ailleurs, avez vous déjà écouté l'envol d'un pigeon? Il semblerait que l'on entende des grincements métalliques de leurs ailes, comme si elles étaient mécaniques et mal entretenues de surcroît!
   Il faudra mener une enquête sérieuse afin de déterminer l'origine exacte de ces drôles d'oiseaux,  d'où viennent ils, où vont ils et, surtout, à quoi servent ils d'autre qu'agrémenter un plat de petits pois? En attendant, Opetipois continue de me narguer, je ne puis décemment en arriver au meurtre, nous sommes en plein centre ville et un coup de canon à six heures du matin pourrait provoquer quelques remous dans le voisinage!
   Il va me falloir négocier son déménagement, je n'ai plus qu'une solution, il faut que j'apprenne à roucouler afin de pouvoir communiquer avec lui! Donc, si dans les jours qui viennent vous vous promenez à Dinan et que vous pensez avoir aperçu un pigeon de quatre vingt cinq kilos, ne vous en inquiétez pas, ce ne sera que moi en train de tromper l'ennemi!

mardi 4 juin 2013

A qui va-t-on faire avaler la pilule?

   Je viens de lire un article qui me sidère, il semble qu'un fabricant de téléphones portables ait créé une pilule qui permettra de se connecter sans mot de passe!C'est incroyable, plus rien ne saurait arrêter le progrès en marche, ils vont utiliser les sucs gastriques comme source d'énergie, depuis le temps que je dis que les pets, utilisés à bon escient, pourraient faire tourner des pèoliennes de slip!
   Bon, revenons sur le sujet, les femmes se méfient de plus en plus des effets néfastes de la pilule contraceptive, les autorités ont donc décidé de faire passer la pilule autrement! De toute façon, ils sont devenus artistes dans l'art de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Alors nous faire avaler des couleuvres, quand bien même auraient elles la forme de médicaments, ne les dérangera pas plus.
   Car il faut bien se le dire, au-delà de toutes paranoïa, si nous admettons qu'une pilule puisse déclencher la mise en route d'un téléphone, quelles autres capacités pourrait-elle avoir? Rien n'empêche de penser qu'elle nous géolocaliserait, que nous ne serions que des petits points numérotés sur des écrans géants, Georges Orwell va s'en retourner dans sa tombe ( non, il n'en était pas sorti, bande de truffes!). Même si ce ne sont pas les autorités compétentes, d'autres pourraient s'approprier ce moyen de surveillance, que ce soit à des fins mercantiles ou d'atteinte à la vie privée.
   En même temps, qui suis je pour ainsi refuser le progrès? Moi, un artilleur du XIVe siècle, donc novateur par définition! Acceptons donc d'avaler la pilule et apportons lui des améliorations, par exemple, elle pourrait déclencher l'ouverture automatique des portails, vu que l'on passe son temps à chercher la télécommande. A ce propos, nous devrions aussi l'utiliser pour changer de chaîne en regardant la télévision, chaque rot provoquant un changement! Bon, je ne prêche pas pour ma paroisse puisque je n'ai ni portail, ni télévision!
   Bon, alors, que puis je trouver comme utilité à cette pilule que l'on prétend nous faire avaler?  Que doit elle déclencher pour être d'un apport inégalé avec ce qui se fait déjà? Ça y est, j'ai trouvé, il faut qu'elle transforme les matières fécales en or, comme ça nous pourrons nous dorer la pilule à longueur d'années sans que cela ne nous mette dans la merde!

lundi 3 juin 2013

Ne me nasses pas les nouilles.

   Comme le laisse à penser son titre, le texte de ce jour ne va ressembler à rien mais, je l'espère, saura vous faire sourire. Si vous êtes très attentifs, vous devriez pouvoir suivre, comme les pots ne pentent pas, il vous suffira de remplacer une lettre par une autre. Et, si le sujet vous masse les mouilles, tant pis, vous pourrez laisser la barde ou caisser la carde, au choix!
   Si veulement, je vous donnais des indices, cela vous éclairerait la lanterne, mais à trop lanterner, on perd son temps tant et si bien qu'on tend à attendre sans se détendre. Je vais reprendre pour vous apprendre sans vous méprendre, je ne veux pas prétendre que fous vaites semblant de ne pas comprendre, mais je crains que cela vous basse les bouilles!
   C'est frolement mur d'écrire un sexte si insensé, je ne regarde pas à la défense d'énergie tentale, c'en devient un supplice. Je suis sur la tente laide, c'est une récente aux envers que je me suis infligé! Pas de soute, ce sujet me tasse les touilles!
   Bon, je fais venter de maire fours, je vais agréger mes souffrances, je ne buis aigrir plus content car ma buse m'a quitté en sept foirer qui me barrait de flux en glu tongue! Aussi fais je tous dire ponçoir nonne suit et à la brochette.
   Et fessez de me masser les mouilles!

mardi 28 mai 2013

J'aime les matins calmes.

   Ce week-end a été synonyme de retour aux sources, afin de fêter les anniversaires de mes parents, non, ils n'ont pas plusieurs anniversaires chacun mais chacun le sien, ça en fait donc deux, d'où le pluriel! Papa fêtait ses soixante-dix printemps et Maman, je ne sais plus, toutes les femmes sont hors d'âge, chacun sait cela, enfin s'il veut avoir une chance de vivre vieux!
   Je tiens à ouvrir une première parenthèse à l'attention de mes parents, vous aurez noté les dates, deux anniversaires, la fête des mères et, bientôt, la fête des pères. Évidemment, aujourd'hui cela a une moindre importance, mais, lorsque nous étions enfants, les tirelires explosaient en cette période du mois de mai! Voilà, c'est dit, j'espère que vous penserez à naître à des dates plus appropriées, je ne sais pas moi, un vingt quatre décembre, par exemple!
   Bon, ceci étant dit, nous avions, donc, une réunion de famille chez mon grand frère qui vit à l'endroit même où s'est déroulée la plus belle part de notre enfance-adolescence,c'est un lieu-dit composé de trois demeures, perdu en pleine campagne et en cul-de-sac, pour assurer définitivement la tranquillité des habitants. L'emplacement idéal pour qui veut vivre en campagne, entouré de champs et d'animaux.
   Je passerai outre la fête, il vous suffit de savoir qu'elle fut une réussite et que nous avons bien mangé, bien bu, merci petit Jésus comme le dit si bien la fameuse chanson! Outre le boire et le manger, nous avons aussi rempli nos ventres de rigole tant l'ambiance était bonne, nous étions repus à tous les sens du terme. Les bougies furent soufflées, nous fûmes soufflés, le vent seul a peu soufflé, ce qui était heureux, ce fut donc une heureuse réunion de gens heureux.
   A propos d'heureux, il était un hasard qui ne le fut pas moins, ma chère et tendre aimée devait partir plus tôt que tout le monde pour des raisons qui ne nous regardent en rien et dont je ne dirais rien de plus, logique! Bref, ce qui importe ici est que je bénéficiais d'un temps supplémentaire en la place, puisque je me faisais raccompagner le lendemain par la maman de ma belle sœur.
   C'est le lundi matin que m'a été inspiré ce texte, je me levais plus tôt que les autres. Alors, pour patienter jusqu'à leur réveil, je décidais de m'en aller promener le long de ces sentiers de mon enfance. Il est une question que mon petit frère et moi nous sommes souvent posée :"comment le grand frère fait il pour vivre dans ce village perdu de notre enfance?". Je dois bien le reconnaître, cette balade matinale est un élément de réponse.
   Le chant des oiseaux, quelques petits lapins gambadant dans l'herbe fraîche, une biche, la jument et l'âne de mon frère qui me tinrent compagnie un moment. Tout cela au milieu d'une magnifique et verdoyante campagne. Ces chemins, si souvent empruntés, qui faisaient resurgir mille souvenirs oubliés. Quelle bouffée d'air frais, quel bonheur aussi simple qu'intense, voilà la réponse éclatante du pourquoi est il resté!
   Voilà, j'ai profité de ce matin calme pour ramener en ma mémoire ce passage heureux de ma vie. Cela me permet de continuer d'avancer sereinement vers mon avenir, car je me suis rappelé là, en ces instants, que les griefs que je pouvais conserver de mon passé n'étaient, somme toute, que dérisoires par rapport à tous les bonheurs que j'y ai connu.

lundi 20 mai 2013

Albert avait raison.

   Les différentes expériences que la vie nous offre permettent, entre autre, d'apprendre à relativiser ce qui nous arrive, cela devient presque vital quand ce sont des malheurs, voire des coups bas. Il faut remettre les événements dans leurs contextes, tenter de réfléchir à l'état d'esprit que nous affichions au moment clé. Ce sont tous les paramètres extérieurs qui décident de la façon que nous aurons de gérer une crise.
   A ce propos, prenons la crise financière que l'on traverse en ce moment, elle a quelque chose de dramatique, nous sommes d'accord, mais elle est vécue de différentes manières, selon la vie que nous avons décidé de nous accorder. Il y a les très riches qui ne sont que peu, ou pas, concernés et il y a les moins riches, dont nous faisons partie (si, si, j'ai interdit l'accès à mon blog aux très riches!). Là encore, nous n'avons pas la même vision du problème, il y a les tenants de la consommation "à tous prix", ils continuent à s'endetter, pensant que, à l'instar des gouvernements, il y aura une embellie et qu'ils arriveront à rembourser et il y a les autres, tous les autres, ceux qui n'ont plus d'argent ou qui entendent garder le peu qu'il leur reste. En fait, quelque soit le choix que l'on fait, nous sommes tous dans la même panade!
   Mais on peut relativiser tout cela, il faut absolument relativiser tout cela, sous peine de sombrer dans une dépression plus profonde que celle de 1929! Voilà, c'est lâché, vous voyez bien que le monde a connu pire que cette petite crise, à l'époque il y a eu des vagues de suicides, aujourd'hui aussi me direz vous, mais ce ne sont plus les mêmes classes sociales qui sautent! Avant, c'étaient les patrons, maintenant ce sont les patrons...qui obligent leurs salariés à sauter pour eux! C'est qu'ils ont su tirer profit de la première grande crise, les bougres!
   Bon, ceci étant dit, j'ai encore besoin d'exprimer quelques colères passagères de temps en temps, mais mon but, en écrivant ce texte, était de vous parler d'un stagiaire que j'ai eu l'opportunité d'employer. Oui, j'aime à pratiquer l'esclavage depuis que j'ai créé ma petite entreprise, nous avons tous une face cachée! Bref, pour tout dire, le jeune homme en question vient d'une de ces structures aidant les gens en souffrance morale (vous avez vu comme c'est bien tourné, j'évolue!) qu'il désire quitter.
   Comme les changements sont tributaires de la loi des séries, il a commencé par un déménagement, auquel je suis venu apporter mon concours ainsi que mon pick-up, ou la réciproque. C'est là, au cours du chargement, que j'ai pris conscience que la théorie de la relativité n'était pas une invention d'un scientifique fou! Des objets que j'aurais jetés à la poubelle, étaient les biens les plus précieux de mon jeune ami, j'en restais coi!
   Après un premier voyage, il ne restait que peu d'objets à emmener, je lui proposais donc d'aller quérir le canapé que sa grand-mère lui avait proposé pour meubler son nouvel appartement plus grand que le précédent. Là, il me dit que sa chère mamie ne le lui donne pas, mais qu'elle le lui vend pour cent euros. Passant outre le fait que la mère grand soit si mercantile, je fait remarquer qu'il est plus simple de ramener l'objet dans mon pick-up que sur la selle de sa motobylette (c'est un croisement entre les deux, une mobylette déguisée en moto, si vous préférez!). Cela ne sera pas possible me dit mon ami avec un air déconfit, il faut que je paie d'abord et c'est une grosse somme, je verrai cela le mois prochain!
   Là, vous comprenez le choc, il a, en une seule phrase, expliqué deux volets de la théorie de la relativité, la vision de la famille et le rapport à l'argent, Albert ne l'aurait pas renié, c'est pourtant une personne que l'on donne pour limitée, vous voyez bien que tout n'est que relativité!

vendredi 17 mai 2013

Le unglaubich modèle allemand.

   On nous rebat les oreilles, depuis plusieurs mois, à propos des Allemands et de leur florissante industrie, de leur sens du devoir économique exemplaire. Bref, c'est le modèle à suivre si on veut sortir de la crise. Bon, je parle un peu la langue, c'est un bon début, il ne me reste plus qu'à adopter leur philosophie!
   Il me faut, tout d'abord, étudier le pourquoi de cette extraordinaire réussite Teutonne, alors je cherche, je tâtonne quoi! Mais, il semble y avoir quelque chose qui ne va pas, je ne trouve que des critiques virulentes contre ce système qui permet, pourtant, à ce grand pays industriel et industrieux de maintenir son classement mondial. Je reste optimiste et me dit que ce ne sont là que quelques rancœurs françaises contre la réussite.
   Je vais donc consulter des avis d'experts allemands, eux doivent être fiers de leurs dirigeants et de la façon dont ils ont redressé les finances nationales. Là, je dois bien avouer que je tombe des nues, la méthode, pour efficace qu'elle soit, est d'une radicalité toute... Allemande! Diantre, fichtre, mein Gott, si je puis me permettre, ils ont tout pris au peuple, toutes les économies de nos malheureux voisins y sont passées! Ils ont aussi diminués les salaires de façon drastique, c'est dramatique!
   De plus, ils mentent sur leurs résultats et trichent autant que des banquiers sur la réalité financière de leur économie, c'est pour cela qu'ils se pavanent avec leur dette qui est si minime, selon eux. Car dans la réalité, ils ne vont pas mieux que nous, la seule différence est qu'ils se croient sortis de la panade quand ils ne font que s'y enfoncer. Ils transforment leurs travailleurs chevronnés en esclave dans une forme de nivellement par le bas.
   Bon, je retire ce que je disais en début de texte, en fait leur réussite est unglaubich, absolument, totalement, elle n'est qu'un leurre. D'ailleurs, il est une petite anecdote qui m'est arrivée aujourd'hui même, drôle de hasard! J'étais entré dans un magasin de l'enseigne allemande "LIDL", ce n'est pas que je cautionne l'exploitation de l'homme par l'homme, mais certains de leurs produits sont très nettement moins chers qu'ailleurs. Bref, j'arrive en ce lieu en même temps qu'un car de jeunes touristes allemands, à la caisse, je me retrouve derrière deux charmantes jeunes filles qui conversent dans leur langue, que je comprends un peu.
    Cela m'a permis de m'immiscer, subrepticement, dans leur conversation, en fait elles se plaignaient du manque de salariés aux caisses du magasin, arguant que chez elles, il y avait de nombreux salariés dans ce genre de lieux. Fort des connaissances, récemment acquises, sur leur méthodes de lutte contre le chômage, je leur expliquais, qu'en France, nous continuons de donner un salaire relativement digne aux travailleurs (même si les salariés de ce type de commerce ne doivent pas gagner grand chose!).
   Là où il faut s'inquiéter, c'est lorsque leur professeur est intervenu pour me dire que je me trompais et que ce que disaient les journaux n'était pas la réalité, que les gens, en Allemagne, ne se plaignent pas et que leur économie florissante allait de mieux en mieux, tirant l'Europe derrière elle. Je n'ai pas eu à lui répondre, ce sont ses élèves qui s'en sont chargés et, même si je n'ai pas tout compris du brouhaha déclenché, il me semble qu'il n'était pas à la fête, herr professor!
   Voilà, je crois que je vais faire confiance aux nouvelles générations pour faire les r'évolutions nécessaires au bien-être des peuples du futur!

dimanche 12 mai 2013

Paris.

   Bon, j'y reviens, j'ai attendu plusieurs mois car il faut bien ce délai pour digérer un passage dans la capitale. Cette fois-ci je vais y passer quatre jours, cela pourrait me paraître long mais le programme des visites à effectuer est bien rempli, je ne devrais pas avoir le temps de respirer, ce qui est salutaire dans cette ville saturée de pollution!
    Je commence prudemment mon périple, arrêt à Neuilly, Nicolas n'y est pas, je ne prends pas de risques! Il n'y a que de riches snobinards qui se prennent pour des Parisiens, mais rien de bien méchant. Il y a  quelques arbres qui ressemblent à des arbres et j'entends même, sporadiquement bien sûr, le chant de quelques courageux oiseaux qui s'égosillent à qui mieux-mieux.
   Bon, je n'ai que quatre jours, prenons la direction du cœur de la ville, nous commencerons nos déambulations par Montparnasse, le quartier, pas la gare, sinon nous serions venus en train! De là, nous dérivons très vite vers le Luxembourg, le quartier, pas la ville, soyez attentifs à la fin. Nos pas nous mènent vers les majestueux bâtiments des représentants de l'état. Là, force est de reconnaître que, pour des personnes qui prétendent nous obliger à serrer nos ceintures, le déballage de luxe et l'apparence de désuète richesse du sénat et de l'assemblée nationale sont comme une insulte au peuple. Bref, je ne suis pas là en tant qu'artilleur, je vais donc me contenter d'une promenade romantique dans les très jolis jardins du Luxembourg, en compagnie de ma bien aimée.
   Ensuite, nous nous dirigeons vers l'église du saint Sulpice dont la visite est un supplice! C'est dans ce type de lieu que l'on prend conscience de la médiocrité dont fait, parfois, preuve la religion Chrétienne. Elle est plus austère que tous les programmes politiques des six dernières années, c'est vous dire la tristesse de cette église! L'avantage qu'offre cette visite est, qu'après coup, le moindre monument vous arrachera des cris d'extase!
   Il faut dire que cette ville regorge de surprises et de beauté, jusqu'à une petite pensée (la fleur, pas l'idée!) qui, dans son apparente fragilité, a percé le bitume et a fleuri au mépris de la pollution environnante.
   La visite de Notre Dame, l'église, pas la femme, parachèvera ces moments de joie, me réconciliant, si cela est possible, avec la vision mercantile de la foi prônée par la religion.
   Aujourd'hui, vendredi, nous décidons de consacrer la journée au roi, en effet, nous sommes à Versailles pour visiter ses magnifiques jardins. Nous avions décidé de cela avant que d'être aux portes du palais, bien nous en a pris car il y avait une queue de mille à mille cinq cent personnes devant les caisses! Bon, nous prenons l'entrée des artistes et découvrons les sublimes perspectives dégagées par monsieur Le Nôtre, respect Monseigneur, même si je n'ai que peu d'attrait pour cette régularité géométrique dans le jardin, c'est du Grand Chef-d’œuvre. Après une petite colère de mon Amoureuse devant les trop nombreuses entrées payantes, nous décidons de changer de lieu. Mais je vous l'ai dit, c'est une journée consacrée au roi, c'est donc vers Saint Denis que nous mènent nos pas, enfin plutôt les roues de la voiture, mais vous m'aviez compris, n'est-ce pas?
   Je n'ai jamais caché mon attirance pour les lieux saints, dont quelques uns m'ont marqué par "l'âme" qui les habite. Là, le sentiment est différent, certes la hauteur et le nombre de vitraux impressionnent. On se sent peu de chose au cœur de ce chœur incroyablement haut. Mais la présence des dépouilles des rois, reines et hauts personnage du temps jadis efface le côté religieux de l'édifice. On se sent plus dans un musée, voire un mausolée que dans une cathédrale. Certes, le fait que l'histoire se soit chargée de mélanger les os de certains rois (Louis XIV y côtoie Henry IV!) donne un côté quelque peu ironique, jamais l'expression : "ils se sont rejoint dans la tombe" n'aura été aussi appropriée! Mais je n'épiloguerais pas sur cette visite, faites là, ne serait ce que pour le paradoxe créé par l'urbanisation irréfléchie de la ville qui entoure ce haut lieu du passé de notre pays, c'est tout ce que je puis vous dire.
   Nous sommes samedi, il ne fait pas très beau ce matin, c'est le moment d'entrer au musée. Nous optons pour les arts premiers au quai Branly, il n'y a pas besoin de réfléchir, ni d'avoir de connaissances particulières, c'est, sans doute, pour cette raison qu'il était le préféré du grand Jacques! Cette visite ne m'a pas laissé de souvenirs marquants, si ce n'est que le contenant a créé, chez moi, plus d'émotions que le contenu. L'ensemble de la construction, jardins compris, est magnifique et pensé avec intelligence, c'est un véritable écrin. D'écrin à crins, il n'y a qu'un pas que je franchirais allègrement pour vous parler de l'exposition sur les cheveux qui ne saurait laisser insensible, j'y ai été très récep-tif!
   En bons nécrophiles que nous sommes devenus depuis la visite des cimetières de Montmartre, nous décidâmes d'aller visiter le célèbre " père Lachaise". C'était aussi l'occasion de retrouver mon cher frère, non, je sais ce que vous pensez mais c'est beaucoup plus simple, il vit dans le quartier voisin! Nous avons entamé notre visite par un pique-nique sous les yeux, souvent amusés, parfois réprobateurs des autres visiteurs. Puis, David nous ayant rejoints, nous déambulâmes au hasard entre les tombes, sans plus se fier à ces plans sensés nous orienter dans une hypothétique quête des dernières demeures de gens célèbres. Bien nous en prit puisqu'au détour d'un chemin, ma chère et tendre s'exclamait : "oh, on dirait une fontaine!", ce qui déclencha la surprise d'un homme présent face au monument concerné. Il confirma à Cathy le bien fondé de sa remarque et enchaîna sur plusieurs explications  historiques sur ce fabuleux cimetière. Rencontre aussi fortuite que passionnante avec l'un de ces guides amoureux de leur métier, nous avons pris rendez-vous pour une visite complète de ce lieu mythique à une date ultérieure, je vous écrirai un texte, promis!
   Voilà, le séjour prend fin, sans véritable regret, dois je l'avouer? Nous avons retrouvé notre chère Bretagne avec son air pur et vivifiant, ne laissant de notre passage à Paris que ces quelques lignes.

dimanche 21 avril 2013

J'aime la loi salique.

   Je ne vais pas vous obliger à prendre un dictionnaire, ne soyez pas inquiet, je ne serais pas un sadique, la loi salique est un héritage des Francs, pas la monnaie, bande de béotiens, les anciens habitants de notre pays. Nos chers prédécesseurs utilisaient cette loi comme code civil, ce n'est qu'au moyen-âge que les tenants du pouvoir royal et religieux, décidèrent d'utiliser une de ses clauses afin d'empêcher les femmes d'hériter. Le but était de les exclure de la royauté et du pouvoir en général.
   Ils auraient pu l'appeler loi phallique puisqu'il fallait être membré pour hériter, mais cela ne leur aurait pas permis de revendiquer une quelconque historicité. Ils ont donc, par l'adoption de cette loi, rejeté les femmes dans les rôles qu'elles n'auraient jamais dû quitter, l'élevage d'enfants et la gestion du ménage (évidemment, celles qui pouvaient hériter de pouvoirs faisait faire le travail par d'autres...même le devoir conjugal me suis je laissé dire, mais c'est une autre histoire!).
   La loi salique était magique, elle effaçait les femmes de l'autorité, son efficacité n'est plus à prouver puisque les femmes, cinq cents ans plus tard, ne retrouvent que difficilement les arcanes du pouvoir! Si elles ne restent pas statiques, selon les statistiques, elles pourront, dans quelques années, prendre leur revanche en créant une loi saphique, dont les hommes seront, par définition, exclus!
   Ils auront alors un goût malique dans la bouche et diront que les femmes sont maléfiques. Les femmes, quand à elles, se diront que les hommes sont faméliques (ce qui n'est pas se transformer en femme, je vous le rappelle!). Bref, tout ceci n'est pas tragique, mais il y a un détail que nous ne devrions pas omettre.
   En Europe, il n'y a que deux femmes qui ont pu exercer le pouvoir, la défunte Margaret Thatcher et Angela Merkel, je me demande alors si je n'ai pas, finalement, de bonnes raisons d'aimer la loi salique!!!

mardi 16 avril 2013

Dérision.

   Ce n'est pas de ma faute, l'actualité m'oblige à utiliser des titres courts et ressemblants, celui-ci exprimant ce que je ressens vis à vis du comportement de ceux dont on parle en ce moment.
   Par où commencer, allez, à tout seigneur, tout honneur, nos gouvernants et leur exhibition patrimoniale semblent faire la preuve du dédain dont ils nous accablent sans cesse. Comme si, tout à coup, le fait de savoir qu'un tel est riche de possession, alors qu'un tel a tellement mal géré ses acquis qu'il ne possède rien ou très peu, devait nous rassurer! Tout ce qu'ils gagneront à cet étalage, c'est que nous les prendrons pour des nantis qui n'en ont rien à faire de nous, ou pour des personnes incapables de gérer leur propre patrimoine et à qui l'on a confié la gestion de notre pays! Je me gausse, mais ce n'est que parce que j'ai de l'humour!
   Comment pourrai je passer sous silence le deuxième exemple qui me vient à l'esprit? Nos chers passéistes de la "manif pour tous", qui sont si dérisoires que je prends la peine de les citer une troisième fois, malgré mes promesses de silence! Mais il faut leur reconnaître une certaine constance dans la satire moqueuse qu'ils nous font d'une démocratie réelle et de la séparation des pouvoirs. Entre l'actrice Boutin et la furie Barjot, il y aurait de quoi être inquiet si elles ne prétaient pas tant aux sarcasmes!
   Mais la dérision est vraiment atteinte lorsque l'on se rend compte que ces deux sujets n'en sont pas, ils ne sont là que pour masquer l'atroce réalité d'une crise économique dont on ne voit pas la fin. La dérision, ce sont ces lois contre les abus des banques qui ne sont pas même présentées aux votes de nos députés. La dérision, c'est de voir des salariés accepter de diminuer leurs salaires tout en travaillant plus, tandis que leurs propres dirigeants continuent à se gaver comme les porcs qu'ils sont devenus.
   Voilà, ce texte n'est, sans doute, qu'un dérisoire coup de gueule, mais cela m'amuse d'être la risée de méprisants et méprisables persifleurs!
  

dimanche 14 avril 2013

Institution.

   Dernier volet du triptyque consacré à la politique, je reste dans la même terminologie, tout en gardant le fil conducteur du premier volet, à savoir,les abus de nos gouvernants. La langue française est bien faite, puisqu'elle me permet d'utiliser trois mots avec une même terminaison mais parfaitement adaptés à la situation.
   En effet, le gouvernement actuel n'a plus le choix, s'il veut se sortir de la panade, il lui faudra bien instituer de nouvelles règles, réellement!
   Le peuple en colère n'admettra plus de se contenter de demi-mesures telles que la déclaration du patrimoine, il faut établir une loi qui permettra une véritable transparence de ce que nos élus sont dans la réalité.
   Les banquiers jonglent avec de l'argent virtuel et c'est nous qui payons en argent réel, si les hommes politiques sont ceux qui profitent de ces sommes, nous sommes en droit de le savoir. Il ne suffit plus de nous le dire, il faut qu'ils le fassent, quels sont leurs avoirs quand ils prennent fonctions, quelles sont ces mêmes possessions quand ils s'en vont.
   Ce n'est qu'à ce prix qu'ils retrouveront notre confiance, ce n'est qu'à ce prix que nous accepteront de retourner voter pour autre chose que deux populistes des extrêmes.
   Instituons de nouvelles institutions capables de vraiment changer les choses, il faut que le peuple reprenne le pouvoir, que les mécréants soient chassés des arcanes du pouvoir ( j'ai l'impression que Gralen, saint ermite clairvoyant, fait son retour!).
  Il faut nettoyer le monde politique comme Hercule le fit des écuries d'Augias, un grand coup de balai, voilà ce que nous attendons de notre président "normal".
   Non, pas qu'il se transforme en Hercule, à l'impossible, nul n'est tenu, mais qu'il nettoie devant sa porte, qu'il instaure des règles que nul ne pourra contourner, il faut que la politique redevienne propre.
   Voilà, après la destitution et la restitution, il ne reste plus que l'institution, qu'ils changent la constitution s'il le faut, sinon les urnes électorales risquent la constipation!

samedi 13 avril 2013

Restitution.

   Une seule lettre de changée et le terme convient parfaitement à l'actualité du moment, il suit le texte précédent et reste dans la même logique. Ceux dont les abus auront provoqué la destitution, devraient être contraints à la restitution, ainsi pourrions nous croire à nouveau en l'institution!
   C'est un premier pas que de destituer les coupables, mais, s'il y a eu malversation ou abus de pouvoir à des fins d'enrichissement, pourquoi les contrevenants ne sont ils pas condamnés à rendre ce qu'ils ont indûment perçu? La justice devrait permettre au peuple d'obtenir réparation, il ne serait donc pas illogique que ces malfaisants soient sévèrement condamnés à des amendes salées, au lieu de cela, ils ne paient que quelques cacahuètes, pas même salées d'ailleurs.
   Ce n'est pas étonnant qu'ils nous prennent pour de primitifs primates, ils ne s'excusent même pas de nous avoir spoliés, de nous avoir menti, de nous rouler dans la farine. Ils nous croient suffisamment tartes pour accepter cette situation comme acquise. La plus belle preuve de ce que j'écris ici est qu'ils continuent de se moquer de nous en affichant un patrimoine pitoyable qui ferait passer un ouvrier pour un nanti!
   En attendant, c'est une plaie ouverte qui s'est fait jour, plus personne ne peut avoir une digne confiance en ses élus, ils nous paraissent tous gangrenés de l'intérieur! Si l'on veut que la plaie cicatrise, il faudra que les législateurs obligent tous ces élus à une transparence totale. Il se peut qu'une certaine carence de prétendants se fasse jour, mais il vaut mieux en avoir moins et de meilleures qualités, ils nous coûteront moins cher.
   Voilà, pour conclure, je vais vous parler d'un détail qui me surprend, j'ai l'habitude d'aller sur un dictionnaire de synonymes pour écrire mes textes sans répétition. Ce soir, j'ai été fort marri de constater que le synonyme de restitution est reconstitution! Ce qui signifie que mon passe temps favori ( la reconstitution historique, pour ceux qui ne le savent pas encore!) n'est qu'une forme de restitution, mais...je n'ai rien détourné, moi!
  

vendredi 5 avril 2013

Destitution.

   Les mises en examen de deux hommes politiques de premier plan, même si elles n'accouchent que d'une souris, m'inspirent ce titre, le mot a surgi du néant insondable de mes pensées au moment où je prétendais écrire. Ce n'est donc qu'un hasard, mais il me semble plutôt approprié en cette période d'hiver persistant nuisible aux sourires et joies que devraient déclencher le printemps.
   Destitution, c'est ce que les instances sportives font aux tricheurs, aux drogués de la victoire à tout prix, c'est une bonne chose, même si cela n'empêche pas d'autres personnes de tenter de tricher. Il y a sanction et c'est bien ce qui est important, tout manquement délibéré au règlement doit être réprimé et le contrevenant puni, cela s'appelle la justice.
   C'est là que le bât blesse, nos hommes politiques, pour vils qu'ils soient, semblent être intouchables, la presse se déchaîne sur leurs mises en examen mais ne parle jamais de leurs non-condamnations. C'est comme si les journalistes se destituaient eux même de leurs pouvoirs de coercition, ils s'interdisent de mettre la pression sur les juges par des silences complices qui en font des collaborateurs des politiciens véreux.
   Destitution totale, c'est pourtant la seule réponse qui devrait leur être faite, que tous ces hommes et ces femmes que le peuple a élu pour diriger notre pays et qui abusent de leurs situations pour s'enrichir soient irrémédiablement bannis du pouvoir. Nous sommes, nous peuple de France, le seul véritable pouvoir, c'est à nous de cesser d'être condescendants envers ces ignobles traîtres à la nation, comment peut on qualifier autrement des personnes qui nous volent notre argent public, surtout en ces temps de crise!
   C'est à nous de prononcer la déchéance des brigands, détrônons tous ces tristes sires, limogeons les rapaces politiques, tous ces vautours qui ne font que prendre sans jamais donner. N'ayons pas peur de rajouter quelques licenciements à ceux, déjà nombreux que nous subissons tous, que ce soit le notre ou celui de proches, licencions les licencieux! Prononçons la disgrâce des gens de peu, excluons les de tout pouvoir, ruinons leurs vies comme ils ont contribué à la ruine de notre pays.
   Ils sont tous prompts à nous juger de façon arbitraire, nous Français serions des dépressifs arrogants attachés à des acquis d'un autre temps. Ce qu'ils omettent de préciser, c'est qu'en ces temps-là, les hommes politiques faisaient leur devoir, ils montraient l'exemple. C'est ça la justice, il ne viendrait pas à l'esprit de parents de refuser à leurs enfants un plaisir qu'ils se seraient eux même offert.
   Voilà, par ce texte, messieurs les avides, je vous destitue de vos droits à décider des orientations économiques de ma vie même si ça ne sert à rien et que ça ne vous émeut pas, j'aurais ma conscience pour moi!

lundi 1 avril 2013

J'aime la perfection.

   Après la compétence de l'autorité, il est logique de parler de perfection, ce mot qui signifie que rien ne saurait l'améliorer puisqu'il signifie parfait. En fait, c'est un mot qui ne devrait pas exister puisque tout est perfectible, rien ne peut atteindre la perfection quand tout est en mouvement, c'est évident et notre révolution terrestre ne saurait être immobile.
   Il nous faut donc faire fi de la perfection, nous ne devrions parler que d'excellence, voire de merveille. Mais dire de quelque chose ou de quelqu'un qu'il est parfait, c'est être absolu, donc imparfait mais pas plus que parfait, c'est surfait mais pas sur la vague, plutôt dans le vague!
   On peut donc rendre la perfection perfectible, ce qui est contraire à son sens mais pas dépourvu de bon sens, ça dépend dans quel sens on le prend. Nous arriverions alors à une perfection de la perfection, mais là, c'est un non-sens. Bon sang, qu'il est difficile d'écrire, sans être perfectionniste,sur un sujet aussi parfait.
   L'imperfection de mes écrits peut être améliorée, doit être améliorée, pour atteindre, enfin, à la perfection tant recherchée. Mes textes deviendront alors perfectifs, ils atteindront un idéal jamais égalé, mais jamais égalable, donc définitif, donc imparfait! C'est insoluble, la perfection est la destruction de la perfection, c'est un cercle vicieux, l'excellence ne peut exister.
   L'idéal est de supprimer le mot perfection, nous n'aurons plus à nous soucier de chercher à devenir parfaits, laissons cela à Dieu et à ses saints. L'homme parfait est inhumain, il ne peut donc pas être un homme parfait, juste une idée et encore, cela n'est pas plus certain.
   Voilà, finalement,puisque je ne puis aimer la perfection, je vais cultiver mes imperfections car et ce n'est pas moi qui le dit :
 "Celui qui reconnaît consciemment ses limites est le plus proche de la perfection." Johann Wolfgang von Goethe.

dimanche 31 mars 2013

Tous à la manif'

   Décidément, j'avais décidé d'éluder le sujet, mais les tenants de cette histoire à dormir debout, après s'être mariés, commence à empoisonner à nouveau nos si sereines actualités du moment. Alors j'écris ce petit texte pour exprimer mon désir véritable de démocratie.
   Les organisateurs de ces manifestations de déni démocratique sont en manque de notoriété, ils n'ont trouvé que ce moyen pour faire parler d'eux, ils sont si grotesques que j'en arriverai à glorifier les idiots de la télé-réalité! Prenons le nom qu'ils ont donné à leur mouvement "manif' pour tous", déjà là, ça achoppe. Ils ne s'adressent qu'aux hommes, enfin c'est ce que dit le titre, pour tous, en fait c'est un rassemblement sexiste, seuls les mâles sont les bienvenus, pas de femmes, rien que du masculin.
   Bon, je reconnais que j'en rajoute un peu, mais avouez qu'ils auraient pu se fendre d'un "manif' pour toutes et tous", ce qui correspond mieux à leurs revendications. Le tout est de savoir quelles sont les raisons qui les poussent à manifester, est ce pour empêcher une certaine catégorie d'humains d'accéder à l'égalité? Est ce pour dénoncer l'homosexualité comme une maladie? N'est ce pas, plus simplement, de la simple homophobie? Je crains que ce ne soit qu'un amalgame de toutes ces questions, la plupart de ces revendicateurs ne savent même plus pourquoi ils sont là.
   En fait, il semble que ces manifestations ne soient le fait que de quelques organisateurs en mal de vie publique, qui ne cherchent qu'une notoriété de profit personnel. Un homosexuel qui est convaincu qu'il est nuisible d'accorder l'égalité aux homosexuels, des grenouilles de bénitier que même le pape ne aurait reconnaître comme Chrétiens et une folle qui ne peut pas jouir (ce n'est pas moi, mais son pseudonyme qui le dit!).
   Je pense, au vu de tous ces arguments, qu'il convient de changer le nom de cette association de malfaisants, plutôt que "manif' pour tous", cela devrait s'appeler "manip' fourre-tout"!
  

lundi 25 mars 2013

Autorité compétente.

   J'adore ce terme, il apporte une vraisemblance à nulle autre égale lorsque l'on veut exprimer une vérité absolue. Les autorités compétentes ont décidé que pour le bien de la population plus aucune décision ne serait prise avec son consentement, tout se fera entre experts, ceux là même qui représentent l'autorité compétente.
   Voilà à quoi se résume la nouvelle démocratie, les orientations générales sont choisies par une poignée de dirigeants et annoncées au peuple comme incontournables. Que voulez vous, quand on nous laisse le choix, nous, gens du peuple, refusons de laisser le cynisme prendre le pas sur le bon sens et l'humanité. C'est là que les autorités compétentes entrent en action, ils ordonnent, dans tous les sens du terme. Ils décident de façon autoritaire (logique pour une autorité!), ils font le tri, je pourrais même, en cette période d'élection papale, dire qu'ils consacrent par l'ordination, mais, démocratie oblige, ils font semblant de ne faire que prescrire!
   Il est vrai que notre société va de mal en pis, les scandales financiers succèdent aux scandales alimentaires, suivis de près par les scandales sexuels, tandis que les scandales politiques continuent allègrement de n'être pas jugés. Tout cela est normal nous dit l'autorité compétente, ce qui n'a rien de surprenant puisque c'est à elle que profitent tous ces abus!
   Tout ces faits nous permettent de douter des compétences de l'autorité, cela nous pousse à douter de celle que nous pourrions exercer sur nos enfants ou nos esclaves, euh, je veux dire salariés, pardon. Cette erreur est due à l'incompétence de mon cerveau à avoir une quelconque autorité sur mes différents organe. J'ai l'autorité incompétente, ce qui n'a rien de surprenant, puisque l'autorité compétente elle même fait la preuve de la plus grande incapacité à faire dans l'autoritarisme!
   Voilà, ce texte n'a pas vocation à faire autorité sur le sujet, mais il a la compétence requise pour prendre place en ce lieu.

mardi 12 mars 2013

J'aime pianoter.

     Non, je ne me suis pas mis à, mal, jouer du piano, ne soyez pas inquiets, mais c'est la leçon de piano de la fille de ma bien aimée qui m'a inspiré ce titre.
     J'ai pris conscience que le clavier était un mot commun au piano et à l'ordinateur, la différence étant que les notes musicales de l'un se transforment en notes lexicales sur l'autre. Je me prends donc à rêver que je vous joue une mélodie à chacun de mes textes, je commence à connaître la musique!
    Voilà, le ton est donné, même si mon imagination préfère la clef des champs à la clé de sol, je m'en voudrais d'être trop terre à terre.
    Je n'écrirais pas une symphonie, je tenterais, tout au plus, de faire preuve d'harmonie même si je ne suis pas un homme orchestre.
   Ce n'est, d'ailleurs, pas parce que j'ai souvent un parti pris que mes écrits  sont des partitions, je ne veux pas créer de scission, ni faire sécession (Il n'est pas question que je cesse d'écrire!), moins encore provoquer un schisme. Le schiste n'a rien à faire ici, même si mon ton est,parfois, rocailleux!
   De toute façon, le piano n'est pas fait pour le rock, n'en déplaise à J.L Lewis, je ne serais pas le caillou dans la chaussure de la littérature, je ne jetterais pas de pavé dans la mare, je vais y aller pianissimo.
   Après tout, de nombreuses personnes travaillent sur un clavier, il y a le claviériste, qui n'est pas un carriériste du clavier mais juste un musicien, d'autres s'appellent clavistes et n'ont aucun rapport avec l’œnologie, ni même avec l'esclavage, ils ne sont que des artistes graphiques.
   Il n'y a pas de catégorie de travailleur du clavier qui me corresponde, il va me falloir en trouver un, je ne saurais souffrir de n'être point nommé. Puisque le clavier est aussi un Christian et qu'il est hors de question  que l'on me compare à cet espèce d'espèce, je pense que je vais m'orienter vers un mot du style pianoteur ou pianotateur puisque je cherche ma voix!
   Bref, il importe surtout que je continue de pianoter sur ce clavier, inspiré par la musique de la vie qui passe, égrenant mes notes comme le ferait un musicien, au fil de l'air du temps. Je veux donner une tessiture à mes textes, afin de mettre à votre portée toute la gamme de mes pensées.
   

lundi 11 mars 2013

Et si on se contentait de vivre, tout simplement de vivre.

   Il y a quelque chose qui m'échappe chez beaucoup de nos contemporains, c'est l'énergie qu'ils utilisent à vouloir ce qu'ils n'ont pas. Ils ne se donnent pas les moyens de l'acquérir, ils se contentent de le vouloir et attendent que ça tombe du ciel, comme une manne divine! Nos chers "marchands du temple" se donnent de plus en plus de mal pour produire toujours plus de ces "obscurs objets du désir", par obscurs, j'entends "personne ne sait très bien à quoi ça peut servir mais tout le monde en veut!"
   Nous entrons dans une nouvelle ère, pour vaincre la crise, il faut consommer toujours plus et comme nous semblons avoir atteint les sommets dans l'inutilité des objets que l'on possède, nos créateurs de besoins se surpassent pour inventer des nouveautés qui dépassent toutes les autres en vanité, un mot à double sens parfaitement adapté à la situation! (Qu'est ce que j'aime la langue française quand elle est aussi parlante!)
   Alors il convient de se demander où cela peut nous mener, nos enfants sont les premières victimes de ce syndrome, nous les suivons de près puisque c'est notre argent qui paie leurs caprices. Il nous faut retrouver les mots qui permettent de résister à cette violence commerciale. Nous devrions pouvoir nous contenter de dire non, mais nos rejetons, qui se croient sur-informés par tous les médias qu'ils consomment jusqu'à l'abrutissement le plus complet, refusent de se contenter de l'autorité parentale, il leur en faut toujours plus, dans tous les domaines! Même l'obéissance semble devoir être achetée avec cette mercantile génération.
    Il est devenu impossible de critiquer quel que sujet que ce soit, une entreprise ou une personne peut porter plainte en diffamation et, le pire, gagner tous ses procès. La justice elle même cautionne ce genre de mode de pensée, nous n'avons plus le droit d'émettre un jugement, c'est du racisme, de l'ostracisme, de la "mal pensance", appelez ça comme vous voudrez, nul ne peut plus même en parler, il faut subir et accepter cette forme pernicieuse de censure.
   Dans ces conditions, je ne vois plus qu'un seul système de défense, la seule contre attaque possible est le silence, attention, je ne dis pas le laisser aller, je ne parle que de silence, il est parfois bien plus éloquent que la pire diatribe et ne sert plus les intérêts de ceux que l'on critiquait puisque l'on ne parle plus d'eux.. Les procès qu'ils intentent à tours de bras ne sont là que pour leur faire de la publicité, peu leur importe de gagner ou perdre, du moment qu'ils sont dans l'actualité, voire qu'ils font l'actualité. Si nous cessons de leur donner les moyens de faire parler d'eux, en les ignorant, ils disparaîtront dans la masse de leurs concurrents et redeviendront, à nos yeux, ce qu'ils n'auraient jamais dû cesser d'être, des marchands de vent.
   Il nous suffirait de peu pour que ce fantasme de vie meilleure devienne une réalité tangible, de plus en plus de personnes deviennent responsables et réfléchies dans leurs achats et dans leurs actes, c'est un bon début. Bientôt, nous saurons nous contenter de l'essentiel, vivre, tout simplement vivre.