mercredi 22 février 2012

J'aime l'exclusion.

   Je me suis fais exclure de notre maison, les menuisiers sont par trop encombrants pour que quiconque puisse intervenir sur le chantier, aujourd'hui. J'ai donc dû faire taire mes velléités destructrices et faire demi-tour face aux mines renfrognées des nobles travailleurs du bois. Tant mieux, finalement, ils m'obligent à faire une pause qui me sera bénéfique, nous en profiterons, avec Tristan, pour nous promener puisqu'il fait toujours aussi beau sur la Bretagne!
   Nous allons essayer de rencontrer Brice, le phoque de Mordreuc pour ceux qui connaissent. Nous ne prendrons pas les vélos, cette fois-ci, Tristan semble y avoir développé une allergie depuis que nous avons fait le chemin sur nos bicyclettes! Une trentaine de kilomètres à vélo, quand on n'est pas sportif, cela l'a un peu épuisé. Nous prendrons donc le pick-up de Michel, il est bien plus drôle que ma voiture et si Brice nous fait faux bond pour la troisième fois, nous aurons moins de regrets.
   Bon, nous avons moins de regrets! Nous avons pu en profiter, cependant, car les sentiers du bord de Rance sont pleins de charmes mais, hélas, pas de Charmes (message subliminal à l'attention de mon Amoureuse.). C'est donc au terme d'une vivifiante randonnée que nous sommes revenus vers la porte de Saint Malo, pour aider notre ami Michel à déménager un piano (hélas, pas de cuisine! Re-message subliminal à l'attention de la Personne de toutes mes attentions!).
   A ma droite, Michel, l'ancien propriétaire, à ma gauche, Eric, alias la crevette, le nouveau propriétaire. Ils sont si différents que j'aurais pu surnommer Michel, le Homard, mais j'ai peur d'offenser une si belle et grande personnalité! Bref, nous voici réunis pour le challenge du jour, descendre un piano avec quatre bras et quatre allumettes, mon fils Tristan, du fait de son âge et Eric pour des raisons susnommées venant en complément de Michel et votre serviteur.
   Fort heureusement, deux autres amis de Michel se joignirent à nous, ce ne fut donc que laborieux, pas inhumain comme effort. Mais un piano oblige à composer, même des déménageurs pas mélomanes, des démélomanes quoi! Il faut y aller lentement, "chi va piano, va sano", si tu déplaces un piano, tu vas en chier, en français populaire!
   La corvée à peine achevée, voilà que nos deux crustacés commencent à se prendre le bec, à savoir, le homard contre la crevette, entre ces deux là la mayonnaise ne prend pas! Nous décidons, Tristan et moi, qu'il est temps pour nous de rentrer, avant que le temps ne se gâte. Là encore, voici une exclusion de bon aloi, il ne faut jamais se tenir entre deux crustacés, à moins de les vouloir manger, proverbe Fleuriquetien.
   Puis, je suis repassé par notre chère demeure, afin d'y voir l'escalier restauré, les fenêtres de l'étage posées et ouvrables!!! Quel joie de voir la maison se transfigurer, elle prend la forme qui sera la sienne, petit à petit..... Lentement mais sûrement, "chi va piano, va sano"....

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire