lundi 11 mars 2013

Et si on se contentait de vivre, tout simplement de vivre.

   Il y a quelque chose qui m'échappe chez beaucoup de nos contemporains, c'est l'énergie qu'ils utilisent à vouloir ce qu'ils n'ont pas. Ils ne se donnent pas les moyens de l'acquérir, ils se contentent de le vouloir et attendent que ça tombe du ciel, comme une manne divine! Nos chers "marchands du temple" se donnent de plus en plus de mal pour produire toujours plus de ces "obscurs objets du désir", par obscurs, j'entends "personne ne sait très bien à quoi ça peut servir mais tout le monde en veut!"
   Nous entrons dans une nouvelle ère, pour vaincre la crise, il faut consommer toujours plus et comme nous semblons avoir atteint les sommets dans l'inutilité des objets que l'on possède, nos créateurs de besoins se surpassent pour inventer des nouveautés qui dépassent toutes les autres en vanité, un mot à double sens parfaitement adapté à la situation! (Qu'est ce que j'aime la langue française quand elle est aussi parlante!)
   Alors il convient de se demander où cela peut nous mener, nos enfants sont les premières victimes de ce syndrome, nous les suivons de près puisque c'est notre argent qui paie leurs caprices. Il nous faut retrouver les mots qui permettent de résister à cette violence commerciale. Nous devrions pouvoir nous contenter de dire non, mais nos rejetons, qui se croient sur-informés par tous les médias qu'ils consomment jusqu'à l'abrutissement le plus complet, refusent de se contenter de l'autorité parentale, il leur en faut toujours plus, dans tous les domaines! Même l'obéissance semble devoir être achetée avec cette mercantile génération.
    Il est devenu impossible de critiquer quel que sujet que ce soit, une entreprise ou une personne peut porter plainte en diffamation et, le pire, gagner tous ses procès. La justice elle même cautionne ce genre de mode de pensée, nous n'avons plus le droit d'émettre un jugement, c'est du racisme, de l'ostracisme, de la "mal pensance", appelez ça comme vous voudrez, nul ne peut plus même en parler, il faut subir et accepter cette forme pernicieuse de censure.
   Dans ces conditions, je ne vois plus qu'un seul système de défense, la seule contre attaque possible est le silence, attention, je ne dis pas le laisser aller, je ne parle que de silence, il est parfois bien plus éloquent que la pire diatribe et ne sert plus les intérêts de ceux que l'on critiquait puisque l'on ne parle plus d'eux.. Les procès qu'ils intentent à tours de bras ne sont là que pour leur faire de la publicité, peu leur importe de gagner ou perdre, du moment qu'ils sont dans l'actualité, voire qu'ils font l'actualité. Si nous cessons de leur donner les moyens de faire parler d'eux, en les ignorant, ils disparaîtront dans la masse de leurs concurrents et redeviendront, à nos yeux, ce qu'ils n'auraient jamais dû cesser d'être, des marchands de vent.
   Il nous suffirait de peu pour que ce fantasme de vie meilleure devienne une réalité tangible, de plus en plus de personnes deviennent responsables et réfléchies dans leurs achats et dans leurs actes, c'est un bon début. Bientôt, nous saurons nous contenter de l'essentiel, vivre, tout simplement vivre.

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