mardi 21 février 2012

J'aime les journées ordinaires.

    Ce texte n'est destiné qu'à mon Aimée, juste pour lui titiller la mauvaise conscience pendant ses vacances, récit, donc, d'une journée à la maison. Tout a commencé vers neuf heures, par l'habituelle rencontre de Guy L'éclair, notre électrique électricien, très éclairant, faute d'être toujours éclairé quand à la mise en place de l'éclairage, ai je été clair?
   Bon, il m'annonce, joyeux, que l'éclairage de la cave est fonctionnel, ne se rendant pas même compte, le malheureux, qu'il me condamnait à la descente aux enfers ( bon, là, j'exagère un peu mais il faut bien que j'ajoute un peu de dramatique: Cathy, tu n'as pas lu cette parenthèse!). Je me voyais offrir un travail effondrant, creuser un trou pour couler la dalle de support de la chaudière, le tout courbé parce que cette cave est basse!
   Mais rien ne peut m'atteindre aujourd'hui, les maçons reprennent le montage du mur, cela me met dans une joie que rien ne saurait contrarier, alors je m'imaginais déjà les éventuelles découvertes archéologiques que j'allais pouvoir faire dans ces lieux bas de plafond. Je m'engageais par cette fosse à creuser vers le passé.
   Les maçons, par leur tardive arrivée, m'interrompent un moment, le temps de discuter avec Blek le Roc, notre maçon, des différentes découvertes que nous fîmes, Cathy et moi, par notre délicate attention aux travaux que nous entreprenons au sein de notre future demeure, le mot n'est pas galvaudé, je crois.
   Puis, nous reprenons nos activités respectives, enfin lui, il prend puisqu'il n'avait pas déjà pris.
   Pendant que les maçons montent, je descends, nos chemins ne font que se croiser. Mais je vois, au gré de mes remontées de sacs de terre impropre et puant le fuel de l'ancienne cuve, le mur s'élancer vers le sommier, non pas pour y dormir, bande de béotiens que vous êtes, mais pour qu'il s'y repose cependant.
   Pendant ce temps, je me livre à une drôle d'archéologie, des cailloux, des briques décomposées, de la terre, bref, des gravats, d'un autre siècle, certes, mais des gravats malgré tout! Grande joie quand, à moins trente centimètres, je découvre enfin, une côte de porc qui a l'air....d'une côte de porc. "enfin" s'exclame mon âme d'aventurier, peut être y a-t-il d'autres débris du passé!
   Bon, je ne trouve que des cailloux et ce sont les maçons qui s'en réjouissent, finalement, j'ai juste l'impression de creuser une mine... de pierres précieuses, pour les bâtisseurs! Ce qui leur permet, par une activité sans faille, d'ériger nos magnifiques futures fenêtres de cuisine, le verbe n'est pas surfait.
   Enfin ressorti de mes infructueuses recherches cavernicoles, mon décaissement terminé, toutefois, je remonte vers la chambre d'amis. Le feu y brûle déjà dans la cheminée qui, entre deux bris de carrelage, est nourrie par mon incendiaire de fils, l'hérédité génétique est prouvée, pyromanes et démolisseurs de père en fils.
   Je prépare la future salle de bains à l'arrivée de monsieur "Hop", le, peut être futur,  carreleur, qui devrait potentiellement, bientôt se mettre à l'oeuvre. S'il est ausssi rapide qu'il "hop" souvent, c'est un chantier qui sera vite réglé, mais il m'annonce, dans un relent de vin, qu'il n'a pas encore fait d'estimation chiffrée de son travail. Mais il a l'air compétent et motivé, Il est tout petit, ce qui lui offre l'avantage d'être au ras du sol, pratique pour un carreleur.
   Voilà, la journée s'achève, la nuit est là, je vais faire un dernier tour dans le jardin, bientôt rejoins par mon fils, qu'un mien voisin exploitait à ma place, pendant deux heures. La vue est magnifique, cette basilique de Saint Sauveur, parfaitement éclairée, jaillit au milieu d'un paysage de toitures luisantes sous un ciel étoilé de toute beauté, mais, "un seul être vous manque est tout est dépeuplé", mes pensées sont portées vers celle que j'aime, notre conversation père-fils ne saurait m'en détourner. Je t'Aime Ma Cathyrocainne!
 

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