jeudi 18 octobre 2012

je retournerai bien à l'école.

   Cette semaine, je me retrouve en cours pour un stage de formation sur la création d'entreprise, afin d'affiner mon projet. Je veux démarrer une activité de paysagiste et, par les temps qui courent, il vaut mieux bien asseoir son projet avant de se lancer. Je me retrouve donc avec une quinzaine d'autres apprentis entrepreneurs dans des activités aussi diverses que variées.
   Je dois bien avouer que nous sommes dans l'expectative face à nos formatrices, ne sachant pas réellement ce que cette formation peut nous apporter. Les premiers échanges sont positifs, personne ne semble être plus sûr de lui même ou de son projet que les autres. Nous sommes entre personnes conscientes de leurs capacités ou incapacités d'ailleurs, puisque c'est la raison essentielle de notre présence en ces lieux.
   Ce qu'il y a d'enrichissant, c'est la diversité des idées, personne n'est dans la même branche et nous n'avons pas de concurrents potentiels face à nous, de fait, l'ambiance n'en est que plus détendue mais concentrée. Nous enfilons les informations très indigestes et destinées à nous confirmer que nos projets sont viables avec une joie et une bonne humeur, sans doute, un peu déconcertante pour certaines formatrices, cela reste cependant très constructif et c'est essentiel.
    Il faut bien faire le constat de la difficulté que représente une création d'entreprise en France, l'administratif en est une partie incontournable et, même, essentielle puisque tellement française! Ceux d'entre nous qui ne sont pas trop sûrs de l'envie d'être leurs propres patrons, ne résisteront pas à cette pression organisée par les pouvoirs publics, c'est "fiscalitivore" la France (remarque très sensée de Guillaume, Africain exilé en manque d'action!). C'est une horreur que nous annoncent nos formatrices, il y a des papiers pour tous les goûts, même ceux qui n'éprouvent aucune attirance pour ces paperasseries sans fin.
   Mais ce n'est pas grave, nous savons tous que le social à la Française a un coût, ce qui importe ici, c'est l'enseignement qui nous est apporté par ces personnes, nous sommes là pour apprendre et c'est ce qu'elles nous permettent de faire.par leur patience autant que par leur compétence. Alors, comme dans toutes les classes, nous retrouvons les élèves "type", vous savez, rappelez vous, il y a forcément des élèves dont nous nous souvenons tous, ceux qui sortaient du moule, soit par leurs talents à apprendre, soit par leur comportement hors norme ou, tout simplement, par leur gentillesse naturelle.
   C'est drôle de retourner en classe en étant un adulte accompli et de se rendre compte que, si la compréhension est facilitée par l'expérience acquise, rien n'a réellement changé. Il y a toujours celui qui connaît toutes les réponses, celle qui ne comprend rien à rien (et qui n'est pas forcément blonde!), celui qui s'exprime en termes tellement choisis que personne ne comprend vraiment ce qu'il veut dire (pas même lui, parfois!) et, pour finir, celui dont les remarques font, systématiquement, rire (non, pas le pitre, je parle de cette personne qui pose des questions naïves avec sincérité, ce qui déclenche l'hilarité, mais je ne fais pas exprès!).
    Nous sommes quinze à nous être retrouvés en classe, nos volontés de réussir ont, parfois, été mises à mal, certains abandonnent ou retardent leurs projets, d'autres ne les ont que modifiés, mais tous, nous sommes heureux du savoir acquis. Voilà, nous allons quitter les bancs de l'école pour nous confronter aux dures réalités de la création d'entreprise, beaucoup de travail pour un salaire pas toujours à la hauteur mais une liberté acquise qui, à n'en pas douter, nous donnera des ailes afin de mieux prendre nos envols. Allons amis, nous réussirons seuls mais forts du soutien de nos consoeurs et confrères rencontrés lors de ce , trop bref, retour à l'école.
 

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