samedi 11 février 2017

Ben, y'en a pas!!!

     Né d'une aussi soudaine que nocturne inspiration, ce texte sera à l'image de ce non-titre, j'entends par là un y'enapas texte, et non pas un non-texte, entendons nous bien! Il ne faut pas sortir du contexte qui n'est pas un  texte-con, textuellement!
     Ceci étant dit, j'ai de drôles de choses qui se passent dans ma vie, encore elle, encore une, mais j'avance vers le but ultime, le jour où je n'aurai rien d'autre à faire que partir marcher sans devoir m'arrêter pour gagner de quoi vivre, afin de simplement vivre. J'ai encore un long chemin avant d'y être, mais j'ai décidé de le faire en marchant aussi, pour y arriver plus sereinement.
     Je me retrouve dans un monde aussi étrange que peut l'être un nouveau monde, mais cela reste un monde, c'est ce qui le rend humain. C'est bien de l'Humain qu'il s'agit, des humains qui aident des humains, quoi de plus normal me direz-vous, nous sommes bien d'accord.
     Comment ne pas prendre le risque de ne pas heurter en abordant ce sujet?
La compréhension du titre semble se faire.
      Si je dois écrire sur ce métier qui tant m'attire,
Il est des mots et expressions à dédire.
      Certains humains qui, parfois, vivent le pire
Sur qui, ce qui est pire, certains vont rire
       Dans le meilleur des cas, juste "médire",
En tout cas, c'est sûr, ils vont leur nuire
      Alors, du monde normal(isé) on les retire
Dans des lieux dédiés, on dit les guérir
      Où, qu'eux-mêmes trop las, ils se retirent
C'est là que nous allons intervenir
      Et, j'ose l'espérer, leur rendre le sourire
Qu'ils puissent, un peu, moins souffrir
      Avant qu'ils rendent le dernier soupir.

     Voila, écrit ainsi, personne, hormis la poésie mais vous savez bien que je la hais, n'y trouvera rien à redire, n'est-ce pas?
     Or donc, s'il m'est plus difficile d'adopter les divers verbiages que l'on prétend imposer dans ces lieux, c'est que je suis plus instinctif que littéraire dans ma façon de m'exprimer oralement. Certains le savent, d'autres ne savent pas, certains sont surpris, certains sont choqués et certains sont surchopriqués, tiens, il n'existe pas donc je puis en user comme je l'entends.....C'est dommage qu'il serve à rien, je l'aimais bien;
     Revenons à nos... non, il faut que je trouve un autre mot, il me faut reformuler!
diantre, fichtre, foutre oserais-je même écrire, voilà que j'en perds mon vocabulaire...

jeudi 9 février 2017

Politiquement correct.

   Je suis en plein apprentissage d'une nouvelle langue, celle du milieu médico-social que je prétends intégrer et, croyez-moi, c'est incroyable le nombre de mots qu'il me faut évacuer de mon vocabulaire.
Pour ceux qui l'ignorent encore, je change de métier, j'apprends à devenir surveillant de nuit pour des personnes dites fragiles mais je ne peux même plus les appeler par leur nom commun!

   Les premiers qu'il m'ait été donné de rencontrer sont les personnes âgées, exit les vieux cités dans un texte précédent, on leur dénie le droit d'être vieux jusque dans notre langage, mais c'est par respect paraît-il! Ils ne sont plus les petits vieux puisque le mot petit est lui aussi à bannir de mon langage mais ils n'en deviennent pas grands pour autant!
   Même les couches que l'on peut leur mettre ne sont plus que des changes. Je dois avouer que, pour quelqu'un comme moi qui adore jouer de la synonymie, ce pourrait être un jeu, si ce n'est que le côté hypocrite de ces formulations ne me met pas particulièrement à l'aise.
   Si l'utilisation de mots différents ne s'accompagnait pas des diverses maltraitances qui leur sont infligées, je pourrai y adhérer mais, comme trop souvent, les mots ne représentent pas les actes!

   Il en va de même pour les différents handicaps, il faut dire personne en situation de handicap, c'est vrai que l'on se rend tout de suite compte que c'est moins heurtant que handicapé!
   Mais, là encore, les mots ne définissent pas les actions, on met des gants pour leur parler, mais on ne prend pas de gants quand il faut en changer plusieurs sur un temps trop limité. On peut heurter leurs corps mais pas leur sensibilité!

   Il n'y a plus non plus de fous en France, ils sont justes névrosés ou atteints de psychoses, on a changé le nom pour que notre regard change, là j'ai des doutes sur l'efficacité du procédé.
   Mais c'est dans la description des symptômes que les spécialistes se sont surpassés. Ainsi les mots mélancolie et euphorie ne sont plus que des états transitoires dans l'évolution de certaines psychoses. Déjà que les homosexuels nous empêchent d'être gais, si le monde médical s'en mêle il ne nous restera plus que la joie pour exprimer son bien-être!

   Bon, je ne veux pas en rajouter, c'est mon futur professionnel et, somme toute, apprendre à parler n'est jamais nuisible. Mais, franchement, dire selles plutôt que merde peut provoquer des incompréhensions, selles alors!!!

jeudi 2 février 2017

Décollage.

 n.m: Action, fait de décoller, de se décoller.
Action de sortir de la stagnation, de se développer, démarrage.
Action de décoller, de quitter le sol.
   Je pensais pouvoir compter sur la rousse mais elle me fait faux-bond, je reste dans le flou quand aux mots qui vont suivre. De quelle définition du mot puis-je me servir pour faire décoller ce texte?
   Un changement d'orientation professionnelle, c'est une forme de décollage mais qui ne garantit pas l'atterrissage!
   Peu importe, je suis dans l'avion du savoir absolu. A force de changer de travail volontairement, par curiosité, par recherche de nouveauté, me voici contraint par de fâcheux événements au changement.    J'aime apprendre donc je suis content, nous verrons à l'usage si l'usure se produit quand j'aurais acquis le savoir. Là, je suis dans un monde parallèle, un grouillement de vies emprunt de gentillesse, des gens qui nous sont si proches que nous ne les voyons plus.
   Des êtres humains qui vouent leurs vies à d'autres êtres humains, quoi de plus normal. C'est pourtant un monde caché que je découvre, celui d'êtres humains qui se vouent à des êtres humains "autres".
   Je suis en train d'intégrer la famille du médico-social et ça me met dans une joie incommensurable, je découvre un monde que j'ai toujours occulté dans ma précédente vie.
 
   C'est pourtant un monde de vies qui, pour être blessées, n'en sont pas moins des vies pleines de vie!
 
   Le chemin qui me mène en de tels lieux n'est pas balisé, mais j'ai réussi à me décoller de mon ancienne vie afin de mieux décoller dans la nouvelle vie qui se présente. Il reste cependant un doute que je dois lever, un Fleuriquet est-il capable de renoncer à toute violence verbale, à tout excès de rage, en un mot à éteindre sa colère? Elle fut mon moteur et m'a permis de cheminer cahin-caha  jusqu'à maintenant, en renonçant à elle je tourne une page de plus dans ce roman de ma vie.
   Je vais devoir décoller ma tête, afin de la mieux renouveler, ainsi pourrais-je décoller définitivement. Finalement, toute cette histoire n'est qu'un décollage de plus, la seule différence avec les précédents étant que je ne sais pas du tout où je vais.
   Mais je reste un incorrigible optimiste et je sais déjà que je resterais dans cette nouvelle voie...au moins quelques temps!