lundi 1 avril 2013

J'aime la perfection.

   Après la compétence de l'autorité, il est logique de parler de perfection, ce mot qui signifie que rien ne saurait l'améliorer puisqu'il signifie parfait. En fait, c'est un mot qui ne devrait pas exister puisque tout est perfectible, rien ne peut atteindre la perfection quand tout est en mouvement, c'est évident et notre révolution terrestre ne saurait être immobile.
   Il nous faut donc faire fi de la perfection, nous ne devrions parler que d'excellence, voire de merveille. Mais dire de quelque chose ou de quelqu'un qu'il est parfait, c'est être absolu, donc imparfait mais pas plus que parfait, c'est surfait mais pas sur la vague, plutôt dans le vague!
   On peut donc rendre la perfection perfectible, ce qui est contraire à son sens mais pas dépourvu de bon sens, ça dépend dans quel sens on le prend. Nous arriverions alors à une perfection de la perfection, mais là, c'est un non-sens. Bon sang, qu'il est difficile d'écrire, sans être perfectionniste,sur un sujet aussi parfait.
   L'imperfection de mes écrits peut être améliorée, doit être améliorée, pour atteindre, enfin, à la perfection tant recherchée. Mes textes deviendront alors perfectifs, ils atteindront un idéal jamais égalé, mais jamais égalable, donc définitif, donc imparfait! C'est insoluble, la perfection est la destruction de la perfection, c'est un cercle vicieux, l'excellence ne peut exister.
   L'idéal est de supprimer le mot perfection, nous n'aurons plus à nous soucier de chercher à devenir parfaits, laissons cela à Dieu et à ses saints. L'homme parfait est inhumain, il ne peut donc pas être un homme parfait, juste une idée et encore, cela n'est pas plus certain.
   Voilà, finalement,puisque je ne puis aimer la perfection, je vais cultiver mes imperfections car et ce n'est pas moi qui le dit :
 "Celui qui reconnaît consciemment ses limites est le plus proche de la perfection." Johann Wolfgang von Goethe.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire