dimanche 21 avril 2013

J'aime la loi salique.

   Je ne vais pas vous obliger à prendre un dictionnaire, ne soyez pas inquiet, je ne serais pas un sadique, la loi salique est un héritage des Francs, pas la monnaie, bande de béotiens, les anciens habitants de notre pays. Nos chers prédécesseurs utilisaient cette loi comme code civil, ce n'est qu'au moyen-âge que les tenants du pouvoir royal et religieux, décidèrent d'utiliser une de ses clauses afin d'empêcher les femmes d'hériter. Le but était de les exclure de la royauté et du pouvoir en général.
   Ils auraient pu l'appeler loi phallique puisqu'il fallait être membré pour hériter, mais cela ne leur aurait pas permis de revendiquer une quelconque historicité. Ils ont donc, par l'adoption de cette loi, rejeté les femmes dans les rôles qu'elles n'auraient jamais dû quitter, l'élevage d'enfants et la gestion du ménage (évidemment, celles qui pouvaient hériter de pouvoirs faisait faire le travail par d'autres...même le devoir conjugal me suis je laissé dire, mais c'est une autre histoire!).
   La loi salique était magique, elle effaçait les femmes de l'autorité, son efficacité n'est plus à prouver puisque les femmes, cinq cents ans plus tard, ne retrouvent que difficilement les arcanes du pouvoir! Si elles ne restent pas statiques, selon les statistiques, elles pourront, dans quelques années, prendre leur revanche en créant une loi saphique, dont les hommes seront, par définition, exclus!
   Ils auront alors un goût malique dans la bouche et diront que les femmes sont maléfiques. Les femmes, quand à elles, se diront que les hommes sont faméliques (ce qui n'est pas se transformer en femme, je vous le rappelle!). Bref, tout ceci n'est pas tragique, mais il y a un détail que nous ne devrions pas omettre.
   En Europe, il n'y a que deux femmes qui ont pu exercer le pouvoir, la défunte Margaret Thatcher et Angela Merkel, je me demande alors si je n'ai pas, finalement, de bonnes raisons d'aimer la loi salique!!!

mardi 16 avril 2013

Dérision.

   Ce n'est pas de ma faute, l'actualité m'oblige à utiliser des titres courts et ressemblants, celui-ci exprimant ce que je ressens vis à vis du comportement de ceux dont on parle en ce moment.
   Par où commencer, allez, à tout seigneur, tout honneur, nos gouvernants et leur exhibition patrimoniale semblent faire la preuve du dédain dont ils nous accablent sans cesse. Comme si, tout à coup, le fait de savoir qu'un tel est riche de possession, alors qu'un tel a tellement mal géré ses acquis qu'il ne possède rien ou très peu, devait nous rassurer! Tout ce qu'ils gagneront à cet étalage, c'est que nous les prendrons pour des nantis qui n'en ont rien à faire de nous, ou pour des personnes incapables de gérer leur propre patrimoine et à qui l'on a confié la gestion de notre pays! Je me gausse, mais ce n'est que parce que j'ai de l'humour!
   Comment pourrai je passer sous silence le deuxième exemple qui me vient à l'esprit? Nos chers passéistes de la "manif pour tous", qui sont si dérisoires que je prends la peine de les citer une troisième fois, malgré mes promesses de silence! Mais il faut leur reconnaître une certaine constance dans la satire moqueuse qu'ils nous font d'une démocratie réelle et de la séparation des pouvoirs. Entre l'actrice Boutin et la furie Barjot, il y aurait de quoi être inquiet si elles ne prétaient pas tant aux sarcasmes!
   Mais la dérision est vraiment atteinte lorsque l'on se rend compte que ces deux sujets n'en sont pas, ils ne sont là que pour masquer l'atroce réalité d'une crise économique dont on ne voit pas la fin. La dérision, ce sont ces lois contre les abus des banques qui ne sont pas même présentées aux votes de nos députés. La dérision, c'est de voir des salariés accepter de diminuer leurs salaires tout en travaillant plus, tandis que leurs propres dirigeants continuent à se gaver comme les porcs qu'ils sont devenus.
   Voilà, ce texte n'est, sans doute, qu'un dérisoire coup de gueule, mais cela m'amuse d'être la risée de méprisants et méprisables persifleurs!
  

dimanche 14 avril 2013

Institution.

   Dernier volet du triptyque consacré à la politique, je reste dans la même terminologie, tout en gardant le fil conducteur du premier volet, à savoir,les abus de nos gouvernants. La langue française est bien faite, puisqu'elle me permet d'utiliser trois mots avec une même terminaison mais parfaitement adaptés à la situation.
   En effet, le gouvernement actuel n'a plus le choix, s'il veut se sortir de la panade, il lui faudra bien instituer de nouvelles règles, réellement!
   Le peuple en colère n'admettra plus de se contenter de demi-mesures telles que la déclaration du patrimoine, il faut établir une loi qui permettra une véritable transparence de ce que nos élus sont dans la réalité.
   Les banquiers jonglent avec de l'argent virtuel et c'est nous qui payons en argent réel, si les hommes politiques sont ceux qui profitent de ces sommes, nous sommes en droit de le savoir. Il ne suffit plus de nous le dire, il faut qu'ils le fassent, quels sont leurs avoirs quand ils prennent fonctions, quelles sont ces mêmes possessions quand ils s'en vont.
   Ce n'est qu'à ce prix qu'ils retrouveront notre confiance, ce n'est qu'à ce prix que nous accepteront de retourner voter pour autre chose que deux populistes des extrêmes.
   Instituons de nouvelles institutions capables de vraiment changer les choses, il faut que le peuple reprenne le pouvoir, que les mécréants soient chassés des arcanes du pouvoir ( j'ai l'impression que Gralen, saint ermite clairvoyant, fait son retour!).
  Il faut nettoyer le monde politique comme Hercule le fit des écuries d'Augias, un grand coup de balai, voilà ce que nous attendons de notre président "normal".
   Non, pas qu'il se transforme en Hercule, à l'impossible, nul n'est tenu, mais qu'il nettoie devant sa porte, qu'il instaure des règles que nul ne pourra contourner, il faut que la politique redevienne propre.
   Voilà, après la destitution et la restitution, il ne reste plus que l'institution, qu'ils changent la constitution s'il le faut, sinon les urnes électorales risquent la constipation!

samedi 13 avril 2013

Restitution.

   Une seule lettre de changée et le terme convient parfaitement à l'actualité du moment, il suit le texte précédent et reste dans la même logique. Ceux dont les abus auront provoqué la destitution, devraient être contraints à la restitution, ainsi pourrions nous croire à nouveau en l'institution!
   C'est un premier pas que de destituer les coupables, mais, s'il y a eu malversation ou abus de pouvoir à des fins d'enrichissement, pourquoi les contrevenants ne sont ils pas condamnés à rendre ce qu'ils ont indûment perçu? La justice devrait permettre au peuple d'obtenir réparation, il ne serait donc pas illogique que ces malfaisants soient sévèrement condamnés à des amendes salées, au lieu de cela, ils ne paient que quelques cacahuètes, pas même salées d'ailleurs.
   Ce n'est pas étonnant qu'ils nous prennent pour de primitifs primates, ils ne s'excusent même pas de nous avoir spoliés, de nous avoir menti, de nous rouler dans la farine. Ils nous croient suffisamment tartes pour accepter cette situation comme acquise. La plus belle preuve de ce que j'écris ici est qu'ils continuent de se moquer de nous en affichant un patrimoine pitoyable qui ferait passer un ouvrier pour un nanti!
   En attendant, c'est une plaie ouverte qui s'est fait jour, plus personne ne peut avoir une digne confiance en ses élus, ils nous paraissent tous gangrenés de l'intérieur! Si l'on veut que la plaie cicatrise, il faudra que les législateurs obligent tous ces élus à une transparence totale. Il se peut qu'une certaine carence de prétendants se fasse jour, mais il vaut mieux en avoir moins et de meilleures qualités, ils nous coûteront moins cher.
   Voilà, pour conclure, je vais vous parler d'un détail qui me surprend, j'ai l'habitude d'aller sur un dictionnaire de synonymes pour écrire mes textes sans répétition. Ce soir, j'ai été fort marri de constater que le synonyme de restitution est reconstitution! Ce qui signifie que mon passe temps favori ( la reconstitution historique, pour ceux qui ne le savent pas encore!) n'est qu'une forme de restitution, mais...je n'ai rien détourné, moi!
  

vendredi 5 avril 2013

Destitution.

   Les mises en examen de deux hommes politiques de premier plan, même si elles n'accouchent que d'une souris, m'inspirent ce titre, le mot a surgi du néant insondable de mes pensées au moment où je prétendais écrire. Ce n'est donc qu'un hasard, mais il me semble plutôt approprié en cette période d'hiver persistant nuisible aux sourires et joies que devraient déclencher le printemps.
   Destitution, c'est ce que les instances sportives font aux tricheurs, aux drogués de la victoire à tout prix, c'est une bonne chose, même si cela n'empêche pas d'autres personnes de tenter de tricher. Il y a sanction et c'est bien ce qui est important, tout manquement délibéré au règlement doit être réprimé et le contrevenant puni, cela s'appelle la justice.
   C'est là que le bât blesse, nos hommes politiques, pour vils qu'ils soient, semblent être intouchables, la presse se déchaîne sur leurs mises en examen mais ne parle jamais de leurs non-condamnations. C'est comme si les journalistes se destituaient eux même de leurs pouvoirs de coercition, ils s'interdisent de mettre la pression sur les juges par des silences complices qui en font des collaborateurs des politiciens véreux.
   Destitution totale, c'est pourtant la seule réponse qui devrait leur être faite, que tous ces hommes et ces femmes que le peuple a élu pour diriger notre pays et qui abusent de leurs situations pour s'enrichir soient irrémédiablement bannis du pouvoir. Nous sommes, nous peuple de France, le seul véritable pouvoir, c'est à nous de cesser d'être condescendants envers ces ignobles traîtres à la nation, comment peut on qualifier autrement des personnes qui nous volent notre argent public, surtout en ces temps de crise!
   C'est à nous de prononcer la déchéance des brigands, détrônons tous ces tristes sires, limogeons les rapaces politiques, tous ces vautours qui ne font que prendre sans jamais donner. N'ayons pas peur de rajouter quelques licenciements à ceux, déjà nombreux que nous subissons tous, que ce soit le notre ou celui de proches, licencions les licencieux! Prononçons la disgrâce des gens de peu, excluons les de tout pouvoir, ruinons leurs vies comme ils ont contribué à la ruine de notre pays.
   Ils sont tous prompts à nous juger de façon arbitraire, nous Français serions des dépressifs arrogants attachés à des acquis d'un autre temps. Ce qu'ils omettent de préciser, c'est qu'en ces temps-là, les hommes politiques faisaient leur devoir, ils montraient l'exemple. C'est ça la justice, il ne viendrait pas à l'esprit de parents de refuser à leurs enfants un plaisir qu'ils se seraient eux même offert.
   Voilà, par ce texte, messieurs les avides, je vous destitue de vos droits à décider des orientations économiques de ma vie même si ça ne sert à rien et que ça ne vous émeut pas, j'aurais ma conscience pour moi!

lundi 1 avril 2013

J'aime la perfection.

   Après la compétence de l'autorité, il est logique de parler de perfection, ce mot qui signifie que rien ne saurait l'améliorer puisqu'il signifie parfait. En fait, c'est un mot qui ne devrait pas exister puisque tout est perfectible, rien ne peut atteindre la perfection quand tout est en mouvement, c'est évident et notre révolution terrestre ne saurait être immobile.
   Il nous faut donc faire fi de la perfection, nous ne devrions parler que d'excellence, voire de merveille. Mais dire de quelque chose ou de quelqu'un qu'il est parfait, c'est être absolu, donc imparfait mais pas plus que parfait, c'est surfait mais pas sur la vague, plutôt dans le vague!
   On peut donc rendre la perfection perfectible, ce qui est contraire à son sens mais pas dépourvu de bon sens, ça dépend dans quel sens on le prend. Nous arriverions alors à une perfection de la perfection, mais là, c'est un non-sens. Bon sang, qu'il est difficile d'écrire, sans être perfectionniste,sur un sujet aussi parfait.
   L'imperfection de mes écrits peut être améliorée, doit être améliorée, pour atteindre, enfin, à la perfection tant recherchée. Mes textes deviendront alors perfectifs, ils atteindront un idéal jamais égalé, mais jamais égalable, donc définitif, donc imparfait! C'est insoluble, la perfection est la destruction de la perfection, c'est un cercle vicieux, l'excellence ne peut exister.
   L'idéal est de supprimer le mot perfection, nous n'aurons plus à nous soucier de chercher à devenir parfaits, laissons cela à Dieu et à ses saints. L'homme parfait est inhumain, il ne peut donc pas être un homme parfait, juste une idée et encore, cela n'est pas plus certain.
   Voilà, finalement,puisque je ne puis aimer la perfection, je vais cultiver mes imperfections car et ce n'est pas moi qui le dit :
 "Celui qui reconnaît consciemment ses limites est le plus proche de la perfection." Johann Wolfgang von Goethe.