mercredi 28 mars 2018

Bernique.

    Une magnifique éclaircie, si Bretonne, me permet de me retrouver dehors, planté sur un rocher tel un bigorneau surpris par la marée. Je refuse, malgré le titre, de me comparer à une bernique, à cause de l'immobilisme qu'elle inspire!
   Le soleil dans les yeux, les yeux dans les vagues, le regard qui divague, un peu de vague à l'âme et c'est l'esprit qui prend la vague.
   Navigant sur les flots de l'imagination, il a hissé la grand-voile pour mieux laisser le vent décider de la direction à prendre. La magie reprend ses droits avec le printemps, nos têtes bourgeonnent d'idées nouvelles, c'est le regain!
   Malgré la fraîcheur encore sensible de l'air, il est déjà quelques "nymphes" pour essayer de prendre des couleurs, elles sont surtout rougies par le froid, mais c'est une couleur. Demain, entre deux éternuements, elles pourront toiser leurs copines blanches.
   Quelques parents promènent leurs chiens, accompagnés par des enfants, à moins que ce ne soit l'inverse, mais le seul à sembler heureux est le chien, les enfants n'ayant pas le droit de se rouler dans le sable, eux!
   Il y a aussi ces chiens qui sortent leurs vieux, ils sont encore peu nombreux mais le soleil les aide à motiver leurs maîtres, j'aime bien rencontrer ces duos, il est plus aisé d'engager la conversation avec un chien pour médiateur.
   Puis, l'heure avançant, le soleil déclinant avec ses teintes empreintes de magie attire les inévitables romantiques qui sont, justement, à éviter, leurs états extatiques ont un langage aussi peu varié que le spectacle l'est.
   Je préférais me désintéresser de l'astre solaire pour profiter de ses lumières éclairant des rochers par les marées sculptés, des paysages extra-terrestres apparaissent quelques fois dans le jeu des lueurs déclinantes permettant de voyager loin, les pieds dans le sable.
   Voilà, j'ai laissé la beauté vaincre la douleur, même si ce n'est pas totalement efficace, ça fait du bien malgré tout.
 

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