lundi 2 avril 2012

J'aime le chemin des écoliers.

   En ces temps de disette paternelle, vu la distance physique qui me sépare de mes enfants, il m'est agréable de vivre en compagnie de Cathy et de ses enfants. Nous avons développé une sorte de consensus qui nous permet de bien nous entendre et de faire en sorte que je puisse être leur ami plus qu'un "beau père", cela n'empêche pas nos relations de devenir de plus en plus agréables et que mon comportement devienne paternaliste, puisqu'ils ne sont que des enfants et que leur propre père leur manque.
   C'est ce qui fait que depuis quelque temps, la fille de Cathy, Hermine, dix ans, me demande de l'accompagner à l'école tous les matins. J'ai accepté ce petit service d'autant plus facilement que cela me ramène quelques années en arrière lorsque j'accompagnais mes enfants à leur école. Ce petit moment passé en compagnie de nos chères têtes blondes est un grand privilège car les enfants aiment parler le matin et ils n'hésitent pas à provoquer les  conversations, afin de rompre le silence.
   Ce qui nous permet, à nous les adultes, de parler de sujets divers et variés, parfois sérieux, parfois moins, mais toujours avec la légèreté due à l'âge de notre interlocuteur. Il faut faire preuve de beaucoup de diplomatie et savoir utiliser des mots simples pour être bien compris et ne pas risquer l'enchaînement de questions sur le pourquoi du comment dont il est extrêmement difficile de sortir indemne, beaucoup de parents pourraient en témoigner!
   Bref, c'est un moment de pure convivialité, de franche camaraderie serais je tenté de dire, où l'on se retrouve, grâce aux enfants, comme un enfant. Les personnes que l'on croise nous disent à nouveau bonjour, même si nous ne les connaissons pas, comme lorsque nous étions petits et qu'il était normal de saluer et d'être salués en retour, c'est de devenir adultes qui nous rend impolis! C'est aussi dans ces moments que l'on observe les nuages et, qu'à nouveau, ils prennent des formes d'animaux ou d'objets insolites, comme dans notre enfance, devenir adulte nuit à l'imagination.
   Voilà, je suis heureux de vivre ces fugaces instants de joie partagée, d'amitié naissante, de confiance accordée, car c'est tout cela, le chemin des écoliers.
  
  

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