mercredi 1 février 2012

En chacun de nous sommeille un geek.

   J'ai été, récemment, insulté dans mon intégrité d'anti internet, une photographie, lâchement prise en cachette, me montrait jouant avec une console de jeu. Cela m'a donné à réfléchir et je suis devenu plus attentif aux rapports qu'avaient les gens de mon entourage avec les jeux et l'ordinateur.
   Quelle ne fut pas ma surprise en constatant que les plus drogués ne sont pas ceux que l'on croit, nous avons tendance, en tant que parents, à accuser nos enfants d'abuser des écrans, mais avons nous conscience de la façon pernicieuse qu'a internet de nous rendre dépendants de l'écran d'ordinateur, nous passons des heures à tripoter la souris, sans même avoir conscience que ce n'est pas que pour des recherches, nous passons plus de temps à regarder des âneries ou sur facebook qu'à vraiment se servir de notre ordinateur pour des renseignements dignes de ce nom.
   Le moindre prétexte devient bon pour se ruer sur l'écran, souvent fallacieux, toujours dérisoire, car, finalement, nous pouvons toujours nous passer de cet ordinateur maudit. Mais non, nous profitons de toute les occasions de nous convaincre de l'impérative utilité d'aller sur internet. Que ce soit pour la recherche de l'orthographe d'un mot, d'une conjugaison de verbe, de renseignements sur un tel ou un tel, d'informations précises sur un sujet donné, tous, de plus en plus, nous voulons croire que l'ordinateur nous donnera la réponse.
   Le fait est que oui, l'ordinateur, par l'entremise d'internet, répond à tous nos questionnements, le vrai problème étant le pléthore de réponses, souvent plus farfelues les unes que les autres. Il y a, en ce lieu, plus de réponses que de questions et chacun y va de ses explications ou de ses convictions avec toute la sincérité de leur incommensurable ignorance. "D'où tiens tu telle information?", " je l'ai eue sur internet, tiens!", seulement personne ne pense plus à se faire confirmer son information par les livres où les vrais érudits s'échinent à transmettre un savoir irrémédiablement perdu par les tenants de la toute puissance d'internet.
   Alors, une chose est sûre, c'est que nous sommes tous en train de devenir des geeks en puissance, victimes de nos savoirs oubliés, puisqu'ils ont été effacés de nos mémoires devenues creuses puisque notre ordinateur retient tout à notre place. La mémoire collective est stockée sur disque dur, plus de transmission possible en dehors de ces écrans maudits qui empêchent toute pensée indépendante, en nous rendant dépendants de l'ordinateur. N'est il pas, finalement, cette pomme que Dieu voulut empêcher Adam et Eve de croquer?
   Il me semble évident qu'en chacun de nous sommeille un geek, mais il ne tient qu'à nous de ne pas céder à la facilité, de lutter contre ces envies qui nous poussent à allumer l'ordinateur alors que nous n'en avons aucune raison valable. Comme pour la télévision, cela se fera peut être tout seul, quand les gens auront compris l'incroyable fatuité de l'internet.
   En attendant ces jours meilleurs, vous l'aurez compris, éteignez ces ordinateurs puisque mon texte se termine là!

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