dimanche 27 novembre 2011

J'aime l'hôpital.

  Je sors de quelques jours à l'hôpital, mais ne vous réjouissez pas trop vite, d'abord ce n'était pas très grave, ensuite je ne vous dirais rien de ce qui a justifié mon hospitalisation, vous vous moqueriez, sans pitié que vous êtes.
   Ce qui importe ici, c'est l'hospitalisation, cela faisait longtemps que je n'avais plus fréquenté ce haut lieu de la santé publique. L'accueil y a été très amical et je ne puis dire que je n'ai pas été pris en charge, pas moins de cinq personnes ont été nécessaires à l'établissement de mon diagnostic! Ensuite, la décision a été prise de me séquestrer pendant quelques jours dans ce pénitencier sanitaire. Certes, mon état justifiait cet enfermement et je les en remercie. Ce que j'ai plus de mal à admettre, ce sont les conditions de vie au sein de ce qui devrait être un sanctuaire de la santé.
   Univers calfeutré par excellence, il ne faut pas espérer entrouvrir une fenêtre, nous sommes condamnés à ne respirer que les miasmes des autres malades, à l'air irrespirable ajoutez une chaleur malsaine et ne vous étonnez pas de ne pas aller mieux, voire d'aller de mal en pis! Bref, je me vois donc emmener des urgences jusque dans une chambre, je pense y aller en marchant, mais non, pas question, je suis malade n'est ce pas? Alors c'est dans un lit que je suis trimbalé de couloir en ascenseur jusqu'à mon lieu de villégiature pour quelques jours.
   Là, je me retrouve en compagnie d'un monsieur d'un certain âge qui, au premier coup d'oeil, me semble pas loin de l'agonie. Heureusement, les apparences sont parfois trompeuses et, s'il a du mal à s'exprimer, c'est un voisin plein d'humour et d'agréable compagnie. Bon, me voici installé, je fais la connaissance des cinq à six personnes qui vont s'occuper de ma santé, c'est un ballet incessant, une infirmière qui vient me mettre un sachet sur la perfusion, suivie d'une autre qui vient rajouter une autre poche, puis la première revient avec un troisième produit, elle a gagné la course à l'échalote!
   L'après midi se déroule ainsi, entre prises de température et prises de sang, il faut bien qu'ils cernent mon problème si je ne veux pas rester trop longtemps en ce lieu. Jusque là tout va bien, mais voilà l'heure du repas, enfin je ne suis pas sûr que l'on puisse ainsi le nommer! Une mixture ignoble accompagnée d'un rectangle rose que certains appellent jambon, mais, même avec le recul, j'ai toujours des doutes! Après cette épreuve vint la nuit, la compote apportée par mon Aimée ayant compensé les carences nutritives de la pâtée pour chat. Là, je me dis que je vais bien dormir, histoire de me refaire plus vite ma santé, mais non, pas question de dormir, la nuit est plus animée que les jours à l'hôpital!
   Toutes les deux heures, un bip violent au creux de l'oreille vous tire des bras de Morphée, ils vous prennent la température, puis la lumière s'allume, ils en veulent à votre sang! Puis vous administrer un nouvel antibiotique, puis vous réveiller pour vous dire qu'il ne faut plus boire et ne plus manger parce que le matin il faut subir un nouvel examen.
   Et, le jour à peine levé, une aimable infirmière vient vous demander avec le sourire si vous avez bien dormi! Je soupçonne les équipes de jour de ne rien savoir des exactions des équipes de nuit qui se vengent sur les patients de ne point pouvoir dormir! Fin de la première journée à l'hôpital, je reviendrai vous raconter la suite de mes hospitalières vacances, alors à plus tard chers amis, en attendant, rien ne vous empêche d'éteindre votre ordinateur pour aller rendre visite à une personne hospitalisée, elle en a bien besoin, croyez moi!

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