mardi 25 octobre 2011

Lettre à mon fils.

   Tristan, mon cher fils, nous venons de passer deux jours ensemble, rien que toi et moi, ce furent, mais c'est devenu une habitude avec toi, des instants pleins de cette magie qui se dégage de toi, de ce bonheur que tu irradies par tous les pores de ta peau, de cette joie d'être qui ne te quitte jamais. D'aucuns disent que tu me ressembles, je trouve, moi, que tu ne ressembles qu'à toi, mon fils.
   Nous nous sommes retrouvés samedi, j'ai été te chercher pour te faire découvrir la ville de Dinan où je vis maintenant et pour longtemps, il était important que tu découvres ce lieu où tu passeras du temps, toi aussi. Je savais que tu étais sensible aux charmes des vieilles pierres, j'ai découvert un passionné, tu t'es extasié plusieurs fois devant ces bâtiments anciens, sensible à des détails surprenant pour un enfant de ton âge (il a bientôt quatorze ans!), tu es un enchantement plus encore qu'un fils.
  Dimanche, profitant du beau temps, nous avons été nous promener à vélo le long de la Rance, là encore tu as eu un comportement admirable, tu t'excuses naturellement auprès des piétons, nombreux, que nous avons croisés ou dépassés, tu souries tout le temps, même lorsque tu as crevé ta roue arrière à cinq kilomètres de Dinan! Tu as refait une grande partie du trajet en poussant ton vélo, riant de mes plaisanteries sur la situation, refusant que je t'aide jusqu'à ce que tu ne puisses faire autrement, vaincu par la fatigue, cela fait un bien fou de ne jamais t'entendre te plaindre mon grand.
   Après la pause gâteau obligatoire, nous sommes des Bordes oui ou non? Nous avons remonté la si raide rue du Jerzual, là encore tu n'étais que sourire. Arrivés en haut, nous sommes tombés sur Peter et Yamina qui ont entamé leur déménagement, je leur ai proposé notre aide, ils ont accepté avec le même enthousiasme dont tu sus faire la preuve pour transporter leurs cartons. Nous avons pu ensuite visiter un peu cette historique, dans tous les sens du terme, maison, tu as su apprécier à leurs justes valeurs tous les défauts d'équerrage et les planchers de travers t'ont plus fait sourire qu'inquiéter.
   Alors, nous avons gagné une visite guidée de la maison par Peter qui, en bon historien, a su te livrer quelques secrets de cette magnifique demeure, tu as su t'intéresser aux paroles de cet homme de savoir et le charmer par ton comportement respectueux, comment puis je te dire l'admiration que j'ai pour tes capacités d'écoute ô mon fils adoré?
   Ce lundi aurait pu être gâché par la pluie qui, exceptionnellement, s'est mise à tomber, mais non, rien ne peut entacher ton optimisme, nous avons visité la basilique Saint Sauveur puis le château de Dinan et tu t'es montré attentif aux sculptures, aux gisants et autres découvertes avec un intérêt jamais pris en défaut, il est impossible de s'ennuyer avec toi, Tristan, tout t'intéresse, tout te passionne, même la conversation d'un faux marchand d'armes médiévales.
   Voilà, mon bonhomme, je t'ai ramené à ta chère maman, mais je tiens à te dire que tu es présent ici, pendant que j'écris ce texte qui t'es dédié, tu es présent ici pour chaque instant mon fils et je n'ai qu'une hâte, celle de te revoir le plus rapidement possible. Alors, à bientôt mon cher, tendre et très aimé fils, je t'aime mon Tristan.
 

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