mercredi 29 février 2012

J'aimerais rentrer à la maison.

   Je ne suis pas le seul à émettre ce souhait, qui peut prétendre ne pas avoir dit un jour qu'il voulait rentrer à la maison? C'est, le plus souvent, dans des cas très particuliers, vacances pourries, stage trop long, éloignement forcé, mais je suis à part, la maison dont je parle ici est la notre, celle que nous rénovons avec mon Amoureuse, il y a maintenant trois mois que nous y travaillons d'arrache-pied et le temps peut, parfois paraître très long.
   Il nous reste encore quelques mois pour pouvoir prétendre y laisser s'épanouir notre Amour, mais elle est entrée dans une phase où les travaux deviennent vraiment visibles, c'est la reconstruction. Après avoir abattu des cloisons, fait tomber des murs et même un linteau, nous voyons enfin une forme d'aboutissement avec les murs qui se remontent, les ouvertures qui se mettent en place. Nous pouvons faire plus qu'imaginer ce que sera notre demeure, nous le visualisons et c'est une grande avancée.
   Evidemment, il reste quelques murs à débarrasser de leur terre, mais ce ne sont que des pans insignifiants, les maçons ont, d'ailleurs déjà commencé à en ré-enduire certains... avec la terre dont nous les avions allégés! Je sais, cela peut vous sembler être un paradoxe mais nous n'avons pas perdu la tête, simplement tout était en état de délabrement et il nous faut tout remettre à plat si nous voulons vivre de beaux jours en cette maison.
   Mais, et c'est là l'essentiel, nous passons maintenant à la mise en place des nouvelles cloisons, au rattrapage des différences de niveaux au sol qui, dans certains cas, voisinent à des dénivelés! Quelle joie de se mettre à bâtir après avoir tant démoli et démonté, une véritable bouffée d'oxygène, nous avons allégé la maison d'une quinzaine de tonnes de gravats, je l'avais même amarrée au sol de peur qu'elle ne s'envole.
   L'escalier, qui restait la dernière épine dans le pied, est refait dans les règles de l'art par des menuisiers très compétents, nous pouvons donc prendre de la hauteur, c'est une grande jubilation qui redonne l'énergie nécessaire à la poursuite du travail. Il reste encore beaucoup à faire avant que les travaux puissent être considérés comme bouclés, mais le gros oeuvre se termine et il ne reste plus que les travaux de finition qui, s'ils sont souvent les plus longs à aboutir, paraissent dérisoires face à tout ce que nous avons déjà fait.
   Voilà, encore trois ou quatre mois à patienter et je pourrai dire: "j'aime rentrer à la maison"!

dimanche 26 février 2012

J'aime les vacances.

   C'est un peu facile comme titre, existe-t-il seulement des personnes qui n'aiment pas les vacances? Dans mon cas, c'est un peu particulier, vous savez, si vous me lisez régulièrement, que je suis séparé de la mère de mes deux derniers enfants, là j'ai pu profiter de mon fils pendant les deux semaines de liberté que lui ont accordé les congés scolaires.
   Cela faisait longtemps que nous n'avions pu rester aussi longtemps ensemble et cela nous a fait du bien à tous les deux, il est à un âge où l'évolution se fait sentir, par ses conversations, par son comportement et par les jugements qui lui appartiennent désormais. Nous avons même bénéficié d'une semaine seuls puisque mon Amoureuse et ses enfants sont partis vers d'autres destinations et, comme je me suis fait virer de mon chantier, j'ai consacré du temps à Tristan.
   Grâce à cette accumulation de faits, je me suis rendu compte que je n'avais pas pris de vraies vacances depuis plus d'un an, je veux dire par là ne pas avoir d'heure de lever, ni de programme pré-établi, une forme de laxisme total. J'ai pu faire le mollusque, de plus l'absence de ma bien Aimée m'a permis de me laisser aller à mes plus vils instincts, manger des aliments proscrits, ne pas me raser pendant plusieurs jours d'affilée et, si j'ai continué de me laver, ce n'est que par habitude!
   Nous nous sommes promenés comme nous aimons à le faire, mon digne héritier et moi, en marchant vite, en pédalant comme des fous pour aboutir à des lieux superbes qui jalonnent la région de Dinan, Tristan apprécie de plus en plus cette contrée pour ma plus grande joie. Nous avons fait des rencontres qui n'appartiennent qu'à nous et mon cher fils a rendu service à un ami que nous nous sommes faits Cathy et moi, me permettant de récolter des compliments sur son exemplaire comportement, ce qui est toujours flatteur pour un père!
   Voilà, c'est pour toutes ces raisons que j'aime les vacances, avouez qu'elles sont bonnes et que j'ai des raisons d'attendre les prochains congés scolaires avec impatience. En attendant, demain matin, de bonne heure et de bonne humeur, je vais reprendre possession de ma place dans les travaux de notre future demeure, le travail a aussi, parfois, du bon!

mercredi 22 février 2012

J'aime l'exclusion.

   Je me suis fais exclure de notre maison, les menuisiers sont par trop encombrants pour que quiconque puisse intervenir sur le chantier, aujourd'hui. J'ai donc dû faire taire mes velléités destructrices et faire demi-tour face aux mines renfrognées des nobles travailleurs du bois. Tant mieux, finalement, ils m'obligent à faire une pause qui me sera bénéfique, nous en profiterons, avec Tristan, pour nous promener puisqu'il fait toujours aussi beau sur la Bretagne!
   Nous allons essayer de rencontrer Brice, le phoque de Mordreuc pour ceux qui connaissent. Nous ne prendrons pas les vélos, cette fois-ci, Tristan semble y avoir développé une allergie depuis que nous avons fait le chemin sur nos bicyclettes! Une trentaine de kilomètres à vélo, quand on n'est pas sportif, cela l'a un peu épuisé. Nous prendrons donc le pick-up de Michel, il est bien plus drôle que ma voiture et si Brice nous fait faux bond pour la troisième fois, nous aurons moins de regrets.
   Bon, nous avons moins de regrets! Nous avons pu en profiter, cependant, car les sentiers du bord de Rance sont pleins de charmes mais, hélas, pas de Charmes (message subliminal à l'attention de mon Amoureuse.). C'est donc au terme d'une vivifiante randonnée que nous sommes revenus vers la porte de Saint Malo, pour aider notre ami Michel à déménager un piano (hélas, pas de cuisine! Re-message subliminal à l'attention de la Personne de toutes mes attentions!).
   A ma droite, Michel, l'ancien propriétaire, à ma gauche, Eric, alias la crevette, le nouveau propriétaire. Ils sont si différents que j'aurais pu surnommer Michel, le Homard, mais j'ai peur d'offenser une si belle et grande personnalité! Bref, nous voici réunis pour le challenge du jour, descendre un piano avec quatre bras et quatre allumettes, mon fils Tristan, du fait de son âge et Eric pour des raisons susnommées venant en complément de Michel et votre serviteur.
   Fort heureusement, deux autres amis de Michel se joignirent à nous, ce ne fut donc que laborieux, pas inhumain comme effort. Mais un piano oblige à composer, même des déménageurs pas mélomanes, des démélomanes quoi! Il faut y aller lentement, "chi va piano, va sano", si tu déplaces un piano, tu vas en chier, en français populaire!
   La corvée à peine achevée, voilà que nos deux crustacés commencent à se prendre le bec, à savoir, le homard contre la crevette, entre ces deux là la mayonnaise ne prend pas! Nous décidons, Tristan et moi, qu'il est temps pour nous de rentrer, avant que le temps ne se gâte. Là encore, voici une exclusion de bon aloi, il ne faut jamais se tenir entre deux crustacés, à moins de les vouloir manger, proverbe Fleuriquetien.
   Puis, je suis repassé par notre chère demeure, afin d'y voir l'escalier restauré, les fenêtres de l'étage posées et ouvrables!!! Quel joie de voir la maison se transfigurer, elle prend la forme qui sera la sienne, petit à petit..... Lentement mais sûrement, "chi va piano, va sano"....

mardi 21 février 2012

J'aime les journées ordinaires.

    Ce texte n'est destiné qu'à mon Aimée, juste pour lui titiller la mauvaise conscience pendant ses vacances, récit, donc, d'une journée à la maison. Tout a commencé vers neuf heures, par l'habituelle rencontre de Guy L'éclair, notre électrique électricien, très éclairant, faute d'être toujours éclairé quand à la mise en place de l'éclairage, ai je été clair?
   Bon, il m'annonce, joyeux, que l'éclairage de la cave est fonctionnel, ne se rendant pas même compte, le malheureux, qu'il me condamnait à la descente aux enfers ( bon, là, j'exagère un peu mais il faut bien que j'ajoute un peu de dramatique: Cathy, tu n'as pas lu cette parenthèse!). Je me voyais offrir un travail effondrant, creuser un trou pour couler la dalle de support de la chaudière, le tout courbé parce que cette cave est basse!
   Mais rien ne peut m'atteindre aujourd'hui, les maçons reprennent le montage du mur, cela me met dans une joie que rien ne saurait contrarier, alors je m'imaginais déjà les éventuelles découvertes archéologiques que j'allais pouvoir faire dans ces lieux bas de plafond. Je m'engageais par cette fosse à creuser vers le passé.
   Les maçons, par leur tardive arrivée, m'interrompent un moment, le temps de discuter avec Blek le Roc, notre maçon, des différentes découvertes que nous fîmes, Cathy et moi, par notre délicate attention aux travaux que nous entreprenons au sein de notre future demeure, le mot n'est pas galvaudé, je crois.
   Puis, nous reprenons nos activités respectives, enfin lui, il prend puisqu'il n'avait pas déjà pris.
   Pendant que les maçons montent, je descends, nos chemins ne font que se croiser. Mais je vois, au gré de mes remontées de sacs de terre impropre et puant le fuel de l'ancienne cuve, le mur s'élancer vers le sommier, non pas pour y dormir, bande de béotiens que vous êtes, mais pour qu'il s'y repose cependant.
   Pendant ce temps, je me livre à une drôle d'archéologie, des cailloux, des briques décomposées, de la terre, bref, des gravats, d'un autre siècle, certes, mais des gravats malgré tout! Grande joie quand, à moins trente centimètres, je découvre enfin, une côte de porc qui a l'air....d'une côte de porc. "enfin" s'exclame mon âme d'aventurier, peut être y a-t-il d'autres débris du passé!
   Bon, je ne trouve que des cailloux et ce sont les maçons qui s'en réjouissent, finalement, j'ai juste l'impression de creuser une mine... de pierres précieuses, pour les bâtisseurs! Ce qui leur permet, par une activité sans faille, d'ériger nos magnifiques futures fenêtres de cuisine, le verbe n'est pas surfait.
   Enfin ressorti de mes infructueuses recherches cavernicoles, mon décaissement terminé, toutefois, je remonte vers la chambre d'amis. Le feu y brûle déjà dans la cheminée qui, entre deux bris de carrelage, est nourrie par mon incendiaire de fils, l'hérédité génétique est prouvée, pyromanes et démolisseurs de père en fils.
   Je prépare la future salle de bains à l'arrivée de monsieur "Hop", le, peut être futur,  carreleur, qui devrait potentiellement, bientôt se mettre à l'oeuvre. S'il est ausssi rapide qu'il "hop" souvent, c'est un chantier qui sera vite réglé, mais il m'annonce, dans un relent de vin, qu'il n'a pas encore fait d'estimation chiffrée de son travail. Mais il a l'air compétent et motivé, Il est tout petit, ce qui lui offre l'avantage d'être au ras du sol, pratique pour un carreleur.
   Voilà, la journée s'achève, la nuit est là, je vais faire un dernier tour dans le jardin, bientôt rejoins par mon fils, qu'un mien voisin exploitait à ma place, pendant deux heures. La vue est magnifique, cette basilique de Saint Sauveur, parfaitement éclairée, jaillit au milieu d'un paysage de toitures luisantes sous un ciel étoilé de toute beauté, mais, "un seul être vous manque est tout est dépeuplé", mes pensées sont portées vers celle que j'aime, notre conversation père-fils ne saurait m'en détourner. Je t'Aime Ma Cathyrocainne!
 

dimanche 19 février 2012

J'aime les pléonasmes.

   C'est l'actualité du moment qui me pousse à aimer ces emplois de deux mots ayant le même sens, nous sommes entrés dans l'ère du pléonasme. C'est la politique, mise en avant par l'élection présidentielle approchante, qui tient le haut du pavé en terme de redondance.
   En effet, dire de notre président qu'il n'est qu'un incapable n'est jamais qu'un pléonasme, dire que son principal opposant est un menteur de même, quand à la représentante du front national qui serait raciste ou des extrémistes de gauche qui seraient de vils communistes sur le retour, ce n'est que superfluité!
   Tout n'est donc que répétition, ces gens là sont les rois ou les reines de la redite, j'en doute si peu que je pourrais dire que je le redoute. Leur vulgarité ne leur suffit plus, il faut qu'ils en rajoutent dans le superlatif, dans l'utilisation abusive du pléonasme, ils frisent le gâtisme. En même temps, ils sont si vieux que c'en est logique, ils ont plus que l'âge de leurs artères, à les entendre ils ont tout vécu (même le débarquement pour Hervé Morin!).
   Fi, donc de tous ces répétiteurs, à partir de dorénavant soyons unis ensembles pour dire un non négatif à tous les prétendants prétentieux au poste suprême. Nous ne pouvons plus reculer en arrière, nous devons avancer vers l'avant si nous voulons qu'il y ait un après. Puisqu'ils veulent, à coup de pléonasmes redondants, nous redemander à nouveau de croire que chacun est au maximum de son apogée, alors qu'ils ne sont que des mirages trompeurs, mais cependant, nimbés d'une auréole, refusons de voter pour eux.
   Ne leur laissons plus le monopole des répétitions répétitives, il faut nous joindre ensemble, ne plus attendre midi à quatorze heures de l'après-midi, il ne faut plus différer à une date ultérieure. Dans un consensus commun, votons blanc afin de leur montrer leur sombre noirceur.
   Voilà, je mets un terme final à ce texte, j'ai peur de me répéter, ce qui serait un dégât dommageable!

Puis je aimer la distance?

   Il est vrai que prendre de la distance a parfois du bon, la vision est changée et les ressentis ne sont plus, forcément, les mêmes, cela permet une analyse différente, c'est une forme de sagesse. Pour le cas de la rénovation de notre maison, il est vital de se mettre à distance pendant une journée ou deux, on revient sur le "chantier" rempli d'envie et le travail reprend de plus belle.
   En ce qui concerne l'emploi, c'est le même sentiment qui prédomine, la distance, là aussi, a du bon et permet un recul qui élargit le champ de vision de façon très éclairante. On se rend vite compte de l'esclavagisme que l'on s'était imposé et du peu de respect dont nous avons pu bénéficier de la part de nos employeurs successifs.
   Et que dire de la société de consommation, avec laquelle il faut prendre de la distance, au sens propre comme au figuré, c'est de notre survie qu'il est question et, surtout, de celle de nos enfants. D'ailleurs c'est plutôt la mettre à distance qui est nécessaire.
   Mais il est un domaine où j'ai plus de mal à être convaincu que la distance soit absolument utile, c'est l'Amour, même si chacun a besoin d'un peu d'intimité solitaire, de liberté totale d'action, de ne penser qu'à soi, cela reste un moment difficile de la vie. Ainsi, cette semaine, mon Amoureuse est partie pour une autre destination, me laissant m'occuper du chantier, mais cela ne fait qu'une journée qu'elle est partie que, déjà, mon coeur est arrêté. Je ne suis pourtant pas seul, mon cher fils étant en vacances, mais un grand vide se fait ressentir que ma Chérie seule peut combler.
   A la joie de la savoir heureuse de partir en vacances avec des amies, au contentement de pouvoir vivre une semaine de célibat (pas rasé, manger ce que j'aime, boire un coup avec des  copains...) succède ce grand vide affectif laissé par l'absence de son corps, par le manque de ses caresses, même si dans mes pensées et mon coeur elle reste très présente.
   Cette prise de distance, pour pesante qu'elle est, n'en est pas moins bénéfique que les précédentes, elle permet d'affirmer notre Amour puisqu'il est déjà confirmé. Nous prenons mutuellement conscience que l'être Aimé est devenu vital à nos équilibres respectifs, je ne puis plus me passer de Cathy, elle souffre les mêmes affres que moi, cette distance provisoire nous rapproche plus encore.
   Alors, oui, je vais aimer prendre de la distance puisqu'elle ne saurait nous mettre à distance, je vais travailler d'arrache-pied et le temps s'écoulera plus vite, laissant la place à l'immense joie de nos retrouvailles. Nous pourrons revivre ce feu d'artifice Amoureux qui, plusieurs fois, a ponctué notre lent (?) cheminement vers notre Union totale et définitive.
   Je t'aime mon Amour unique et c'est mon plus grand bonheur que de faire le tien.

dimanche 12 février 2012

J'aime les bulles.

   Il est effrayant de constater le nombre croissant de personnes qui s'amusent avec des jeux de bulles sur internet, à croire que faire péter des bulles est devenu un exutoire à la tristesse ambiante. Je dois, cependant, avouer qu'il m'arrive aussi d'éclater des bulles, mais ce sont celles que je fais quand, dans un accès de puérilité, je m'achète un Malabar! D'ailleurs, les faire éclater dans le visage de celui qui les fait est très marrant!
   Car, plutôt que de les faire péter, je préfère les fabriquer, pas pour des bandes dessinées, je vous rassure, vu que je dessine comme un pied et que, même si mes textes étaient expressifs, mes dessins gâcheraient la saveur des écrits! Non, si j'aime faire des bulles, c'est dans mon bain, avec du savon, c'est bien plus drôle que de se laver. Il faut dire que dans une salle de bain, nous sommes dans notre bulle, c'est aussi un lieu d'intimité, cela s'appelle buller dans sa bulle!
   Mais buller signifie aussi ne rien faire, alors que dans le bain, on est actif, si on fait des bulles, bien sûr! En même temps, il suffit de péter dans l'eau pour faire des bulles, on peut estimer que ce n'est pas une grande dépense d'énergie, sauf si l'on est écologiste et que l'on estime que tout gaspillage de gaz est nuisible! On peut alors essayer de coincer la bulle, mais l'expression contient un double sens qui crée une nouvelle ambiguïté, ne rien faire ou sauver le gaz, c'est un choix cruel que nous impose l'écologie!
   Il y en a un autre qui aime faire des bulles, c'est le Pape, mais les siennes n'ont rien de ludique et ne font éclater que la colère des opposants à sa Sainteté. Ses bulles ne servent alors à rien et nous ramènent à la bulle scolaire, vous savez, cette note que tous, un jour, nous avons rencontrée, hormis ceux qui ne savent pas coincer la bulle et je ne parle pas d'écologistes. Bon, peut être devrais je envelopper mes propos sur le Pape de papier bulle, pour étouffer les bruits que cela pourrait engendrer, mais une bulle papale dans du papier bulle serait aussi une bonne idée, les mots s'accordent si bien!
   J'arrête sur ce sujet, je ne voudrais pas jouer les bulldozers, on pourrait me prendre pour un bull-dog, il faudrait que je me cache comme un bullterré, un bull-terrier voulais je dire. Je vais me transformer en bulot pour éteindre le brûlot.
   Bon, je ne vais pas faire un bulletin de ce texte, surtout que, là encore, le terme est plein de cette si française ambiguïté, un bulletin peut il contenir autre chose que des bulles? Allez, je ne vais pas jouer les boulimiques de l'écriture, je préfère aller coincer la bulle.

mardi 7 février 2012

Il était une fois.

   Il était une fois, c'est un bon début pour un texte, plein d'originalité, annonçant, à n'en pas douter, une histoire pleine de rebondissements. Sérieusement, comment peut on commencer à raconter une histoire de cette façon, c'est pourtant le parti pris de nombreux conteurs, si nombreux que l'on ne peut les compter. Je vais donc tenter de relever les conteurs pour les ramener à un niveau décent, mais c'est sans compter sur le manque d'imagination qui me caractérise.
   Il n'était pas une fois un conteur ne sachant compter mais qui contait merveilleusement bien, tant et si bien que les gens l'avaient surnommé "le conteur sans compter", il faut dire qu'il n'était pas avare de ses contes et contait sans compter. Il demandait juste un petit acompte, puis il s'exclamait: "le compte est bon, le conte sera bon!". Il entamait son conte et partait dans des délires oniriques dont il avait le secret, nul, jamais, ne pouvait deviner la fin de son histoire, lui non plus, en fin de compte, puisqu'il ne savait pas compter. Les gens lui donnaient son compte, lorsqu'ils avaient leur compte de ses contes.
   Chacun y trouvait son compte, personne n'aurait voulu lui régler son compte, en fin de compte, tout le monde y trouvait son conte! Notre conteur continuât donc de conter, pendant que les banquiers continuaient de compter, seulement leurs routes en vinrent à se croiser et ces derniers lui demandèrent des comptes. Il se mit à leur conter une histoire, mais cela ne les contenta point, ils voulaient un escompte, pas  de racontars, de l'argent pour alimenter leurs comptes, sinon ils allaient l'empêcher de conter. Mais, pour lui qui ne savait que conter et point compter, l'argent ne comptait pas, il ne comprenait pas ce que lui voulaient ces mauvais compteurs.
   Les banquiers voulurent le faire enfermer, l'interdire de conter, lui qui inventait toujours de nouveaux contes car il n'aimait pas les contes redits, ils voulaient le contenir, le pauvre homme en perdait sa contenance, pour un peu, ils lui auraient mis une contredanse! Puisqu'il était contenu, le conteur se mit à tenir ses comptes, à se que l'on raconte, mais, ne sachant que conter, il comptait raconter des histoires à son banquier. Cela fonctionna pendant quelque temps, mais il fallut, incontinent, qu'il trouva de l'argent, son public fut content de lui en donner et il se mit à le payer comptant, pour peu qu'il continue de conter.
    Voilà, ce n'est pas plus compliqué que cela d'inventer un conte qui compte et sans utiliser une formule pré-établie, ce qui compte, c'est que ce ne soit pas une histoire à dormir debout!

samedi 4 février 2012

Un homme heureux.

   Par les temps qui courent, avouez que c'est un drôle de titre mais je m'y tiendrais car il me semble facile d'être un homme heureux, il suffit de vouloir être heureux, c'est aussi simple que cela! Plus la peine de prendre en compte toutes ces vaines considérations communes, tous ces soucis que l'on voudrait nous imposer, toutes ces vilenies commises par des riches ou des gens de pouvoir, laissons nous aller dans une douce insouciance.
   Je ne veux plus me soucier de rien d'autre que ce qui va bien, je n'entends plus les mauvaises nouvelles, je ne prends que les bonnes, ainsi tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. De toute façon, pourquoi continuer à s'en faire puisque c'est bientôt la fin du monde, selon certains hurluberlus fanatiques de sciences occultes, dont le regard est, forcément, occulté. Mais il me plaît de croire en leurs prédictions puisqu'elles me permettent de ne plus m'en faire!
  Bon, je vous accorde qu'il est plus facile d'être un homme heureux quand on est Aimé comme je le suis, c'est un Amour avec un A majuscule et il est vrai que cela aide à se transcender et à oublier les quelques embûches que la vie se plaît à mettre en travers de nos routes. Mais il faut aussi sourire à la vie si on veut qu'elle nous sourît à son tour, c'est ce que je me plais à pratiquer en ces moments animés de ma vie et je dois bien avouer que je suis heureux comme rarement je l'ai été au cours de ma vie.
   Alors je me sens obligé de partager cette joie d'être par ce petit texte que je charge de vous transmettre mon bonheur, c'est par ces quelques mots alignés que j'espère sincèrement toucher vos coeurs et vous démontrer la simplicité d'être un homme heureux. Il suffit de vouloir pour pouvoir, le bonheur n'est que celui que l'on se construit, rien d'autre. C'est ce qui éclaire ma vie d'un jour nouveau, j'ai envie d'être heureux alors je le suis devenu, c'est aussi simple que cela!
   Je suis comme notre maison que nous rénovons en ce moment, je me suis débarrassé de tout ce qui m'encombrait, j'ai tout balancé à la poubelle, je me suis allégé des poids inutiles que je m'imposais et je n'ai plus qu'à me reconstruire avec des matériaux neufs, je suis en phase de destruction reconstructive en quelque sorte. Mais j'ai, à l'instar de notre belle demeure, gardé les fondements de ma personnalité, je les ai juste nettoyés pour mieux me rénover!
   Voilà, je voulais juste que cela se sache, je suis un homme heureux et c'est ce qui me rend heureux de vous le dire, afin que cela puisse vous rendre heureux à votre tour.....de me savoir heureux!!!

mercredi 1 février 2012

En chacun de nous sommeille un geek.

   J'ai été, récemment, insulté dans mon intégrité d'anti internet, une photographie, lâchement prise en cachette, me montrait jouant avec une console de jeu. Cela m'a donné à réfléchir et je suis devenu plus attentif aux rapports qu'avaient les gens de mon entourage avec les jeux et l'ordinateur.
   Quelle ne fut pas ma surprise en constatant que les plus drogués ne sont pas ceux que l'on croit, nous avons tendance, en tant que parents, à accuser nos enfants d'abuser des écrans, mais avons nous conscience de la façon pernicieuse qu'a internet de nous rendre dépendants de l'écran d'ordinateur, nous passons des heures à tripoter la souris, sans même avoir conscience que ce n'est pas que pour des recherches, nous passons plus de temps à regarder des âneries ou sur facebook qu'à vraiment se servir de notre ordinateur pour des renseignements dignes de ce nom.
   Le moindre prétexte devient bon pour se ruer sur l'écran, souvent fallacieux, toujours dérisoire, car, finalement, nous pouvons toujours nous passer de cet ordinateur maudit. Mais non, nous profitons de toute les occasions de nous convaincre de l'impérative utilité d'aller sur internet. Que ce soit pour la recherche de l'orthographe d'un mot, d'une conjugaison de verbe, de renseignements sur un tel ou un tel, d'informations précises sur un sujet donné, tous, de plus en plus, nous voulons croire que l'ordinateur nous donnera la réponse.
   Le fait est que oui, l'ordinateur, par l'entremise d'internet, répond à tous nos questionnements, le vrai problème étant le pléthore de réponses, souvent plus farfelues les unes que les autres. Il y a, en ce lieu, plus de réponses que de questions et chacun y va de ses explications ou de ses convictions avec toute la sincérité de leur incommensurable ignorance. "D'où tiens tu telle information?", " je l'ai eue sur internet, tiens!", seulement personne ne pense plus à se faire confirmer son information par les livres où les vrais érudits s'échinent à transmettre un savoir irrémédiablement perdu par les tenants de la toute puissance d'internet.
   Alors, une chose est sûre, c'est que nous sommes tous en train de devenir des geeks en puissance, victimes de nos savoirs oubliés, puisqu'ils ont été effacés de nos mémoires devenues creuses puisque notre ordinateur retient tout à notre place. La mémoire collective est stockée sur disque dur, plus de transmission possible en dehors de ces écrans maudits qui empêchent toute pensée indépendante, en nous rendant dépendants de l'ordinateur. N'est il pas, finalement, cette pomme que Dieu voulut empêcher Adam et Eve de croquer?
   Il me semble évident qu'en chacun de nous sommeille un geek, mais il ne tient qu'à nous de ne pas céder à la facilité, de lutter contre ces envies qui nous poussent à allumer l'ordinateur alors que nous n'en avons aucune raison valable. Comme pour la télévision, cela se fera peut être tout seul, quand les gens auront compris l'incroyable fatuité de l'internet.
   En attendant ces jours meilleurs, vous l'aurez compris, éteignez ces ordinateurs puisque mon texte se termine là!