mardi 7 février 2012

Il était une fois.

   Il était une fois, c'est un bon début pour un texte, plein d'originalité, annonçant, à n'en pas douter, une histoire pleine de rebondissements. Sérieusement, comment peut on commencer à raconter une histoire de cette façon, c'est pourtant le parti pris de nombreux conteurs, si nombreux que l'on ne peut les compter. Je vais donc tenter de relever les conteurs pour les ramener à un niveau décent, mais c'est sans compter sur le manque d'imagination qui me caractérise.
   Il n'était pas une fois un conteur ne sachant compter mais qui contait merveilleusement bien, tant et si bien que les gens l'avaient surnommé "le conteur sans compter", il faut dire qu'il n'était pas avare de ses contes et contait sans compter. Il demandait juste un petit acompte, puis il s'exclamait: "le compte est bon, le conte sera bon!". Il entamait son conte et partait dans des délires oniriques dont il avait le secret, nul, jamais, ne pouvait deviner la fin de son histoire, lui non plus, en fin de compte, puisqu'il ne savait pas compter. Les gens lui donnaient son compte, lorsqu'ils avaient leur compte de ses contes.
   Chacun y trouvait son compte, personne n'aurait voulu lui régler son compte, en fin de compte, tout le monde y trouvait son conte! Notre conteur continuât donc de conter, pendant que les banquiers continuaient de compter, seulement leurs routes en vinrent à se croiser et ces derniers lui demandèrent des comptes. Il se mit à leur conter une histoire, mais cela ne les contenta point, ils voulaient un escompte, pas  de racontars, de l'argent pour alimenter leurs comptes, sinon ils allaient l'empêcher de conter. Mais, pour lui qui ne savait que conter et point compter, l'argent ne comptait pas, il ne comprenait pas ce que lui voulaient ces mauvais compteurs.
   Les banquiers voulurent le faire enfermer, l'interdire de conter, lui qui inventait toujours de nouveaux contes car il n'aimait pas les contes redits, ils voulaient le contenir, le pauvre homme en perdait sa contenance, pour un peu, ils lui auraient mis une contredanse! Puisqu'il était contenu, le conteur se mit à tenir ses comptes, à se que l'on raconte, mais, ne sachant que conter, il comptait raconter des histoires à son banquier. Cela fonctionna pendant quelque temps, mais il fallut, incontinent, qu'il trouva de l'argent, son public fut content de lui en donner et il se mit à le payer comptant, pour peu qu'il continue de conter.
    Voilà, ce n'est pas plus compliqué que cela d'inventer un conte qui compte et sans utiliser une formule pré-établie, ce qui compte, c'est que ce ne soit pas une histoire à dormir debout!

1 commentaire:

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