dimanche 9 octobre 2011

J'aime sortir des sentiers battus.

   Encore une balade Dinanaise en ce dimanche ensoleillé, mais, pour changer, j'ai décidé de passer par de petits sentiers peu fréquentés puisque même des habitants de la ville ne les connaissent pas, ce sont des lieux publics mais non des lieux communs. Ce qui n'est pas pour me déplaire, je ne suis pas un misanthrope mais je ne recherche pas le bain de foule, je ne suis pas un sauvage mais j'aime la nature dans ce qu'elle a de plus libre.
   Me voici hors des sentiers battus, c'est dans ma nature et je peux m'y laisser aller à la rêverie et à la contemplation sans qu'il n'y ait d'interférence. Je marche sur des chemins qui, pour être aménagés, n'en sont pas moins difficiles à pratiquer, escarpés, encombrés d'obstacles par les arbres environnants déposés, envahis par endroits par la nature reprenant ses droits. Ils ressemblent, en certains passages, à des sentes qui tortillent au gré du "pas de l'âne", il faut alors s'y frayer son chemin au milieu des broussailles et des ronciers pour, tout à coup, déboucher sur une allée aménagée qui ressemble, pour lors, à une avenue.
   Puis, j'arrive sur le chemin de halage, le long de la Rance, mais je ne m'y attarde point, il y a trop de monde, les jours ensoleillés d'automne poussent les gens dehors, une dernière bouffée d'air frais avant les jours froids qui s'annoncent. Je m'engage directement dans la première percée qui s'offre à mon regard, bien m'en prend, je retrouve un ancien passage à l'abandon, on ne voit plus qu'une maigre trace qui semble avoir été un sentier. C'est un cheminement long et laborieux que j'entreprends alors, ressemblant à s'y méprendre à une forme d'escalade, mais j'y suis j'y reste et en avant, les obstacles sont faits pour être abattus, c'est devenu mon credo!
    Avant que d'entreprendre ma promenade, j'avais été discuter avec un Ami très proche, il a guidé mes pas et je sais, lors de ce passage difficile, que c'est lui qui m'a inspiré au moment où je me suis engagé sur cette voie qui, pour tortueuse qu'elle soit, m'a permis d'arriver aux portes de ma ville par un lieu qui m'était inconnu, mais plein des charmes de l'aboutissement d'une forme de quête de la beauté. En me retournant, j'ai aperçu une vue magnifique sur le port de Dinan, entre les branches des châtaigniers qui commencent déjà à se dénuder de leurs feuilles, ouvrant des perspectives jusque là invisibles.
    Il est certain que sortir des sentiers battus change le point de vue, mais, comme une route parallèle, ils ramènent au même point. Nous sortons justes enrichis de nouvelles voies explorées d'une telle balade, cela permet de confirmer qu'il peut y avoir différentes façons d'aboutir et que les plus conventionnelles, si elles semblent plus sûres, ne sont pas forcément les plus enrichissantes.
   Voilà, je suis rentré de ma promenade, fatigué mais heureux des nouvelles visions qu'elle m'a offert de cette ville que j'aime tant. Là, même les pavés que j'ai tant foulé me semblent différents, les rues me paraissent pavées d'or!
   Allez éteignez votre ordinateur, pour sortir des sentiers rebattus de l'informatique!

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