dimanche 12 mai 2013

Paris.

   Bon, j'y reviens, j'ai attendu plusieurs mois car il faut bien ce délai pour digérer un passage dans la capitale. Cette fois-ci je vais y passer quatre jours, cela pourrait me paraître long mais le programme des visites à effectuer est bien rempli, je ne devrais pas avoir le temps de respirer, ce qui est salutaire dans cette ville saturée de pollution!
    Je commence prudemment mon périple, arrêt à Neuilly, Nicolas n'y est pas, je ne prends pas de risques! Il n'y a que de riches snobinards qui se prennent pour des Parisiens, mais rien de bien méchant. Il y a  quelques arbres qui ressemblent à des arbres et j'entends même, sporadiquement bien sûr, le chant de quelques courageux oiseaux qui s'égosillent à qui mieux-mieux.
   Bon, je n'ai que quatre jours, prenons la direction du cœur de la ville, nous commencerons nos déambulations par Montparnasse, le quartier, pas la gare, sinon nous serions venus en train! De là, nous dérivons très vite vers le Luxembourg, le quartier, pas la ville, soyez attentifs à la fin. Nos pas nous mènent vers les majestueux bâtiments des représentants de l'état. Là, force est de reconnaître que, pour des personnes qui prétendent nous obliger à serrer nos ceintures, le déballage de luxe et l'apparence de désuète richesse du sénat et de l'assemblée nationale sont comme une insulte au peuple. Bref, je ne suis pas là en tant qu'artilleur, je vais donc me contenter d'une promenade romantique dans les très jolis jardins du Luxembourg, en compagnie de ma bien aimée.
   Ensuite, nous nous dirigeons vers l'église du saint Sulpice dont la visite est un supplice! C'est dans ce type de lieu que l'on prend conscience de la médiocrité dont fait, parfois, preuve la religion Chrétienne. Elle est plus austère que tous les programmes politiques des six dernières années, c'est vous dire la tristesse de cette église! L'avantage qu'offre cette visite est, qu'après coup, le moindre monument vous arrachera des cris d'extase!
   Il faut dire que cette ville regorge de surprises et de beauté, jusqu'à une petite pensée (la fleur, pas l'idée!) qui, dans son apparente fragilité, a percé le bitume et a fleuri au mépris de la pollution environnante.
   La visite de Notre Dame, l'église, pas la femme, parachèvera ces moments de joie, me réconciliant, si cela est possible, avec la vision mercantile de la foi prônée par la religion.
   Aujourd'hui, vendredi, nous décidons de consacrer la journée au roi, en effet, nous sommes à Versailles pour visiter ses magnifiques jardins. Nous avions décidé de cela avant que d'être aux portes du palais, bien nous en a pris car il y avait une queue de mille à mille cinq cent personnes devant les caisses! Bon, nous prenons l'entrée des artistes et découvrons les sublimes perspectives dégagées par monsieur Le Nôtre, respect Monseigneur, même si je n'ai que peu d'attrait pour cette régularité géométrique dans le jardin, c'est du Grand Chef-d’œuvre. Après une petite colère de mon Amoureuse devant les trop nombreuses entrées payantes, nous décidons de changer de lieu. Mais je vous l'ai dit, c'est une journée consacrée au roi, c'est donc vers Saint Denis que nous mènent nos pas, enfin plutôt les roues de la voiture, mais vous m'aviez compris, n'est-ce pas?
   Je n'ai jamais caché mon attirance pour les lieux saints, dont quelques uns m'ont marqué par "l'âme" qui les habite. Là, le sentiment est différent, certes la hauteur et le nombre de vitraux impressionnent. On se sent peu de chose au cœur de ce chœur incroyablement haut. Mais la présence des dépouilles des rois, reines et hauts personnage du temps jadis efface le côté religieux de l'édifice. On se sent plus dans un musée, voire un mausolée que dans une cathédrale. Certes, le fait que l'histoire se soit chargée de mélanger les os de certains rois (Louis XIV y côtoie Henry IV!) donne un côté quelque peu ironique, jamais l'expression : "ils se sont rejoint dans la tombe" n'aura été aussi appropriée! Mais je n'épiloguerais pas sur cette visite, faites là, ne serait ce que pour le paradoxe créé par l'urbanisation irréfléchie de la ville qui entoure ce haut lieu du passé de notre pays, c'est tout ce que je puis vous dire.
   Nous sommes samedi, il ne fait pas très beau ce matin, c'est le moment d'entrer au musée. Nous optons pour les arts premiers au quai Branly, il n'y a pas besoin de réfléchir, ni d'avoir de connaissances particulières, c'est, sans doute, pour cette raison qu'il était le préféré du grand Jacques! Cette visite ne m'a pas laissé de souvenirs marquants, si ce n'est que le contenant a créé, chez moi, plus d'émotions que le contenu. L'ensemble de la construction, jardins compris, est magnifique et pensé avec intelligence, c'est un véritable écrin. D'écrin à crins, il n'y a qu'un pas que je franchirais allègrement pour vous parler de l'exposition sur les cheveux qui ne saurait laisser insensible, j'y ai été très récep-tif!
   En bons nécrophiles que nous sommes devenus depuis la visite des cimetières de Montmartre, nous décidâmes d'aller visiter le célèbre " père Lachaise". C'était aussi l'occasion de retrouver mon cher frère, non, je sais ce que vous pensez mais c'est beaucoup plus simple, il vit dans le quartier voisin! Nous avons entamé notre visite par un pique-nique sous les yeux, souvent amusés, parfois réprobateurs des autres visiteurs. Puis, David nous ayant rejoints, nous déambulâmes au hasard entre les tombes, sans plus se fier à ces plans sensés nous orienter dans une hypothétique quête des dernières demeures de gens célèbres. Bien nous en prit puisqu'au détour d'un chemin, ma chère et tendre s'exclamait : "oh, on dirait une fontaine!", ce qui déclencha la surprise d'un homme présent face au monument concerné. Il confirma à Cathy le bien fondé de sa remarque et enchaîna sur plusieurs explications  historiques sur ce fabuleux cimetière. Rencontre aussi fortuite que passionnante avec l'un de ces guides amoureux de leur métier, nous avons pris rendez-vous pour une visite complète de ce lieu mythique à une date ultérieure, je vous écrirai un texte, promis!
   Voilà, le séjour prend fin, sans véritable regret, dois je l'avouer? Nous avons retrouvé notre chère Bretagne avec son air pur et vivifiant, ne laissant de notre passage à Paris que ces quelques lignes.

1 commentaire:

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