samedi 2 juin 2012

Finissons en.

   Notre maison avance, je n'en parlais plus car les travaux étaient dans une phase où ils semblent stagner, mais ça y est, les maçons ont terminé d'encombrer et de salir les salles et les escaliers, ils ont fait les enduits à la chaux sur tous les murs et il ne leur reste plus que quelques coups de badigeon avant leur départ définitif, ouf!
   Nous sommes entrés de plein pied dans les finitions, vous savez, ce moment terrible où l'on se dit qu'il n'y a plus grand chose à faire, mais qui prend un temps infini puisqu'il faut que ce soit propre et bien fait. J'ai commencé le placoplatre, ce matériau qui semble si facile à poser....quand on regarde les autres le faire! Il faut un certain temps pour s'adapter à la pose de ce matériau, il y a un phénomène étrange qui y est lié, les mesures que l'on prend ne sont jamais bonnes, il faut les réduire de quelques centimètres si l'on veut que les panneaux se mettent en place sans casse.
   Bon, une fois pris le coup de patte, cela va tout seul et il y a un gros avantage, les surfaces sont vite couvertes. Moralement c'est très important car, ensuite, il faut faire les bandes, ceux qui ont déjà pratiqué cet exercice comprendront aisément le désarroi profond qui peut très vite nous envahir. Heureusement, nous avons trouvé un plaquiste qui a besoin d'argent! Ce problème réglé, il faut enchaîner sur d'autres menus travaux tout aussi réjouissants.
   C'est ainsi que j'ai dû me mettre à la maçonnerie, quelques trous à boucher aux endroits où nous avons supprimé les canalisations sur le mur du pignon. C'était un passage obligé, figurez vous que les évacuations d'eaux usées se faisaient par l'extérieur! Je me suis retrouvé en équilibre précaire sur une échelle, avec mon seau d'enduit à la chaux et des cailloux afin de permettre à notre mur de ne plus ressembler à un gruyère. Mais, car il y a toujours un "mais" lorsque l'on attaque les finitions, il y avait aussi un enduit très ancien sur ce mur, il me fallait, pensais je naïvement, juste décoller quelques menus morceaux pour me permettre d'oeuvrer en toute tranquillité.
   Vous devinez ce qu'il advint, à peine avais je regardé le pan de mur, avec un pied de biche plus qu'avec les yeux, je vous l'accorde, que l'enduit s'est mis à tomber comme une averse de printemps, plus moyen de l'arrêter, pas plus que moi, d'ailleurs! J'ai dégagé toute une partie du pignon, j'avais bonne conscience puisque le mur ainsi mis à nu dévoilait un magnifique appareillage, ce n'est que lorsque je suis redescendu de mon échelle que j'ai pris conscience de la quantité invraisemblable de gravats qu'avait généré ma crise passagère. Encore un voyage en pickup, youpi s'exclament les enfants, aïe s'exclame mon dos!
   J'en ai profité pour reboucher en partie la tranchée par laquelle passent, dorénavant, nos tuyaux, faisant ainsi d'une pierre deux coups, j'apprends à m'économiser. Je vais bientôt pouvoir passer aux planchers, la menuiserie, un art qui m'est encore inconnu, je vais au devant de grandes surprises, j'espère seulement qu'elles ne seront pas trop mauvaises, afin de me réjouir si elles sont bonnes. On finit par être prudent, c'est ça les finitions, une prudence infinie!

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