vendredi 17 mai 2013

Le unglaubich modèle allemand.

   On nous rebat les oreilles, depuis plusieurs mois, à propos des Allemands et de leur florissante industrie, de leur sens du devoir économique exemplaire. Bref, c'est le modèle à suivre si on veut sortir de la crise. Bon, je parle un peu la langue, c'est un bon début, il ne me reste plus qu'à adopter leur philosophie!
   Il me faut, tout d'abord, étudier le pourquoi de cette extraordinaire réussite Teutonne, alors je cherche, je tâtonne quoi! Mais, il semble y avoir quelque chose qui ne va pas, je ne trouve que des critiques virulentes contre ce système qui permet, pourtant, à ce grand pays industriel et industrieux de maintenir son classement mondial. Je reste optimiste et me dit que ce ne sont là que quelques rancœurs françaises contre la réussite.
   Je vais donc consulter des avis d'experts allemands, eux doivent être fiers de leurs dirigeants et de la façon dont ils ont redressé les finances nationales. Là, je dois bien avouer que je tombe des nues, la méthode, pour efficace qu'elle soit, est d'une radicalité toute... Allemande! Diantre, fichtre, mein Gott, si je puis me permettre, ils ont tout pris au peuple, toutes les économies de nos malheureux voisins y sont passées! Ils ont aussi diminués les salaires de façon drastique, c'est dramatique!
   De plus, ils mentent sur leurs résultats et trichent autant que des banquiers sur la réalité financière de leur économie, c'est pour cela qu'ils se pavanent avec leur dette qui est si minime, selon eux. Car dans la réalité, ils ne vont pas mieux que nous, la seule différence est qu'ils se croient sortis de la panade quand ils ne font que s'y enfoncer. Ils transforment leurs travailleurs chevronnés en esclave dans une forme de nivellement par le bas.
   Bon, je retire ce que je disais en début de texte, en fait leur réussite est unglaubich, absolument, totalement, elle n'est qu'un leurre. D'ailleurs, il est une petite anecdote qui m'est arrivée aujourd'hui même, drôle de hasard! J'étais entré dans un magasin de l'enseigne allemande "LIDL", ce n'est pas que je cautionne l'exploitation de l'homme par l'homme, mais certains de leurs produits sont très nettement moins chers qu'ailleurs. Bref, j'arrive en ce lieu en même temps qu'un car de jeunes touristes allemands, à la caisse, je me retrouve derrière deux charmantes jeunes filles qui conversent dans leur langue, que je comprends un peu.
    Cela m'a permis de m'immiscer, subrepticement, dans leur conversation, en fait elles se plaignaient du manque de salariés aux caisses du magasin, arguant que chez elles, il y avait de nombreux salariés dans ce genre de lieux. Fort des connaissances, récemment acquises, sur leur méthodes de lutte contre le chômage, je leur expliquais, qu'en France, nous continuons de donner un salaire relativement digne aux travailleurs (même si les salariés de ce type de commerce ne doivent pas gagner grand chose!).
   Là où il faut s'inquiéter, c'est lorsque leur professeur est intervenu pour me dire que je me trompais et que ce que disaient les journaux n'était pas la réalité, que les gens, en Allemagne, ne se plaignent pas et que leur économie florissante allait de mieux en mieux, tirant l'Europe derrière elle. Je n'ai pas eu à lui répondre, ce sont ses élèves qui s'en sont chargés et, même si je n'ai pas tout compris du brouhaha déclenché, il me semble qu'il n'était pas à la fête, herr professor!
   Voilà, je crois que je vais faire confiance aux nouvelles générations pour faire les r'évolutions nécessaires au bien-être des peuples du futur!

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