jeudi 19 septembre 2013

Ségrégation.

   Il devient de plus en plus difficile de ne pas succomber au délire ambiant de la ségrégation, nos médias ont trouvé une façon d'être raciste sans, pour autant, être condamnables.Tous les moyens sont bons, quitte à créer la fausse information qui déclenchera les réactions de haine des ennemis de la république. La dernière en date, l'histoire du détroussage des morts de l'accident de train, totalement inventée par une policière en mal de reconnaissance et une journaliste qui veut se faire un nom, est un exemple terrible de la haine ordinaire d'une société, régie par les ressentiments et le rejet de l'autre, devenue tellement ordinaire qu'elle ne choque même plus.
   Ce texte se voulait une gentille dénonciation de racismes qui, pour paraître légers, n'en sont pas moins de plus en plus nombreux. Je voulais parler de cette étude qui prétend que certains prénoms rendent plus intelligents que d'autres, une sempiternelle façon de rabaisser certaines catégories de gens, après la couleur, la religion, les idéaux politiques, voici les prénoms! Une pernicieuse façon d'être raciste sans en avoir l'air, mais peut on imaginer ce que cela fait subir aux enfants dont les prénoms sont épinglés? Ils risquent de rejeter la faute sur les épaules de leurs parents qui n'auront pas su leur donner un prénom "intelligent"!
   Il y a aussi les homosexuels qui, au nom d'une improbable égalité, se sont violemment fait renvoyer dans leurs ghettos, juste parce qu'ils osent être différents, les "bougres"( nom médiéval donné aux hommes aux mœurs contraires à la religion!). C'est que nos grenouilles de bénitier ont découvert qu'il existait des hommes et des femmes qui sont attirés par des partenaires du même sexe, il semblerait, au vu de leur levée de boucliers, qu'ils ignoraient tout de leur existence, chronique ordinaire de la haine des pratiquants de religion!
   Mais le pire est à venir, les gens de peu de foi que sont les extrémistes commencent à exprimer leurs haines des autres, de tous les autres, c'est à dire ceux qui ne sont pas, comme eux, convaincus que la haine est légitime, surtout contre les minorités. Ils ont pignon sur rue et peu de gens en sont choqués, il en est même pour applaudir à cette montée du fanatisme délirant. Si cela continue, nous aurons une société totalement compartimentée, chaque caste se recroquevillant sur elle même, ce sera le retour de la dénonciation, comme pendant la période la plus sombre de la guerre 39-45.
   D'ailleurs il semble que des citoyens "modèles" cherchent à se regrouper dans des simili milices de surveillance de leurs quartiers, le tout est de définir ce que l'on va surveiller! Il y avait déjà le développement outrancier des caméras de surveillance, nous aurons, en plus, le regard, souvent malsain, de nos voisins les pires, car il me semble évident que les gens qui n'ont rien à se reprocher ne passent pas leur temps à épier les autres!
   Enfin, ce n'est pas ça qui me rendra haineux, j'aurai trop peur de finir par ressembler à tous ces démagogues du tout sécuritaire, mais il faut les tenir à l’œil, mais sans les épier pour autant!

dimanche 8 septembre 2013

Les aventures de Beurd'ail, l'escargot.

   Je reste dans la littérature animalière puisqu'après Opetitpois le pigeon, je passe à un gastéropode. Évidemment, j'entends déjà les récriminations des plus écologistes d'entre vous : "c'est une honte de s'en prendre à un si joli et inoffensif petit animal", mais ils ne se rendent pas compte que ce gentil petit rampant est le Attila le Hun des plantes potagères, voire d'ornement!
    Il est donc un escargot qui tente de miner mon jardin, il n'est pas seul, évidemment, les malséants agissent toujours en bande! Mais il est le chef, à n'en pas douter, il montre le chemin à ses congénères, leur explique où se cacher dans la journée afin de mieux échapper à la vindicte jardinière. C'est qu'ils sont retors ces malfaisants, ils séduisent les enfants et autres naïfs qui s'extasient : "oh, qu'ils sont mignons avec leurs antennes". Il est interdit de leur faire du mal à ces petits escargots gentils!
   Mais je m'insurge contre cet amour immodéré des gastéropodes, je suis jardinier et il n'est pas question de me laisser dicter ma conduite par des animaux baveux et nuisibles, il faut bien le dire. Alors, j'ai commencé par leur donner à manger, des petites graines bleues, mais les gentils ont vite compris que ce n'était pas très sain pour leurs petits amis. J'ai dû m'adapter et j'ai trouvé la parade, je leur ai appris à voler! Si, je vous assure que ça vole très bien un escargot, en fait je les aide un peu au décollage, mais après ils se débrouillent tous seuls!
   Bon, leur piste d'atterrissage est quelques mètres plus loin, mais ils ne perdent pas au change, puisqu'elle se situe dans le potager de mon voisin! Les jours de pluie, à la nuit tombante, j'exerce mon talent de lanceur d'escargots, ils ne peuvent s'empêcher de sortir à la moindre trace d'humidité! mais il en est un qui résiste, encore et toujours, c'est ce satané Beurd'ail. Rusé comme un renard, vif comme un serpent, il réussit à passer entre les gouttes, si j'ose dire!
   Je lui ai tendu divers pièges, j'ai usé de méthodes parfois violentes, allant jusqu'à manger des escargots dans mon jardin, de façon ostentatoire, rien n'y fait, l'animal reste tapi, attendant mon départ pour mieux se goinfrer de mes malheureuses plantes. J'ai laissé pousser un cana, fleur dont raffolent les escargots, mais que nenni, Beurd'ail fait de la résistance, préférant le basilic ou les fraisiers!
   Alors, j'ai pris une décision radicale, pas très orthodoxe, voire même choquante, que les âmes sensibles arrêtent là la lecture de ce texte.
   Je vais me déguiser en laitue! Et, lorsque j'aurai attrapé cet ignoble escargot, après un bain de vinaigre, je le mangerai tout cru ce satané Beurd'ail!