mercredi 26 juin 2013

La politique de l'autruche.

   Ce titre est une expression que je trouve parfaitement adaptée aux diverses façons qu'ont les gens d'aujourd'hui d'affronter les problèmes. Je tiens à vous rappeler que je viens du XIVe siècle et, qu'à l'époque, les soucis étaient aussi nombreux qu'aujourd'hui, voire plus, mais ils se réglaient soit sur un champ de bataille, soit par l'apparition d'une épidémie. Il fallait alors réagir rapidement pour survivre.
   En ces temps de modernité exacerbée, les guerres ne sont plus aussi meurtrières et les épidémies se font rares, d'où un certain sentiment de sécurité. Les hommes, en refusant de croire que les dangers ont pris une autre forme, se complaisent à penser qu'il suffit d'attendre et que tout se réglera tout seul, par la seule volonté d'omnipotents décideurs, nous parlions de Dieu, vous parlez d'hommes politiques!
   Comme ces personnes ne prennent jamais de décision, empêchés qu'ils sont par leur volonté de réélection, ils savent que la meilleure façon de n'être point trop durement jugés est de pratiquer la fabuleuse politique de l'autruche, à savoir parader fièrement du haut de sa hauteur mais préférer fermer les yeux face au danger pensant que cela suffira à être épargné! En même temps, on ne peut pas totalement leur en vouloir puisque les deux présidents réélus l'ont été pour leur immobilisme notoire!
    Suivant l'exemple de leurs dirigeants, les peuples font en sorte de ne pas voir tous les problèmes, pas de crise financière, pas d'envolée du chômage et, surtout, pas de manifestations de notre mécontentement. La seule raison qui pousse les gens dans la rue pour exprimer leur colère est une sombre histoire de mariage dont tout le monde, ou presque, se contrefiche!
   Enfonçons la tête dans le sable, laissons nos perceptions être étouffées par le noir silence qui se crée ainsi, cela semble être le mot d'ordre. Plus personne ne réagit à l'injustice des décisions arbitraires de nos politiques, alors ils ont les coudées franches. Ils laissent les banquiers et autres créditeurs de leur dépenses aussi somptuaires qu'inutiles prendre les orientations nécessaires à leur enrichissement personnels, au dépens des peuples.
   Nous en sommes à un tel point que l'on peut voir de plus en plus de personnes agir ainsi, surtout des jeunes, malheureusement. Ils ne veulent plus réagir puisque cela ne sert à rien, tout concoure à les laisser penser que la seule façon de s'en sortir est de courber l'échine et d'accepter des conditions de travail de plus en plus inhumaines. Nous laissons la société transformer nos enfants en esclaves et, non contents de ne rien faire pour lutter contre cet état de fait, nous courbons l'échine nous aussi!
   Ce n'est plus dans le sable que nous avons enfoncé nos têtes... c'est dans la merde d'une poignée de nantis qui font main basse sur les richesses de nos vies, nous devons réagir si nous voulons sortir la tête de l'eau, afin de les sortir du sable, ainsi nous sauverons la terre!
   Je vais envoyer ce texte à notre président, cela ne servira sans doute à rien, mais si chacun de nous écrit une lettre de la même teneur, alors oui, cela finira par porter ses fruits. Mettons un terme à la politique de l'autruche, avant que nos riches n'aillent dans une autre ruche, profiter de l'hôte russe!

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