mercredi 13 novembre 2013

Le soleil se couche.

   J'ai toujours pensé que l'automne était la saison des couleurs magnifiées, il est un moment de la journée qui en est le plus bel exemple, c'est le coucher du soleil. Surtout que la saison est propice aux cieux ennuagés, cela devient donc d'autant plus rare d'y assister que c'est un privilège. J'ai la chance de travailler sur une hauteur, en la belle cité de Cancale, lieu propice à l'admiration et à l'émerveillement, j'aperçois la Manche et la pointe du Grouin qui offrent déjà une vue magnifique en journée.
   Mais, lorsque nous arrivons à cette heure que l'on situe entre chien et loup, le ciel s'embrase et éclaire ce spectacle de ses feux. Je pourrai faire des photos et en emplir cette page, mais seul un peintre de grande classe saurait nous faire voir les couleurs telles qu'elles apparaissent aux chanceux qui ont levé les yeux à ce moment.
   Alors, je "prends ma plume" pour tenter de vous faire partager ce qui m'a été offert par nul autre que le dieu soleil. Ce sont les nuages qui, les premiers, ont mis le feu aux poudres, ils se sont allumés de mille feux, faisant apparaître les nuances de ton jusque là invisibles. Certains semblaient être des petits soleils dans les cieux, tandis que d'autres apparaissaient dans une lumineuse noirceur. Il en était qui se sont recouverts d'un rose teinté d'orange, en longues traînées qui les faisaient  ressembler à de fines dentelles, le tout sur un fond de bleu sombre qui permettait à ces sublimes créations de la nature d'exprimer toute leur splendeur.
   Les arbres, qui, peu à peu, prennent leurs couleurs automnales, ont été embrasés par ce feu d'artifice céleste, les feuillages magnifiés se découpaient comme s'ils eussent été surnaturels. Les rouges se mêlant aux verts, nuancés de jaunes et d'oranges, c'était une véritable palette de peintre, comme si Dieu lui même se décidait à peindre un tableau et que la nature lui prêtait ses couleurs.
   Puis, le soleil, dans un dernier éclat orange de sa sphère enfin visible, s'enfonça totalement dans les eaux de la Manche, éteignant le feu. Je n'ai toujours pas pu capter ce mythique rayon vert, mais je n'ai aucun regret tant le spectacle de ce jour fut grandiose.
   Je veux, par ce texte, dire merci à la Bretagne de vivre chez elle car, s'il est maints autres lieux où le soleil offre de tels chatoiements, je sais que c'est la pureté de notre air qui permet de telles visions d'un bonheur tellement simple qu'il en devient divin.

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