mercredi 3 août 2011

Rencontres.

   Aujourd'hui, au travail, j'ai fait deux rencontres qui me permettent de rendre hommage à mon amie Reinette qui  a osé écrire sur les pages de ce blog qu'il vaut mieux être anglais que Parisien, en même temps, la reinette étant la reine des pommes, peut on vraiment lui en vouloir?
   Ce matin, à la jardinerie où je travaille, un couple est arrivé vers moi d'un pas décidé, c'étaient des anglais, cela se voyait de loin. La femme portait la moustache et avait les jambes si poilues que je me suis donné l'impression d'être épilé, le mari, les dents en avant quelques tâches de rousseur et cet air indubitablement idiot que seuls savent arborer les vrais anglais. Comme de coutume pour ces horripilants personnages, ils ne parlaient que le français de base, à savoir, " bonjour, s'il vous plait, merci", ajoutez y ces têtes d'ahuris qu'ils ne peuvent s'empêcher d'arborer lorsqu'ils se trouvent face à un Français qui parle leur idiome ( je refuse d'appeler ce machoullis une langue!).
   Il n'y a eu aucun signe de reconnaissance puisqu'ils pensent que toute personne civilisée doit savoir parler anglais, pour les nombreux renseignements que je leur ai apportés concernant le jardinage non plus d'ailleurs, ils étaient, en dignes représentants de cette peuplade perfide, malpolis et imbuvables. Après trois quarts d'heure, une heure de palabres, difficiles n'oublions pas que mon anglais est limité, je finis par faire comprendre à ces aliborons qu'ils ne peuvent pas planter n'importe quoi, n'importe où, que la saison n'est pas idéale pour entreprendre des plantations et qu'il conviendrait d'attendre septembre pour optimiser leurs plantations ( essayez de dire ça en anglais, pour voir!). Ils ont fini par partir avec trois plantes en me saluant à peine, ce qui n'est pas surprenant puisqu'ils sont anglais!
   Peu de temps après, je vois un autre couple arriver, plus jeune que le précédent, certes, mais aussi plus avenant, plus souriant, ils me disent qu'ils sont Parisiens et qu'ils viennent s'installer en Bretagne dans une maison qu'ils viennent d'acquérir et dont ils veulent agrémenter le jardin. N'étant pas de la région, ils sollicitent mes connaissances pour ne pas se fourvoyer dans le choix des plantes. Passionnés de jardinage, ils n'hésitent pas à poser les bonnes questions et à écouter les réponses pour arrêter leurs décisions. Très souriants, acceptant mes refus de leur laisser planter n'importe quoi, n'importe où, ils me gratifient d'un de ces moments où l'on se sent utile parce que professionnel et respecté.
   Ce sont des gens qui viennent pour s'intégrer vraiment et qui n'ont, à aucun moment, fait preuve d'un parisianisme outrancier, goûtant pleinement la chance qu'ils ont de venir vivre dans une des plus belles région de France. Ils ne viennent pas chez nous par souci d'économie, eux! Ils y viennent par envie.
   Voilà, mon choix est fait ma petite Reinette, je hais définitivement les anglais, quand aux Parisiens, je crois que je vais leur laisser une chance de venir vivre en Bretagne, j'aurai même tendance à les y pousser, pour une d'entre eux en tout cas! Mais est elle vraiment Parisienne cette femme que j'aime, elle est de Pontivy et n'a fait que migrer à Paris, ce n'est donc qu'un retour aux sources et je ne pense pas que cela influe sur ma haine de l'anglais, l'anecdote de ce jour parle d'elle même!
   Allez, vous pouvez éteindre votre ordinateur pour aller apprendre l'anglais, si vous voulez pouvoir les agonir dans leur charabia!

3 commentaires:

  1. Laisse aussi une chance aux anglais, alors ;-) . Je connais des gens sympas des deux côtés. Par contre d'un point de vue mentalité, je persiste et je signe. Mais après tout ce ne sont que des anecdotes, et faire des stats sur des échantillons aussi restreints cela donne des trucs aussi scientifiquement prouvés que les effets des crèmes anti-âge.

    Quant aux parisiens qui veulent revenir en Bretagne, je les comprends et je peux en apprécier certains. Ceux qui ne méprisent pas les "provinciaux", terme intéressant d'un point de vue étymologique d'ailleurs :

    du lat. provincia, de provincere, vaincre précédemment, de pro, et vincere, vaincre.

    No comment...

    Ce que je n'aime pas, ce sont les gens qui achètent une maison pour y vivre deux semaines dans l'année, au mépris de ceux qui cherchent à habiter dans une région où ils vivent en permanence...

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  2. Cher Fleuriquet,
    La vie est bien compliquée!
    Je suis née en Bretagne de parents Bretons, qui eux mêmes sont nés de parents Bretons, qui sont aussi nés de parents Bretons..... avec très certainement des ancêtres qui ont été culbutées par des vikings (au regard d'une caractéristique physique, qui n'a elle, rien de Bretonne), téméraire comme peuvent l'être les Bretonnes, un train m'a débarquée Gare Montparnasse il y a 28 ans!!!!
    Depuis, pour ceux qu'on nomme "Parisiens" je reste "la Bretonne", et lorsque je reviens vers mes terres natales, je suis devenue "la Parisienne"!
    Serais-je condamnée à m'installer au Mans, à mi-parcours pour assumer sereinement cette double identité?
    Je compte vraiment sur les Anglais installés en Bretagne pour me considérer comme une Bretonne! And why not?

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  3. Je sais que j'étais demandeur de commentaires mais s'ils deviennent plus longs que mes textes, je n'aurai bientôt plus de place pour écrire!!! Merci, mesdemoiselles, de votre réactivité. Comme quoi il est possible d'avoir un prénom un peu naïf et faire preuve d'intelligence et de culture. Très gros bisou à l'une de vous deux et petit bisou à l'autre, je vous laisse deviner à qui vont l'un et l'autre!!!

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