dimanche 30 octobre 2011

J'aime la mort.

   Que voulez vous, nul ne peut sortir indemne de deux semaines consacrées à la Toussaint, vendre des chrysanthèmes à tour de bras ne saurait laisser indifférent! La grande braderie de la mort arrive à son terme, pour mon plus grand soulagement, mais je dois bien avouer que cette fête des morts a quelques points positifs, au delà des mauvaises gens qui n'achètent des fleurs que pour complaire aux bien pensants, il est de nombreuses personnes dont les achats sont guidés par la sincérité et les regrets de la personne disparue qu'ils honoreront.
    Finalement, cette institution d'un jour consacré à la mort a, au moins, un point positif, celui de nous ramener à notre mortalité, il semblerait que notre société ait décidé de supprimer la mort des esprits, pensant sans doute qu'il suffit de n'en plus parler pour qu'elle disparaisse! Les vieux sont cachés pour mourir loin des regards de leurs descendants, une fois morts, on les maquille pour qu'ils semblent vivants, on se voile la face mais la mort est pourtant indéfectiblement liée à la vie. Dès notre naissance nous sommes condamnés à mort, la seule incertitude concernant la date, mais nous sommes agonisants sitôt sortis du ventre protecteur.
    "Si tu veux pouvoir supporter la vie, sois prêt à accepter la mort" (S. Freud), pour une fois que je suis d'accord avec un intellectuel, je me permets de le citer. C'est un fait avéré, chaque jour qui passe nous rapproche du dernier, il convient donc de vivre pleinement tous les instants, profitons d'être en vie avant que la grande faucheuse nous emporte, acceptons cet état de fait et cessons de croire en une potentielle immortalité. Tout le monde se réjouit de savoir que l'on vit de plus en plus vieux, sauf les vieux qui, eux, savent qu'il arrive un moment où la vie n'est qu'apparence et qu'elle contient plus de souffrances que de joies. Nous en sommes au stade où il nous est interdit d'avoir envie de mourir, mais, quand les corps ou les esprits ont entamé leur décomposition, n'est ce pas de la survivance plus que de la vie, laissons partir ceux qui le veulent, quand ils le veulent.
    La mort n'est que le repos éternel, un grand sommeil qui n'affecte que ceux qui restent, c'est notre égoïsme qui provoque notre chagrin, surtout lorsque le défunt n'était déjà plus qu'une ombre. Il reste le cas, inadmissible, de l'enfant qui s'en va avant ses parents, là je dois bien reconnaître que c'est une injustice flagrante, mais si la vie était juste, nous nous y ennuierions, alors il faut accepter l'inacceptable et continuer de vivre, ne serait ce que par respect pour le disparu.
   Voilà, notez bien que je ne suis pas pressé de la rencontrer, mais la mort ne m'effraie pas, je l'aime bien car c'est par elle que je me sens pleinement vivant, elle permet de relativiser nos petites misères, en fait, elle donne la vie, ce qui n'est pas paradoxal puisque la vie mène à la mort.
   Allez, éteignez votre ordinateur et méditez cette profonde pensée de l'un de mes inspirateurs, Pierre Dac, " la mort n'est, en définitive, que le résultat d'un défaut d'éducation puisqu'elle est la conséquence d'un manque de savoir vivre."

samedi 29 octobre 2011

J'aime l'étymologie.

   Amoureux du vocabulaire, c'est une science incontournable et passionnante que l'étymologie, remonter aux origines d'un mot, en trouver les filiations, permet de mieux cerner sa ou ses significations. Ce qui permet de mieux jouer avec les mots, l'un de mes jeux préféré, vous l'avez compris.
   Parlons donc des ascendants de nos mots, leurs parents si vous préférez, car tous ont une raison d'être sous la forme que nous leur connaissons aujourd'hui, que leur origine soit latine ou grecque, qu'ils soient issus de l'immigration ou d'un patois voire d'une langue régionale. Car notre langue n'est qu'un savant amalgame d'autres langues, puis, nous les appropriant, nous en avons fait le langage qu'aujourd'hui nous appelons le français.
   Le plus pittoresque dans l'étude de notre langue est que ce n'est pas le vieux français qui nous donne les meilleures sources sur la généalogie des mots actuels, c'est, réellement, l'art consommé que nous avons de prendre, dans les autres langues, les vocables les mieux adaptés. C'est pour cette raison que nos mots sont, souvent, à double ou à triple sens, d'où le ridicule des tenants d'un "bon" français, si justement vilipendés dans le texte précédent.
   La meilleure preuve est notre nom, les Français, qui vient d'un peuple de Germanie! Alors, soyons francs, je veux dire par là honnêtes, notre belle langue a su associer plusieurs langues en y mêlant des origines latines dues, pour l'essentiel, à l'église catholique s'étant elle même inspirée des langues indigènes afin de mieux faire passer ses messages. Dès les prémices, notre si belle langue a puisé à tant de sources différentes qu'elle ne peut évoluer que dans la même lignée et, de génération en génération, a su prendre ses sources dans nos différentes conquêtes, même les pays colonisés y ont apporté leur contribution!
   D'ailleurs, ce cher Charlemagne, à qui l'on prête l'invention de l'école, n'avait il pas une vision européenne de la langue? Il régnait depuis l'Allemagne, sur un empire franco-hispano-italo-austro-germain, comment le dire autrement! Nous avons donc emprunté nos mots à toutes ces langues, notre français moderne pourrait être considéré comme une forme d'espéranto! Alors cessons de baragouiner, nous n'avons cessé de barguigner nos vocables, je l'écris en buvant un café!
   Voilà, je ne vais pas aller plus loin, je ne vois pas ce que je peux dire de plus, les mots me manquent alors je crois que je vais me mettre à en inventer des nouveaux, histoire de brouiller plus encore les tenants d'une pureté du français qui ne peut exister que dans leurs fantasmes, puisque l'étymologie elle même s'y perd et c'est bien pour ça que je l'aime!
   Allez, éteignez votre ordinateur et remontez aux sources du langage informatique en revisitant le français ancien!

mercredi 26 octobre 2011

J'aime les mots qu'il faut dire.

   Je viens d'apprendre que l'Académie française avait décidé de mettre les pieds dans le plat contre les abus de nouveaux mots issus de langues étrangères, liés à internet ou simplement véhiculés par les jeunes et leur façon d'abréger les mots et expressions. Je ne peux que me réjouir d'un retour aux sources du Français tant j'aime les mots et la richesse de notre vocabulaire.
   Mais une question se pose, notre si belle langue ne l'est elle pas par les apports des autres cultures? C'est d'accepter les évolutions qui permet de mieux les intégrer, je ne vois pas pourquoi il faudrait imposer des lois à une langue, l'important est que chacun puisse s'exprimer, comment peut on le faire autrement qu'avec ses propres mots qu'ils soient argot, dialecte ou patois. Laissons les gens dire ce qu'ils ont à dire, mon fils ne me parle pas comme il le ferait avec ses copains, je ne parle pas de la même manière, non plus, en fonction de mon interlocuteur. Il faut adapter son verbe au risque d'être incompris, alors laissons leur diversité aux discours.
   Que chacun utilise le parler, le parlage, voire la parlure qui lui sied, l'important est la parole, le style fera l'élocution, quitte à traduire certains mots, cela développe l'esprit de recherche. Alors faisons fi des recommandations d'académiciens dépassés par les évènements, que chacun s'exprime à sa juste façon, comprendra qui veut! Nous n'allons pas nous lancer dans la sémiotique à chaque mot nouveau, il suffit d'être attentif au discours de son interlocuteur pour en comprendre le sens général, après ce n'est qu'une affaire de détails.
   Car, finalement, les mots utilisés pour exprimer une idée importent peu, c'est le sens que leur donnera l'auditeur qui compte, en cela le Français regorge de mots à double sens, il suffit de relire certains des textes de ce blog pour s'en convaincre. C'est l'expression qui est importante, pas le style ou la prononciation, un mot ne vaut que par la phrase qui l'entoure, c'est elle qui lui donne son sens, propre au discours prononcé. L'utilisation d'abréviations n'est pas une réduction, ce n'est qu'un raccourci qui permet le développement du discours, il peut même y gagner en concision et la brièveté d'un discours en fait la précision.
   Encore une fois, il est préférable d'entendre une vérité mal exprimée que des mensonges éhontés entouré d'un décorum de mots choisis. Nous en arrivons au stade où celui qui s'exprime ne comprend plus lui même ce qu'il dit, pas plus d'ailleurs que celui qui lui a écrit son discours, l'abus de vocabulaire riche nuit à l'expression orale, voire écrite. Nombreux sont ceux qui ont accédé à la lecture en commençant par des livres au vocabulaire limité, mais qui en facilite l'accès à des personnes peu lettrées, la curiosité les poussera vers la culture du beau verbe. Nous avons tous commencé par cette voie puisque nos premières lectures, pour simplistes qu'elles furent, ont poussé certains d'entre nous à aller plus loin.
   Voilà, j'aime les mots qu'il faut dire, tous les mots, cela va sans dire car l'important est de pouvoir le dire, de quelque façon que ce soit.
   Messieurs les académiciens, éteignez donc la lumière et allez prendre l'air...du temps, vous apprendrez ainsi à mieux parler, comment faut il vous le dire? Et vous, éteignez votre ordinateur, c'est par là qu'ils veulent faire passer leurs inepties.
 
 

mardi 25 octobre 2011

J'aime la fumée.

   En ces temps de retour du froid, on voit de plus en plus de panaches de fumées s'élever des toits, les feux s'allument petit à petit, réchauffant les frileux, emplissant l'air d'odeurs de bois brûlé, donnant à la ville un aspect plus médiéval encore. Les fumeurs exhalent aussi leurs fumées de façon plus visible, surtout qu'ils sont contraints de le faire dehors, risquant la pneumonie en plus du cancer, mais c'est pour le bien de la sécurité sociale nous a-t-on dit! Il n'y a pas de fumée sans feu dit l'adage, là c'est il n'y a pas de fumée sans feu le fumeur!
   Tous ces nuages créés par des cheminées, qu'elles soient en pierre ou humaines, forment des volutes qui permettent à l'esprit de s'échapper dans les nuées, avant que de disparaître dans le néant. Il y a aussi les fumées d'usines mais elles ne servent qu'à polluer l'air et n'ont rien d'attractif, tout comme les fumées de tabac, je m'en tiendrai donc aux fumées des feux de bois.
   J'aime beaucoup les feux de cheminées, leur fumée est épaisse et se répand dans l'air subissant les assauts du vent ou de simples courants d'air, elles réchauffent par leur simple odeur, prennent des formes particulières, tout en volutes, parfois rabattues par l'air, elles forment une brume aux senteurs qui nous ramènent à nos instincts primitifs. Nous redevenons alors des hommes préhistoriques, humant l'air, les inquiets diront qu'il y a le feu quelque part, les insouciants penseront qu'il doit faire bon dans une maison voisine, les nostalgiques se diront que ce devait être une époque heureuse que celle des cavernes, mais tous auront une réaction instinctive.
   Seuls les romantiques y verront se dessiner des formes étranges, imagineront une famille réunie autour du feu, y préparant à manger ou discutant du temps qui passe, partant en fumée, lui aussi, faisant ressembler le passé à une chimère. Ils rêveront le maître de maison tisonnant l'âtre pour en faire partir ces nuées de petites flammèches qui font penser à de petits diablotins s'élevant vers les cieux, provoquant l'extase des enfants, ceux ci jouant à dessiner des formes avec des brandons enflammés.
   La chaleur émanant de ces visions enveloppera même le rêveur, son esprit se transformera en fumée et s'échappera de sa tête, pour créer des nuages de pensées heureuses qui enfumeront ceux qui les croisent, les poussant, eux aussi, dans les nuages de la rêverie. Laissons ces brumes envahir nos pensées, devenons aussi éthérés que les fumées, la griserie peut alors nous envahir, enivrons nous de fumées, laissons leur fumet faire vibrer notre odorat, devenons vapeur et envolons nous loin des contingences terrestres, laissons le vent nous emporter.
   Et voilà, tout n'est que fumée, c'est pour ça que je l'aime, elle n'est rien mais elle est tout, elle représente ce que l'on veut y voir, mais elle ne montre rien. Elle représente la chaleur salvatrice mais aussi le feu destructeur, elle masque les vues mais en dessine aussi les contours. Elle peut créer un rideau occultant de la réalité, mais, surtout, elle part....en fumée!
   Allez, éteignez votre ordinateur avant que je ne vous enfume avec mes théories fumantes, mais point fumistes!

Lettre à mon fils.

   Tristan, mon cher fils, nous venons de passer deux jours ensemble, rien que toi et moi, ce furent, mais c'est devenu une habitude avec toi, des instants pleins de cette magie qui se dégage de toi, de ce bonheur que tu irradies par tous les pores de ta peau, de cette joie d'être qui ne te quitte jamais. D'aucuns disent que tu me ressembles, je trouve, moi, que tu ne ressembles qu'à toi, mon fils.
   Nous nous sommes retrouvés samedi, j'ai été te chercher pour te faire découvrir la ville de Dinan où je vis maintenant et pour longtemps, il était important que tu découvres ce lieu où tu passeras du temps, toi aussi. Je savais que tu étais sensible aux charmes des vieilles pierres, j'ai découvert un passionné, tu t'es extasié plusieurs fois devant ces bâtiments anciens, sensible à des détails surprenant pour un enfant de ton âge (il a bientôt quatorze ans!), tu es un enchantement plus encore qu'un fils.
  Dimanche, profitant du beau temps, nous avons été nous promener à vélo le long de la Rance, là encore tu as eu un comportement admirable, tu t'excuses naturellement auprès des piétons, nombreux, que nous avons croisés ou dépassés, tu souries tout le temps, même lorsque tu as crevé ta roue arrière à cinq kilomètres de Dinan! Tu as refait une grande partie du trajet en poussant ton vélo, riant de mes plaisanteries sur la situation, refusant que je t'aide jusqu'à ce que tu ne puisses faire autrement, vaincu par la fatigue, cela fait un bien fou de ne jamais t'entendre te plaindre mon grand.
   Après la pause gâteau obligatoire, nous sommes des Bordes oui ou non? Nous avons remonté la si raide rue du Jerzual, là encore tu n'étais que sourire. Arrivés en haut, nous sommes tombés sur Peter et Yamina qui ont entamé leur déménagement, je leur ai proposé notre aide, ils ont accepté avec le même enthousiasme dont tu sus faire la preuve pour transporter leurs cartons. Nous avons pu ensuite visiter un peu cette historique, dans tous les sens du terme, maison, tu as su apprécier à leurs justes valeurs tous les défauts d'équerrage et les planchers de travers t'ont plus fait sourire qu'inquiéter.
   Alors, nous avons gagné une visite guidée de la maison par Peter qui, en bon historien, a su te livrer quelques secrets de cette magnifique demeure, tu as su t'intéresser aux paroles de cet homme de savoir et le charmer par ton comportement respectueux, comment puis je te dire l'admiration que j'ai pour tes capacités d'écoute ô mon fils adoré?
   Ce lundi aurait pu être gâché par la pluie qui, exceptionnellement, s'est mise à tomber, mais non, rien ne peut entacher ton optimisme, nous avons visité la basilique Saint Sauveur puis le château de Dinan et tu t'es montré attentif aux sculptures, aux gisants et autres découvertes avec un intérêt jamais pris en défaut, il est impossible de s'ennuyer avec toi, Tristan, tout t'intéresse, tout te passionne, même la conversation d'un faux marchand d'armes médiévales.
   Voilà, mon bonhomme, je t'ai ramené à ta chère maman, mais je tiens à te dire que tu es présent ici, pendant que j'écris ce texte qui t'es dédié, tu es présent ici pour chaque instant mon fils et je n'ai qu'une hâte, celle de te revoir le plus rapidement possible. Alors, à bientôt mon cher, tendre et très aimé fils, je t'aime mon Tristan.
 

J'aime les andouilles.

   Un grand merci à monsieur Mélenchon qui, une fois n'est pas coutume, me permet de m'inspirer pour le sujet de ce soir. Pour ceux qui ne le savent pas encore, il a été déposer un panier d'andouillettes AAAAA  (association amicale des amateurs d'andouillettes authentiques), devant les bureaux Parisiens de Moody's, l'agence de notation qui fait pression sur nos politiques pour qu'ils resserrent encore l'écrou sur nos finances. C'est une farce plaisante, même si elle ne change rien à l'affaire, elle a le mérite de l'originalité.
   Surtout, elle me permet d'affirmer mon amour des andouilles, qu'elles soient fumées ou fumantes, elles ont mon approbation. Que ce soit un charcutier ou un crétin, j'aime ceux qui font l'andouille, cela nourrit ou amuse, voire ennuie certains, mais il est toujours plaisant d'être en présence d'une andouille!
   Encore faut il définir ce qu'est une andouille, est ce un crétin ou un intellectuel qui fait l'imbécile? A moins que ce ne soit qu'une pièce de charcuterie! Ce que j'aime, ce sont les dépendeurs d'andouilles, ceux qui arrivent à se faire passer pour plus bête qu'ils ne sont en réalité, ils commettent une ânerie en toute connaissance de cause et font en sorte que l'on croit à une incommensurable idiotie. Chacun excuse alors l'exaction, pensant qu'elle ne peut être volontaire, les idiots du village sont toujours pardonnés!
   Alors, tout devient permis à celui qui n'est, finalement, qu'un incorrigible plaisantin, toutes les occasions de faire une farce deviennent bonnes et plus elle sera grosse, plus il sera facile de la faire admettre. Il suffit de regarder le maître des andouilles qu'est Jean Yves Lafesse, que d'exploits ont été réalisés par cet homme que d'aucuns pourraient prendre pour un idiot quand il n'est qu'un incorrigible plaisantin. Nous avons tous ri d'au moins l'un de ses gags, c'est de l'andouillerie de haut niveau!
   Dans le genre andouille, il y en a d'autres que l'on ne soupçonne pas, nos hommes politiques sont devenus des professionnels du faire l'andouille! Comment éluder une question gênante? Il suffit de faire croire que l'on a pas compris par un trait d'humour si déplacé qu'il désarçonne toute velléité de reformuler la question! Eux aussi ont leur maître andouiller, Frédéric Lefèvre, ah non, lui c'est vraiment une andouille, déguisée en être humain! Alors, voyons, cherchons un peu, nous en trouverons bien un qui ne soit pas un imbécile, bon, tant pis, je n'ai pas assez de temps, mais je vous tiendrai informés de l'avancement de mes recherches!
   Mais, si l'on fait abstraction des cas précités qui ne sont que les exceptions qui confirment la règle, faire l'andouille reste un privilège de ceux qui savent s'amuser de tout et dédramatiser la vie, ce qui, dans notre société, tient de l'exploit. Il est important de savoir rire de tout, surtout du plus tragique, c'est le seul moyen de continuer d'avancer sereinement. Certes, il faut avoir des tripes, être, parfois, un peu gras, ne pas manquer de sel et être un peu fumé, mais, au final, notre entourage pourra déguster des tranches de nous avec plaisir et délectation!
   Allez, éteignez votre ordinateur et allez vous en payer une tranche au lieu de continuer à glandouiller devant votre clavier, comme une andouille!

jeudi 20 octobre 2011

J'aime la rénovation.

   Bon, d'accord, je n'ai pas trop le choix, mon départ de mon ancienne vie, il y a dix mois, m'y contraint, mais serais je parti si je n'aimais pas la rénovation? Le besoin de changement était très fort, j'avais grand besoin de renouvellement pour pouvoir opérer ma transformation, certes, je ne m'attendais pas à une telle métamorphose, mais le bilan est positif.
   Tout d'abord, j'ai appris à vivre seul, ce qui n'était pas évident, croyez moi, je me suis créé une petite niche au sein de laquelle j'accueillerai bientôt mon cher fils, un endroit où je me suis installé pour une période indéterminée, mais où je prends plaisir à vivre. C'est en ce lieu que je termine ma régénération, avant que d'entamer ma réhabilitation, je me fais un peu l'effet d'une maison à rénover, il y a des travaux, de nombreux travaux, mais l'ouvrage ne m'effraie pas, au contraire, c'est un challenge.
   Il faut commencer par démolir ce qui est malsain, boucher quelques trous, changer les revêtements muraux, mais, si l'ossature est solide, il n'y aura pas de gros oeuvre à entreprendre. J'ai abattu des murs, il faut les rebâtir avant d'enchaîner sur les autres travaux. Il y a les enduits que je dois appliquer pour rendre l'ensemble plus lisse, de vieilles tapisseries qui s'accrochent encore ça et là, et que dire des tapis qui recouvrent et obscurcissent ma vision. Là, j'en suis au lissage des cloisons, je n'ai plus qu'à repeindre en blanc, afin de prendre un départ immaculé de toutes les vilaines traces d'un passé révolu.
   Je vais procéder à certaines ouvertures aussi, une ou deux fenêtres me permettraient d'y voir plus clair et d'aérer mes idées parfois sombres. Je vais en profiter pour réaménager certaines pièces, tout doit paraître neuf, faute de l'être vraiment. Je rajouterai bien une salle de bains, cela me permettrai de laver mon esprit à grande eau de temps en temps, ce ne peut être nuisible, je vais mettre du carrelage, ce sera plus facile à nettoyer. Si je dois apporter du changement, autant que ce soit pour une amélioration et une modernisation de mes idées, parfois d'un autre temps!
   C'est une restauration que j'ai entrepris, pas une réparation, cela prend du temps, certes, mais c'est dans la durée que doit s'inscrire ce chantier, c'est pour aller au bout de ma vie que je veux rénover. Evidemment, une rénovation ne peut s'entreprendre seul, mais j'ai su m'entourer d'artisans de qualité qui font plus que me soutenir dans mon projet, ils éclairent mes travaux et m'aident à établir un plan de marche raisonnable me laissant entrevoir la réussite de mon projet, afin que la réforme se transforme en résurrection.
   Ainsi, ma maison, solidement restaurée, sera plus vivable, donnera envie à d'autres de venir me rendre visite, la paix y régnant leur garantissant d'y passer d'heureux moments.
   Voilà, vous pouvez apporter votre petite pierre à l'édification de ma renaissance si vous le désirez, vous pouvez, donc, laisser votre ordinateur allumé, ce sera le premier signe du changement.

mercredi 19 octobre 2011

J'aime la tempérance.

   Je n'ai plus le choix, je ne puis plus reculer, il me faut franchir ce nouveau cap, la tempérance définitive de mes ardeurs guerrières m'est devenue inéluctable, je dois me modérer car, si j'ai vaincu ma colère, il me reste des résidus de résistance à la sérénité.
   L'apprentissage de la retenue m'est encore difficile, mais comment vaincre la rusticité de mes propos avec un caractère aussi entier, je ne puis me résoudre au silence perpétuel qui me semble, aujourd'hui, la seule mesure efficace pour ne pas tenir de discours déplacé. De plus, avec mon regard expressif, mes yeux disent ce que ma bouche veut taire, devenir muet ne me servirait à rien, c'est une vertu nouvelle qui doit m'imposer la maîtrise de mes sentiments enflammés, il faut que je refroidisse mon bouillonnant esprit afin qu'il n'entre plus en ébullition, tout en restant moi même, c'est un vrai challenge!
   Il est des barrières infranchissables, la tempérance, à mes yeux, n'est qu'une forme de neutralité passive, elle ne peut exister que pour des esprits faibles ou n'ayant rien à dire, c'est une forme de chasteté verbale qui ne sert qu'à masquer ses vrais sentiments, une nuisance au débat animé. Mais elle apporte un équilibre aussi, elle permet l'abstinence de colère, ouvrant l'esprit à l'acceptation de ce qui pourrait passer pour inacceptable, le regard, adouci par la sobriété, devient plus perçant et décèle le mal d'une façon plus précise, permettant l'assouvissement de ses désirs d'expression dans une sobriété bénéfique.
   En fait, la tempérance peut devenir une colère froide et bien plus consciente, ce qui permet de la mieux exprimer, la modération remplace alors l'éructation, elle permet de dire sa colère plutôt que de l'éructer, ce qui la rend plus audible. Le bannissement de la haine devient alors définitif, mais ce n'est pas un renoncement à son affirmation, tout juste une atténuation qui lui donne plus de présence et de crédibilité.
   Mais ma tempérance ne m'amènera pas à la chasteté, je refuse de condamner mon verbe à la frugalité, il sera simplement exprimé avec plus de conviction, il gagnera en sagesse ce qu'il aura perdu en pugnacité. Et c'est dans l'enrichissement de la modération qu'il trouvera toute sa force d'expression, les colères apaisées seront alors magnifiées.
    Voilà, c'est pour tout cela que j'aime la tempérance, il ne me reste plus qu'à réussir à l'atteindre, mais ce texte en est la preuve, il faut seulement oser aborder un sujet pour mieux le cerner, c'est le début de l'acquisition, les évènements se chargent ensuite d'aider à aboutir.
    Allez, éteignez moi ces ordinateurs, par cette continence vous gagnerez en tempérance de vos ardeurs informatiques et vous verrez qu'un jour, vous n'allumerez même pas votre ordinateur.

mardi 18 octobre 2011

J'aime l'élévation du clavier.

  Je dois être honnête avec vous et avouer d'emblée que je n'ai pas trouvé le titre de ce soir, c'est mon Amoureuse qui a décidé de jouer les muses inspiratrices. Une fois n'est pas coutume, ce ne sont pas mes doigts qui dicteront le texte de ce soir, mais mon coeur puisque je l'ai tout entier offert à ma Cathy. Donc les lignes qui vont suivre te sont offertes ma Chérie (là je prends un gros risque, vu que je ne sais pas moi même ce qui va suivre!).
   "Allons, votre éminence, prenons le contre-pied du texte d'hier soir, prenons de la hauteur et envolons nous vers des sommets afin d'honorer l'élévation du clavier", c'est ce que m'a susurré mon coeur dès qu'il a eu vent de l'idée de titre (non, mon coeur ne me vouvoie pas, il parlait à mes doigts qui sont très sensibles à la flatterie!). Il faut apporter de la distinction à mes écrits si je veux leur donner de la grandeur, il me faut me transcender pour atteindre la sublimité du style nécessaire à l'élévation de mon clavier.
   La noblesse de mon verbe ne saurait effacer la faiblesse de ma culture, je dois prendre de l'altitude pour permettre l'envol de mes mots, leur ajouter des ailes ne suffira pas, c'est d'une âme dont ils ont besoin pour atteindre un niveau anagogique. Il va me falloir faire preuve de hardiesse, voire d'héroïsme pour atteindre le sommet de la montagne, je ne suis que sur un monticule, je pourrai dire un mamelon, cela provoquerait l'érection de mon vocabulaire, mais cela risquerait de plus ressembler à une protubérance qu'à une élévation! L'exhaussement de mes écrits ne peut se contenter d'un tertre pour rampe de lancement, je ne peux qu'entreprendre une difficile ascension afin d'atteindre l'avènement.
   L'élévation de mon clavier dépend de la profondeur de mes textes, l'accession au Panthéon ne se pourra faire que par l'amélioration de ma culture, par la quête de vocables nobles et une valorisation de ma construction grammaticale. Tout en restant fermement opposé à l'utilisation abusive des phrases déjà écrites par des auteurs renommés, je ne puis améliorer mes écrits que par une revalorisation de mon niveau, il me faut le surélever sans me surévaluer, pour ne pas confondre le sommet de la colline avec la cime de la montagne.
   Vraiment, ma Cathy m'a trouvé un sujet très difficile à écrire, surtout que mon clavier doit avoir pris la grosse tête, j'ai du mal à taper sur les touches, comme s'il était, vraiment, plus haut. Mais oui, il n'est pas aussi accessible, comme si quelque chose était coincé dessous.... Une boîte de chocolats! Ah! Mon Amour ne voulait pas que j'écrive sur une potentielle spiritualité de mon clavier, elle voulait juste que je le soulève, suis je idiot, parfois. Bon, je ne vais pas effacer mon texte, maintenant qu'il est écrit, je préfère manger mes chocolats!
 

lundi 17 octobre 2011

J'aime les contresens.

   Après avoir aimé les paradoxes et l'absurdité, ce n'est pas un non sens que d'aimer les contresens, vous en conviendrez. Mais aller à contresens n'est pas forcément prendre le contre-pied du bon sens, cela peut être aussi une façon d'avancer dans un autre sens que les autres. Il est des moments où c'est réjouissant, quand on roule sur une route dégagée tandis que l'autre voie est complètement encombrée par exemple. C'est l'avantage de ne pas aller dans le même sens que la majorité, on y gagne une grande liberté de mouvement, un espace de pensée élargi, l'extravagance de notre comportement ne peut être jugée puisque c'est un contresens!
   Si l'on ne va pas dans le bon sens, celui qui paraît logique, ce n'est pas obligatoirement une aberration, cela peut n'être qu'une vision différente de la vie, un autre moyen d'avancer sans être dans la normalité. C'est refuser un automatisme du comportement, sortir des codes établis, sans pour autant être dérangé, tout juste dérangeant mais seulement pour les tenants de la norme, omettant que le contresens n'est pas contre productif.
    L'art du contresens, car c'est bien de cela qu'il s'agit, permet une plus grande créativité, il faut être inventif pour justifier de n'être pas dans le bon sens. On ne peut se contreficher de la règle, il faut donc, sans contretemps, justifier son comportement au risque de prendre les autres à contre poil, ce qui est contre-indiqué si l'on veut aller à contresens sans se faire contrer, sans créer de controverse et devoir faire acte de contrition!
   Être à contresens n'est pas être contrevenant, ce n'est pas une contre-vérité que de le dire, il n'est nul besoin d'une contre enquête pour trouver quelqu'un pour contresigner une telle affirmation, d'ailleurs cela ne contristera personne, nul ne saurait me contredire, je le dis en toute décontraction, ainsi je ne serai pas contrarié contrairement aux adeptes de la contrainte que mes propos pourraient contracturer!
   Ils risquent de recruter des contras pour provoquer la contraception du mouvement à contresens, qui pourrait alors se contracter jusqu'à sa disparition, à moins que, contradictoirement, ce ne soient eux qui contractent  le sens du contresens, par contraste! Il faut qu'ils fassent une contre-proposition s'ils veulent créer un contre-pouvoir qui serait à contre-courant du contresens, mais ils seraient en contradiction avec leur bon sens, devenant des contrebandiers, ils risqueraient la contravention, il faut que nous établissions un contrat, cela ferait contrepoids, en contrepartie,  les amoureux du contresens arrêteront, à contrecoeur, de les contrecarrer.
   Bon, je suis sous le contrecoup de ce que je viens d'écrire, mais au moins suis je sûr qu'il n'y aura pas de contrefacteur de mes textes. Il n'existe aucun contre-poison à mes écrits, mais, sauf contravis, ils sont à consommer sans modération.

J'aime l'Amour.

   Le plus grand et le plus noble des sentiments qui puisse animer les humains est l'Amour. C'est une force sans nom donnée à ceux qui l'éprouvent, il permet de soulever les montagnes et de combler les failles, il permet la remise en question et facilite les débats. Il redonne la foi à ceux qui l'ont perdue, il redonne confiance en l'avenir, il ouvre les portes, toutes les portes.
   Il faut qu'il soit un don de soi, il doit être d'une telle sincérité qu'il ne saurait permettre au moindre doute de s'insinuer. L'Amour est un sentiment avec lequel nul ne peut tricher, il dégage des ondes de bonheur qui deviennent visibles pour tout le monde, sauf, peut être pour les personnes qui s'aiment puisque "l'Amour rend aveugle" dit on!
   Je pense que c'est l'inverse qui se passe, l'Amour crée une ouverture sur le monde que nul autre sentiment ne saurait autoriser, il ouvre les yeux du coeur et ce regard là est le plus perçant qui soit. L'Amoureux ressent autant qu'il voit, il respire son environnement et cela l'inspire. Il voit les autres avec un regard pur, accordant à tous le droit d'aimer autant que d'être aimé, il veut que l'Amour soit communicatif, mais sa force véritable réside dans le fait qu'il n'en ai pas même conscience. Il sème l'Amour comme une contagion positive, après avoir croisé un Amoureux, les coeurs fleurissent dans la joie.
   Je suis très Amoureux, c'est ainsi que j'ai pris conscience de tout ce que je viens d'écrire et je suis heureux de constater tous les changements qui sont intervenus dans ma personnalité, je continue d'évoluer, puisque l'Amour que j'éprouve pour l'élue de mon coeur ne cesse de progresser. Je me sens riche de nouvelles perceptions et, tout n'étant pas parfait, il me reste encore des paliers à franchir, mais j'y mets beaucoup de coeur à l'ouvrage et je n'ai aucun doute quant à la réussite de mes améliorations de comportement.
   Voilà, je t'aime, ma Cathy, de l'Amour le plus pur et le plus sincère qui soit et c'est ce qui me permettra de te rejoindre dans un bonheur heureux et définitif. Je t'aime

dimanche 16 octobre 2011

J'aime les couleurs de l'automne.

   Quelle belle saison que l'automne, lorsque les arbres se parent de couleurs inouïes, du rouge sang au jaune le plus pâle, en passant par toutes les nuances intermédiaires entre ces deux couleurs. Les rayons du soleil, rasants en cette époque de l'année, en intensifient encore les chatoiements et les yeux ne peuvent que se réjouir d'un tel spectacle, entraînant une jubilation de l'âme.
     La nature prépare son sommeil hivernal dans cette explosion de luminosités automnales, déjà le sol se tapisse des premières feuilles tombées créant des tapis multicolores dans lesquels les enfants prennent tant de plaisir à courir. Comme dans l'océan, ils créent des sillages qui se refermeront au premier coup de vent, ou seront recouverts par la chute incessante de nouvelles feuilles, le ballet n'en est qu'à ses prémices.
    Elles ressemblent à des papillons lorsqu'elles quittent les branches, voletant au gré des courants d'air, captant les rayons solaires au passage, se laissant transpercer par la lumière. Elles prennent alors des airs de petites fées, ajoutant à la magie, on se prend à les croire animées de vie alors même qu'elles se meurent. Puis elles atteignent le sol qu'elles enrichiront par leur décomposition, permettant de nourrir de nouvelles générations de feuilles, admirable équilibre naturel.
    Les dernières fleurs se fanent lentement, ne résistant plus au rafraîchissements des températures nocturnes, les premières gelées blanches ont raison de leur entêtement à embellir les frondaisons. Elles jonchent le sol, apportant des tâches de couleurs vives qui donnent un air de tapis fleuri aux allées des parcs et forêts, c'est leur chant du cygne mais elles gardent leur splendeur jusque dans la mort. Celle ci s'est posée sur l'eau, déguisée en papillon se désaltérant.
    Même l'air se pare des luminosités particulières à l'automne, le soleil s'est éloigné et, s'il peine à réchauffer l'atmosphère, il lui donne des teintes peu communes, les contours des plantes apparaissent comme à aucune autre saison, comme sur une peinture. En fait la balade automnale est une invitation à une exposition de la nature, à un spectacle grandiose offert par les plantes et la main de Dieu se ressent à chaque coup d'oeil sur cette oeuvre qui atteint la perfection en cette saison.
    Voilà, c'est vraiment le moment de l'année que je préfère, l'automne éveille mon âme bucolique, cela me rendrait presque poétique, voire romantique! Mais il faut avouer que c'est une saison qui s'y prête parfaitement, elle pourrait être triste avec les journées qui raccourcissent, les premiers froids qui se font sentir, elle n'est qu'un hymne à la joie.
    D'ailleurs, le soleil couchant en apporte la confirmation, les lumières sont belles, la magie opère, malgré la température qui baisse, le coeur se réchauffe. Allez, éteignez votre ordinateur et allez vous lover dans de chaudes couvertures, au creux de votre lit, car c'est aussi un avantage de l'automne, on dort mieux!
   
   

samedi 15 octobre 2011

J'aime l'inconséquence.

   J'aime cette légèreté de l'être, cette façon d'agir sans réfléchir aux conséquences, cette forme d'étourderie déraisonnable qui peut faire penser à une forme d'irréflexion quand ce n'est, somme toute, que de la distraction. Les actes qui en découlent peuvent ressembler à de l'inconscience, mais c'est une fantaisie accordée aux autres que l'inconséquence. Elle permet d'être inventif afin de mieux surprendre son entourage, de créer la surprise là où nul ne l'attend en faisant naître la stupéfaction.
   Elle est proche de l'absurdité, mais n'en est pas une, elle est un simple oubli, un coup de folie passager dont l'auteur est souvent la première victime. Mais son sentiment de culpabilité n'est que passager puisqu'il est inconséquent, cela ne l'oblige pas à être illogique! Tout juste est il étourdi: "un jour il oubliera sa tête" est l'expression consacrée pour définir ce distrait patenté.
   D'ailleurs, lorsque l'on parle de l'inconséquence d'un enfant, elle sera assimilée à un caprice, à l'adolescence elle sera considérée comme un dérèglement, tandis qu'à l'âge adulte ce sera perçu comme de la déraison. En fait ce n'est qu'un caprice déréglé par la déraison, une impulsivité non maîtrisée, un élan qui, souvent, vient du coeur. Ce n'est qu'un moindre défaut et il serait dommage qu'il soit considéré comme une faute majeure, ce qui est souvent le cas pour les gens coincés, pour les anxieux et, parfois, les Amoureux!!!
   L'inconséquence est surtout le pouvoir de faire ce que l'on veut, quand on le veut et les autres n'ont qu'à s'adapter ou à subir! Il y a un peu d'égoïsme dans ce comportement, s'il est inconscient cela ne l'excuse pas, mais justifie le comportement de l'inconséquent, à ses yeux en tout cas. Alors jamais il ne s'excuse, puisqu'il ne peut avoir fauté, en bon écervelé il ne peut se rendre compte de ses imprudentes autant qu'impudentes actions. C'est aux autres qu'il appartient de lui pardonner...ou pas!
   Agir d'abord, réfléchir après est le leitmotiv de l'inconséquent, cela offre de nombreux avantages, permet une réactivité hors du commun, la dispersion décousue de ses agissements n'est que le résultat de son empressement. Il ne se rend compte qu'après des effets, parfois néfastes, de ses actions, mais, comme le passé s'efface de sa mémoire aussitôt, il passe à autre chose immédiatement, l'inconséquent ne se connait aucun défaut, c'est toujours de la faute des autres.
   Il faut accepter ces personnes pour ce qu'elles sont et ne jamais se permettre la moindre critique de leurs actions au risque de devenir un rabat joie et un aigri (un possessif?), puisqu'eux ne savent pas se remettre en question, ils ont toujours raison, même et surtout contre l'avis général. Il faut admettre.......ou partir!
   Voilà, je suis un inconséquent moi aussi, alors je refuse de reconnaître mes erreurs comme telles, je pense juste que j'avance et, il faut bien le dire, j'avance, alors à tous les inconséquents de la terre, j'ai envie de dire, je vous aime, continuez à surprendre, essayez simplement de ne pas oublier que vous n'êtes pas seuls, tout sera alors pour le mieux.
   Allez, éteignez votre ordinateur afin de voir quelles conséquences cela aura sur votre entourage.

vendredi 14 octobre 2011

J'aime la fatigue.

   En ce moment, au travail nous préparons la Toussaint, vous savez, cette journée spéciale cadavres, où plein de gens vont faire semblant de s'intéresser à leurs morts en achetant des fleurs immondes mais imposantes pour en mettre plein la vue à leurs voisins de cimetière.
   Mais là n'est pas mon sujet, nous recevons ces plantes spécialement cultivées pour être en fleur à la bonne période, les Chrysanthèmes, Cyclamens (qui ne sont pas une marque de vélo pour ecclésiastiques!) et autres Bruyères et Pensées. Il faut nous activer pour que les présentations soient en place afin de donner envie à tous les vautours du premier novembre, ne pensez pas que je n'ai que mépris pour ces hypocrites, il en est quelques uns parmi eux qui sont sincères, enfin je crois, enfin je l'espère.
   Quand vous entendez une majorité de clients dire d'une très jolie composition: "elle est belle, mais ce n'est pas assez cher!" Avouez qu'il y a de quoi être interpellé sur la sincérité de leurs intentions. Le plus drôle de cette affaire, c'est que les principaux concernés sont morts et n'en ont donc plus rien à faire de ces fleurs qui vont pavoiser nos cimetières, ces lieux morbides et inutiles seront plus colorés, c'est toujours ça de pris!
   Nous recevons ces jours ci des centaines de ces fleurs et cela demande un travail acharné et fatigant, heureusement d'ailleurs, l'abrutissement qui en résulte permet de ne pas avoir trop conscience de ce que l'on fait ou dit pour faire plaisir à des maniaques qui mettent trois heures à choisir une fleur avant de se rendre compte qu'il est trop tôt pour aller la mettre au cimetière. Alors, ils disent qu'ils reviendront et, le pire, c'est qu'ils reviendront, puis ils reprendront plus de temps encore pour choisir puisque nous aurons plus de plantes encore!
   C'est la fatigue morale qui viendra alors me permettre d'accepter de respecter ces peu respectables personnes, cela me ramène aux périodes les plus sombres de ma vie commerciale lorsque je vendais des alarmes et des encyclopédies. La seule différence est que là, ce sont les clients qui viennent à nous et qui veulent ce qu'il y a de plus cher pour monnayer leur chagrin aux yeux des autres.
    Alors je vais me laisser abrutir de fatigue et je ne saurai plus même qui je suis, ainsi le 31 octobre n'aurai je pas mauvaise conscience d'avoir contribué à cette parodie de piété. Je pourrai alors profiter d'un repos bien mérité au creux des bras de ma bien Aimée, qui, déjà, m'aide à accentuer mon état de fatigue, mais je ne vous dirai rien de plus!
   Voilà, je suis même fatigué de vous écrire ce message, je vais donc vous laisser pour aller vendre mes fleurs des morts, éteignez votre ordinateur et allez vous recueillir, simplement vous recueillir, sur la tombe d'un proche, ce sera plus sincère et les blocs de granit des cimetières ne vous en seront pas moins reconnaissants.
 

mercredi 12 octobre 2011

J'aime les improvisations.

   Il n'est rien de tel que l'improvisation pour gérer sa vie, surtout dans le monde actuel, même nos dirigeants ont l'air d'improviser leurs choix politiques selon le sens du vent, plus rien n'est sûr et il devient difficile de planifier quoi que ce soit, à l'instar de la météorologie.
   Place à l'impromptu, il nous faut avancer à l'improviste, cela fait la part belle à l'imagination et c'est bien ainsi que l'humain a pu avancer au fil des siècles. Laissons les prévisionnistes et autres prédicateurs de mauvais aloi continuer à croire en leurs fadaises, ils sont perdus dans leurs annonces et ne voient pas que le monde se fait fi d'eux. La terre a décidé de nous remettre dans le droit chemin en bouleversant ses propres habitudes, elle crée des catastrophes aux endroits les plus inattendus, déclenche des tempêtes aux moments les plus inopportuns et nous aide à croire en un avenir de plus en plus incertain.
   L'improvisation n'est que la réponse sensée aux incertitudes, la réactivité qu'elle entraîne est salutaire, il suffit juste de ne pas laisser la panique l'emporter. C'est en agissant au pied levé que l'on est le plus efficace, une personne qui peut, sans préparation, réagir effectivement est bien plus utile que tous ces gens qui, pour n'agir que dans la certitude, ne font plus rien.
   Nous ne pouvons préluder de rien pour l'avenir, d'ailleurs le verbe préluder, lui même, a un double sens qui fait de lui à la fois une prédiction et une improvisation! Alors menons nos vies comme un prélude musical, tâtonnons un peu pour trouver des notes qui s'accordent et avançons sereinement vers une symphonie harmonieuse, de manière inopinée.
   Après la musique, c'est à la cuisine d'apporter de l'eau au moulin de l'improvisation, en effet, qui n'a jamais dû improviser un repas en s'accommodant des ingrédients présents. Ce sont souvent ces plats qui sont les meilleurs par la surprise qu'ils créent, l'inattendu est source de toutes les créations et l'imagination le meilleur des livres de recettes. Créer un plat au pied levé permet de mettre les pieds dans le plat de l'art culinaire, là aussi, l'improvisation est créatrice.
   Improviser, c'est surtout agir sur le champ, c'est faire vite et bien avec les moyens du bord, c'est opérer dans l'urgence sans être dans l'urgence, c'est rendre toute sa valeur à l'imagination. Réagir de manière imprévisible face à l'imprévu est le seul moyen de le juguler au point de le rendre prévisible! Il ne faut pas se laisser déconcerter par un évènement accidentel, c'est la force de l'improvisateur, rien ne peut entamer son optimiste avancée dans la vie.
   Alors, oui, j'aime l'improvisation, j'en suis devenu un fervent adepte car elle me permet de mieux rebondir et de rester serein, donc efficace, face à tous les imprévus que me réserve la vie en ce moment de construction. D'ailleurs, mon Amoureuse est aussi une improvisatrice et c'est depuis que nous adaptons nos réactions à la fantaisie du destin que nous vivons le mieux notre histoire, ce qui rend notre Amour extraordinaire mais, certainement pas, déconcertant et encore moins déroutant.
   Voilà, vous pouvez aller vous improviser une soirée sans votre ordinateur puisque vous allez l'éteindre!

mardi 11 octobre 2011

J'aime être possédé.

   Non, cela n'a rien de démoniaque, je ne suis qu'ensorcelé mais ce n'est pas grave puisque je suis Amoureux de mon ensorceleuse. Elle m'a envoûté, pourtant je ne me suis jamais senti aussi libre, elle a conquis mon coeur qui, pour lors, est devenu son fief, mais comme la réciproque est aussi vraie, nous ne savons plus qui est à qui, du coup, nous sommes à nous!
   Tout ça pour vous dire qu'il est bon de se sentir possédé, tout en étant en possession de la personne qui nous possède, sans pour autant devenir possessif! Cela peut paraître compliqué de prime abord, mais c'est une simple histoire d'Amour exclusif qui refuse de devenir abusif. C'est une conquête, pas une appropriation, nous sommes conquis l'un par l'autre et cela nous met sur un pied d'égalité, nous avons la jouissance de l'autre mais ce n'est que réjouissance.
   Il est bon d'être possédé par l'autre sans être dépossédé de soi même et ce ne peut être l'apanage que des gens Amoureux. Entrer en possession du coeur de l'autre ne peut se faire qu'en offrant son coeur à l'autre, qui est alors possesseur du notre, pour notre plus grand bien à tous les deux, cela fait la richesse d'une relation. C'est une occupation pacifique du territoire de l'être Aimé, sans domination ni empire.
   Posséder est une forme d'avoir, c'est être propriétaire, mais ce n'est pas avoir le contrôle total, ce n'est que l'usufruit, surtout si c'est d'un coeur dont nous nous sommes enrichis, il est à notre disposition, mais nous n'en avons pas la disposition. Il nous appartient mais nous n'en avons pas la domination, sinon nous pourrions en être dépossédé par celui, ou celle, qui nous l'a offert.
   Il ne faut pas confondre, être possédé, qui est une forme d'avoir, n'est pas se faire posséder, ce qui n'est qu'une façon de se faire avoir, là nous parlons d'un don de soi, total, sans retenue, qui permette à un ou Une autre de nous habiter corps et âme, cette possession n'est qu'un partage. Il ne faut pas accaparer la personne possédée, il faut juste la connaître, pour mieux la pénétrer afin de jouir pleinement de cette possession.
   Voilà, c'est pour toutes ces raisons que j'aime être possédé puisque cela ne me dépossède pas de mon être,  je pourrais rester le même si je le désirais, mais j'ai décidé de me laisser posséder sans retenue aucune, afin de pouvoir, en retour, savoir qu'il est une personne qui est possédée par moi. je suis un homme enrichi de la possession de ma possession.
   Allez, vous pouvez éteindre votre ordinateur pour savoir si vous n'êtes pas possédé par lui.
 

lundi 10 octobre 2011

J'aime les anonymes.

  Les trop rares commentaires sur mes textes sont, souvent, le fait d'anonymes, mais au moins ont ils le mérite d'exister, c'est pour cette raison que je les aime bien. S'ils écrivent incognito, leurs remarques ne sont pas insignifiantes, c'est un anonymat actif que le leur, donc respectable.
   Même s'ils gardent le secret sur leur identité, ils ont une existence réelle et le courage de leurs opinions compense le secret dont ils s'entourent. Plusieurs personnes m'ont dit qu'il leur était impossible de faire un commentaire derrière certaines de mes diatribes tant elles sont bien exprimées et vont au fond des sujets traités. Je veux donc saluer la bravoure dont font preuve mes anonymes commentateurs. Je ne veux, cependant, pas oublier ceux qui signent de leurs pseudonymes ou de leur nom, ce sont des personnes qui me connaissent et assument le duel qu'elles cherchent à provoquer par leurs remarques.
   Mais je dois avouer qu'un commentaire mal écrit, avec des fautes d'orthographes de surcroît, est un acte très fort, même masqué, il faut oser prendre le risque. J'en arrive à glorifier les lettres anonymes, ce doit être un moyen secret de vous pousser à écrire des commentaires incognito! Même quelconque, même flatteur, mieux encore en désaccord, une remarque d'un inconnu est toujours enrichissante, ne serait ce que pour me prouver qu'il y a des personnes qui pensent dans mes lecteurs.
   En même temps, il est plus simple de passer sur un autre blog que d'essayer de me convaincre que je me suis trompé dans le traitement d'un sujet, mais quelques mots bien sentis, sous couvert de cet anonymat protecteur, ne prennent que peu de temps. Alors, cher Anonyme, qui si souvent m'écrit, continue de te masquer pour mieux commenter les sujets qui te parlent ou te heurtent, n'hésites plus, écris moi, je publierai ton message afin qu'il ne soit plus secret pour personne.
   Voilà, j'aime les anonymes qui sortent de leur réserve afin de faire connaître leurs idées, faute de le faire de leur identité. Ils peuvent laisser leur ordinateur allumé puisqu'on ne sait pas qui ils sont. Mais vous les connus, vous devez éteindre le votre, ou mettre un commentaire......incognito, cela va de soi!

dimanche 9 octobre 2011

J'aime sortir des sentiers battus.

   Encore une balade Dinanaise en ce dimanche ensoleillé, mais, pour changer, j'ai décidé de passer par de petits sentiers peu fréquentés puisque même des habitants de la ville ne les connaissent pas, ce sont des lieux publics mais non des lieux communs. Ce qui n'est pas pour me déplaire, je ne suis pas un misanthrope mais je ne recherche pas le bain de foule, je ne suis pas un sauvage mais j'aime la nature dans ce qu'elle a de plus libre.
   Me voici hors des sentiers battus, c'est dans ma nature et je peux m'y laisser aller à la rêverie et à la contemplation sans qu'il n'y ait d'interférence. Je marche sur des chemins qui, pour être aménagés, n'en sont pas moins difficiles à pratiquer, escarpés, encombrés d'obstacles par les arbres environnants déposés, envahis par endroits par la nature reprenant ses droits. Ils ressemblent, en certains passages, à des sentes qui tortillent au gré du "pas de l'âne", il faut alors s'y frayer son chemin au milieu des broussailles et des ronciers pour, tout à coup, déboucher sur une allée aménagée qui ressemble, pour lors, à une avenue.
   Puis, j'arrive sur le chemin de halage, le long de la Rance, mais je ne m'y attarde point, il y a trop de monde, les jours ensoleillés d'automne poussent les gens dehors, une dernière bouffée d'air frais avant les jours froids qui s'annoncent. Je m'engage directement dans la première percée qui s'offre à mon regard, bien m'en prend, je retrouve un ancien passage à l'abandon, on ne voit plus qu'une maigre trace qui semble avoir été un sentier. C'est un cheminement long et laborieux que j'entreprends alors, ressemblant à s'y méprendre à une forme d'escalade, mais j'y suis j'y reste et en avant, les obstacles sont faits pour être abattus, c'est devenu mon credo!
    Avant que d'entreprendre ma promenade, j'avais été discuter avec un Ami très proche, il a guidé mes pas et je sais, lors de ce passage difficile, que c'est lui qui m'a inspiré au moment où je me suis engagé sur cette voie qui, pour tortueuse qu'elle soit, m'a permis d'arriver aux portes de ma ville par un lieu qui m'était inconnu, mais plein des charmes de l'aboutissement d'une forme de quête de la beauté. En me retournant, j'ai aperçu une vue magnifique sur le port de Dinan, entre les branches des châtaigniers qui commencent déjà à se dénuder de leurs feuilles, ouvrant des perspectives jusque là invisibles.
    Il est certain que sortir des sentiers battus change le point de vue, mais, comme une route parallèle, ils ramènent au même point. Nous sortons justes enrichis de nouvelles voies explorées d'une telle balade, cela permet de confirmer qu'il peut y avoir différentes façons d'aboutir et que les plus conventionnelles, si elles semblent plus sûres, ne sont pas forcément les plus enrichissantes.
   Voilà, je suis rentré de ma promenade, fatigué mais heureux des nouvelles visions qu'elle m'a offert de cette ville que j'aime tant. Là, même les pavés que j'ai tant foulé me semblent différents, les rues me paraissent pavées d'or!
   Allez éteignez votre ordinateur, pour sortir des sentiers rebattus de l'informatique!

vendredi 7 octobre 2011

J'aime les sons du silence.

   Avez vous remarqué, les rares fois où vous retrouvez un vrai silence, les bruits que cela peut faire apparaître? C'est un phénomène étrange, un silence, pourtant total, émet ses propres sons ou alors, peut être, est ce notre cerveau qui les invente, mais le fait est là, le silence total ne peut exister!
    C'est la force de l'humain, mais aussi sa faiblesse, il ne supporte pas le mutisme des sons, s'il n'y en a pas, nous les créons, ce sont des acouphènes morales qui nous permettent de ne jamais nous sentir seul ou isolé, nous nous prenons alors à écouter le silence pour mieux entendre ce qu'il a à nous dire. Le silence parle, donc il émet des sons, c'est évident, sinon comment ferions nous pour l'entendre? Alors, chut, écoutons le silence, veuillez vous rendre insonores, je vous prie.
   Bon, c'est mieux, nous allons pouvoir mieux nous entendre, écoutons cette tranquillité dans le calme retrouvé, profitons de l'absence de bruit. N'entendez vous pas ce petit grésillement, ou un sifflement léger? Ce n'est rien, c'est la mémoire auditive qui se met en repos, voilà, l'effet s'estompe, le silence se fait, respirons moins fort afin que même un souffle ne vienne interrompre ce moment de félicité auriculaire ( non, ce n'est pas que le petit doigt!!). C'est dans ce silence criant que nous découvrirons la vérité, émet il des sons?
    Un ange passe, ah non, c'est une mouche! Paf! Bon, un ange passe disais je, entendez vous, ce sont les rouages de votre cerveau, ils se mettent à fonctionner, le silence inspire les pensées. La sérénité gagne même nos corps, quelques petits craquements vertébraux et c'en est fini du bruit, tout n'est que calme et paix. Là, avez vous entendu ce chuintement? C'est le silence qui s'exprime, il est des sons qui lui sont particuliers, il parle à chacun de nous, mais si nous sommes en un même lieu, il ne nous dit pas la même chose, il s'adapte à l'oreille qui l'écoute.
    Les sons émis sont discrets, feutrés, il faut, pour les entendre, faire le silence le plus total, puis laisser faire l'imagination, entrer en phase de mutisme et alors, doucement, se laisser investir par la résonance afin de percevoir les modulations du silence. Ce ne sont, d'abord, que quelques vibrations, un bruissement, enfin, tous les sens en éveil nous font percevoir les sons, par le corps, par l'esprit puis, pour finir, ce sont les oreilles qui entendent. Sans faire de bruit, les chuchotements du silence entrent en communication avec nous.
    Même les battements de nos coeurs deviennent perceptibles, on entend leur chant, ils rythment le silence, en faisant une douce musique. Le silence est la plus bruyante des déclarations d'Amour dans le secret des âmes, c'est la discrétion qui donne sa force à une flamme déclarée, là les sons du silence sont éloquents et font grand tapage dans le coeur de l'être Aimé.
   Voilà, je vais vous laisser éteindre votre ordinateur pour que vous puissiez profiter du silence. Et si, par malheur, vous n'arrivez pas à entendre les sons du silence, faîtes l'âne ainsi vous aurez du son!

jeudi 6 octobre 2011

Vive le surendettement.

   J'ai découvert, il y a peu, par l'entremise de ma lumineuse bien Aimée, un petit film qui explique en mots simples ce qu'est réellement la dette de l'état. Ce n'est pas une découverte, j'avais déjà fait le constat de la virtualité de l'argent utilisé par les banques pour s'enrichir plus à nos dépens (et dépenses d'ailleurs, le français est une belle langue, non?). Mais j'étais loin de penser que ce sont les états eux mêmes qui ont permis cette situation ubuesque! Ils ont voté des lois qui provoquent le surendettement des états et favorisent les banques, leurs monstrueux bénéfices ne seraient que le paiement des intérêts sur un argent qui n'existe pas!
   Je ne comprenais pas comment faisaient certains de mes proches pour obtenir des crédits bancaires, alors qu'ils étaient déjà endettés, en fait il suffisait de demander. Les banques ont toujours prêté et fermaient les yeux sur les situations financières des gens à qui ils accordaient leur argent, c'est logique puisqu'ils prêtaient de l'argent qui n'a jamais existé! Aujourd'hui, ils font semblant d'être plus attentifs, ils ont même signé une charte pour certifier qu'ils n'accordaient plus créance à n'importe qui, en attendant, ils nous poussent de plus en plus à consommer par des crédits déguisés à des taux qui frisent l'usure, mais toujours avec de l'argent qui n'est pas réel!
   Vous me connaissez un peu, maintenant, je suis quelqu'un de simple, à l'esprit léger, alors je me dis que je ne vois pas pourquoi il faudrait rembourser à une banque de l'argent qui n'existe pas! Puisqu'il n'a aucune réalité, on ne peut pas rendre une chose qui n'est pas réelle! Donc, nous ne devons rien à nos banques, ils nous volent de l'argent qu'ils ne nous ont pas même prêté! Il faut que tout le monde refuse de donner de l'argent à sa banque, si elle veut porter plainte, elle peut, il n'y a que des chiffres sur un papier, mais ce n'est pas de l'argent, juste des numéros!
    Où alors, il y a une autre solution, c'est de réclamer l'argent en espèces sonnantes et trébuchantes:  "monsieur le banquier, je veux vous emprunter 300000 euros pour m'acheter une maison, mais je veux de l'argent liquide, s'il vous plaît". Imaginez la tête du conseiller financier: "mais, monsieur, cet argent ne peut vous être ainsi donné car il n'existe pas!" "Mais, alors, vous ne me prêtez rien, vous êtes un marchand de vent, monsieur le banquier." Voilà ce que devrait être le dialogue, comment puis je prêter ma voiture à un ami si je n'en ai pas!
    Nous nous retrouvons dans une situation où notre gouvernement nous demande de faire des sacrifices pour donner de l'argent à des banquiers qui n'en ont pas, mais qui ont fait semblant de nous en prêter. La justice américaine a condamné monsieur Madoff, les juges de tous les pays du monde devraient en faire autant avec tous les banquiers puisque, finalement, ils agissent comme lui. Quand je disais dans un texte précédent, que ce n'était devenu qu'une immense partie de Monopoly, je croyais plaisanter, en fait j'étais en dessous de la réalité, au Monopoly il y a des billets et ils ont autant de valeur que l'argent que prétend nous prêter notre banquier!
    Il n'y a donc plus qu'une seule solution, il faut arrêter de consommer à crédit, nous obligerons les états à assumer et à recommencer de fabriquer de l'argent, du vrai celui là, c'est à ce prix que tout redeviendra sain et réel.
   Allez, éteignez votre ordinateur et allez faire vos comptes, vous verrez, ce ne sont que les crédits qui vous coûtent.

mercredi 5 octobre 2011

J'aime la polyvalence.

   Dans notre monde, il n'est pas de plus grande qualité requise, il faut savoir faire preuve de polyvalence, avoir plusieurs cordes à son arc est devenu un impératif. Il est nécessaire d'être un "homme à tout faire" aux yeux des employeurs et de l'état puisqu'il prétend obliger les chômeurs à accepter des emplois qui ne leur conviennent pas, pour lesquels ils n'ont pas été formés, ou formatés d'ailleurs.
   La diversification est le mot à la mode dans le milieu de l'emploi, il faut être capable d'exercer plusieurs métiers pour en trouver un, voire les exercer tous en même temps, vu que partout les employeurs ne proposent plus que le salaire minimum, au sacro-saint nom de la compétitivité mondiale. Pour gagner un salaire qui permette de vivre décemment, il faut donc exercer deux emplois au moins, tant que le salaire minimum existe en tout cas, après nous consacrerons notre vie au travail, plus de loisirs, plus de vie, mais ça c'est pour plus tard, enfin je crois, enfin je l'espère!
   En attendant, il faut savoir diversifier ses activités et c'est un expert qui vous le dit, avec un curriculum vitae qui ressemble à un catalogue de vente par correspondance, la polyvalence est devenu un art de vivre chez moi, je n'ai que des raisons de m'en réjouir en ces temps de disette d'emplois, cela me permet de rebondir. Car, loin d'effrayer de potentiels employeurs, mon passé les interpelle, ils sont impressionnés par les capacités d'adaptation d'un candidat, mais refusent de reconnaître une qualification comme acquise. Ma polyvalence fait de moi un débutant perpétuel, c'est là son moindre défaut, mais il permet à tous ces vils avares de ne me proposer qu'une rémunération de misère, je deviens une simple valeur ajoutée!
   Les divers métiers que j'ai pratiqués me servent pourtant quel que soit l'emploi visé, les employeurs qui abusent de ma générosité actuellement le savent, mais ils font semblant de n'en rien voir, ils omettent que la polyvalence permet de développer d'autres dons, celui de clairvoyance par exemple! On apprend vite à connaître sa vraie valeur lorsque l'on prétend se vendre plus facilement, il faut être apte au rebond si l'on veut pouvoir rebondir dignement. Il faut devenir une balle de tennis frappée par Roger Federer et pas une de ces balles en caoutchouc qui partent dans tous les sens, il faut savoir jusqu'où on peut aller si on veut pouvoir aller n'importe où!
   Être polyvalent, c'est posséder des aptitudes, des capacités variées, pouvoir aller n'importe où, n'importe quand, faire n'importe quoi mais pas n'importe comment! Il faut savoir observer les plus expérimentés pour mieux apprendre les gestes ou les postures à adopter face à une nouvelle activité, le développement de la curiosité est un des atouts essentiels pour un polyvalent, c'est la plus grande qualité de la polyvalence, il faut être attentif tout le temps et à tout. Il faut apprendre vite et ne pas reproduire le comportement des autres mais créer le sien propre afin de ne pas avoir à souffrir la comparaison et même devenir plus efficace que ces gens enfermés dans leurs habitudes. C'est un challenge permanent, une espèce de course à l'échalote où, aussitôt une étape franchie, il faut se préparer à la suivante. C'est, parfois, fatigant, mais c'est toujours exaltant de se sentir en vie!
    Voilà, vous pouvez éteindre ces faux vecteurs de la polyvalence que sont vos ordinateurs, car ils ne permettent que de se disperser, là où il faudrait être concentré.

mardi 4 octobre 2011

J'aime la vertu.

   Mais non, ne vous réjouissez pas trop vite, votre Fleuriquet n'est pas devenu vertueux, encore moins chaste, ni même pudique. Je veux parler de la vertu comme d'une qualité qui pousse à faire le bien afin de mieux éluder le mal, comme d'une probité sans faille, comme d'une capacité à être honnête.
   Il faut beaucoup de courage pour faire preuve de vertu dans notre société qui préfère glorifier les désordres de l'immoralité, il faut être d'une grande intégrité si l'on veut vivre décemment sa vie vertueuse et ne pas se laisser aller à la facilité, c'est une forme d'héroïsme que d'avoir de l'honneur. Faire preuve de charité, avoir du coeur sont des vertus que chacun de nous devrait développer, ce sont des valeurs propres à l'humanité, nous avons tous la faculté de le faire, mais nous refusons de plus en plus de l'admettre, comme si c'était un signe de faiblesse et non plus une forme d'intelligente sagesse.
    Au moyen-âge, il a été inventé des ceintures de chasteté pour que les femmes préservent leur vertu en attendant le retour de leur mari, peut être devrions nous créer des ceintures de chasteté morale pour nos dirigeants et tous les faibles qui suivent leur voie par lâcheté. Ainsi, ils seraient contraints de faire preuve de vertus telles que la justice et l'honnêteté, ils retrouveraient leur honneur, pour notre plus grand bonheur.
   Car, la vertu n'est rien d'autre qu'une qualité qui nous rend propres à faire le bien, c'est un pouvoir, une propriété de l'humain, cela devrait être notre priorité. C'est en vertu de cela que nous devrions agir avec la prudence de la pudeur, agir avec pureté nous rendrait notre virginité, nous confinerions alors à la sainteté des anges qui, étant asexués, peuvent préserver leur chasteté. Nous pourrions nous contenter de tempérance, nous ne sommes que des humains et l'on peut développer des vertus sans devenir chastes, ni faire preuve de trop de continence.
    D'ailleurs, je vais, incontinent, vous le prouver, si un ange a bien la capacité à la charité et à la chasteté, ce n'est pas qu'il soit plus vertueux que nous, c'est juste qu'il ne peut faire autrement! Nous, humains, avons la possibilité de choisir, c'est une vertu dont ne disposent pas les anges, vous voyez qu'ils ont leurs défauts eux aussi! En vertu de quelle justice devrions nous faire preuve de pureté, ayons l'honnêteté de reconnaître notre capacité à la faiblesse, alors, vertueusement, nous ferions amende honorable, ce serait la preuve de notre pudeur à admettre nos vertus.
   Voilà, ma haute moralité me donne la vertu de vous avouer que la vertu est difficile à aimer autant qu'à pratiquer, aussi aurai je la pudeur de vous demander avec une certaine retenue d'éteindre votre ordinateur et, comme moi, d'aller vous coucher parce que là, je suis vraiment fatigué. (qui a dit ça se voit?)

lundi 3 octobre 2011

J'aime le dérèglement climatique.

   En ce début d'automne, nous vivons des journées particulièrement chaudes et ensoleillées, vu l'été dont nous avons été gratifiés, nous devrions nous en réjouir. Mais non, l'humain est ainsi fait que rien, jamais, ne le satisfait.
 "Il fait trop chaud." "On va payer ça cet hiver." "on ne sait plus comment s'habiller." "la météo est devenue folle." Ce ne sont que quelques unes des remarques que l'oreille attentive peut glaner à gauche ou à droite, il semble y avoir une certaine crainte de ces dérèglements climatiques de la part d'une majorité de personnes. Quand on pense aux trésors d'inventivité dont ont fait preuve les écologistes pour faire craindre le réchauffement des températures, pour n'obtenir que peu de réactions, il devient drôle de voir l'effet d'une semaine de chaleur intense début octobre!
    Ce n'est pas la première fois que ce phénomène se produit pourtant, mais là, il déclenche des inquiétudes surprenantes. Dans l'horticulture, nous voyons des plantes entamer leur fleurissement de façon désordonnée, je mange encore de nombreuses framboises au long de mes journées de travail, c'est surprenant mais plutôt réjouissant. Tout comme ce sursis de chaleur, ce midi j'ai mangé au milieu de ma pépinière, en plein soleil et j'ai eu le sentiment d'être un peu en vacances, je ne vais pas m'en plaindre!
    C'est une année faste que celle que nous vivons, un hiver enneigé et froid, auquel a succédé un printemps précoce et très chaud, un été où nous n'avons pas eu à souffrir de la chaleur et, maintenant, un "été indien" pour débuter l'automne. Avouons que cela pourrait être pire, je ne vois donc que des raisons de se réjouir de tous ces changements, surtout que je n'ai pas eu de véritables vacances cette année! Cela fait maintenant plusieurs années que l'été n'est pas à la hauteur des espérances des estivants, mais, au lieu de se plaindre, ils n'ont qu'à changer les dates des vacances, ainsi ils profiteront du beau temps quand il est là!
     En fait, il suffit de bouleverser nos habitudes de la même manière que les changements de climat, c'est l'adaptabilité qui nous permettra de mieux résister à ces évolutions de la météo, puisque rien de ce que nous pourrions faire ne changera quoi que ce soit à ces phénomènes. Il nous faudra emplir nos sacs à dos de vêtements divers et variés, allant du gros pull au maillot de bain, en passant par les bottes et les sandales, le tube de crème solaire voisinant avec celui pour les gerçures, le parapluie et le parasol deviendront inséparables.
    Voilà, c'est pour ça que j'aime les dérèglements climatiques, ils apportent le changement et un peu de nouveauté dans nos rapports avec la nature, cela vaut tous les discours de nos démagogues écologistes. Du coup, on pourrait même penser que la fin du monde de l'année prochaine n'est qu'un simple changement de style de vie, un renouveau plutôt qu'une fin, c'est réjouissant plus qu'inquiétant!
    Allez éteignez votre ordinateur et allez enfiler votre maillot de bain, mais pensez à emporter vos moufles, ne sait on jamais!

dimanche 2 octobre 2011

Puis je aimer la plage?

  C'est une drôle de question, tant je suis sûr de ne pas aimer rester vautré sur le sable comme un lézard fatigué, mais ici, dans les Côtes d'Armor, on ne peut avoir cette vision restrictive de la plage. La côte est parsemée de petites criques et il y a autant de plaisir à y accéder, par des chemins parfois escarpés mais toujours pleins de charmes, qu'à s'y arrêter pour profiter un peu du sable et de l'eau qui est largement accessible au bain en cette fin de saison.
   C'est tout le paradoxe de cette étrange année, je me serai baigné deux fois, la première en avril, à Pléneuf Val André, mais je dois bien avouer que j'en tremble encore tant l'eau était glacée! Le deuxième bain a eu lieu aujourd'hui, le 2 octobre! Mais là, je me suis baigné plusieurs fois tellement c'était agréable et nécessaire vu qu'il faisait trente degrés sur le sable! Dinan a déjà exercé sa magie sur moi, si la côte environnante s'y met aussi, je ne suis pas près de quitter ce lieu où j'ai décidé de m'installer.
    Cette côte déchirée, où les nombreux rochers affleurants créent comme des remparts, faisant de chaque crique un endroit protégé, est peine d'attraits, une fois sorti de l'eau, il y a plein de découvertes à faire, ne serait ce que les nombreux châteaux, en ruines ou encore debout, qui émaillent les lieux témoignant d'un passé riche que les habitants ont su conserver. Je vis des moments de jubilation intenses et je me sens vraiment chez moi en ces lieux que, pourtant, je découvre.
   Alors, je le dis haut et fort, oui je peux aimer la plage, quand elle n'oblige pas à parcourir des centaines de mètres de sable sans rien d'autre à y découvrir que des cadavres allongés, quand elle offre un tel panel de choix que l'on peut s'organiser une randonnée pleine d’intérêts divers et variés, quand elle permet d'être actif, tout simplement.
   Rien ne me semble étranger en ce lieu, quel que soit l'endroit où je me trouve, j'ai ce sentiment étrange d'y être déjà passé. Je ne crois pas en la réincarnation, mais là, il y a quelque chose d'étrange qui se passe, comme si ma boucle était enfin bouclée, je suis là où je dois être. Je me suis toujours demandé pourquoi je n'étais jamais venu à Dinan pour les fêtes médiévales, maintenant je le sais, cette ville du moyen-âge n'est pas faite pour que j'y vive ma passion pour l'histoire mais, bel et bien, l'histoire de ma passion Amoureuse.
    Allez, vous pouvez éteindre votre ordinateur et aller faire bronzette à la plage, nous sommes en octobre et l'hiver ne tardera plus à reprendre ses droits.

J'aime les coffres forts.

  En arrivant à Dinan, mon Amoureuse a ramené avec elle de nombreux meubles, mais aussi des objets anciens dont un sublime coffre fort du XVIIIe (siècle pas arrondissement, bande de trucs!). Un engin de fou, blindé de partout, avec un système de serrure à trois pênes et une sécurité supplémentaire avant l'ouverture, il est tellement solide que même Fleuriquette aurait du mal à en venir à bout! Son poids est à la hauteur de sa solidité et nombre de brigands ont dû renoncer à l'emporter, vu que les tracto-pelles n'existaient pas à l'époque.
   Et, là, ma Cathy bien Aimée me dit que ce coffre est mien, c'est son cadeau de retrouvailles, imaginez la joie provoquée par cette merveilleuse annonce, un coffre-fort pour moi! Ce fut un grand moment d'extase Amoureuse, ma Chérie me connaît si bien qu'elle a su, dès le début, comment me faire plaisir, confirmant cette entente qui règne entre nous. Me voici donc en possession d'une "malle au trésor", imaginez mon émerveillement devant cette oeuvre d'art lorsque Cathy m'en a montré l'ouverture, la magie éprouvée face à cette grande clef, entendre le cliquetis des serrures qui cèdent l'une après l'autre et ce petit déclic final qui permet d'accéder enfin au saint du saint.
   Ce n'est plus un coffre, c'est un sanctuaire inviolable, même aujourd'hui, il faudrait de nombreux outils et une grande dextérité pour pénétrer les secrets de l'ouverture de ce coffre, je vais pouvoir y ranger mes plus précieuses reliques me dis je. C'est là, à ce moment précis que je prends conscience que je n'ai aucun objet dont la valeur justifierai de l'enfermer en un tel secret, je ne vois que mon nécessaire d'artillerie qui, au vu de la passion explosive dont font la preuve le fils de Cathy et le mien, sera hors de leur portée en mon absence, mais c'est un grand coffre et il peut contenir bien plus que ma maigre sacoche.
     Je me mets à réfléchir, que puis je en ce lieu si sûr déposer, afin de le soustraire au monde environnant, afin que seul j'y puisse accéder? Je n'ai que peu de secrets pour mon entourage, je n'en ai aucun pour ma bien Aimée, je ne vais pas m'en servir de classeur pour mes papiers, ce serait par trop grotesque, mettre les bouteilles d'alcool pour impressionner les invités confinerait au ridicule, quand à y enfermer la télévision pour bien en montrer mon dégoût, ce serait donner trop de valeur à cet objet maudit!
     Je pourrai y déposer mon Amour, puisque c'est mon bien le plus précieux, mais il ne supporte pas l'enfermement. Mon coeur, peut être, mais il est déjà entre les mains de ma Cathy et c'est l'asile le plus sûr qui puisse exister. Que me reste-t-il qui justifie un tel isolement?
     Puis, tout à coup, la lumière a surgi, j'ai trouvé ce qu'il me faut déposer en ce lieu inviolable, ma mauvaise humeur, mon irascible caractère et mon reste de colère, tous ces sentiments qui refusent de me quitter totalement. Mon regard, parfois encore assassin, en témoigne, il me reste de vieux démons dont j'ai du mal à me défaire, en quel lieu les rendrai je inaccessibles mieux qu'en ce coffre à double tour fermé, ensuite je n'aurai qu'à donner la clef à une personne de confiance, à quelqu'une qui sera heureuse de nous savoir débarrassés de ces sempiternelles et imprévisibles sautes d'humeur.
    Voilà, ce sera, finalement, ma boîte de Pandore, Mon Aimée sera la gardienne de la clef et je peux lui faire confiance pour n'avoir, jamais plus, envie de voir ce coffre s'ouvrir.
    Allez, éteignez votre ordinateur avant que je ne l'enferme dans mon coffre-fort, vous ne pourriez plus me lire et, avouez le, cela vous rendrai bien tristes, non? Bon, tant pis, j'aurai essayé!