jeudi 29 décembre 2011

J'aime la timidité.

   Cette réserve naturelle que tout le monde semble prendre pour un défaut, qui est sans doute parfois perçue comme un handicap par ceux qui la subissent, me semble pourtant être une qualité dans certains cas. Imaginez un monde où les politiques seraient timides, nous serions bien moins embêtés par leurs encombrantes saillies verbales, non?
   Il semble pourtant que s'en soit fini de la timidité, des chercheurs auraient trouvé le remède miracle, l'ocytocine est le nom dont ils affublent une hormone naturellement secrétée par l'hypophyse. Elle favorise l'altruisme, la confiance, la cordialité et l'ouverture d'esprit, ce qui est utile pour lutter contre les phobies sociales dont souffrent nos timides. C'est bien me direz vous, surtout si vous êtes embarrassés par ce défaut, oui, c'est bien d'aider les gens qui souffrent, je suis d'accord.
   Là où je me pose des questions, c'est quand je lis que c'est par le nez qu'il faut s'injecter le produit miracle! Un doute m'assaille, il faut sniffer le médicament, c'est bizarre mais cela me rappelle étrangement un autre produit dés-inhibiteur, je ne me souviens plus de son nom, mais c'est une poudre blanche très prisée de gens pas forcément timides d'ailleurs.
   Les chercheurs en question ne seraient ils que des dealers inventifs? En tout cas, cela peut prêter à confusion, ce qui serait un paradoxe pour soigner des timides qui sont déjà confus. Faut il craindre le pire au risque d'effaroucher ces pauvres craintifs? Ils pourraient hésiter à accepter le traitement, devenant indécis au risque de devenir timorés, c'est un cercle vicieux!
   Je n'ai donc qu'une seule chose à dire à ces chercheurs de petites bêtes, soyez plus circonspects dans vos déclarations, il faudrait que l'on vous inocule la timidité, peut être alors feriez vous preuve d'un peu d'humilité.
   Allez, éteignez votre ordinateur et allez chercher un remède contre la bêtise humaine, ça nous soignera tous un peu!

mardi 27 décembre 2011

J'aime la course à l'échalote.

   L'année prochaine, nul ne peut l'ignorer, nous allons élire notre président de la république, elles et ils sont déjà sur la ligne de départ, piaffant d'impatience tant personne ne croit plus aux chances de l'actuel de se faire réélire. Mais je ne puis m'empêcher de me questionner sur ce qui les motive à ce point, le pays a rarement été en aussi mauvais état, les finances dans l'écarlate plus que dans le rouge, de plus en plus de chômeurs et l'année 2012 qui s'annonce comme une catastrophe économique de grande ampleur.
   Pourtant elles et ils sont tous là, présents, commençant à en découdre par média interposés, s'insultant à qui mieux mieux. Nous en arrivons au stade où chaque candidat passe tant de temps à dénigrer les autres qu'aucun d'entre eux ne met ses valeurs propres en avant, elles et ils ne nous disent qu'une seule et même chose: "nous sommes tous des nuls, nous n'avons que des défauts!" Au moins ne pourrons nous leur reprocher de ne pas nous avoir avertis!
   Cette fois nous savons que la ou le futur président sera un mauvais gestionnaire, un mauvais communicant et qu'elle ou il ignorera tout des réalités de notre société. Avouons que c'est là un avantage certain, jusqu'à ce jour, nous avions découvert toutes ces vertus cachées de nos anciens présidents qu'au cours de leurs mandats, sauf peut être pour Jacques Chirac, mais au moins il était rigolo le bougre!
   Pour l'élection de l'an prochain, nous allons devoir choisir ce que nous espérerons de moins mauvais, vu la conjecture mondiale, quoiqu'il fasse le futur président ( j'ai éludé le féminin, les plaisanteries les plus courtes sont toujours les meilleures!!) sera confronté au choix de parler pour ne rien dire, à l'instar de notre actuel gesticulateur, puisqu'il aura les mains liées par la crise ou de créer des lois iniques et vaines puisque inapplicables.
   Dans tous les cas, il ne sera qu'un inutile pantin aux ordres de l'économie mondiale et de ses riches actionnaires, seuls véritables décideurs, les diverses étapes de la crise nous l'ont prouvé de façon très claire, le doute n'est plus permis. Alors pourquoi mettent ils tant d'acharnement à vouloir se faire élire? Les décisions politique ne leur appartenant plus, ce n'est pas pour "redresser le pays", leurs moyens d'action sont si limités que nul ne peut plus agir efficacement sur l'économie, il ne leur reste plus que l'apparat, mais comme ils passent leur temps à s'insulter les uns les autres devrons nous juste voter pour le moins idiot?
   Depuis quelques jours, ils se surpassent dans le dénigrement, à les entendre aucun n'a les qualités requises, je suis sûr que nombreux sont ceux qui, comme moi, ne savent toujours pas pour quel énergumène ils voteront. J'hésite à voter blanc, je me dis que ça ne sera pas pire qu'un vote de toute façon inutile et au moins ne m'en voudrai je pas d'avoir mis un gland aux commandes!
   Voilà, laissons ces fous à leur course à l'échalote et éteignons nos ordinateurs, nous n'aurons plus de nouvelles d'eux par ce biais là!

dimanche 25 décembre 2011

Noël!!!

   Sacrée fête sacrée! Elle est devenue le moment privilégié des enfants, chaque adulte la vit comme une épreuve, se demandant quelle sera la réaction de sa progéniture à l'ouverture des cadeaux, joie, pleurs, cris? Toutes les émotions y passent, c'est l'un de ces grands instants de la parentalité.
   Bizarrement, je pensais que c'était de passer le réveillon seul qui était difficile, voire inadmissible, mais ce n'est pas ça, c'est le matin et ses bruits de paquets que l'on déballe qui renvoie le plus à sa solitude. C'est un véritable déchirement de ne pas entendre se déchirer les papiers cadeaux, c'est alors le coeur qui se déchire dans un grand bruit de solitude profonde.
   C'est d'être sans famille qui pèse le plus en cette journée de magie, ne pas ou ne plus avoir d'enfants, ne pas ou ne plus avoir de compagnie, être seul ou simplement se sentir seul devient difficile à supporter. Tout un tas de questionnements surgissent du fond de l'âme, il faut faire le constat d'une réalité violente et subir l'épreuve de la tristesse la plus profonde, la plus intense. Ce jour de grandes joies exprimées devient, dans la solitude, celui de la noirceur la plus totale.
   Je m'en voudrais de devenir pesant pour ceux qui sont en famille, mais je ne puis m'empêcher d'écrire ce texte puisque je me retrouve livré à moi même aujourd'hui, je traverse un grand moment de solitude et, s'il n'est que passager, il me permet de prendre conscience de ce que traversent les gens vraiment seuls. Aussi il me semble important de mettre des mots sur ce passage difficile d'une vie, par ailleurs des plus heureuses, où je peux ressentir ce qu'est la solitude vraie, l'abandon total des autres qui semblent, pour lors, n'être que des égoïstes dans leur bonheur exhibé.
   Alors, une fois au moins dans ma vie, je tiens à dire à tous ceux qui sont vraiment seuls, les ermites de notre société, les abandonnés, ceux qui ont renoncé à toute vie sociale, que je leur souhaite un joyeux Noël, de tout mon coeur, avec toute la force de mon amitié. Je sais,maintenant, quelle tristesse habite vos coeurs et c'est la raison pour laquelle je vous ouvre le mien en ce jour. Faites comme moi les amis, sortez de chez vous, quittez votre retraite solitaire et vous trouverez d'autres abandonnés de la vie, ainsi ne serez vous plus seuls, ainsi se crée la vie.
   Voilà, éteignez votre ordinateur et allez étreindre quelque passant au hasard, les autres, ceux qui ne sont pas contraints d'allumer un ordinateur aujourd'hui puisque entourés de l'affection de leurs proches, ayez une pensée sincère pour tous les gens seuls que vous connaissez, puisque tous nous en connaissons.
   Joyeux Noël à tous..... Mais surtout à moi, bien sûr!!!

mercredi 21 décembre 2011

Mais où est passé le Petit Papa Noël?

   C'est une année étrange qui se termine, personnellement d'abord, si j'avais pu présager où j'en serai en cette période, jamais je n'aurai cru à ce qui m'arrive, tant mieux, je suis un homme heureux et comblé, je n'ai plus besoin de croire au Père Noël, j'ai déjà tout ce que je souhaitais et même plus!
   Par contre, pour ce qui est de notre société, je ne suis pas sûr de pouvoir faire le même constat, jamais je n'ai ressenti aussi peu d'entrain à la préparation des fêtes de fin d'année autour de moi. Peut être suis aveuglé par mon bonheur, mais il semblerait que les mauvaises nouvelles aient pris le pas sur la joie qui règne habituellement en cette période.
   Les financiers auraient ils tué le Père Noël? Ont ils été aidés par les politiques? Je crains le pire, les plus jeunes d'entre nous pourront ils continuer de croire en lui s'il est mort? Je croyais qu'il n'existait pas, comme beaucoup d'adultes, mais on ne peut tuer ce qui n'est pas, il fallait donc bien qu'il ait une réalité pour que les mécréants aient sa peau, le Père Noël était vivant et c'était bien lui qui apportait tous ces cadeaux! Nous n'aurons plus de véritable Noël, c'est fini, plus de cadeaux, plus de repas amélioré et très prochainement, plus de Noël du tout!
   Cette fin du monde annoncée pour l'hiver 2012 est vraie, il n'y aura plus de fête de Noël, plus de cadeaux mirifiques, plus de gavage alimentaire, que ferons nous? Il faudra que nous fassions une fête toute simple, en famille, un repas des plus basiques avant que d'aller à la messe puisque ce sera la seule sortie gratuite qui s'offrira à nous.
   Vous parlez d'une java!
   Comme elles sont de saison, nous offrirons une orange à nos enfants, voire une clémentine pour les plus démunis, seule la crèche occupera l'espace réservé habituellement au sapin, il faudra expliquer aux enfants que ce n'est pas le moment de l'année où l'on s'offre force cadeaux, mais bel et bien la fête de la nativité du Christ. Il faudra leur dire qui est cette personne qui mobilise toutes les énergies, qui prend leur place et les prive de cadeaux!
   Nous pourrons alors fêter une autre naissance, celle de la joie simple d'être en famille, juste pour le plaisir d'être ensemble, nos enfants arrêteront de nous prendre pour des tirelires et nous n'en serons que plus heureux. Alors, peut être remercierons nous les méchants d'avoir tué le Petit Papa Noël, ils nous auront libéré de l'obligation qui nous est faite de nous ruiner en ces fêtes de fin d'année.
   Allez, éteignez votre ordinateur et allez expliquer à vos rejetons qu'il peuvent envoyer leurs listes de cadeaux au musée, elles ne seront bientôt qu'un lointain souvenir!

jeudi 15 décembre 2011

J'aime les surprises.

   Je reviens déjà, c'est une bonne surprise, non? Bon, tant pis, mais maintenant que je suis là, je crois que je vais me fendre d'un autre texte! Ça vous apprendra à ne pas apprécier mes envies d'écriture, je vais vous contraindre à me lire!
   J'espère que votre ahurissement ne provoquera pas de commotion et que votre consternation cédera la place à l'ébahissement, mon problème étant de trouver un sujet qui vous surprendra. Votre stupéfaction face au piège que je vous tends sera ma réussite, ce sera un beau cadeau, voire un don à votre culture! Car, à votre grand étonnement, la plupart des mots utilisés jusqu'à maintenant sont des synonymes de surprise, vous êtes en admiration devant ce coup de théâtre?
   Bon, plus sérieusement, si j'aime les surprises, c'est quand elles sont bonnes, puisqu'elles peuvent être aussi des embûches, ce qui est le cas ce soir, je me retrouve seul et c'est un imprévu, mais il me faut bien avouer que ce n'est pas si grave puisque cela me permet de vous écrire ce texte sans queue ni tête! En même temps, si un texte avait une queue et une tête, on l'appellerait un chien! J'entends bien mesdames, vous, évidemment, vous pensiez que je dirais un homme, mais nous ne sommes pas qu'une tête sur une queue...quoique!
   Où en étais je avant vos digressions? Ne pourriez vous cesser de m'interrompre? Je perds le fil, ne soyez donc pas surpris si ce texte est décousu! Je vais devenir incohérent, c'est cousu de fil blanc, il faut vraiment que vous ayez envie d'en découdre avec moi pour continuer à me lire! Nous risquons de nous déchirer, voire de nous étriper, nous finirions vidés! Nous serions alors trop fatigués pour nous anéantir, tant mieux, nous ne serons pas ruinés, nous serons donc plus riches! C'est pas une bonne surprise ça?
   Je vous parle de la richesse de votre vocabulaire, bien sûr, c'est la seule fortune que vous apporte mes écrits, leur exubérance ne doit pas masquer l'opulence des mots utilisés, en l'occurrence! C'est une circonstance atténuante, ne me condamnez pas, ce serait une injustice, vous tomberiez dans l'improbité, vous seriez indélicats et manqueriez de finesse. Ce serait un manque d'intelligence qui vous obligerait à lire mes textes pour vous remettre à niveau, mes écrits en deviendraient inéluctables et vous me condamneriez derechef!
   Voilà, je crois vous avoir assez torturés pour cette fois, mais soyez vigilants car je pourrai bien revenir plus vite que vous ne le pensez, pour peu que vous pensiez, cela s'entend!

mercredi 14 décembre 2011

J'aime Aimer, j'aime être Aimé.

   Je ne puis le dire autrement, je suis de plus en plus Amoureux et je ne saurais m'en lasser tant cela m'apporte de bonheur. Il y a un peu plus d'un an que nous nous sommes retrouvés Cathy et moi et plus nous vivons ensembles, plus l'Amour qui nous lie est fort, nous confirmant que nous sommes faits l'un pour l'autre. Notre maison, que les travaux entrepris transforment en paradis, nous permet de nous conforter dans l'idée que nous vivons au bon endroit cet Amour puissant qui nous unit.
   Notre histoire avance sans fléchir sa route et c'est une force insoupçonnable qui s'en dégage, nous permettant de présager d'un avenir sans ombre, la franchise et l'honnêteté dont nous faisons preuve tous les deux nous permet d'éviter les heurts, tout se règle par les mots afin que les maux s'effacent. Alors je veux clamer une fois encore cet Amour qui m'a permis de changer de comportement, de devenir ou de redevenir l'homme que je n'aurai pu être sans le retour de Celle que j'Aime, que j'ai toujours Aimée et que je continuerai d'Aimer après que la mort m'aura emporté.
   Je ne puis me lasser de regarder ma Cathy avec des flammes dans les yeux, les mêmes flammes qui habitent son regard lorsqu'il se porte sur moi et je me sens alors le plus heureux et le plus chanceux des hommes, être Aimé par celle que l'on Aime est le plus grand bonheur qui se puisse.
   Alors, oui, j'aime Aimer et j'aime être Aimé puisque c'est ce qui me permet de me sentir si vivant, puisque c'est ce qui me permet d'avancer dans la vie avec un éternel sourire, puisque c'est ce qui fait battre mon coeur et me redonne l'envie d'être....Amoureux, toujours plus Amoureux.
   Je t'Aime autant que je me sens Aimé, mon Amour.

J'aime l'absence.

   Puis je faire autrement? Je suis très absent depuis quelque temps, il faut dire que je suis très pris par la nouvelle vie que nous construisons mon Amoureuse et moi. Les travaux de rénovation avancent bien, mais cela prend du temps et de l'énergie, je n'ai plus beaucoup de place pour l'écriture, mais je sais que ce n'est que passager.
   L'inspiration est toujours présente, l'envie aussi, cette interruption n'est pas un arrêt, ce n'est qu'un coup d'arrêt lié aux évènements que je traverse en ce moment. Si je reviens aujourd'hui, ce n'est que pour vous demander de patienter car le retard accumulé rendra mes écrits plus riches et plus nombreux, en attendant il faudra vous contenter de ces quelques apparitions. Mais je ne sais pas du tout vers quel sujet mon imagination va m'emmener, vu que mes doigts sont toujours aussi fatigués et qu'ils refusent catégoriquement de s'exprimer, ils font la grève, c'est dans l'air du temps me direz vous.
   Ce pourrait être le sujet de ce soir d'ailleurs, les fêtes approchent à grands pas et personne ne semble s'en émouvoir, les actualités ne parlent que de politique ou de finances ou des deux à la fois puisqu'ils semblent intimement liés. Alors, désolé, Père Noël, mais cette année ta fête du mercantilisme semble avoir du plomb dans l'aile, peut être cela poussera t il les familles à réhabiliter le vrai sens de cette fête de la nativité. Car, faut il vous le rappeler, bande de mécréants, cette journée n'existe que pour fêter une naissance et quelle naissance!
   Un être tout en gentillesse et douceur, qui prône l'Amour comme un art de vivre, dont les paroles pleines de bon sens emplissent encore vos esprits, même si vous refusez de l'admettre, il éclaire les routes de chacun tel un phare, guidant les humains vers l'intelligence par des mots qui prennent un sens nouveau, pour peu que l'on veuille les comprendre. Ses visions de la vie sont pleines de réalisme, rarement il se trompe et, si c'est le cas, vous lui pardonnerez comme il vous pardonnera d'avoir douté de sa clairvoyance, car il est ainsi, celui dont nous allons bientôt fêter la naissance, tout en indulgence!
   Vous l'avez bien compris, cet être de lumière mérite que j'éclaire vos chandelles, que je rallume la petite lueur de foi qui subsiste encore au fond de chacun de nous. Tout n'est pas perdu mes amis car dans dix jours c'est bel et bien mon anniversaire que nous fêterons!! Alors réjouissons nous de l'arrivée de cette fête, comment ça vous ne pensiez pas que je parlais de moi, y aurait il quelqu'un qui chercherait à me faire de l'ombre? Ha, ha! Vous voyez bien qu'il vous reste un petit fond de foi, alors profitez en et faites en sorte que ce Noël ne ressemble plus à la fête des marchands mais, bel et bien, à une véritable fête de la famille et des amis, juste pour le plaisir d'être ensemble, unis et Aimants, gratuitement!
   Allez, je vous laisse sur ces quelques mots, je ne sais pas ce qu'ils vous feront mais ils m'ont fait du bien et je ne vais pas bouder mon plaisir, c'est bientôt mon anniversaire, après tout!

lundi 5 décembre 2011

J'aime l'hôpital, épisode deux.

   Je vous avais dis que je reviendrais sur cette traumatisante expérience, voici donc la suite des aventures de Fleuriquet à l'hôpital.
   Là, ils ont attaqué dès potron-minet, réveillé à cinq heures du matin pour m'entendre dire que je ne dois plus rien avaler jusqu'à dix heures trente, heure prévue pour une échographie de ma vessie, pas même un verre d'eau alors que j'affiche quarante degré de température! Et, ultime épreuve, il faut arriver la vesssie pleine, l'angoisse, dois je faire pipi une dernière fois, avec ce que je transpire et l'interdiction de me désaltérer, ma vessie se remplira t elle?
   10h30, radiologie, je suis très curieux de nature, une auscultation radiologique de mes organes internes ne peut que m'intéresser. Mais voilà, je suis tombé sur un radiologue qui avait l'air plus malade que moi et qui me renvoyait à internet pour répondre à mes questions! Le dialogue a donc tourné court et, vingt quatre heures après mon examen, je ne sais toujours pas si mes résultats dévoilent quelque chose de grave, même le docteur m'avoue n'en rien savoir, c'en serait presque inquiétant!
   Bref, le reste de la journée s'est déroulé dans cette habituelle nonchalance hospitalière, entrecoupée par les toujours surprenantes visites de notre voisine de chambre atteinte d'Alzheimer et qui cherche désespérément son mari, cela est plus drôle que pathétique car elle évolue dans sa bulle et est toujours souriante.
   Puis arrivent les changements d'infirmières à qui il me faut confirmer que mon voisin n'est plus sous oxygène sur décision du médecin, les interroger sur les soudains changements de rythme dans ma médication, mais rien d'outrageusement inquiétant! Je ne reviens pas sur les repas qui n'en ont que le nom, et encore!
   Ce qui me chiffonne le plus dans ma vision de l'hôpital est l'hygiène, deux jours dans ce lieu et pas l'ombre d'une femme de ménage, une toilette sommaire de mon impotent voisin et l'interdiction qui m'est faite de pouvoir prendre une douche à cause de mes perfusions me poussent à croire que la crasse est la meilleure des thérapies pour les malades que nous sommes!
   Le soir revient, une sourde angoisse nous envahit, mon voisin et moi, va t on devoir à nouveau subir les assauts de Attila le Hun et de Calamity Jane? Non, ce sont deux sympathiques dames, tellement sympathiques que nous ne les verrons que deux fois dans la nuit et encore fut ce sur appel de mon voisin! Il y a, décidément, des inégalités de traitement dans le milieu médical!
   Le temps passe lentement mais il passe, inexorablement, même ici! Heureusement, le train train qui s'instaure voit sa monotonie interrompue par les surprenantes apparitions de notre voisine, cette charmante dame de quatre vingt quatre printemps déambule sans cesse dans les couloirs et les autres chambres afin de vaincre l'ennui et la tristesse du lieu. Elle ne recherche qu'un peu de compagnie et des oreilles attentives. Certes, son discours est quelque peu décousu, mais elle a encore de longs moments de conscience ce qui en fait une fort aimable présence et nos conversations, pour surprenantes qu'elles soient, n'en sont pas moins un fort agréable passe temps.
   Je veux, cependant, rendre un hommage appuyé à son mari, après soixante deux ans de mariage, il se retrouve à donner à son épouse la plus belle et la plus grande preuve de l'amour qu'il éprouve encore pour elle. La sincérité de son comportement est d'autant plus flagrante que son épouse, s'envolant vers d'autres cieux, n'en a plus totalement conscience. Le don de soi dans l'abnégation la plus totale, n'est ce pas là une magnifique définition de l'Amour?
   Voilà que l'hôpital me rend romantique, il est grand temps qu'ils me relâchent, à moins que ce ne soient les visites régulières de ma Cathy et le soin qu'elle prend de moi qui me rendent toujours plus Amoureux, donc sensible au monde qui m'entoure.
   Voilà, je ne pense pas venir vous reparler de cette expérience à l'hôpital, j'en suis sorti en bonne santé, n'est ce pas là le plus important? Ma grande mansuétude me pousse à vous autoriser à continuer d'observer cet écran qui vous obsède tant, mais soyez prudents, vous pourriez tomber sur un autre de mes textes!

samedi 3 décembre 2011

Mais où sont passés mes mots!

   Ceux qui suivent mes pérégrinations le savent, je suis en pleine rénovation de notre future demeure et ce n'est pas une mince affaire, croyez moi. De surprises en surprises, nous avons découvert l'étendue de ce qui nous attend, beaucoup, beaucoup de travail!! Je passe donc mes journées en démontage de cloisons, grattage de murs et consolidation de points faibles, c'est ce qui provoque mon silence passager sur ce blog.
   Comme vous le savez, ce sont mes doigts qui écrivent ces textes, mon cerveau ne servant qu'à corriger les fautes d'orthographe de ces impénitents illettrés. Mais, comme ils sont fatigués par le travail fourni tout au long de la journée, il m'est difficile de les convaincre de créer des textes le soir venu, les seuls mots qu'ils consentent à écrire sont marteau, burin, pied de biche et tenailles!
   J'ai décidé que cela avait assez duré et que mon cerveau devait se mettre au travail à son tour, mes doigts, une fois n'est pas coutume, ont accepté de se mettre à son service, mais les mots me manquent et je me rends compte que même mon inspiration est au bout de mes doigts! C'est un terrible constat, mais les faits sont là, mes mains ont plus de vocabulaire que ma tête!
   Je ne vois qu'une solution pour remédier à ce manque d'inspiration, vous décrire les travaux en cours. Tout a commencé au mois d'octobre, nous avons fait venir quelques artisans afin de faire établir les premiers devis, maçon, menuisier, électricien, plombier et d'autres, nous avions décidé que je m'occuperai de la partie démolition pour réaliser quelques économies. Jusque là, tout va bien, les premiers devis arrivent nous trouvons très vite l'électricien et l'entreprise chargée des aménagements de salles de bains et des poses de cloisons, l'artisan se proposant même de coordonner le chantier, les démolitions se transforment en démontage afin de récupérer le maximum de matériaux existants.
   Puis, le doute nous assaille, le premier menuisier contacté nous coupe le souffle et l'élan par un devis sur dimensionné, le maçon refuse d'intervenir chez nous après nous avoir fait languir un mois, quand au plombier, ah, le plombier, il mériterait un texte à lui tout seul si je ne le trouvais pas aussi antipathique, il a travaillé pour un architecte de renom, aussi se croit il permis de nous conseiller sur tout les aménagements, sauf...la plomberie! Bon, nous sommes pleins d'énergie positive avec ma bien Aimée, aussi nous nous mettons en quête d'autres artisans qui correspondent mieux à nos attentes et à notre budget.
   Pendant ce temps là, j'ai commencé les démontages, ceux qui rénovent une maison le savent, il est toujours quelques imprévus dans les découvertes, pour nous cela a débuté par une très jolie surprise, l'ignoble plancher du garage, que nous allons transformer en cuisine, nous a dévoilé, lors de son démontage, un magnifique dallage de granit. Mais, à cette agréable découverte, en succéda une moins belle, l'escalier qui nous avait tant séduit s'avéra, une fois la moquette qui le recouvrait ôtée, en piteux état, pour ne pas dire hors d'état! Fort heureusement ce n'est pas sur toute sa longueur. Puis ce fut le tour de la cheminée du salon, une fois ses boiseries du XIXe retirées, nous avons découvert une cheminée en granit qui date très certainement du XVIe mais dont le manteau est sorti de son corbeau ( vous n'avez qu'à ouvrir un dictionnaire bande d'illettrés!), mais il semble que ce sont les deux seules mauvaises surprises et, finalement, les surcoûts entraînés ne seront pas trop élevés.
   Depuis, tout s'est arrangé, nous avons nos artisans, l'électricien et le maçon sont déjà à pied d'oeuvre et les autres ne tarderont plus à intervenir, il est temps, c'est bien beau de tout démonter mais je suis heureux de voir intervenir des personnes qui se chargeront de rebâtir ce que j'ai détruit! Voilà pour cette fois, ma part de travail va s'alléger au fur et à mesure de l'avancement du chantier et mes doigts devraient retrouver leur capacité à écrire, je pourrai alors vous abreuver de ma prose avec ma verve habituelle. Mais, en attendant cet heureux évènement, vous pouvez éteindre votre ordinateur....pour venir m'aider!!!