lundi 11 novembre 2013

Chevaliers.

   Plus qu'une simple dénomination, c'est une façon d'être, un véritable sacerdoce car si c'est à cheval que se tient le chevalier, il ne peut pas, pour autant, être cavalier. C'est une personne, femme ou homme, au service d'autrui, il se doit de toujours inspirer le respect dont il bénéficie. Pourfendeur de l'injustice, ardent défenseur de la vraie foi, protecteur des faibles, voilà ce qu'est le chevalier.
   Mais il convient de ne point confondre, les paladins du temps jadis n'ont plus cours, ils ont été remplacés par les tenants du pouvoir, les chevaliers d'industrie, les preux hommes politiques et les incontournables champions du "donner de leçons" que sont les analystes du tout et du rien. Ils ne revêtent plus d'armure et n'ont que leurs langues acérées pour épée, ils se perdent en vaines promesses et autres miroirs aux alouettes, mais restent convaincus du bien fondé de leurs actions. S'ils ont conservé la foi, ce n'est qu'en eux même!
   Alors, d'autres se sont dressés contre les inégalités et injures dont sont victimes les peuples, mais ceux là ont omis que la chevalerie est soumise à un code. Ils ne sont que des aigrefins, des utopistes écervelés et ne font que s'attaquer aux moulins, à l'instar de Don Quichotte. Ils sont les éoliennes de la pensée, ils brassent beaucoup d'air, mais ne sont que peu productifs.
   Il ne nous reste plus qu'à devenir nous même des chevaliers, chacun se doit de revêtir son armure, prendre son épée et partir lutter contre l'iniquité de notre société. Il nous faudra être forts et n'avoir pas peur de la mort, ne fût elle que sociale, si nous voulons être honorés par nos héritiers, si nous voulons leur laisser une terre telle que nous avons pu la désirer dans l'utopie de nos adolescences passées.
   Un monde meilleur ne saurait se bâtir à coups de renoncements, nous avons assez fui, sortons de ces cocons que nous prenons pour des châteaux forts quand ils ne sont que des maisons de papier. Enfourchons nos destriers et allons chasser les marchands du temple, tous ces mercantiles promoteurs d'un toujours plus qui a atteint ses limites depuis bien longtemps.
   Certes, nos épées sont en carton, nos armures en papier mâché et nos destriers de simples baudets, mais si nous les brandissons, portons et montons avec la conviction vraie du chevalier, qui sait qu'il œuvre pour une juste cause, la victoire sera notre.
   "Tu effaceras ce que tu as écris jusqu'à présent sur le cahier de ta vie : inquiétude, manque d'assurance, mensonge. A la place, tu écriras le mot courage. En commençant le voyage avec ce mot et en le poursuivant avec la foi en Dieu, tu arriveras là où tu dois arriver." ( Bréviaire de la chevalerie médiévale).

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