mardi 15 novembre 2016

Puis-je aimer partir?

   C'est d'une désarmante récurrence chez moi, dès que je semble installé, il faut que je décolle. Un psychologue du travail rencontré récemment m'a parlé d'un refus de la réussite, je pensais que ce n'était que professionnel, mais c'est toute ma vie qui est ainsi bâtie.
   Vous en connaissez certaines péripéties, en tout cas celles et ceux qui ont eu le courage de me suivre ou de se taper le pavé d'un coup!!
   Actuellement, j'apprends à veiller sur le sommeil de personnes âgées qui sont atteintes du syndrome découvert par monsieur Alzheimer, docteur allemand ou autrichien, je ne m'en souviens plus (hé, hé, hé!), de toute façon c'est pareil!
Tout ça pour vous dire que j'ai trouvé plus joyeux comme travail, pour une reconversion! Dieu sait pourtant que je suis un grand spécialiste de la reconversion!
   Réveiller des personnes âgées pour changer leurs protections, au risque de retrouver le lit trempé me direz-vous, certes, passe encore quand c'est le cas. Mais quand ce n'est que pour constater, nuit après nuit, que l'on peut les laisser se rendormir sans rien faire d'autre que d'attendre que la chef, appelée gouvernante, refasse un protocole ( environ deux semaines) pour que cela change enfin! En fait de protection, ils en tiennent une couche! Faire des prévisions pour des personnes qui sont, par la définition de leur maladie ( dont je ne me souviens pas du nom, hé, hé!!), des gens imprévisibles!
   Mais je ne me permettrais pas plus que ces petits traits, que j'espère teintés d'humour, même corrosif. Ce sont d'admirables êtres humains, avec toute la maladresse que cela comporte, qui s'occupent de nos ancêtres dans ce qu'ils ont de plus vénérable autant que vulnérable, leur âge.
   Tout ça pour comprendre que je ne maîtrise pas du tout ce qu'il se passe. Mon dos m'a chassé des chantiers où je prenais tant de plaisir à vivre au grand air. Et là, par nécessité d'agir vite d'abord, puis après quelques tests à la c.., euh, non, psycho-techniques et les conseils avisés du psychologue pré-cité, j'ai pris le virage que vous savez.
   Je ne savais pas que cela bouleverserait ma vision de ma vie passée et plus encore de ma vie future. J'apprends à m'exprimer pour être vraiment entendu! Ca ma fait délirer de penser que des formateurs sont payés pour m'apprendre à parler comme j'écris, avec des mots choisis pour la valeur qu'ils apportent au discours. Le seul truc qu'il faut que je supprime, ce sont les parenthèses, contrairement aux points d'exclamation, elles ne s'entendent pas!!! Du coup, j'hésite à apprendre le langage des signes, mais il y a si peu de gens qui le maîtrisent qu'ils resteraient sourds à mes gesticulations!
   Voila, je repars sans même me poser la question de savoir où cela me mènera, l'essentiel étant d'avancer. Mais je reviendrais en ce lieu de confidences exutoires , pour d'autres changements à venir mais que je ne saurais, pour l'instant, écrire.
   Aimables bisous à mes chers lecteurs, aux autres aussi d'ailleurs, je ne suis plus d'humeur belliqueuse...

mardi 1 novembre 2016

Qu'est-ce que je fais là?

   Cela faisait fort longtemps que je ne m'étais pas exprimé en ce lieu, pas le temps, pas l'envie de prendre du temps, peu importe. Je reviens écrire ce que je ne sais pas encore, puisque je ne l'ai pas écrit!
   La vie prend parfois des tournures inattendues, ainsi, si j'écris toujours un peu, je ne suis plus le même que la dernière fois. Mais je suis toujours Fleuriquet, rassurez vous, juste un peu moins Alain, pour ceux qui me connaissent en tout cas. Il faut que j'apprenne un nouveau métier, encore s'exclameront ceux qui ont effleuré mon parcours professionnel, oui, mais ce n'est pas par choix.
   J'ai décidé que mon dos devait prendre la décision tout seul, il ne m'a laissé que peu de choix, l'ignoble fainéant revendique le droit de ne plus forcer, c'est fâcheux, convenez-en! Il m'a donc fallu chercher une voie nouvelle où l'on ne sollicite que très peu ses vertèbres. Après avoir obtenu le titre de grutier, pour mieux comprendre que ce poste ne me serait pas accessible du fait des nombreuses manœuvres au sol, je trouvais une autre piste... le médico-social! On ne rit pas!
   Bien évidemment, je ne m'imagine pas un seul instant faire ce travail en contact direct avec une hiérarchie aussi pointilleuse que ses patients, usagers, résidents peuvent être difficile à "vivre"! C'est donc de nuit que je vais opérer, quand tout le monde dort, la hiérarchie comme les patients usagers résidents, vous avez vu comme cela change sans les virgules!
   Je vais donc devenir un noctambule, je ne dormais déjà pas beaucoup, là, je ne vais plus dormir du tout! La nuit seulement, bien sûr, encore n'est-ce pas toutes les nuits, ce qui me laissera des journées au milieu des nuits, comme tout un chacun finalement. Me suis je bien fait comprendre?
   Perdu au milieu de cette confusion, je décidais qu'il me fallait entreprendre une formation, enfin, le système ne nous laisse de toute façon plus le choix! J'entame donc en ce moment des cours qui, dans six mois, me diront si je suis fait pour ce difficile métier de surveillant noctambule déambulatoire en médico-social.
   Six mois pour apprendre à ne pas dormir, il y a anguille sous roche, d'autant plus que mon premier contact avec cette profession s'est faite dans un centre pour enfants en situation de handicap des plus tranquilles! Ce n'est pas le cas dans la plupart des autres structures, les contacts avec les usagers doivent être parfaitement préparés, logique!
   Ce qui surprend le plus au départ, c'est que la formation ne semble exister que pour nous faire prendre conscience de qui nous sommes réellement afin d'être totalement attentifs aux personnes en état de faiblesse.
   Tout ça pour vous dire que je risque de revenir plus souvent, afin de mieux étaler mes états d'âme au fur et à mesure que je les découvrirais. Quelque chose me dit que cela pourrait être surprenant, pour moi en tout cas.
   Maintenant, je sais ce que je fais là!!!