lundi 20 mai 2013

Albert avait raison.

   Les différentes expériences que la vie nous offre permettent, entre autre, d'apprendre à relativiser ce qui nous arrive, cela devient presque vital quand ce sont des malheurs, voire des coups bas. Il faut remettre les événements dans leurs contextes, tenter de réfléchir à l'état d'esprit que nous affichions au moment clé. Ce sont tous les paramètres extérieurs qui décident de la façon que nous aurons de gérer une crise.
   A ce propos, prenons la crise financière que l'on traverse en ce moment, elle a quelque chose de dramatique, nous sommes d'accord, mais elle est vécue de différentes manières, selon la vie que nous avons décidé de nous accorder. Il y a les très riches qui ne sont que peu, ou pas, concernés et il y a les moins riches, dont nous faisons partie (si, si, j'ai interdit l'accès à mon blog aux très riches!). Là encore, nous n'avons pas la même vision du problème, il y a les tenants de la consommation "à tous prix", ils continuent à s'endetter, pensant que, à l'instar des gouvernements, il y aura une embellie et qu'ils arriveront à rembourser et il y a les autres, tous les autres, ceux qui n'ont plus d'argent ou qui entendent garder le peu qu'il leur reste. En fait, quelque soit le choix que l'on fait, nous sommes tous dans la même panade!
   Mais on peut relativiser tout cela, il faut absolument relativiser tout cela, sous peine de sombrer dans une dépression plus profonde que celle de 1929! Voilà, c'est lâché, vous voyez bien que le monde a connu pire que cette petite crise, à l'époque il y a eu des vagues de suicides, aujourd'hui aussi me direz vous, mais ce ne sont plus les mêmes classes sociales qui sautent! Avant, c'étaient les patrons, maintenant ce sont les patrons...qui obligent leurs salariés à sauter pour eux! C'est qu'ils ont su tirer profit de la première grande crise, les bougres!
   Bon, ceci étant dit, j'ai encore besoin d'exprimer quelques colères passagères de temps en temps, mais mon but, en écrivant ce texte, était de vous parler d'un stagiaire que j'ai eu l'opportunité d'employer. Oui, j'aime à pratiquer l'esclavage depuis que j'ai créé ma petite entreprise, nous avons tous une face cachée! Bref, pour tout dire, le jeune homme en question vient d'une de ces structures aidant les gens en souffrance morale (vous avez vu comme c'est bien tourné, j'évolue!) qu'il désire quitter.
   Comme les changements sont tributaires de la loi des séries, il a commencé par un déménagement, auquel je suis venu apporter mon concours ainsi que mon pick-up, ou la réciproque. C'est là, au cours du chargement, que j'ai pris conscience que la théorie de la relativité n'était pas une invention d'un scientifique fou! Des objets que j'aurais jetés à la poubelle, étaient les biens les plus précieux de mon jeune ami, j'en restais coi!
   Après un premier voyage, il ne restait que peu d'objets à emmener, je lui proposais donc d'aller quérir le canapé que sa grand-mère lui avait proposé pour meubler son nouvel appartement plus grand que le précédent. Là, il me dit que sa chère mamie ne le lui donne pas, mais qu'elle le lui vend pour cent euros. Passant outre le fait que la mère grand soit si mercantile, je fait remarquer qu'il est plus simple de ramener l'objet dans mon pick-up que sur la selle de sa motobylette (c'est un croisement entre les deux, une mobylette déguisée en moto, si vous préférez!). Cela ne sera pas possible me dit mon ami avec un air déconfit, il faut que je paie d'abord et c'est une grosse somme, je verrai cela le mois prochain!
   Là, vous comprenez le choc, il a, en une seule phrase, expliqué deux volets de la théorie de la relativité, la vision de la famille et le rapport à l'argent, Albert ne l'aurait pas renié, c'est pourtant une personne que l'on donne pour limitée, vous voyez bien que tout n'est que relativité!

1 commentaire:

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