vendredi 28 décembre 2012

J'aime râler.

   C'est incroyable, des scientifiques viennent à mon secours, des vrais pas des Américains, ceux là sont Allemands, avouez qu'ils gagnent en crédibilité. Ces chers chercheurs, c'est coûteux un chercheur, ont, de façon très professionnelle, prouvé que les râleurs vivent plus vieux que ceux qui n'osent ou ne veulent pas récriminer à tout bout de champ. Toutes ces personnes qui critiquent les gens, comme moi expressifs de l'extrême, tous ces silencieux qui préfèrent râler intérieurement, ces hypocrites de la pensée remâchent les pensées qu'ils n'ont pas voulu exprimer à haute voix, ce qui provoque une macération des mauvaises humeurs, accélérant le pourrissement de leurs organes sensoriels, le coeur en priorité!
   D'ailleurs, le râle n'est il pas le nom que l'on donne aux sons émis par un agonisants? Il prolonge ainsi sa vie de quelques instants, vérifiez la prochaine fois que vous croiserez un mourant, s'il ne râle pas, il survivra moins longtemps, agonir empêche d'agoniser! C'est une preuve éclatante de la nécessité absolue de râler pour se sentir vivant, seuls les morts se taisent! Il faut aussi noter que l'adjectif râlant signifie fâcheux, contrariant, il faut donc râler pour rendre éviter d'être contrarié et non l'inverse, n'en déplaise aux silencieux de la pensée!
   Vous n'êtes pas encore convaincus? Vous ne voulez pas en démordre, vous savez que le râleur ne saurait avoir de raisons d'être, vous bouilliez intérieurement de colère sourde, puisque muette, face aux arguments que je vous expose, vous êtes ma plus belle preuve! Vous sentez le sang affluer à vos tempes, vos battements de coeur se font plus violents, vous éprouvez une sensation d'étouffement, c'est contre nature de ne point râler, allez, laissez vous faire et, pour une première fois, je ne vous contraindrais pas à parler, il vous suffira d'écrire vos râlements sur les commentaires de ce texte.
   Bon, j'ai gardé une botte secrète pour les plus sceptiques, vous savez ceux qui tiquent sept fois juste parce qu'ils ne veulent pas râler! Il y a plein de mots de la langue française qui ont la même étymologie, prenons, par exemple et au hasard, ralenti, hein! Ça vous en bouche un coin, le ralenti, c'est lent, c'est calme, ça fait un petit bruit régulier, avec quelques hoquets, je vous l'accorde, mais tout de même, c'est parlant comme exemple. Ensuite, c'est le verbe rallier, voilà bien la preuve qu'un râleur peut rassembler, rallonger est aussi une des réactions déclenchées par le râleur. Mais j'ai gardé le meilleur pour la fin, le verbe rallumer, il exprime à lui tout seul toutes les qualités propres à celui qui râle, c'est la flamme de la passion exprimée qui est rallumée par un râleur patenté, oserais je dire professionnel?
   Allez, longue vie à tous les caractériels qui s'expriment, serait ce en râlant!

jeudi 27 décembre 2012

L'hypoallergique.

   Préparez vos dictionnaires, les amis, ce texte s'annonce difficile à comprendre, tout ça à cause d'un de mes voisins médecin qui m'a éclairé sur le peu de professionnalisme dont font preuve certains carabins. Plein de cette naïveté qui fait notre charme à nous autres béotiens, je croyais que des personnes ayant fait le serment d'Hypocrite, ah, non! Celui là ce sont les hommes politiques qui le font. C'est rageant, j'ai son nom sur le bout de la langue, mais elle n'est pas assez longue pour que je puisse le lire, ça y est, c'est le serment d'Hypocras, ben non, ça c'est celui des adorateurs de Bacchus!
   Ce n'est pas non plus Hypostase, ça c'est pour ceux qui croient en la sainte trinité, celui d'hypochrome est pour les anémiés. Vraiment, plus je cherche et moins je trouve, le serment d'hypothèque est réservé à ceux qui croient que l'immobilier est une religion, quant à celui d'hypoxie est pour ceux qui manquent d'air, ils finissent d'ailleurs par prêter serment à hypocondrie! S'ils respectaient la promesse d'hypogée, nous pourrions dire qu'ils creusent nos tombes, ce qui n'est pas totalement faux, soit dit en passant!
   Je vais finir par faire une crise d'hypomanie si je ne trouve pas, mon cerveau va se mettre en hypotonie (ben si, mon cerveau est un muscle, c'est pour ça que je porte des objets sur la tête, à l'instar des femmes africaines, je muscle mon cerveau, alors, ce n'est pas une preuve scientifique, c'est bien plus qu'une hypothèse, en tout cas!). En attendant, personne ne m'a écrit pour me dire comment s'appelle le serment des médecins, faut il que j'utilise une tournure hypocoristique pour vous séduire, mes petits lecteurs chéris que j'aime?
   Une idée me vient tpout à coup, et si je m'étais totalement fourvoyé, peut être que le nom ne s'écrit pas Hy, mais Hi, oui, évidemment, c'est le serment d'Hipparque, non, c'est un peu cavalier comme erreur. Hippiatre, c'est pour les docteurs des chevaux, mais pas des hippogriffes, je en vais pas faire un cours d'hippologie, je finirais par faire dans l'hippophagie! Bon, je vais m'arrêter là, je pourrais devenir hippopotamesque, allez, je fais ici le serment de ne plus jamais tenter d'écrire sur Hippocrate!

dimanche 23 décembre 2012

J'aime ruer.

   Normal, me direz vous après avoir lu quelques uns des textes les plus virulents, mais je ne veux pas parler de ruer dans le sens que le dictionnaire lui accorde, je prends, une fois de plus, la liberté de changer la définition de ce verbe. J'habite maintenant une rue de Dinan, c'est la rue de l'école, située juste après la porte de Saint Malo, perspicaces comme vous l'êtes, vous n'aurez pas manqué de prendre conscience qu'elle est dans la vieille ville, abritée par les remparts.
   Je ne saurais vous dire si c'est ce particularisme qui en fait une rue si particulière, mais le fait est qu'elle sort bel et bien de l'ordinaire et ce, aussi loin que portent les souvenirs. Il m'arrive de rencontrer, au cours de mes pérégrinations, qu'elles soient professionnelles ou verbales, des personnes qui ont demeuré dans cette rue à un moment ou un autre de leur vie, ils sont unanimes pour en parler en bien et, souvent, regretter de n'y plus vivre. J'ai même une voisine qui, ayant passé son enfance à un bout de la rue, est venue habiter à l'autre extrémité à l'âge adulte, elle semble bien décidée à y finir ses jours...dans fort longtemps soit entendu!
   J'aurais pu dire: "une aimable voisine", mais ce serait un pléonasme tant, en cette rue, tout le monde semble touché par la grâce, je crois que vivent en ces lieux les gens les plus gracieux qu'il m'ait été donné de rencontrer, comme si la rue elle même dégageait une onde de sympathie et qu'elle la transmettait à ses résidents, c'est une rue enchantée. Tous ceux qui y viennent sont pris d'un sentiment profond de gentillesse et d'amitié sincère pour ceux qu'ils y croisent, les simples passants comme les habitués.
   Vous l'aurez compris, il règne une ambiance de franche convivialité dans notre rue, tout le monde parle à tout le monde et les quelques exceptionnels râleurs préfèrent se taire. Les sourires sont aussi épanouis que les éclats de rire sont fréquents et il n'est pas rare que se tiennent, sur le pavé, de vraies réunions de voisins, juste pour le plaisir de converser ensemble. C'est à se demander si nous ne passons pas plus de temps hors que dans nos demeures! L'un de nos voisins a trouvé l'expression idéale pour résumer le ressenti que nous avons, nous sommes devenus des "voisamis"!
   Voilà, c'est la raison pour laquelle j'aime ruer, me tenir dans la rue si vous préférez, mais les conversations qui s'y tiennent ressemblent beaucoup à des ruades verbales, surtout que les rires de certains pourraient être qualifiés de chevalins!

jeudi 20 décembre 2012

La mare aux fables.

   Ce texte ne voit le jour que pour appuyer le précédent, je me vois contraint de me mettre aux fables, ce n'est pas que je sois faible, ni que je veuille enfiler le tablier de fabuliste en tenant un fablier, mais le sablier, inéluctablement, égrène le temps et me presse de laisser des écrits qui, s'ils ne sont pas fabuleux, n'en sont pas moins des fabulations.
   En cette période de pluie intense, il est difficile de trouver à s'occuper, alors nous pouvons prendre le temps d'observer les évènements qui se déroulent autour de nous et que le beau temps nous empêche de percevoir, sauf pour les percepteurs qui, comme chacun le sait, ont un sens aigu de la perception. Ne pensez pas que c'est par facilité que je vous offre ce bon mot, ça ne marche pas à tous les coups, un percolateur, par exemple n'a pas vraiment de qualité de percolation et le perchoir n'est pas le lieu de vie de la perche, puisque tout le monde sait que la perche vit dans les stades, surtout au moment des jeux olympiques!
   Bon, je digresse et cela m'éloigne de mon sujet de départ,, d'ailleurs si l'un d'entre vous se le rappelle qu'il me le fasse savoir, qui n'est pas l'endroit où l'on range le savon, je tiens à le préciser, c'est le savonnier. Il ne faut, d'ailleurs, pas confondre ce dernier avec le savetier, qui est l'arbre à savates, enfin je crois, à moins que ce ne soit ce monsieur très poli qui demande à tout le monde si ça va. Par contre, je suis sûr que le coquetier est la pièce où les coquettes se préparent, ce qui leur permet de coqueter à tout va, comme dans un poulailler, enfin il me semble!
   Je suis de plus en plus égaré dans ce texte, je dois reprendre le train de mon histoire, comme ça je pourrais me re-garer, sans regarder, ni retarder, ça c'est le privilège de la SNCF et je ne voudrais pas avoir ses syndicalistes sur le dos, c'est qu'ils sont virulents, surtout lents d'ailleurs! Où en étais je? AH, oui, je tentais d'étayer mon discours, faute de pouvoir l'égayer puisque je passe mon temps à m'égailler, enfin, tant qu'il n'est pas égrillard! Je suis de plus en plus grillé, ça sent le roussi, je ne vais pas pouvoir aller au bout de mon texte, j'en ai perdu la texture, textuellement!
   Voilà, j'étais parti pour vous écrire une fable, mais je suis trop instable, il faudra que vous tabliez sur un autre texte, sinon je vous aurai sur le râble, mais je vous enverrai un câble.

jeudi 13 décembre 2012

Je suis un homme à fables.

   C'est un fait que vous, lecteurs de ce blog, ne pouvez nier, certains de mes textes sont des fables qui ressemblent à des affabulations alors qu'elles ne sont que des histoires fabuleuses. Je suis un hommes aussi affable qu'à fables, je déclenche des joies ineffables quand je fabule, c'est mon point faible mais je reste fiable puisque mes histoires sont identifiables. C'est fabuleux l'intérêt que je porte à ces fariboles, à tel point que ça en devient inénarrable comme certaines aventures que je vous narre, ce ne sont pourtant point des fables puisque je n'affabule pas, peut-être sont ce des nouvelles, mais je n'innove point, je crois qu'en fait,  c'est indéfinissable.
   Pour vous prouver ma haine de la poésie, j'en avais écrit une, donc pour parler de mon amour pour les fables, je ne vais pas en écrire une! Sur quel sujet pourrais je inventer une fable, d'ailleurs, je suis en plein lancement de mon entreprise paysagiste et j'ai l'esprit à des choses plus concrètes qu'une historiette délirante. Tout au plus, je peux vous raconter une anecdote qui m'est arrivée dans le jardin d'une cliente, une Anglaise pour tout vous dire, non, je n'affabule pas, j'ai des clientes Anglaises et elles ont l'air très contente de ma façon de jardiner!
   J'étais en train de bêcher un coin de gazon afin d'implanter un massif de fleurs, comme souvent dans ces cas là, un rouge gorge s'est aventuré près de moi, ils raffolent des vers et insectes que le bêchage ne manquera pas de ramener en surface. Je vous ai déjà dit que je discutais avec les oiseaux et les plantes lorsque je travaille dans les jardins, j'engageais donc la conversation avec ce charmant petit volatile. Evidemment, il ne parle pas le langage des humains, je sifflotais mes phrases afin de mieux me faire comprendre, je commençais par me présenter car je ne l'avais jamais rencontré auparavant.
   Quelle ne fut pas ma déception quand je le vis pencher la tête sur le côté et me regarder avec un air de dépit et de défi, comme s'il ne comprenait pas ce que je venais de lui dire. Je recommençais mon sifflotement en apportant quelques stridulations à mes paroles, mais peine perdue, il m'ignora tout simplement et entama son repas sans autre forme de procès. J'étais abasourdi et déçu, jamais un oiseau ne m'avait ainsi snobé, même si je faisais des mouvements brusques, il restait stoïque, voire flegmatique!
   La cliente fit son apparition à ce moment là, j'allais lui expliquer le désarroi dans lequel m'avait plongé le rougeoyant volatile quand elle se mit à siffler et, là, chose absolument inouïe, le rouge-gorge lui répondit aussi sec! " C'est incroyable" m'exclamais je éberlué par la scène à laquelle je venais d'assister, "j'ai l'habitude de converser avec les congénères de ce charmant oiseau, qui, d'habitude, n'hésitent pas à engager la conversation, mais lui refuse même de me voir et voilà qu'il vous parle, serait ce l'un de vos intimes?" lui demandais je plein d'amertume.
   Elle me jeta un regard amusé et me dit: " c'est normal, vous avez sifflé en Français et c'est un rouge-gorge Anglais, il ne parle que cette langue comme tout Anglais qui se respecte."! Je ne lui ai pas dit qu'étant Anglaise, elle n'aurait pas dû parler notre langue mais, c'est une cliente et je ne suis pas sûr qu'elle aurait su faire preuve de cet humour si propre aux Anglais! J'attendis donc qu'elle rentre dans sa maison pour me venger sur ce snobinard d'emplumé, je l'ai prévenu qu'il ferait mieux de s'envoler et d'aller quérir sa pitance un peu plus loin, il n'a pas bougé, il s'est pris le coup de bêche de plein fouet, peut-être aurais je dû le prévenir en Anglais, enfin, c'est trop tard, souhaitons que ça serve de leçons à tous ces envahisseurs qui viennent picorer sur nos terres!

dimanche 9 décembre 2012

J'aime l'attente.

   J'aime l'attente, pas la tante, ni même la tente, juste l'attente latente devant la porte battante, pas vacante mais sans bacchantes, pas la porte, juste la tante pas impotente, ni importante, je tente de vous expliquer, ce n'est pas un procès que j'intente, simplement j'aime l'attente! Bon, maintenant que vous avez compris l'intitulé de ce texte, je mets un terme à l'attente qui vous ronge, l'entente entre nous sera, enfin, parfaite.
   J'ai vécu, cette semaine, le dernier acte de ma présence sur les listes de chômeurs. Je suis là pour un ultime rendez vous avec un conseiller de pôle emploi. Je viens me faire attribuer ma "prime de licenciement", entendez par là l'aide qui est allouée aux demandeurs d'emploi qui créent leur entreprise. Je suis dans la dernière ligne droite et l'attente, si elle est toujours aussi longue, ne me fait pas perdre patience, j'ai le coeur léger de celui qui sait où il va.
   C'est en observateur attentif que j'opère, c'est un moment privilégié que je vis en ces instants, c'est, j'ose l'espérer, la dernière fois que je croise mes "collègues" désoeuvrés. Je les regarde d'un oeil plus compatissant, nous ne sommes plus en concurrence, C'est comme si nous n'appartenions plus au même monde, la mémoire humaine est parfois surprenante, mais les faits sont là, je me sens étranger puisque mon attente n'est plus la même que les leurs.
   Le premier constat est quelque peu effrayant et sans appel, le marché de l'emploi s'est grandement dégradé depuis mon inscription en ces lieux et le panel des gens touchés par le chômage s'est élargi. Il y a beaucoup de nouveaux inscrits, cela se voit à leurs mines déconfites et s'entend aux questions, tellement pleines d'espoirs qu'elles en paraissent naïves, qu'ils posent aux conseillers.
   Eux aussi, sont en pleine attente, mais je crains qu'ils n'y prennent pas autant de plaisir que moi. Il y a ceux, éternels, qui ne sont là que pour obtenir un sursis à leurs allocations, il y a ceux qui, quoique l'on fasse, n'obtiendront plus de nouvel emploi, trop vieux, trop incapables, trop fainéants, trop feignants de chercher ou, tout simplement, trop malchanceux. Mais il y a aussi ceux, qui sont la majorité, des personnes présentes en ce lieu maudit contraintes et forcées et qui sont remplies de l'espoir que cela ne durera pas trop longtemps. Leur seul point commun étant qu'ils sont tous dans l'attente ( non, pas dans la tente...et moins encore dans la tante!), mais ils ne savent pas exactement de quoi.
   Mais voilà, je suis devenu si différent de tous ces gens que, m'étant muni d'un crayon et d'un papier pour écrire ce texte, j'eus à peine le temps d'en tracer les prémices que j'entends quelqu'un m'appeler, je n'aurais attendu que quelques minutes, passant devant ces personnes qui étaient là avant moi et qui le resteront bien après! J'aimais l'attente et ils m'en ont privé, la dernière attente a pris fin de façon inattendue, devenu l'objet de toute leur attention, je n'ai plus à attendre et, contre toute attente, j'en ai éprouvé un certain plaisir car mes futurs clients, eux, n'aiment pas l'attente!

mardi 27 novembre 2012

Un conte qui compte.

   Il était une fois un deux qui se prenait pour un trois, tu ne vas pas couper les cheveux en quatre lui disais sa mère, par tous les saints, si cette histoire s'ébruite on ne fera pas de discours. "On z'en ira douzement", dit son oncle alsacien, très zen mais qu'a tort(ze) (oui, ben, je fais ce que je peux, hein!), Qu'un zouave saisi dit cette  affaire, dis lui :"t'as tort, dis neuf fois que tu en convins".
   Il vint et un jour il jura"vaindieu", alors il vint trois curés, puis il en vint quatre et il vint saint Vinci, alors vint cette femme de vingt huit ans, il en devint neuf. Trente ans plus tard, se mettant sur son trente et un, brossant ses trente deux dents, il alla dire trente trois à son docteur.Sa tente qu'a très mal aux dents, hé bien sa tante ceint l'étole, il en a vu trente six chandelles. Cela va prendre fin, il est temps, cette histoire est un compte à dormir debout.
   Voilà, un conte qui compte, je le raconte à un comte, qui mange du Comté, sans compter. C'est compatible avec l'histoire du container qui ne contenait que des contes, il y en avait tant que l'on ne pu en tenir le compte, alors je me suis accoudé au comptoir et j'ai écouté le conteur, pendant que le compteur tournait car c'était un conteur d'acompte. Je ne vais pas pouvoir continuer longtemps car le temps m'est compté, je suis incontinent! Si le contenu de ce texte ne vous contente pas, c'est que vous avez perdu le contact, peut être êtes vous contaminé, j'espère que vous n'êtes pas contagieux, ne soyez pas mes contempteurs, juste des contestataires. Ne vous perdez pas en contemplation, je ne suis que votre contemporain, j'apporte seulement une petite contribution à l'amour des contes.

jeudi 22 novembre 2012

Philosophie.

   Je tiens à rassurer les plus inquiets, je hais toujours les philosophes, mais cela ne doit pas m'empêcher d'avoir une philosophie de vie. Il me semble, parfois, que des gens que je rencontre ne comprennent pas parfaitement ce que j'exprime ou ce que je ressens, alors je vais dévoiler un peu de ma personnalité dans ce texte, afin d'être mieux compris, puisque je m'exprime mieux par écrit qu'à l'oral.
   Il me faut opérer une mise à nu ( non, je ne vais pas mettre de photos de moi à poil!), mettre mes idées à plat afin de mieux les cerner, pour vous comme pour moi, d'ailleurs, j'ai parfois l'impression de ne pas totalement me connaître. Il faut savoir, de temps en temps, faire un point sur l'évolution de nos vies, de nos pensées, de nos actes, je suis sûr que cela évite d'aller visiter une autre race que je voue aux gémonies, les psychiatres!
     En cette période créatrice, puisque je viens de lancer mon entreprise de création et entretien de jardins, il convient de savoir si mes idées révolutionnaires ont fait long feu, ou si la braise couve encore sous cet air débonnaire d'homme heureux que j'affiche perpétuellement en ces jours de bonheur. Je me retrouve face à des clients qui, s'ils ne sont pas exagérément riches n'en sont pas malheureux pour autant, une classe sociale qui ne subit pas la crise autant que la majorité d'entre nous. Je suis assez content qu'ils existent puisque c'est ma clientèle et que, jusqu'à ce jour, ils sont aimables et respectueux.
   Bon, c'est une bonne nouvelle, je n'aurai pas à faire la révolution dans les jardins de Dinan, je subis bien un peu leurs conversations, très droitières, vous vous en doutez, surtout qu'ils me prennent pour l'un des leurs, un chef d'entreprise, c'est forcément à droite! Mais j'ai conscience qu'un ressort a lâché dans mes ruades verbales, je laisse passer beaucoup de commentaires déplacés, je suis devenu totalement apolitique, mais je reste un passionné!
   C'est là que réside le secret, je peux tout supporter puisque je me rends compte que ma passion des jardins est restée intacte, je suis même heureux de tailler une haie, alors que je hais les haies! Je prends du plaisir à débroussailler alors que je hais les broussailles, ah, non, là c'est logique, enfin ce n'est pas grave, vous avez compris que je suis content et c'est ce qui compte. Je me retrouve à exercer un travail que j'aime, si je peux y gagner de l'argent, tant mieux, mais je suis, de toutes façons, à un tournant de ma vie, je suis en plein accomplissement, il était temps que je me réveille de ma léthargie.
   Il est, cependant, des sentiments qui ne sauraient évoluer chez moi, le refus de la consommation pour la consommation, je n'ai pratiquement rien investi dans mon entreprise, j'ai mon vieux pick-up, un peu de matériel et beaucoup de courage et d'entrain, le reste suivra. Il n'est pas question que je cède aux sirènes du mercantilisme et du paraître, mes clients ne me jugeront que sur la qualité de mon travail, pas sur des apparences, souvent, trompeuses. Si mes affaires sont florissantes, je prendrai plus de vacances, il n'est pas question de me fatiguer plus que nécessaire, je veux mourir en bonne santé!
   Le dernier bastion de ma philosophie, celui que rien ni personne ne changera, c'est la décision de ne rien posséder en propre, si ce n'est le strict utilitaire, je ne serai jamais propriétaire, je ne veux rien laisser derrière moi, si ce n'est une descendance, même peu nombreuse. Car, finalement, peu importe les biens que l'on peut laisser à nos héritiers, ce qui compte vraiment, c'est le bien que l'on aura fait de son vivant, lui seul laisse des traces indélébiles. Alors le cumul d'achats pratiqué par certains, dans le but unique de laisser des traces, de léguer à leurs descendants une quelconque possession me paraît bien dérisoire.
   Il suffit de regarder les familles s'entre-déchirer pour quelques malheureux cailloux ou esparts de terre, se précipiter ensuite pour les vendre, puis de dilapider cet argent en vaines inutilités pour comprendre et se dire qu'il serait, définitivement, plus sain de ne laisser que des souvenirs. Je ne laisserai donc que ces quelques lignes en signe de mon passage sur cette terre et c'est bien assez, voire trop!

jeudi 15 novembre 2012

Ortho quoi?

   Je sors d'une période particulièrement douloureuse, mon dos avait décidé de se laisser aller et de me faire resurgir une vieille douleur. Cela a commencé pendant mon stage e formation pour la création de mon entreprise de paysage, je suis resté assis sur une chaise pendant deux semaines et je pense que c'est mon allergie à la scolarité qui m'a repris!
   Le fait important dans cette histoire, c'est qu'il y a quelques années, un spécialiste m'avait informé de la nécessité d'une opération lourde pour remettre mon dos en place. Je n'avais que trente cinq ans et l'idée de me retrouver allongé pendant six mois, puis de subir six mois de rééducation m'avaient convaincu de l'inutilité d'une telle intervention. La douleur réapparue m'a ramené à cette sombre époque, avec toutes les inquiétudes inhérentes.
   Plusieurs personnes m'ont alors conseillé d'aller consulter un orthopédiste, ma surprise fut d'autant plus grande que je ne connaissais que le nom, pas les qualités de ce genre de spécialiste. Il est sensé s'occuper de ce qui est déformé ou pas à la bonne place dans ce corps que je croyais pourtant parfait. mais ma déception a laissé la place à une curiosité qui ne m'a jamais quitté, comment est il possible que ce mot ait la même racine qu'orthographe qui est mon mot préféré. J'ai donc pris mon livre de prédilection, le dictionnaire, pour prendre conscience, non pas de mon inculture, ça je le savais déjà, mais des lacunes énormes qui se font parfois jour dans mon vocabulaire que je croyais si riche.
   Passé l'immense désarroi qui m'a saisi après ces deux découvertes d'imperfections inattendues, j'ai décidé de ne pas prendre rendez vous chez cet orthopédiste de malheur, de toute façon avec un nom comme ça, je n'aurai pas confiance en ses attouchements. Bref, j'ai repris mon travail de paysagiste de façon à ce que ma colonne vertébrale ressemble à un orthostate même si ce n'est pas très orthodoxe de le qualifier ainsi. Mais je ne vais pas vous faire un cours d'orthophonie pour que vous puissiez me comprendre, je pourrai provoquer une orthogenèse de votre savoir, il faut que j'utilise l'orthodromie pour que vous appreniez plus vite.
   Je ne peux pas faire dans l'orthogénisme pour m'assurer un lectorat à la hauteur, ni être l'orthocentre de la sainte trinité, si vous souffrez d'orthoptie intellectuelle, ce n'est pas de mon fait! Mais si je vous traite d'orthotrope, vous cesserez de me trouver orthosympathique, comme je ne manque pas d'air, je fais de l'orthopnée, à force je me retrouve orthonormé, faute d'être orthogonal.
   Je vais me transformer en orthoptère pour prendre mon essor et aller prendre des cours d'orthoépie afin de mieux me faire entendre, j'ai le sentiment que je pourrai déclencher une vision orthochromatique chez certains d'entre vous. Finalement, je vais aller consulter mon orthodontiste, afin qu'il me remette la bouche dans le bon sens, après, peut être, je consulterai ce foutu orthopédiste, vu qu'il est à l'origine de ce texte!

jeudi 1 novembre 2012

Ils ont tué Halloween.

   Une série de commentaires sur facebook me met dans une grande joie, il semblerait que les enfants de la nouvelle génération aient mis à terre une fête consumériste des plus vaines, je veux parler de Halloween. Il ne reste plus qu'une minorité à se déguiser et, force est de constater, ce ne sont plus des enfants, mais de jeunes adultes entre dix huit et vingt ans, les quelques jeunes enfants qui déambulent encore semblent plus le faire pour des parents nostalgiques, ou un peu idiots, que pour eux même.
   Nous n'aurons donc sacrifié qu'une petite partie de nos descendants à cette fête du mercantilisme à l'américaine, ceux d'entre nous qui étaient enfants au moment du lancement de cette bombance de friandises, car qu'est ce d'autre? Les esprits chagrins ont bien essayé de revendiquer une vague appartenance Celte à cette histoire, au fallacieux prétexte qu'elle avait des origines Irlandaises, mais c'était peine perdue, personne n'en veut de cette kermesse de la consommation, car qu'est ce d'autre?
   Il faut acheter des costumes aux enfants, il faut faire des stocks de bonbons et autres cochonneries sucrées, tout ça pour finir par dépenser des fortunes en dentiste! Les tenants de cette agape ne peuvent pas même revendiquer les rencontres que cela engendre puisque les enfants et autres adolescents mal vieillis sont méconnaissables.
   Et que dire du gaspillage de nourriture, toutes ces citrouilles que l'on massacre allègrement pour en faire des monstres sanguinaires. Allez faire manger une soupe ou un gratin aux plus petits, ils seront terrifiés à l'idée de voir surgir un monstre hideux de leur assiette! Je m'abstiendrais de parler des bonbons qui seront jetés puisque trop vieux puisque certains ignominieux en profitent pour écouler les stocks périmés.
   Il nous faut louer les petits enfants d'aujourd'hui qui refusent catégoriquement de sortir se ridiculiser dans la rue, affublés de déguisements qui ne font plaisir qu'à leurs parents. Ils font preuve d'intelligence et donnent une leçon à cette génération vieillissante qui prétend faire perdurer cette ignoble américanisme. J'ai croisé, hier soir, des jeunes adultes maquillés et déguisés en sorcières ou vampires, mais au lieu de bonbons, c'est de l'alcool qu'ils ingurgitent.
   Voilà, je tiens donc à remercier les enfants qui ont décidé de tuer Halloween, cela me donne l'espoir d'une société future qui sera moins mercantile et, par le fait, plus humaine.

dimanche 28 octobre 2012

Le jardin....secret.

   Les plus attentifs d'entre vous savent que je crée une entreprise paysagiste en ce moment, elle est sur les rails et aura une existence officielle d'ici peu, seul un mal de dos quelque peu pernicieux me retarde, mais je sais que c'est mon avenir que cette création. Il faut dire que, vous l'aurez sans doute compris au fil des lectures, je suis un homme de passion et l'aménagement des jardins fait partie de mes plus belles amours, l'entretien aussi, d'ailleurs, puisqu'il s'agit de restituer l'âme véritable d'un lieu par d'autres pensé.
   Impatient comme je le suis, je ne saurai attendre les résultats d'hypothétiques examens concernant mon état de santé, j'ai donc commencé à travailler dans divers jardins de ma belle ville de Dinan. Quel bonheur, je retrouve intacte cette passion du jardinage qui n'a jamais cessé de m'habiter, j'avais tourné le dos à cette profession après que ma première entreprise ait périclité par faute de bonne gestion (qui a dit: "ça ne m'étonne pas!"?), je reviens à mes amours anciennes, après avoir retrouvé l'Unique femme de ma vie, ce n'est qu'une suite logique.
   Je suis à nouveau paysagiste, j'ai l'impression de remettre en place la dernière pièce du puzzle que constitue ma vie échevelée, je suis, totalement, redevenu Alain, mais ne vous inquiétez pas, vous connaissez l'adage: "attention, un Alain peut cacher un Fleuriquet!". Peut-être aurai je moins de temps pour écrire, mais je sais que cela enrichira mes textes et élargira mon champ de vision, mes écrits seront plus riches de toutes ces rencontres que me promet mon nouvel emploi.
   Déjà se fait jour une vision qui m'avait échappée, outre les clients que je découvre, avec leurs visions du jardin, avec leurs envies de beauté, avec leur amour de l'écrin dans lequel ils ont implanté leurs vies et qui, par l'oreille attentive que je leur prête, se sentent rassérénés de me confier les rênes de leur environnements. Cette confiance qu'ils me portent est une belle récompense mais ce n'est pas la surprise dont je vous parlais, il y a une cerise sur mon gâteau.
   J'entre.... J'entre mes amis, j'ai cette chance inouïe d'entrer là où peu de gens entrent et c'est mon plus beau cadeau, je ne suis plus un travailleur, je suis un privilégié. J'ai eu plusieurs occasions de vous dire mon amour pour cette ville magnifique de Dinan, je ne puis me lasser de ces rues pavées, de ces vieilles demeures dont la notre fait partie intégrante, de cette ambiance conviviale qui unit ses habitants, de ces artistes qui enrichissent nos vies, voilà que j'en découvre la face cachée.
   Oh, oui, j'entre, mes amis, j'entre dans ces jardins secrets, en ces lieux cachés à la vue du simple passant, je franchis les seuils et me voici au coeur de la ville secrète. Je traverse les murs magnifiques de maisons superbes pour me retrouver au milieu d'une végétation qui, sans être luxuriante, n'en est pas moins riche. Quel bonheur, je vois ce que la plupart des habitants ne voient pas, il est des jardins qui, si je vous en dévoilais l'existence, n'auraient qu'une relative réalité à vos yeux tant sont surprenants les lieux où ils se nichent.
   Voilà, je voulais juste vous apporter une tranche de ce bonheur dans lequel je vis en ce moment, tout va bien, je retrouve mon ami rouge-gorge qui accompagne chacun de mes chantiers, mais puis je seulement parler d'un travail puisque ce n'est que joie et sourire, je retrouve dans cette nature ma seule vraie nature, j'avais un jardin secret, maintenant vous le partagez, mais cela reste un jardin....caché.

jeudi 25 octobre 2012

La vie des autres.

   Depuis quelques temps, je fréquente un genre de personne que je n'ai jamais pu comprendre, je veux parler de ces gens qui se repaissent de la vie des autres, surtout s'ils sont riches. Il faut être extrêmement pauvre pour vivre par procuration à ce point, je veux parler de l'âme bien sûr, cela montre effectivement une négation de sa propre vie, comme si elle était trop insignifiante, comme si une vie pouvait être à ce point creuse qu'elle en devient inexistante.
   Je vous laisse imaginer quelles lectures sont les favorites de ces gens, tout ce qui touche, de près ou de loin, à un semblant de gloire ou d'argent, les deux étant intimement liés pour ces personnes, les intéresse au plus haut point. Leurs conversations pourront durer plusieurs heures, voire plusieurs jours, quel délice de constater que ces nantis peuvent aussi avoir des problèmes....de santé, évidemment. L'argent ne pose pas de problèmes à ces riches nababs, pour eux, l'argent est le problème, mais aussi la solution.
   Je pense que c'est ce détail qui plaît tant à ces admirateurs de la richesse, c'est de pouvoir penser qu'ils seront riches eux mêmes un jour, à force d'observer les privilégiés, on devient comme eux, c'est sûr. Il n'y a qu'à regarder les émissions de télé-réalité, elles sont pleines de ces gens de peu qui pensent pouvoir devenir riches en se comportant comme des gens malsains et dédaigneux, mais ce comportement n'est que celui des mal-éduqués, riches ou pas, d'ailleurs.
   Dans ce monde où le paraître est devenu plus important que l'être, il y a de plus en plus de ces personnes que l'on devrait appeler les envieux puisque leurs conversations ne sont emplies que de ce sujet. Plus rien d'autre n'a d'importance, il faut copier les nantis, les imiter quitte à ne ressembler qu'à une parodie, le plus effrayant est que cela peut suffire, ils deviennent alors les nantis de gens plus pauvres qu'eux, si ça existe!
   D'appauvrissement en appauvrissement, l'on va se retrouver entourés de faux riches qui auront l'air de vrais riches et que l'on enviera alors qu'ils sont plus pauvres que nous, nous allons donc envier les pauvres, mais alors, nous deviendrons tous pauvres, même les nantis! Ce sera l'enrichissement de la paupérisation, quelle fortune pour nos descendants, je ne peux m'empêcher d'établir un parallèle avec le précédent texte puisque "les premiers seront les derniers"!
   Voilà, je me retrouve à prôner le royaume dont Jésus rebattait les oreilles de ses contemporains, tout ça à cause de gens aigris et envieux, nous pourrions très vite tomber dans l'excès!

mardi 23 octobre 2012

Le premier socialiste.

   Je sors d'une lecture étonnante, il s'agit de "la vie de Jésus" de Renan, un livre inspiré, c'est le moins que l'on puisse dire puisqu'il permet à son auteur d'y exprimer sa foi. Mais ce n'est pas à moi de juger de cela, si je me permet d'écrire ce texte, c'est que cette lecture m'a ouvert les yeux sur une réalité qui m'avait, jusque là, totalement échappée.
   Si je me suis beaucoup intéressé aux diverses religion, je dois bien dire que l'étude de la vie de Jésus ne faisait pas partie de mes priorités, je n'en avais que le souvenir de ces cours de catéchisme que l'on nous avait, souvent, inculqué de force et de mauvaise manière avec ces visions délirantes d'un "fils de Dieu" qui aurait fait des miracles pour l'essentiel. Je me souviens même avoir fait une comparaison avec les travaux d'Hercule en demandant au curé qui s'occupait de notre apprentissage pourquoi son histoire était moins crédible que celle de ce Jésus qui, soi disant, ramenait les morts à la vie, entre autres. Qu'il se contente de permettre que l'on se gave à Noël, de cadeaux et de bons mets me suffisait amplement.
   Ce n'est donc qu'à la lumière de cette fabuleuse lecture que j'ai découvert les vertus cachées de notre cher Jésus. Les messages qu'il a délivré était nombreux et, comme il s'exprimait en paraboles, il n'était pas toujours très audible au mécréant que j'étais avant d'avoir retrouvé ma foi. Merci à monsieur Renan d'avoir éclairé ma lanterne et de m'avoir permis de faire un incroyable constat, il était socialiste, Jésus fut le premier véritable socialiste!
   Je n'en reviens toujours pas, comment croire à une telle folie? Il suffit de regarder la sortie de l'église le dimanche et d'écouter les conversations pour se rendre compte que la plus grande majorité des "grenouilles de bénitier" est composée de vieilles réactionnaires de droite, de familles d'origine noble et des plus nantis de notre société. Jésus aurait de quoi se retourner dans sa tombe, s'il n'en était sorti, lui qui prônait l'égalité entre les hommes, lui qui disait que les riches et les égoïstes n'entreraient pas au paradis, voilà que les pires représentants de ces personnes honnies composent son fan club du dimanche.
   Pourtant, il n'y a aucun doute, Jésus parlait pour les pauvres, il leur insufflait l'espoir d'une vie meilleure, que ce soit dans cette vie ou dans une vie ultérieure, mais, par dessus tout, il bannissait les riches et les représentants de l'autorité. Il était convaincu que tous les hommes étaient égaux ou que les apparentes inégalités seraient gommées lors de l'avènement d'un monde meilleur. Certains ont préféré faire croire qu'il parlait d'un royaume des cieux, ils ont abouti à transformer le message du Christ en religion élitiste pour riches en mal d'apparente rédemption, mais il ne faut pas s'y tromper, c'est bel et bien de l'avènement du vrai socialisme dont il s'est fait le chantre.
   Voilà, je sais que certains d'entre vous jugeront mes idées comme grotesques mais c'est ce que je crois et je n'en démordrai pas, n'en déplaise aux gens de droite qui ne vont pas à la messe, n'en déplaise aux socialistes d'église qui pensent qu'ils ont l'air moins nantis en faisant semblant de croire au partage. Le vrai chrétien se doit d'être socialiste!

samedi 20 octobre 2012

Mais oui, mais oui, l'école est finie.

   Le texte précédent à peine édité, je reviens pour parler de cet avenir professionnel qui se dessine pour quelques uns d'entre nous, aujourd'hui a eu lieu l'ultime étape, nous avons présenté nos projets à des spécialistes de la création d'entreprise, entendez par là des banquiers et comptables, pas forcément travailleurs indépendants, évidemment! C'est un bon moyen de nous confronter à la réalité un peu ardue qui nous attend au tournant, que nous avons pris d'ailleurs!
   Bon, l'école est finie, plus de récréation, rien que de la création (surtout dans mon cas!), nous voici dans le grand bain et demain sera un jour nouveau dans tous les sens du terme. J'écrirais bien que nous prenons notre envol, mais ce serait présager de nos réussites futures et je veux laisser le temps au temps, rien ne presse, nous saurons être patients et travailleurs acharnés pour que nos projets respectifs deviennent nos nourriciers de demain.
   En attendant, nous sommes livrés à nous même, finie la présence, somme toute rassurante, des autres candidats et, plus encore, celle des formatrices et formateurs. S'il reste des questions en suspens, il faudra aller chercher des réponses par nos propres moyens mais c'est ainsi que l'on avance et c'est le but de nos démarches. Certains d'entre nous vont patienter avant de créer leur entreprise, murissant leurs projets jusqu'à pouvoir en cueillir les fruits, d'autres, à l'instar de votre serviteur, ne patienteront pas plus longtemps et démarreront bille en tête, pleins d'espoir de réussite.
   C'est ainsi, l'école est finie, mais ce ne sont pas les vacances qui débutent, le sentiment de liberté qui nous envahit compense largement l'absence de repos que va engendrer cette activité naissante. Ne nous leurrons pas, cependant, cette liberté est très relative, ses limites sont les chiffres d'affaires que nous devrons réaliser pour que dure ce sentiment grisant d'être son propre patron, pour que nos salaires ne soient pas des oboles qui ne nous permettraient que de survivre.
   Nous n'aurons pas, pour autant, la folie des grandeurs, ne pas être glandeurs ne fera pas de nous des personnes immensément riches en argent, s'entend, notre fortune sera la satisfaction de la réussite rien de plus, si le salaire qui en découle est élevé, tant mieux. Au pire, nous aurons créé notre emploi, voire plusieurs emplois pour certains projets, ce n'est pas vain dans le monde où nous vivons. Nous aurons le mérite d'entreprendre et c'est une belle gloire qui nous auréolera aux yeux de nos proches et, surtout, de nous mêmes.
   Voilà, mes quatorze nouveaux amis, quel que soit les choix que vous opérerez, la participation à ces cours de formation sont le signe de mentalités saines et d'esprit d'initiative, personne, jamais, ne pourra nous l'enlever, l'école est finie mais tout commence.

jeudi 18 octobre 2012

je retournerai bien à l'école.

   Cette semaine, je me retrouve en cours pour un stage de formation sur la création d'entreprise, afin d'affiner mon projet. Je veux démarrer une activité de paysagiste et, par les temps qui courent, il vaut mieux bien asseoir son projet avant de se lancer. Je me retrouve donc avec une quinzaine d'autres apprentis entrepreneurs dans des activités aussi diverses que variées.
   Je dois bien avouer que nous sommes dans l'expectative face à nos formatrices, ne sachant pas réellement ce que cette formation peut nous apporter. Les premiers échanges sont positifs, personne ne semble être plus sûr de lui même ou de son projet que les autres. Nous sommes entre personnes conscientes de leurs capacités ou incapacités d'ailleurs, puisque c'est la raison essentielle de notre présence en ces lieux.
   Ce qu'il y a d'enrichissant, c'est la diversité des idées, personne n'est dans la même branche et nous n'avons pas de concurrents potentiels face à nous, de fait, l'ambiance n'en est que plus détendue mais concentrée. Nous enfilons les informations très indigestes et destinées à nous confirmer que nos projets sont viables avec une joie et une bonne humeur, sans doute, un peu déconcertante pour certaines formatrices, cela reste cependant très constructif et c'est essentiel.
    Il faut bien faire le constat de la difficulté que représente une création d'entreprise en France, l'administratif en est une partie incontournable et, même, essentielle puisque tellement française! Ceux d'entre nous qui ne sont pas trop sûrs de l'envie d'être leurs propres patrons, ne résisteront pas à cette pression organisée par les pouvoirs publics, c'est "fiscalitivore" la France (remarque très sensée de Guillaume, Africain exilé en manque d'action!). C'est une horreur que nous annoncent nos formatrices, il y a des papiers pour tous les goûts, même ceux qui n'éprouvent aucune attirance pour ces paperasseries sans fin.
   Mais ce n'est pas grave, nous savons tous que le social à la Française a un coût, ce qui importe ici, c'est l'enseignement qui nous est apporté par ces personnes, nous sommes là pour apprendre et c'est ce qu'elles nous permettent de faire.par leur patience autant que par leur compétence. Alors, comme dans toutes les classes, nous retrouvons les élèves "type", vous savez, rappelez vous, il y a forcément des élèves dont nous nous souvenons tous, ceux qui sortaient du moule, soit par leurs talents à apprendre, soit par leur comportement hors norme ou, tout simplement, par leur gentillesse naturelle.
   C'est drôle de retourner en classe en étant un adulte accompli et de se rendre compte que, si la compréhension est facilitée par l'expérience acquise, rien n'a réellement changé. Il y a toujours celui qui connaît toutes les réponses, celle qui ne comprend rien à rien (et qui n'est pas forcément blonde!), celui qui s'exprime en termes tellement choisis que personne ne comprend vraiment ce qu'il veut dire (pas même lui, parfois!) et, pour finir, celui dont les remarques font, systématiquement, rire (non, pas le pitre, je parle de cette personne qui pose des questions naïves avec sincérité, ce qui déclenche l'hilarité, mais je ne fais pas exprès!).
    Nous sommes quinze à nous être retrouvés en classe, nos volontés de réussir ont, parfois, été mises à mal, certains abandonnent ou retardent leurs projets, d'autres ne les ont que modifiés, mais tous, nous sommes heureux du savoir acquis. Voilà, nous allons quitter les bancs de l'école pour nous confronter aux dures réalités de la création d'entreprise, beaucoup de travail pour un salaire pas toujours à la hauteur mais une liberté acquise qui, à n'en pas douter, nous donnera des ailes afin de mieux prendre nos envols. Allons amis, nous réussirons seuls mais forts du soutien de nos consoeurs et confrères rencontrés lors de ce , trop bref, retour à l'école.
 

dimanche 7 octobre 2012

Dictature, dictateur, dis qu't'as tort.

   Je veux, par ce texte, m'élever contre toute forme de dictature, évidemment, mais, surtout, de la plus pernicieuse de toute, celle qui ne dit pas son nom, la dictature du "bien-pensant", ce que, tous les jours, l'on nous impose d'accepter en nous interdisant de, simplement, dire notre mécontentement. Il ne faut plus être contre, c'est une posture négative, il faut être pour, tout le temps, quel que soit le sujet, avant on disait : "je ne veux voir qu'une seule tête", aujourd'hui, ce serait plus tôt : "je ne veux voir qu'une seule pensée"!
   La pensée unique, tous les dictateurs l'ont rêvée, notre société consumériste en a fait un art de vivre. Le système est simple, si un produit est consommé par de nombreuses personnes, c'est que c'est un bon produit, prenons l'exemple, très parlant, de Mac D. (je ne cite pas son nom pour que personne ne le reconnaisse), tout le monde dit que c'est dégueulasse, mais tout le monde en bouffe (oui, on ne peut pas parler de manger dans ce cas précis, il ne faut pas pousser). Les émissions de télévision sont toutes nulles, beaucoup de gens sont d'accord là dessus, mais ce sont les mêmes qui les regardent!
   Que dire de nos conditions de travail, elles se dégradent comme si nous étions revenus au début du vingtième siècle, cadences infernales, salaires qui tombent en décrépitude et il faut accepter cela sous peine de licenciement, qui finit par arriver de toute façon, mais tout le monde rentre la tête dans les épaules et se dit que le boulet leur passera au dessus et qu'ils n'en sentiront que le vent. Celui qui se le prend est mis au ban de la société, même ses anciens collègues trouveront de bonnes raisons aux agissements patronaux, prêts à tout pour garder leur travail d'esclave!
   Dans le domaine de l'art, il faut reconnaître que les faux artistes sont très forts, la moindre critique négative est traitée comme une incapacité de son auteur a évoluer. Faire pipi sur une toile, chanter une chanson sans paroles sur une musique mainte fois reprise ou copiée, réaliser un film sans acteurs professionnels, bref, faire de l'art qui n'en est pas est devenu une démarche artistique, ils sont forts ces débiles profonds qui arrivent à soutirer des fortunes à des philanthropes qui doivent faire se retourner Molière dans sa tombe!
   La science n'est pas épargnée et chacun y va de sa petite analyse qui, elle seule, détient la vérité, surtout si elle va dans le sens des marchands. Chaque expérience entraîne une contre expérience qui prouve que la première est erronée, cela permettant d'apporter un discrédit sur les scientifiques que n'aurait pas reniée notre chère inquisition. Le résultat est que nous ne pouvons plus avoir confiance en personne et chacun se demande quels intérêts défend le chercheur qui dévoile une vérité, sans vouloir simplement savoir si ce qu'il dit est avéré.
    Même dans notre vie de tous les jours, que ce soit en famille ou avec des amis, le silence doit se faire quant à une quelconque critique négative sur quelque sujet que ce soit, tout doit être beau et bien. Sauf pour le cas particulier de l'immigration où, bizarrement, chacun a, non seulement le droit, mais le devoir de se lâcher, c'est de la faute des immigrés quelle que soit leur génération, ils concentrent tout le mal être de notre société. Mais, hormis cet exutoire, il faut que tout soit parfait et, si ça ne l'est pas, peu importe, il suffit de faire semblant.
   Voilà, alors que dire d'autre que: "tout va bien!"
 
 

samedi 6 octobre 2012

Préparons les mouchoirs.

   Je veux, ici, crier mon désarroi face à une véritable catastrophe nationale, c'est la fuite des cerveaux, nos plus grands artistes s'exilent pour des raisons autres que fiscales, enfin c'est ce qu'ils disent! Ainsi, après Johnny Halbidet, qui a essayé de redevenir le belge qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être et qui s'est rabattu sur la Suisse. Il est un autre monument, absolument nécessaire à la culture française qui nous quitte pour des cieux plus cléments, où il n'aura pas besoin de partager les fortunes qu'il gagne, il s'agit de Christian Clavier! (Qui a dit ouf?)
   Mais attention à ne pas digresser trop vite, mes amis, il nous quitte pour des raisons autres que financières, ce sont les critiques virulentes dont fait l'objet cet "immense" acteur. Elles sont injustifiées, bien sûr et ne sont dues qu'à ses opinions politiques et son amitié avec l'innommable ancien président, c'est ce qu'il prétend. Il est vrai que ses magnifiques performances dans les navets qu'il hante de sa présence maléfique n'ont rien à voir avec son insuccès, son dernier film était sublime et le public n'a boudé les salles que pour se venger de Sarkozy!
   Alors il s'en va, en Angleterre, je ne porte pas les Anglais dans mon coeur mais je ne leur aurai jamais souhaité qu'un tel malheur s'abatte sur eux. Ne nous étonnons pas s'ils nous en veulent après un tel coup, nous leur envoyons ce que nous avons de pire, mais, comme ils ne comprendront pas ce qu'il leur dira, peut-être le trouveront ils drôle!
   Maintenant, il ne nous reste plus qu'à souhaiter que d'autres personnalités du spectacle, voire même des hommes politiques mais, surtout, de ces pseudo journalistes s'en aillent eux aussi. Qu'ils n'hésitent pas à nous débarrasser de leurs pesantes présences, ils peuvent s'exiler autant qu'ils le veulent, quitte à se passer de leurs impôts. Je pense, sincèrement, que ce n'est pas un drame pour la France, de toute façon, s'ils s'exilent c'est qu'ils sont tricheurs, radins et mesquins, ils n'ont jamais acquitté le moindre impôt et s'en foutent royalement de leurs concitoyens.
   Bon vent à tous ces gagne-petit, sortons nos mouchoirs mais pas pour y pleurer, juste pour y faire un noeud qui nous rappellera de ne jamais regretter ces têtes de noeud!

mercredi 3 octobre 2012

Je ne veux pas devenir un homme sandwich.

   Non, il ne s'agit pas de refuser d'être un casse croûte, même si j'ai parfois l'air d'un jambon, je veux, ici, faire référence à tous ces vêtements siglés de façon ostentatoire par les marques qui les produisent. Nous voyons alors déambuler dans la rue, un grand nombre d'hommes sandwichs, ils ont payé très cher ces vêtements et entendent le faire savoir, sans doute, ils ne se rendent pas même compte de l'exploitation qui est faite de leurs imbues personnalités.
   Tous les jeunes adolescents d'aujourd'hui se sentent obligés d'arborer ces signes distinctifs de la qualité présumée de leurs habits, alors même qu'ils sont fabriqués dans les mêmes usines que des vêtements dont les marques n'apparaissent nul part. Mais ils sauvent les apparences, l'habit fait le moine pour ces gens là, tout ce qui compte est de paraître afin d'apparaître. Peu leur importe que les esclaves qui assemblent les pièces de tissus soient européens ou chinois, ils ne font pas la différence, seule compte la marque qui doit être visible, c'est plus important que leur propre nom, ça devient leur identité.
   Nous retrouvons ces hommes sandwichs à tous les coins de rue, dans tous les milieux, puisque ce qui est important est la marque, donc le vêtement, ce qu'il y a à l'intérieur n'a plus aucune importance. Cela finit par ressembler aux stigmates de la Passion, à part que ce ne sont que les traces de l'imbécillité humaine qui permet de croire que l'on devient ce que l'on imite. Si je porte les mêmes vêtements que les riches, je deviens moi même un riche, j'en donne l'impression, mais il convient de ne pas me déshabiller, au risque de me voir redevenir le tout petit que, finalement, je n'ai pas cessé d'être.
   Si l'on ne s'était contenté que de ce code vestimentaire, je ne me serai certes pas fendu d'un texte. Mais notre société nous pousse bien plus loin et nombre de nos contemporains s'endettent à outrance en vivant bien au dessus de leurs moyens, juste pour avoir la bonne marque, le bon logo, la bonne image de celui qui réussit puisqu'il n'a que des objets de luxe, quand ils devront payer leur vie entière, voire la vie de leurs enfants pour rembourser les dettes ainsi contractées.
   Tout ça, finalement, pour se retrouver les promoteurs de marques qui ont pourtant largement les moyens de se payer des campagnes de communication, avec tout l'argent qu'ils volent en vendant des produits pour dix fois leur valeur réelle. Mais l'important n'est il pas d'avoir l'air plutôt que d'être?
   Voilà, je vais continuer d'acheter des objets non siglés, quitte à passer pour un pauvre hère, je ne deviendrai pas un homme sandwich qui se laisse dévorer par l'apparence de la richesse, mais je continuerai de me comporter en jambon, juste pour continuer à m'en payer une tranche.

lundi 1 octobre 2012

je suis contraint d'aimer les jardins anglais.

   Je vis en plein paradoxe en ce moment, je reprends mon activité de paysagiste et j'ai déjà des chantiers qui arrivent en quantité suffisante pour démarrer sereinement, tout va bien, donc, me direz vous. Il y a, cependant une bizarrerie dans l'afflux soudain de clients, une partie d'entre eux est de nationalité anglaise, vous connaissez sans doute l'aversion que j'éprouve pour ces gens, imaginez le désarroi dans lequel je me trouve!
   Le pire, c'est que je tombe sur des Anglaises ( oui, tant que le mari n'est pas mort, il est hors de question qu'un jardinier français mette les pieds dans leurs jardins, ils sont plus racistes que moi, les bougres de rosbeef!), je disais donc, avant que ces connards d'Anglais mâles ne m'interrompent ( impolis en plus, ils ont tous les vices), que j'ai des anglaises fort sympathiques comme clientes, il y en a même une qui sait faire à manger de la vraie nourriture!
   Bon, nous avons tout de même un problème de communication, non pas qu'elles ne parlent que leur langue maternelle, mais elles parlent un "anglais botanique", si je puis me permettre ce terme. Il y a une différence notoire dans la conception du paysage entre les Français et les Anglais, pour eux un jardin doit être laissé libre de pousser comme il l'entend, alors que pour nous, les tailles et élagages sont les garants d'un jardin bien entretenu.
   Je me retrouve dans une situation doublement ambiguë, il me faut, à la fois, composer avec le fait que ces dames, pour fort aimables qu'elles soient, n'en restent pas moins des Anglaises et avec cette disparité dans la façon d'entretenir leurs forts jolis jardinets, je ne dois rien tailler au risque de commettre un crime de lèse majesté! Il me faut négocier ferme avec ces têtes de mules, parce que c'est plus têtu qu'un Breton ces satanées angliches!
   Je vous rassure, je continue néanmoins à travailler à la Française, il faut juste que j'attende qu'elles aient le dos tourné pour faire des coupes sauvages dans leurs massifs. Le plus drôle est qu'elles en sont très heureuses quand elles font le constat du travail fini, mais elles passent, souvent, par toutes les couleurs de l'arc en ciel avant, ce qui n'est, finalement, pas pour me déplaire!
   Voilà, je suis, malgré tout, contraint d'aimer les jardins anglais puisqu'ils me sont nourriciers, je mets ma haine sous l'éteignoir et cela me fait, presque, plaisir d'y être contraint, c'est souvent drôle une vieille Anglaise, même si ce n'est pas volontaire de leur part!

samedi 29 septembre 2012

Faire le ménage détruit les ménages.

   Ce n'est pas moi qui le dit mais une étude scientifique, le pire c'est que, pour une fois, ce ne sont pas des chercheurs américains mais des Norvégiens, ils doivent vivre très au nord du pays! Déjà, il faut en vouloir pour consacrer du temps à ce genre d'études, savoir si les hommes qui participent aux tâches ménagères arrivent à bien vivre leur vie de couple.
   Bon, mais au delà du ridicule atteint par le choix du sujet, force est de constater qu'il semblerait que les hommes ne sont, définitivement, pas faits pour être des ménagères. Ce constat a de quoi inquiéter les plus investies de nos féministes, voire de les mettre en colère, après l'église, voilà que c'est la science qui interdit à l'homme de "s'avilir" à effectuer quelques tâches ménagères! Cela n'a donc pas de fin, rien ne pourra amener l'homme à évoluer, nous serions condamnés à rester des cro-magnons jusqu'à la fin des temps.
   Mais cette étude me pousse à me questionner, car les preuves scientifiques qui amènent ces scientifiques à conclure que le partage des tâches ménagères détruirait les couples semblent les faire douter eux mêmes des résultats obtenus. Ils ont fait le constat que les couples concernés par le sujet sont de jeunes couples qui attachent moins de valeur au mariage et n'hésitent pas à divorcer pour un oui ou pour un non.
   Une remarque telle que: "c'est à ton tour de faire la vaisselle" peut donc entraîner une réplique telle que: "je retourne chez ma mère", sachant que c'est, invariablement, la femme ou l'homme qui dit l'une ou l'autre et réciproquement! Là, on peut, raisonnablement, penser qu'au lieu de répondre à ces hurluberlus de scientifiques, les couples concernés auraient mieux fait de laver leur linge sale en famille, c'est là qu'est le vrai partage des tâches ménagères!
   Je pense qu'il vaut mieux passer un coup de balai sur ces prétendues recherches scientifiques, nettoyons nous l'esprit de ces inepties, mais faisons le ensemble, femmes et hommes confondus, comme des modernistes que nous sommes. Nous n'allons pas nous séparer sur un simple malentendu, n'est ce pas!

lundi 24 septembre 2012

J'aime la ponctuation.

   Ce texte m'est directement inspiré par tous ces utilisateurs d'internet qui font usage de ce qu'ils appellent les smiley's, depuis quelque temps en effet, les petites têtes jaunes ne sont plus à la mode, il faut utiliser des signes de ponctuation pour marquer un accord ou un désaccord. Je pense qu'une mise au point s'impose, je veux apostropher tous ces gens qui utilisent les ponctuations à de mauvais desseins, je n'ai point d'interrogation quant au devoir qu'il m'est fait de rétablir ces signes graphiques dans leur utilisation première, à savoir ordonner et faciliter la compréhension des écrits.
    Il ne faut pas mettre ce sujet entre parenthèses, car le pire de cette mauvaise utilisation de la ponctuation, c'est qu'elle ne sert qu'à souligner un trait d'humour ou une intervention qui pourrait être jugée comme ambiguë par de potentiels lecteurs. Alors qu'une ponctuation utilisée à bon escient évite, justement, une mauvaise compréhension de ce qui est écrit, encore faut il pratiquer un bon français, je crains que ce ne soit là que le bât blesse.
   Je dois mettre l'accent sur un aussi pointilleux sujet et pousser haut et fort mon exclamation de tristesse vis à vis de cette utilisation dévoyée de la ponctuation. Cela m'oblige à virguler les coupables, en deux points, pour le moins, le premier étant qu'une mise au point s'impose, le second restera en suspension puisque je ne saurai apostropher les coupables.
   Il n'y a cependant point d'ironie, n'en déplaise à monsieur Alcanter de Brahm, mais cette mise au point se devait d'être faite.
   Respectons la ponctuation, un point c'est tout!

dimanche 23 septembre 2012

J'aime vivre.

   Je me sens obligé de venir le préciser tant ma vie a évolué en moins de deux ans, au fil de mes écrits il m'est arrivé de dévoiler certains changements dans la vision que j'avais de la vie mais, en ce moment, il est des faits qui me font à nouveau pousser des ailes et me voilà reparti pour les limbes célestes.
   Il n'y a pourtant pas de grandes nouveautés dans le déroulement de notre vie commune à mon irrésistible Amoureuse et moi. Les enfants semblent avoir accepté les faits, que ce soient les siens ou les miens, à part, peut-être, ma Louise mais elle est loin de nous, ce qui peut expliquer certaines de ses résistances. Le temps se chargera de lui ouvrir l'esprit et de m'éclairer sur la façon de renouer un contact qui me manque beaucoup.
   Nous reprenons actuellement le cours "normal" de nos vies, l'année passée entre nos retrouvailles et la restauration de notre si belle demeure se termine et nous devons songer à notre avenir. Nous reprenons le travail chacun de notre côté, mais avec des évolutions que nous savons être bénéfiques à tous les deux. Cathy repart en formation, malgré son grand âge, c'est vous dire si nous avons repris confiance en nous grâce à cette énergie propre à l'Amour retrouvé! De mon côté, je vais créer une entreprise paysagiste comme je l'avais déjà écrit il y a quelque temps, mais votre manque d'assiduité m'oblige à me répéter souvent.
   C'est une série d'entretien avec une psychologue, rattachée à mes chers amis de pôle emploi, qui m'a orienté vers un emploi non salarié, alors autant choisir un métier que j'ai ,toujours aimé et qui reste, de par ma formation scolaire, mon seul vrai métier. Les quinze autres professions exercées ne m'auront, finalement, servi qu'à restaurer la maison, ce qui n'est pas vain, avouons le! La vie reprend donc ses droits et son cours qui, s'il n'est plus aussi tumultueux, n'en sera pas tranquille pour autant.
   Mais, je n'ai plus le moindre doute là dessus, si vous souriez à la vie, elle saura vous récompenser en retour, il m'a suffi de parler de mon projet d'entreprise à quelques personnes pour que les chantiers affluent d'eux même. Je vais démarrer mon activité sans avoir eu à communiquer autrement qu'oralement et j'ai acquis la certitude que ma joie de vivre et l'entrain qui m'animent ne sont pas étrangers à cette situation. S'il vous faut une autre preuve de ce que j'avance, je peux vous parler de ma Cathy qui, à peine décidée à entreprendre de nouvelles études a trouvé un stage et une grande partie du financement des frais qui seront engendrés.
   Que dire de plus, si ce n'est que les enfants aussi profitent de ce courant ascendant, Louise a trouvé un emploi qui lui plait, Chloë parait avoir compris que c'est pour elle et elle seule qu'elle doit étudier, Tristan, Josselin et Hermine se sont mis au travail afin que leurs années collège se passent pour le mieux.
   Alors, que vous dire d'autre que..... j'aime vivre?

samedi 22 septembre 2012

J'aime les caricatures.

   Il y a longtemps que l'actualité ne me faisait plus réagir, il aura fallu ce film navrant qui brocarde les musulmans, il n'est qu'une caricature de film, tout le monde sera d'accord là dessus, mais, au delà du navet, ce qui m'a choqué c'est la réaction violente d'hommes prétendument touchés par la grâce de Dieu. Nous aurait on menti à propos des religions, ne seraient elles que des vecteurs de haine et d'intolérance?
   Mais alors, elles se caricaturent elles même, nul n'est besoin d'en faire des représentations filmées, écrites voire dessinées, ne seraient elles, finalement que des contrefaçons de l'amour qu'elles prétendent enseigner? Si c'est comme ça, je n'irai plus à la mosquée, suis je bête, je n'y allais pas puisque je ne suis pas musulman. Qu'à cela ne tienne, je ne mettrais plus les pieds à la synagogue, mais non, où ai je la tête, je ne suis pas juif non plus. Mais alors, c'est à l'église que je n'entrerai plus, ce n'est pas très catholique comme comportement, mais je ne suis pas très chrétien, il me faut bien l'avouer.
   Bon, je vous concède que je fais dans le caricatural, mais il faut avouer que ce sont les religieux avec leurs tabous ridicules et ces pseudo blasphèmes que nous commettrions tous en nous gaussant de leurs soi disant prophètes. En même temps, que doit on penser de ces hommes qui ont vu Dieu, qui ont discuté le bout de gras avec lui et qui ont osé prétendre qu'ils allaient être des intermédiaires entre Lui et nous, ne pourrait on y voir une "description outrancièrement satirique de la réalité", ce qui n'est jamais que la définition du mot caricature!
   De quel droit, les héritiers de cette pantalonnade peuvent ils décider du bien et du mal? Si leurs histoires sont aussi vraies qu'ils le prétendent, pourquoi ont elles exclus l'humour et la plaisanterie, ne laissant la place qu'à une rigide doctrine qui nous impose de croire à des fariboles parodiques de ce que doit être la Foi? La caricature est une des formes les plus abouties de la dérision, même les rois avaient leurs fous, ces gens qui pouvaient tout se permettre afin de remettre les grands dans le droit chemin, ceux qui n'acceptent pas la critique comme un moyen d'évoluer ne sont que des rétrogrades obtus.
   La caricature ne met en avant que les défauts physiques ou moraux de la personne représentée, je ne vois que les personnes dont les défauts sont les seules qualités pour ne pas supporter être représentées, d'une façon ou d'une autre. De là à penser que ces prophètes ont des tas de choses à se reprocher, il est un pas que je ne saurais que franchir avec toute l'allégresse de la transgression, puisque j'aime les caricatures et que je veux ici le revendiquer haut et fort.
   D'ailleurs, ne suis je pas une caricature d'écrivain avec ces textes, parfois vides de sens, tandis que d'autres sont pleins d'une morgue assurance qui pourrait me laisser croire que j'ai toujours raison, heureusement que, de temps en temps, je suis drôle.

J'aime ma voiture.

   Il est un objet qui provoque le dégoût chez moi, malgré l'utilité, voire l'obligation d'en posséder, il s'agit bel et bien de la voiture. Objet de pollution, encombrantes et souvent laides, bruyantes et excessivement coûteuses à l'entretien, elles n'ont pour elles que d'être un moyen très utile de locomotion.
   Pourquoi ce titre alors, me direz vous, perspicaces et observateurs comme vous l'êtes! Tout simplement parce que je vais me remettre au paysage, entendez par là que je vais faire des jardins ou simplement les entretenir si je ne puis plus. Pour ce faire, il me fallait un véhicule, j'en ai récupéré un, un pick-up, si je vous en parle c'est qu'il est aussi spécial que votre serviteur, il n'y a que vingt ans entre nous puisqu'il est né en 1985, ce qui en fait un noble vieillard vu l'état dans lequel il est.
   Mais il est d'une fiabilité à toute épreuve, c'est pour ça que je l'aime ce bon vieux "taxi brousse" comme l'appelle une de nos aimables voisines. Il vient de passer, avec succès, un contrôle technique et nous repartons donc pour deux ans au moins de vie commune, bien qu'il soit peu commun! Ce qu'il y a de plus surprenant dans ces contrôles que l'état nous oblige à faire, c'est qu'ils ne semblent pas servir à grand chose, la liste des défauts de mon véhicule ressemble à un catalogue de vente par correspondance mais je n'ai qu'une petite réparation à faire avant de passer la contre visite qui, pour lors, ne devient que de principe.
   Alors, je vais pouvoir continuer à arpenter les rues de Dinan sans complexes, en surveillant attentivement mes rétroviseurs toutefois, des fois que je perde un morceau en roulant! Il faut dire que la carrosserie est pleine de trous dus à la rouille et qu'il y a des pièces qui ne semblent tenir que par miracle, heureusement que je me suis mis à croire en Dieu!
   Il faut vous préciser que cette voiture sera mon moyen de locomotion pour mes débuts comme paysagiste, alors j'ai un peu masqué les traces de rouille avec une bombe de peinture, histoire de lui redonner un peu de son lustre d'antan. Mes premiers clients sont des personnes qui me connaissent, elles ne seront donc pas choquées de me voir au volant de cette étrange voiture, les taches de rouille en moins, je dois bien reconnaître que nous avons des points communs tous les deux.
   Voilà, c'est juste un petit hommage que je lui rends, j'avais tellement peur qu'elle ne passe pas le contrôle technique, c'est que, au delà des moyens financiers qui me font cruellement défaut pour acheter un autre véhicule, je m'y suis attaché à mon pick-up. Pour la petite histoire, je me dois de préciser qu'il m'a été offert par un homme devenu un ami, celui là même qui me tripotait dans le texte précédent! Mais n'y voyez aucun rapport, ce n'est pas la voiture qui a déclenché mon mal de dos.

mercredi 19 septembre 2012

J'aime me faire tripoter.

   Je sais bien ce que vous pensez, bande de mauvaises langues que vous êtes, évidemment vous pensez à mal, mais je ne suis pas celui que vous croyez. D'abord, je me suis fait tripoter par un ami, là aussi ne vous fourvoyez pas, c'est un tripoteur professionnel que cet ami et il m'a tripoté de tout son savoir faire afin de soulager mon bas du dos de ses douleurs, vous voyez bien qu'il n'y a rien là que de très innocent!
   Tout d'abord, en bon tripoteur qu'il est, mon ami m'a demandé de me dévêtir, mais rassurez vous mes chers et assidus lecteurs, ce fut en tout bien tout honneur, il tripote mieux si l'on est en slip, que voulez vous, à chacun ses vices et petites manies obsessionnelles. Il a alors commencé à passer lentement ses mains sur mon corps, s'attardant sur certaines parties plus sensibles provoquant des tensions, voire des crispations de mon imposante musculature. Je suis bien trop chatouilleux pour me laisser tripoter sans réagir!
   Il a donc décidé de laisser de côté les gestes tendres et est entré dans le vif du sujet avec des gestes que je ne saurais qualifier de brutaux mais que l'on pourrait décrire comme virils. Il me retourne sur le dos et me fait me remettre sur le ventre, puis, à nouveau, sur le dos, mais sait il seulement ce qu'il veut ce bougre de tripoteur? Maintenant, il me torture, il me pince au niveau de la poitrine, tant qu'il ne malaxe pas, j'arrive à masquer mes inquiétudes, mais je dois avouer que je me sens de moins en moins à l'aise!
   Puis, il m'oblige à prendre une position où mes bras se retrouvent entravés, à tel point que je suis totalement à la merci de mon tripoteur, une sourde angoisse m'envahit tout à coup, mettez vous à ma place! Il prend ma tête à deux mains et se met à me tordre le cou jusqu'à ce qu'un craquement terrible se fasse entendre, je n'ose pas même geindre et moins encore crier mais je suis au bord de la crise d'apoplexie. Je dois cependant avouer qu'un certain bien-être m'envahit, je le mets sur le compte du soulagement d'être encore en vie!
   Après avoir tripoté mes cervicales, il décide de se mettre à tripoter mes lombaires, il me demande de positionner mes jambes comme mes bras tout à l'heure, je ne suis, à nouveau, plus en position de me défendre. Là, il me prend à bras le corps et ne cesse de me répéter: " détends toi, laisse toi faire", comment veut il que je me détende avec tout ce qu'il me fait subir! Il me tord dans un sens, puis dans l'autre avec force craquements de ma colonne vertébrale, puis il m'étend et se met à me tirer sur les pieds, j'aime bien me faire tripoter mais là, j'aimerais surtout qu'il arrête de me tripoter, d'ailleurs c'est pas tripoteur qu'il est, c'est un autre nom, ostéopathe mais psychopathe lui irait mieux.
   En tout cas, soyez sûrs, mes amis, que la prochaine fois, c'est par une femme que j'irais me faire tripoter et par la mienne par dessus le marché, elle aussi me fait craquer mais c'est toujours de plaisir!

dimanche 16 septembre 2012

Laissez mon empreinte carbone tranquille!

   En ces temps d'incertitudes météorologiques, avec ces saisons qui foutent le camp, il est grand temps de s'inquiéter et de réagir. J'ai pris contact avec des organismes écologiques afin de voir si je puis apporter mon modeste écot à la lutte contre le dérèglement climatique. Je ne sais pas pourquoi les médias continuent de focaliser sur les intégristes musulmans, alors que le vrai danger vient d'ailleurs, les intégristes écologistes sont en train, de façon pernicieuse, de prendre le pouvoir et pensent instaurer une dictature du "bien agir pour la planète"!
   Si je veux, vraiment, apporter ma contribution à la lutte contre le dérèglement climatique, il me faut, m'a-t-on dit, contrôler mon empreinte carbone. "Fichtre, qu'est ce donc que cela?" demandais je, un peu pris de cours et même interloqué, n'ayons pas peur des mots. Je me fis expliquer que c'est le calcul qui permet de savoir combien de gaz carbonique je rejette en une année, j'en eus le souffle coupé, ce qui me permit d'économiser quelques grammes de CO2, "c'est toujours ça de pris", me dis-je en mon for intérieur.
   Décidément, ma lutte contre la ruine de notre climat commençait bien, c'est à partir de ce moment, pourtant, que les choses ont dégénéré. Des âmes charitables, passées maîtres dans l'art de ne plus émettre de gaz carbonique, ont entrepris de m'expliquer que chacun de mes gestes entraînait, inévitablement, une émission  de carbone nuisible à la couche d'ozone.
   "Chacun de mes gestes?" m'exclamais-je, à nouveau interloqué, c'est que l'on interloque beaucoup dans le milieu de l'écologie! Il me fallut bien me rendre à l'évidence, arrêter de respirer n'allait pas suffire, j'allais devoir revoir mes façons de vivre. Heureusement, ma motivation restait intacte, ce n'est pas quelques écueils qui allaient nuire à mes bonnes intentions, "je vais prendre le taureau par les cornes" annonçais je à mes nouveaux amis. "Tu ne penses pas si bien dire" me répondirent ces chers écologistes, " les bovins sont les plus grands émetteurs de gaz carbonique et leur consommation provoque une envolée de ton empreinte carbone!".
   Je devrais ne plus manger de viande ou, au moins, diminuer de façon drastique mes envies carnivores! "Enfer et damnation" hurlais-je," mais ces gens là sont des fous dangereux!". Ils voudraient nous transformer en herbivore les bougres de benêts! Là, il fallait que je trouve à argumenter pour me sortir de cette mauvaise farce dans laquelle je m'étais, bien imprudemment, engagé. Je me souvins alors, fort à propos, de ce que m'avait dit l'un de mes anciens co-religionnaire de l'écologie active, " les bovins, par leurs seuls pets, nuisent plus à la couche d'ozone que tous les véhicules réunis!". Mais les bovins sont des herbivores si je ne m'abuse, donc une surconsommation de végétaux pourrait provoquer un phénomène similaire chez les humains! Nous péterions tant que le trou de la couche d'ozone s'ouvrirait de façon exponentielle!
   Voilà, je vais essayer d'affiner mes recherches, mais, en attendant, je crois que je ne vais rien faire de plus que baisser un peu ma consommation électrique et d'énergies fossiles et continuer à manger de la viande, je la mangerai un peu plus crue, ainsi aurai je bonne conscience et mon empreinte carbone ne s'en portera pas plus mal.

mardi 4 septembre 2012

J'aime vieillir.

   C'est un droit inaliénable de l'humain, surtout des hommes, tant les femmes semblent le refuser, voire le réfuter, je veux parler du vieillissement bien sûr. Nous vivons dans une société qui fait la part belle au jeunisme à outrance, même les gens de plus de soixante à soixante-dix ans ne doivent plus être appelés vieux. Nous sommes donc entrés de plein pied dans l'ère de l'éternelle jeunesse, les parents deviennent de plus en plus irresponsables, les mamans s'habillent comme leurs enfants, les papas jouent sur les consoles de jeux vidéos mieux que leur progéniture.
   Comme je suis passé maître dans l'art du contre-pied, forcément, j'ai décidé de vieillir, de me laisser griser ...les cheveux, de me laisser sillonner ...le visage par de magnifiques rides annonçant mon âge, me vieillissant prématurément aux yeux de tous ces quadradégénérescents avides de jeunesse perpétuelle. Jusque dans mes vêtements qui sont ceux d'un homme de mon âge, je refuse que l'on puisse me comparer à l'un de mes enfants, c'est à eux de vivre leur décadence adolescente tous seuls, moi, j'ai déjà donné!
   Me voici donc, vieil ermite, entouré de "jeunes" voisines de plus de quatre vingts ans, conduisant décapotables et exhibant leurs appâts peu ragoutants comme autant de preuves de leurs éternelles jeunesses. De jeunes goujats, aux allures indécentes de vieux décatis, prétendent séduire d'accortes jeunes femmes, de vingt ou trente ans leurs cadettes, peu importe, ils leur feront des enfants ces égoïstes, sachant pertinemment qu'ils seront morts avant que leur progéniture n'ait atteint la majorité. Peu leur importe tant qu'ils se croient jeunes, tout ce qui compte est l'apparence.
   Ensuite, il me faut affronter les gens de ma génération qui sont tellement convaincus d'être jeunes qu'ils arborent les vêtements de leurs adolescents d'enfants. Ils empruntent leurs consoles de jeux vidéos et prétendent participer à leurs fêtes, quand ils n'organisent pas leurs propres "boums". Comme si rester jeune se faisait en adoptant un comportement inconscient, l'important est d'avoir l'air branché, pas de l'être. Ils finissent par se trouver un ou une petite jeune au prétexte que leurs conjoints du même âge qu'eux sont devenus trop vieux.
   Maintenant, il faut se demander pourquoi les jeunes générations, les vraies, semblent vouloir se comporter en adultes mûrs de plus en plus tôt, cela serait-il dû à un effet du hasard? Je ne prétends pas apporter la réponse, mais je vais continuer à me comporter en homme de mon âge, quitte à passer pour un vieux ringard.
   De toute façon, quoique l'on fasse, nous serons toujours le "vieux" de quelque jeune branleur!

mardi 21 août 2012

J'ai bien fait d'arrêter de fumer.

   Cela fait maintenant six mois que je n'ai pas touché la moindre cigarette, je suis très fier de moi et mon souffle retrouvé ainsi que les sens du goût et de l'odorat me réjouissent un peu plus chaque jour. Encore que pour l'odorat, je suis parfois circonspect, toutes les odeurs que je redécouvre ne sont pas, forcément, bonnes à sentir, enfin ce ne sont que de menus inconvénients puisque l'arrêt du tabac a, pour moi, une odeur de sainteté!
   Le problème, puisque c'est bien de cela qu'il s'agit, vient d'ailleurs, ce sont des nouvelles du monde médical qui provoquent mon inquiétude. Figurez vous que j'ai lu un article expliquant que la consommation d'oeufs est plus nuisible que celle du tabac! Enfer et damnation, je me suis trompé d'ennemi, ce n'est point de fumer qu'il eut fallu arrêter, mais, bel et bien, de manger des oeufs! Dire qu'une de mes expressions favorites était: "ne fais pas l'oeuf!", serait ce, qu'inconsciemment, je savais déjà l'incroyable vérité?
   Que faut il faire, je vous le demande, nous ne pouvons rester sans réaction, il faut proposer des solutions aux services sanitaires. Peut-être faudrait il imposer aux producteurs d'oeufs des règles drastiques, comme pour la lutte contre le tabagisme. J'imagine bien les oeufs avec une inscription telle que: "manger des oeufs peut nuire à votre santé", "femmes enceintes, ne mangez pas d'oeufs", "qui vole un oeuf, vole un boeuf", qu'est ce que je raconte moi? Voilà que je me mets à délirer, ce doit être à cause de ma consommation d'oeufs!
   La technologie moderne nous permettra d'apposer des photos de vaisseaux sanguins touchés par un taux de cholestérol trop élevé, l'image d'un coeur entouré de mauvaises graisses, des dents jaunies par l'oeuf assassin, que sais je encore, ils n'ont plus de limites nos scientifiques. Nous sommes entrés dans une époque où tout est dangereux, même l'oeuf, symbole représentatif de la vie jusqu'à ce jour, le voici devenu synonyme de mort!
   Alors je voudrais que ce texte devienne un message adressé à tous ces hurluberlus de scientifiques qui ressemblent de plus en plus à des apprentis sorciers. Mesdames et messieurs les grands chercheurs, après avoir annoncé la fin du monde pour cette année, puis l'avoir démenti en prétendant qu'elle n'était que reportée, après avoir annoncé le réchauffement climatique, puis que nous entrions dans une mini-ère glaciaire à cause d'un soleil moins actif, vous vous en prenez à l'alimentation avec les mêmes convictions, de grâce, rentrez dans vos coquilles et "arrêtez de faire les oeufs!".

samedi 18 août 2012

J'aime l'égalité des sexes.

   Il est des rencontres privilégiées dans la vie, ce soir, j'en ai fait une très surprenante, un professeur d'histoire à la retraite, mais un farfelu comme l'on en rencontre peu dans ce milieu. C'est lors d'une conversation riche et variée qu'il m'a soufflé l'idée de ce texte, il a transformé le mot per en mer, je me suis tout de suite dit, quelle idée perveilleuse d'ainsi changer les mots afin de leur donner une apparente égalité entre les masculins et les féminins, point de merversité, là dedans, ni même de merfidie, juste une idée drôle et originale.
   Il me faudra, cependant, être péritoire si je ne veux point devenir percantile, mais peut on vendre une idée aussi meramptoire? Si cela arrivait, vous pourriez me mettre une maire de claques, d'ailleurs le paire de ma ville de Dinan ne m'en voudra pas, j'en serai fort épouse! Je ne veux pas passer pour un merdreau de l'année, je vais devoir me surpasser un peu et être à l'écoute de mes merceptions afin de ne pas provoquer vos déceptions. Si vous mercevez la moindre merdition dans mes écrits de ce jour, je vous prierai de ne pas m'en tenir rigueur, je suis un peu merplexe quant à l'écriture de ce texte.
   Je dois mersister, écrire en merpendiculaire pour ne pas prendre la tangente, je ne voudrais pas passer pour un percenaire de l'écriture, je pourrais avoir l'air d'un perlan frit! Il me faut mérenniser mes textes, je dois donc atteindre la merfection si je ne veux pas merdre mes lecteurs, je vous tends la merche avant que d'être merclus de fatigue. Si mon méricarde me lâche il faudra me mettre sous merfusion, je serai en grand méril, si je m'en sors je dirai perci!
   Bon, je ne vais pas vous torturer plus longtemps, je mériclite, j'en merds mon latin, alors mermettez moi de me retirer afin d'assurer la merpétuation de mes écrits.

mercredi 4 juillet 2012

Parcs et jardins.

   Ma décision est prise, plus rien ne m'en detournera, je vais recommencer à m'occuper de paysager les jardins de la région. Les raisons qui me poussent à ce choix sont multiples, tout d'abord j'aime beaucoup ce métier, ensuite, j'ai fait une évaluation de mes envies et désirs auprès d'une fort aimable psychologue et le bilan est sans appel, je ne puis plus travailler pour un patron, quel qu'il soit! Je vais créer mon entreprise et tenter de faire mon trou, au milieu d'une concurrence aussi nombreuse que déloyale puisque la plupart des paysagistes déclarés ne sont que des simili professionnels.
   J'ai deux ou trois idées qui devraient me permettre de me démarquer de mes rivaux, afin de me faire ma place au soleil. En attendant, je me fais mettre le pied à l'étrier par une charmante dame de notre voisinage à qui je rendis quelques menus services de temps en temps. Chaque don appelle un retour, je le savais déjà, mais là, je dois avouer que je n'aurais pu mieux choisir la personne à aider, elle connaît un grand nombre de personnes et sait m'en faire profiter tout autant que d'en tirer profit.
   C'est ainsi, qu'il y a quelques jours, nous partîmes tous deux dans sa décapotable, s'il vous plaît, pour rencontrer un couple dans le désarroi le plus complet face à l'ampleur des travaux d'entretien de leur grande et magnifique propriété. J'ai repris contact avec la profession de la plus belle des manières, un parc intelligemment planté d'essences diverses et variées, mariées avec goût et sans surcharge. De magnifiques arbres étalant leur splendeur au dessus de massifs d'arbustes adaptés à leur situation ombragée. Les allées, elles même, participent à l'agrément du lieu, elles louvoient entre les massifs, afin de nous faire mieux découvrir les charmes cachés du lieu et nous cheminons tranquillement jusqu'à un étang qui ne se dévoile qu'au dernier instant.
   C'est en cette place que s'effectuera l'essentiel de mon intervention, il s'agit de redonner son lustre à un étang noyé sous  par lentilles d'eau et dont les rives sont envahies de mauvaises herbes et d'arbustes n'ayant d'autre vocation que l'envahissement et l'occupation stérile de l'espace. C'est un tâche titanesque qui m'attend, mais j'imagine déjà la joie et la fierté que j'éprouverai quand elle sera menée à bien. De plus, j'ai réussi à négocier l'enlèvement des lentilles en me faisant aider par les garçons, mon fils et celui de Cathy, leur prime étant des grillades organisées par les propriétaires et l'accès autorisé à leur piscine pour le reste de l'après-midi.
   Voilà, pour un pied à l'étrier, c'est une réussite, je suis heureux de reprendre ce métier que je n'aurai jamais dû abandonner, dans ma nouvelle vie ce sera la cerise sur le gâteau, paysagiste je serai puisque c'est ce que j'aime, puisque je n'ai même jamais cessé de l'être.

samedi 16 juin 2012

Préparons l'avenir.

   Dans la série, "recyclons nos vieux", je vous propose une suite au texte de l'autre jour, après le vieux en bonne santé, je m'apprête à utiliser les vieux malades, après tout il n'y a aucune raison de les laisser sur le carreau!
   Nous savons déjà que, dans le futur, les voitures rouleront à la merde pour remplacer le pétrole défaillant, mais il est un autre problème grave auquel nous serons confrontés avec l'arrêt des centrales nucléaires, le manque d'électricité. Heureusement, des visionnaires comme votre serviteur veillent au grain et préparent l'avenir pour qu'il soit plus serein.
   En fait, c'est simple, il faudra adopter un vieux qui a la maladie de Parkinson, laisser se perdre ces mouvements perpétuels est un crime contre l'humanité à mes yeux. Pour commencer, il vaut mieux faire simple, ils pourront remplacer les machines à coudre, vous imaginez le gain, plus besoin de produire de machines, plus d'usines, nous réduisons la pollution et la consommation d'électricité! De plus, ils feront beaucoup moins de bruit que les machines existantes, ce sera un confort supplémentaire.
   Il conviendra de les brancher sur dynamo afin qu'en plus de n'en point consommer, ils produisent de l'électricité, c'est tout bénéfice! Certes, il y a un inconvénient majeur, il faudra héberger un autre vieux, en plus de celui qui nous sert à faire le plein de nos réservoirs. Mais il faut songer qu'avec un malade atteint de tremblements, c'est en continu, il produit même en dormant, avouez que c'est un avantage à ne pas négliger.
   Enfin, voilà deux problèmes du futur de réglés, reste la faim dans le monde, mais je m'en voudrais de reprendre l'idée de "soleil vert"! De plus, vieux comme ils le sont, leur viande serait de la carne, mieux vaut manger de l'enfant, c'est plus tendre et tout aussi inutile! Nous avançons vers un avenir radieux, finalement, les retraites nous serons reversées, ainsi nous pourrons arrêter plus tôt de travailler et... mais alors, nous deviendrons inutiles à notre tour! J'en tremble rien que d'y penser, vite un fil à coudre et une dynamo que je n'en perde pas une miette!

vendredi 15 juin 2012

J'aime rognonner.

   Je vous entends déjà, inattentifs et béotiens comme vous l'êtes, je suis sûr que vous pensez que je vais me remettre à râler. Mais là, ça n'a rien à voir, pas question de recommencer à ronchonner ou à grommeler, je ne suis pas redevenu grognon, je ne veux parler que de l'art de manger des rognons!
   Cette fin de semaine, ma tendre Aimée emmène ses enfants à Courbevoie afin qu'ils voient leur père, prétextant la grande quantité de travaux restant à effectuer dans notre future maison, je me proposais de ne pas les accompagner. En fait, hypocrite que je suis, j'avais une idée derrière la tête, manger ces mets qui m'agréent tant mais qui déplaisent à ma chère Cathy. Je veux parler de ces fabuleux rognons, un mets délicat, tout en finesse que seuls les ignares et les sans goût ne peuvent apprécier.
   Alors ce soir, je rognonne allègrement, tout seul, en égoïste, n'en déplaise aux scrognoneux et autres grognons. Un plat avec plein d'ail aussi, puisque j'ai tous les droits de l'homme abandonné à sa solitude! Peut-être mangerais je ensuite un bon morceau de camembert bien fait, afin de parfaire mon haleine, ensuite j'irai me coucher sans me laver les dents, bien sûr! Vive le célibat, mais uniquement parce qu'il est passager!
   Bon, je vais vous dévoiler le menu de demain, puisque je vous sens très curieux de le savoir et que si vous ne l'êtes pas, je m'en fous, c'est moi qui écrit. Je vais commencer par une andouillette, avec des patates nouvelles, je sais que ça n'a rien de monstrueux pour la plupart d'entre nous, mais, une fois encore, je connais des âmes sensibles qui pensent ne pas supporter l'odeur de cuisson de ce délicat mets. Ces gens là, s'ils ne sont pas forcément des andouilles, sont, à n'en pas douter de grands dépendeurs d'andouilles!
   Et le soir, après les rognons d'agneau de la veille, ce sera le rognon de veau, mais oui, plus rien ne peut m'arrêter dans l'escalade vers des sommets gastronomiques! Il sera accompagné d'un gratin de côtes de blettes, histoire de le bien digérer. Tout ça sera, évidemment, arrosé d'un bon vin rouge de caractère pour rehausser les goûts de ces plats parfois un peu fades!
   Voilà, je fais court, ce soir, mais c'est parce que j'ai tendance à baver sur le clavier avec toutes ces histoires de bouffe. Bon appétit à tous les gastronomes et bonne gastro à tous les gnomes!
 
   Post-scriptum: nous sommes samedi, il est vingt et une heure, je viens de finir mon rognon de veau et, si ceux d'agneau m'avaient laissé sans voix, là je dois vous dire que, pour la première fois de ma vie, mon estomac pleure d'émotion, tant ce fut un délice. Je frise l'évanouissement, voire la crise d'apoplexie, n'ayons pas peur des mots! Je pourrai mourir maintenant que ça ne me gênerai pas, mais je vais continuer de vivre pour profiter encore de tels moments de félicité, allez, je vous laisse à vos assiettes, je vous souhaite qu'elles vous apportent la même joie que celle que je connais ce soir.

jeudi 14 juin 2012

Ne me fais pas chier!

   Ce titre étrange m'est inspiré par le comportement des enfants de ma bien Aimée, hier soir, par leur refus catégorique d'obéir, ils ont provoqué le premier de mes coups de sang éducatif. Ce matin, lors du petit déjeuner, Cathy et moi avons décidé de dédramatiser la situation en leur donnant une leçon de savoir-vivre.
   Nous avons commencé la journée en leur annonçant que nous avions trouvé le moyen de nous venger de ce qu'ils pouvaient nous faire subir, nous attendrons d'être vieux et gâteux ( je rajoute gâteux pour les jeunes cons qui nous prennent déjà pour des vieux!) pour nous imposer dans leurs vies! Nous pourrons alors adopter le comportement puéril dont ils usent parfois, nous les ferons chier, pour être un peu plus cru! Devant leurs mines déconfites, nous avons éprouvé un tel plaisir que la conversation a dégénéré.
   L'idée nous est subitement venue que d'ici à ce que nous soyons vieux, les choses auront évolué et que, peut être, les voitures rouleront avec de la merde pour remplacer l'essence défaillante. Nous serions bien emm...bêtés, notre vengeance tomberait à l'eau (dans l'eau des chiottes serais je tenté d'écrire si je n'avais pas peur d'être vulgaire).
   Vous imaginez la scène, les personnes désirant faire le plein viendront dans les hospices de vieux qui seront eux même sponsorisés par les pétroliers en mal de reconversion. Toute l'ambiguïté du système tenant au fait que ce sont , généralement, les vieux qui font chier le monde, ce serait un vrai paradoxe, pour une fois qu'ils seraient utiles. Notre rôle consistant donc à faire chier les vieux, quel bonheur!
   Par contre, pendant les vacances il faudrait se trimballer son vieux, comme jerrycan de secours, cela pourrait s'avérer encombrant, surtout qu'il faudrait le nourrir si on veut pouvoir bien le faire chier! C'est ce que nous pourrions considérer comme se laisser emmerder par un vieux, heureusement que la place du jerrycan, c'est dans le coffre! Il faut se méfier, cependant, le vieux pourrait finir par refuser de se nourrir, plus moyen de le faire chier, ce pourrait être emm...nuyeux!
   Si les choses se passent bien, il ne faut, toutefois, pas oublier de donner des laxatifs tous les quinze jours à son vieux, pour qu'il ait la coulante afin de décrasser les injecteurs. Il conviendra aussi de ne pas donner n'importe quels aliments à son vieux, il ne manquerait plus qu'il pue en plus de nous emm...quiquiner! Au moins pendant qu'ils font ça dans nos réservoirs, cela les empêche de nous chier dans les bottes!
   Voilà, il ne nous reste plus qu'à inventer le moteur qui fonctionnera avec de la merde, ce sera un moteur à explosion, à n'en pas douter, mais l'odeur d'un pet n'est elle pas plus supportable que celle du pétrole.

mercredi 6 juin 2012

J'aime le sport.

   Le week-end dernier, le fils de Cathy s'est offensé lorsque je lui ai dit qu'il n'était pas sportif, je lui ai donc lancé un défi pour le dimanche matin. Nous étions censés faire du vélo, mais sur un rythme soutenu, sans faire la moindre pause, une heure trente d'efforts physiques auxquels Josselin a parfaitement répondu, sans plainte et même avec une certaine joie, voire de l'entrain.
   Certes, nous ne sommes sportifs ni l'un, ni l'autre, je puis vous l'assurer, il y a même un pépé qui nous a dépassés! Mais c'est l'intention qui compte et nous sommes rentrés fourbus et en sueur, mais heureux de savoir qu'un poulet rôti nous attendait afin de combler un appétit fort excité par l'exercice effectué. Nous nous sommes sustentés tout notre soûl, n'hésitant pas à nous resservir tant notre effort méritait une récompense, un bon sportif doit reconstituer ses forces, n'est ce pas? La tarte aux fraises qui faisait office de dessert venant clore cette débauche d'alimentation, mais ce n'était point de la gourmandise, juste de la faim!
   C'est au moment où je buvais mon café que s'est déclenchée la véritable catastrophe de ce jour, notre cher voisin vint m'inviter à l'accompagner en VTT, mais de façon raisonnable avait il tenu à rajouter. J'aurais dû me méfier, aucun sportif n'est raisonnable et c'est un sportif que cet homme là! Le pire est que Josselin a tenu à nous accompagner, il avait peur de s'ennuyer en restant avec sa mère et sa soeur.
   Bon, nous voici prêts à partir, notre voisin enfile son casque et ses lunettes de protection, c'est là qu'il aurait fallu trouver un prétexte, même fallacieux, pour refuser de partir, mais voilà, on a sa fierté. Il nous emmène à travers des rues de Dinan que nous ne connaissons pas encore, jusqu'à un endroit d'où part un petit sentier de terre, au milieu des bois, c'est joli comme coin, le chemin est agréable même si je trouve déjà qu'il va un peu vite le monsieur.
   Et, là, au détour d'un virage, tout à coup, le petit sentier champêtre se transforme en descente aux enfers, une pente d'au moins quinze pour cent avec un sol très gras, pour ne pas dire boueux et sinueuse au possible, bien sûr! Ce n'est pas grave, mon vélo a de bon freins et puis une descente ça veut dire qu'il n'y a pas besoin de pédaler, le petit crie un peu, évidemment, mais l'on se dit que ce n'est que pour contrer sa peur!
   Seulement, il y a un hic, une descente veut dire qu'il y aura une remontée, au moins aussi raide que la descente est forte! Nous voici au pied de ce qu'il convient d'appeler une montagne, oui, je sais qu'il n'y a pas de montagne en Bretagne, mais là, ça y ressemble beaucoup. Prenant notre courage à deux mains, nous la gravîmes cette côte, les deux pieds au sol et en poussant nos vélos! L'homme, dont la raison nous paraissait chancelante tout à coup, nous attendait, les deux mains sur les hanches, un sourire béat sur les lèvres et nous accueillis d'un chaleureux: "ça va les gars? C'est pas la plus dure mais c'est une bonne mise en bouche!"
   Nous avons bien fait une vingtaine de kilomètres ainsi, alternant des descentes dangereuses avec des côtes assassines, une chute pour moi, une dizaine pour Josselin. Nous sommes rentrés à la maison vidés de toute énergie, les muscles endoloris mais avec le souvenir d'un bon moment, malgré tout.
   Alors voilà, j'aime le sport, je peux continuer à le dire et à l'écrire, mais je n'aime pas le pratiquer!

samedi 2 juin 2012

Finissons en.

   Notre maison avance, je n'en parlais plus car les travaux étaient dans une phase où ils semblent stagner, mais ça y est, les maçons ont terminé d'encombrer et de salir les salles et les escaliers, ils ont fait les enduits à la chaux sur tous les murs et il ne leur reste plus que quelques coups de badigeon avant leur départ définitif, ouf!
   Nous sommes entrés de plein pied dans les finitions, vous savez, ce moment terrible où l'on se dit qu'il n'y a plus grand chose à faire, mais qui prend un temps infini puisqu'il faut que ce soit propre et bien fait. J'ai commencé le placoplatre, ce matériau qui semble si facile à poser....quand on regarde les autres le faire! Il faut un certain temps pour s'adapter à la pose de ce matériau, il y a un phénomène étrange qui y est lié, les mesures que l'on prend ne sont jamais bonnes, il faut les réduire de quelques centimètres si l'on veut que les panneaux se mettent en place sans casse.
   Bon, une fois pris le coup de patte, cela va tout seul et il y a un gros avantage, les surfaces sont vite couvertes. Moralement c'est très important car, ensuite, il faut faire les bandes, ceux qui ont déjà pratiqué cet exercice comprendront aisément le désarroi profond qui peut très vite nous envahir. Heureusement, nous avons trouvé un plaquiste qui a besoin d'argent! Ce problème réglé, il faut enchaîner sur d'autres menus travaux tout aussi réjouissants.
   C'est ainsi que j'ai dû me mettre à la maçonnerie, quelques trous à boucher aux endroits où nous avons supprimé les canalisations sur le mur du pignon. C'était un passage obligé, figurez vous que les évacuations d'eaux usées se faisaient par l'extérieur! Je me suis retrouvé en équilibre précaire sur une échelle, avec mon seau d'enduit à la chaux et des cailloux afin de permettre à notre mur de ne plus ressembler à un gruyère. Mais, car il y a toujours un "mais" lorsque l'on attaque les finitions, il y avait aussi un enduit très ancien sur ce mur, il me fallait, pensais je naïvement, juste décoller quelques menus morceaux pour me permettre d'oeuvrer en toute tranquillité.
   Vous devinez ce qu'il advint, à peine avais je regardé le pan de mur, avec un pied de biche plus qu'avec les yeux, je vous l'accorde, que l'enduit s'est mis à tomber comme une averse de printemps, plus moyen de l'arrêter, pas plus que moi, d'ailleurs! J'ai dégagé toute une partie du pignon, j'avais bonne conscience puisque le mur ainsi mis à nu dévoilait un magnifique appareillage, ce n'est que lorsque je suis redescendu de mon échelle que j'ai pris conscience de la quantité invraisemblable de gravats qu'avait généré ma crise passagère. Encore un voyage en pickup, youpi s'exclament les enfants, aïe s'exclame mon dos!
   J'en ai profité pour reboucher en partie la tranchée par laquelle passent, dorénavant, nos tuyaux, faisant ainsi d'une pierre deux coups, j'apprends à m'économiser. Je vais bientôt pouvoir passer aux planchers, la menuiserie, un art qui m'est encore inconnu, je vais au devant de grandes surprises, j'espère seulement qu'elles ne seront pas trop mauvaises, afin de me réjouir si elles sont bonnes. On finit par être prudent, c'est ça les finitions, une prudence infinie!