mercredi 25 avril 2012

J'aime le secret.

   Il m'arrive une histoire assez délirante en ce moment, un des maçons qui interviennent sur notre maison m'a, après avoir lu certains de mes textes, conseillé la lecture d'un livre intitulé "le secret". Jusque là, rien d'extraordinaire me direz vous, si ce n'est le prix dudit livre, à savoir vingt cinq euros! J'achète l'objet du délit malgré tout, ne serait ce que par politesse envers le jeune homme qui me l'a conseillé.
   J'entame la lecture du livre et, très vite, je me rends compte qu'il ne contient que des conseils genre "méthode Coué", vous savez cette façon de se dire: "je vais bien, donc tout va bien". Imaginez ma déception, un tel prix pour un secret qui n'en est pas un! Mais, je me dis qu'il faut que j'aille au bout de ma lecture, même si ce n'est que pour rentabiliser mon achat, bien m'en a pris!
   Au fil de la découverte, une joie intense m'a envahi et ne me quitte plus, ce livre a eu un impact sur ma façon d'être à un point que vous ne sauriez imaginer. Je souris tout le temps et, dès que l'on me pose une question sur l'avenir, je suis d'un optimisme à abattre des montagnes, le plus délirant est que je n'ai, à aucun moment, eu l'impression de me forcer ou d'avoir sciemment adopté ce comportement. J'étais déjà heureux, me voici joyeux et définitivement optimiste!
   Je vis dans une insouciante euphorie, tout me semble parfait et je n'arrive plus à trouver quoi que ce soit de négatif dans ma vie actuelle. Quand on me demande quand nous pensons emménager dans notre magnifique demeure, je réponds invariablement: "début juillet" et, à la réplique dubitative de mon interlocuteur, je retourne un immense sourire agrémenté d'un "évidemment, j'en suis sûr!" Je n'arrive plus à douter de l'avenir, même ma création future d'entreprise paysagiste ne m'inquiète pas, je sais que ça va marcher, je ne sais pas pourquoi, ni comment, je sais juste que ça va aller!
   Pour ce qui touche à mes relations familiales ou amicales, il en va de même, je n'ai plus besoin de me poser de questions, je laisse les événements se dérouler selon leur bon vouloir, je me contente de sourire et de rester serein quoiqu'il arrive, du coup, tout se passe bien. C'est aussi simple que ça, il aura fallu que je dépense vingt cinq euros pour en avoir conscience, mais c'est, finalement, une toute petite somme quand je vois le bien être que m'aura apporté cette simple lecture.
   Je ne me permettrais pas de vous conseiller l'achat de ce livre, je pense que c'est votre destin de le lire ou pas, c'est votre liberté de penser et d'être qui doit vous guider et certes pas moi. Je vous laisse à votre libre arbitre, même si j'affiche présentement un sourire de connivence!

dimanche 22 avril 2012

J'aime les soirées d'élection.

   Comme nombre d'entre nous, j'ai été voter en ce dimanche de premier tour d'élection présidentielle, je ne vous dirais certes pas pour qui j'ai voté, ce n'est pas le sujet de ce texte. Ce qui provoque mon intérêt dans une telle soirée, ce sont les réactions des femmes et hommes politiques et des électeurs qu'elles que soient leurs idées et convictions.
   J'ai osé essayer de regarder le début d'une de ces émissions spéciales où des représentants de chaque candidat qui "compte" est invité à venir débiter ses inepties post-élections. Je n'ai pas été déçu, il n'y a que dans ces moments là que ces gens tiennent leur promesses, démagogie à tous les étages, propos insultants pour les autres candidats puisque le leur, seul, est le tenant de la vérité. Quand est ce que les représentants de la classe politique comprendront qu'ils ne se grandissent pas en se comportant comme ils le font?
   Bon, ce soir le débat restera sans doute un peu plus consensuel, ce sont les deux favoris qui ont pris les places de finalistes, mais vu le peu d'éducation qu'ont ces peu dignes représentants du peuple, je crains le pire. Je ne regarderais pas la suite des événements, je n'ai aucune envie d'entendre les promesses intenables qu'ils ne manqueront pas de faire, je ne veux plus écouter ces deux hommes pour qui je n'ai aucun respect, vu qu'ils feront la même politique que celle pratiquée à ce jour. Ce ne sont plus les gouvernements qui décident de la politique à appliquer, moins encore le président, ce sont les financiers, je me fais fi de savoir si leur représentant sera de droite ou de gauche, il ne sera que leur représentant et plus du tout le notre, à nous peuple de France.
   Je vais m'enfermer dans le plus total isolement informatif, je ne veux plus entendre quiconque parler de politique pendant les deux prochaines semaines et je ne retournerai aux urnes que pour y déposer le bulletin blanc de ma colère exprimée. Alors je vais laisser aux impotents le plaisir de suivre les pseudo-débats entre ces deux pitoyables candidats qui ne manqueront pas de faire semblant d'être plus intelligents qu'ils ne le sont en réalité puisqu'ils sont aussi indigents qu'indigestes. Je veux laisser les gens qui ont encore la naïveté de croire que leur vote influe la politique faire leur travail de "bons citoyens", qu'ils continuent de penser que les paroles des hommes politiques sont d'évangiles.
   Voilà, je n'ai rien de plus à dire sur ce sujet, mais je vous en conjure, vous qui me lisez, réfléchissez bien à ce que je viens d'écrire et n'allez pas voter pour n'importe qui, juste pour voter. Le vote blanc est aussi un geste citoyen, plus encore que le vote pour un  candidat, puisque l'on se déplace pour ne pas voter!

mercredi 11 avril 2012

J'aime le temps.

   C'est une notion qui me plaît car elle est toute relative, le temps peut être celui qu'il fait comme celui qu'il faut, celui d'avant ou celui d'après. Selon le sens que l'on veut lui donner, il peut devenir un autre temps, d'un autre temps ou, de temps en temps, intemporel. De toute façon, il est grand temps d'en parler, il est même plus que temps!
   Tout le monde pense que c'est une notion mesurable, mais l'on omet trop souvent que le mot a plusieurs sens qui peuvent rendre sa durée très relative. Le temps en musique est différent de celui qui représente une époque, le temps des moissons ne veut pas forcément dire qu'il fera beau temps, il y a longtemps que cela se saurait. Il y a des moments où l'on doute du temps et ça peut durer, il faut que je m'accorde un temps de réflexion si je ne veux pas vous faire perdre votre temps, puisque l'on dit que c'est de l'argent.
   Encore faudrait il savoir si c'est de l'argent comptant ou qu'on tend, cela s'entend, je ne vais pas m'étendre sur le sujet, je n'en ai pas le temps. De plus, cela pourrait créer un climat de tension propre à gâter le temps ou à faire monter la température. Je vais changer de sujet en deux temps trois mouvements, juste le temps de dire ouf, ce sera la fuite du temps!
   Bon, j'ai changé d'espace-temps, après vous l'avoir fait perdre, arriverai je à vous faire gagner du temps? Mes textes ne seraient plus un simple passe temps, nous pourrions prendre du bon temps, ce qui est plus agréable que de subir le mauvais temps, malheureusement la lecture de mes textes n'a qu'un temps. En même temps, le verbiage que je commet peut se faire à tous les temps de la conjugaison.
   Bon, j'ai fait mon temps, il est grand temps que je vous libère, vous me lirez à temps partiel et vous serez de votre temps si vous prenez le temps d'éteindre votre ordinateur pour, comme dans le temps, finir votre soirée en lisant d'autres auteurs que moi, de temps en temps!

jeudi 5 avril 2012

Tais toi!

   Il faut bien le dire, je suis un incorrigible bavard, j'adore discuter de sujets divers et variés, j'aime à débattre, c'est, à mes yeux, ce qui fait le sel de la vie. Le problème tient au fait que plus l'on parle, plus le risque de dire des âneries est grand, surtout quand on pense être tenant d'un savoir et que les personnes à qui l'on prétend parler sont affublées du même défaut.
   L'art d'avoir raison, car c'est bien de cela qu'il s'agit, est très difficile à bien gérer, pour ne pas dire impossible, nul ne peut maîtriser ce phénomène sans s'y tromper, ce qui ne saurait être admis puisque nous avons raison! C'est un dialogue de sourds qui peut alors s'engager, les arguments des autres ne pouvant avoir leur place dans le monologue de celui ou celle qui a raison, surtout si le ou les interlocuteurs ont tout aussi raison.
   Mais la raison est aussi une forme de bon sens, il faut être lucide pour avoir raison, alors comment peut on en arriver à cet aveuglement qui habite tous les gens qui veulent avoir raison? Il nous faut trouver la raison de cet acharnement, faute de quoi nous allons la perdre. Redonnons sa place à la bonne intelligence, faisons preuve de tact et notre jugement sera le bon, nous pourrons alors avoir raison de ceux qui ont toujours raison.
   Mais alors, nous aurons raison, nous devrons donc lutter contre nous même, pour avoir, enfin, tort, nous pourrons reprendre nos esprits, nous retrouverons la raison, mais elle sera une forme de sagesse et le sage n'a-t-il pas toujours raison? Bon, dans ce cas particulier, c'est moins grave puisque la sagesse permet une pondération raisonnable. Et puis la raison, c'est aussi la connaissance donc la compréhension qui permet le discernement, permettant d'avoir souvent raison, c'est un cercle vicieux!
   Finalement, je vais laisser la conclusion à un penseur qui a eu souvent raison de penser à voix haute, Sacha Guitry: "la raison et la logique ne peuvent rien contre l'entêtement et la sottise". Merci à lui de me remettre à ma vraie place, mais ne comptez pas sur moi pour vous la dire, de toute façon, mauvais esprits comme vous l'êtes, vous la devinerez et, peut-être, aurez vous raison!

mercredi 4 avril 2012

J'ai des preuves.

   J'ai toutes les preuves en main et je vais vous le prouver, vous pourrez me mettre à l'épreuve, je suis sûr de mon fait, toutes seront éprouvées, je ne manque pas d'arguments. Dans ce monde incrédule qui nous entoure, il nous faut faire la preuve de tout et de rien, ce qui est plus difficile, avouons le, prouver qu'il n'y a rien est une gageure, mais nous devons en apporter la preuve, faute de quoi nous serons déclarés coupables de n'avoir pas su apporter la preuve!
   Nous nous retrouvons donc contraints d'apporter des preuves que nous avons des preuves qui prouveront que nous pouvons prouver que ce sont les preuves de nos preuves. Oui, je sais, c'est un peu compliqué à lire, mais, en fait, c'est simple à comprendre, pour peu que l'on en ait l'épreuve, c'est à dire la preuve qui nous faisait défaut. Nous n'allons pas aller jusqu'à l'ordalie, ce serait une preuve d'extrémisme, nous y verrions l'empreinte du passé, sans preuves puisque tout ce qui se passait en ces lointaines époques est difficile à prouver.
   C'est éprouvant toutes ces preuves, surtout pour moi qui était convaincu de n'avoir plus rien à prouver, voilà que l'on me demande des preuves de l'évidence du fondement de mes pensées les plus intimes. Mais enfin, ce sont les confirmations de mes affirmations qui sont les preuves de la véracité de mes arguments, je n'ai pas à prouver ce qui est déjà une preuve, vous pouvez me croire et même croire en moi, mais pas trop, je pourrais vous mettre à l'épreuve en vous demandant, à mon tour, des preuves!
   Bref, j'ai des preuves mais rien ne me prouve que ce sont les preuves que l'on me demande, mais, en attendant, il faudra bien se contenter des preuves en ma possession. Tout ça pour vous dire que rien ne prouve que mes preuves sont à toutes épreuves, mais elles sont éprouvantes, donc elles prouvent qu'elles sont des preuves. Et, si ça ne vous suffit pas, je peux vous donner des preuves, vous n'aurez qu'à me les demander au moment opportun!
  

lundi 2 avril 2012

J'aime le chemin des écoliers.

   En ces temps de disette paternelle, vu la distance physique qui me sépare de mes enfants, il m'est agréable de vivre en compagnie de Cathy et de ses enfants. Nous avons développé une sorte de consensus qui nous permet de bien nous entendre et de faire en sorte que je puisse être leur ami plus qu'un "beau père", cela n'empêche pas nos relations de devenir de plus en plus agréables et que mon comportement devienne paternaliste, puisqu'ils ne sont que des enfants et que leur propre père leur manque.
   C'est ce qui fait que depuis quelque temps, la fille de Cathy, Hermine, dix ans, me demande de l'accompagner à l'école tous les matins. J'ai accepté ce petit service d'autant plus facilement que cela me ramène quelques années en arrière lorsque j'accompagnais mes enfants à leur école. Ce petit moment passé en compagnie de nos chères têtes blondes est un grand privilège car les enfants aiment parler le matin et ils n'hésitent pas à provoquer les  conversations, afin de rompre le silence.
   Ce qui nous permet, à nous les adultes, de parler de sujets divers et variés, parfois sérieux, parfois moins, mais toujours avec la légèreté due à l'âge de notre interlocuteur. Il faut faire preuve de beaucoup de diplomatie et savoir utiliser des mots simples pour être bien compris et ne pas risquer l'enchaînement de questions sur le pourquoi du comment dont il est extrêmement difficile de sortir indemne, beaucoup de parents pourraient en témoigner!
   Bref, c'est un moment de pure convivialité, de franche camaraderie serais je tenté de dire, où l'on se retrouve, grâce aux enfants, comme un enfant. Les personnes que l'on croise nous disent à nouveau bonjour, même si nous ne les connaissons pas, comme lorsque nous étions petits et qu'il était normal de saluer et d'être salués en retour, c'est de devenir adultes qui nous rend impolis! C'est aussi dans ces moments que l'on observe les nuages et, qu'à nouveau, ils prennent des formes d'animaux ou d'objets insolites, comme dans notre enfance, devenir adulte nuit à l'imagination.
   Voilà, je suis heureux de vivre ces fugaces instants de joie partagée, d'amitié naissante, de confiance accordée, car c'est tout cela, le chemin des écoliers.