mercredi 6 juin 2012

J'aime le sport.

   Le week-end dernier, le fils de Cathy s'est offensé lorsque je lui ai dit qu'il n'était pas sportif, je lui ai donc lancé un défi pour le dimanche matin. Nous étions censés faire du vélo, mais sur un rythme soutenu, sans faire la moindre pause, une heure trente d'efforts physiques auxquels Josselin a parfaitement répondu, sans plainte et même avec une certaine joie, voire de l'entrain.
   Certes, nous ne sommes sportifs ni l'un, ni l'autre, je puis vous l'assurer, il y a même un pépé qui nous a dépassés! Mais c'est l'intention qui compte et nous sommes rentrés fourbus et en sueur, mais heureux de savoir qu'un poulet rôti nous attendait afin de combler un appétit fort excité par l'exercice effectué. Nous nous sommes sustentés tout notre soûl, n'hésitant pas à nous resservir tant notre effort méritait une récompense, un bon sportif doit reconstituer ses forces, n'est ce pas? La tarte aux fraises qui faisait office de dessert venant clore cette débauche d'alimentation, mais ce n'était point de la gourmandise, juste de la faim!
   C'est au moment où je buvais mon café que s'est déclenchée la véritable catastrophe de ce jour, notre cher voisin vint m'inviter à l'accompagner en VTT, mais de façon raisonnable avait il tenu à rajouter. J'aurais dû me méfier, aucun sportif n'est raisonnable et c'est un sportif que cet homme là! Le pire est que Josselin a tenu à nous accompagner, il avait peur de s'ennuyer en restant avec sa mère et sa soeur.
   Bon, nous voici prêts à partir, notre voisin enfile son casque et ses lunettes de protection, c'est là qu'il aurait fallu trouver un prétexte, même fallacieux, pour refuser de partir, mais voilà, on a sa fierté. Il nous emmène à travers des rues de Dinan que nous ne connaissons pas encore, jusqu'à un endroit d'où part un petit sentier de terre, au milieu des bois, c'est joli comme coin, le chemin est agréable même si je trouve déjà qu'il va un peu vite le monsieur.
   Et, là, au détour d'un virage, tout à coup, le petit sentier champêtre se transforme en descente aux enfers, une pente d'au moins quinze pour cent avec un sol très gras, pour ne pas dire boueux et sinueuse au possible, bien sûr! Ce n'est pas grave, mon vélo a de bon freins et puis une descente ça veut dire qu'il n'y a pas besoin de pédaler, le petit crie un peu, évidemment, mais l'on se dit que ce n'est que pour contrer sa peur!
   Seulement, il y a un hic, une descente veut dire qu'il y aura une remontée, au moins aussi raide que la descente est forte! Nous voici au pied de ce qu'il convient d'appeler une montagne, oui, je sais qu'il n'y a pas de montagne en Bretagne, mais là, ça y ressemble beaucoup. Prenant notre courage à deux mains, nous la gravîmes cette côte, les deux pieds au sol et en poussant nos vélos! L'homme, dont la raison nous paraissait chancelante tout à coup, nous attendait, les deux mains sur les hanches, un sourire béat sur les lèvres et nous accueillis d'un chaleureux: "ça va les gars? C'est pas la plus dure mais c'est une bonne mise en bouche!"
   Nous avons bien fait une vingtaine de kilomètres ainsi, alternant des descentes dangereuses avec des côtes assassines, une chute pour moi, une dizaine pour Josselin. Nous sommes rentrés à la maison vidés de toute énergie, les muscles endoloris mais avec le souvenir d'un bon moment, malgré tout.
   Alors voilà, j'aime le sport, je peux continuer à le dire et à l'écrire, mais je n'aime pas le pratiquer!

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