mercredi 6 septembre 2017

Rédemption.

   Etonnant hasard, au moment d'entamer ce texte, qui se voulait un règlement de compte avec moi-même dans ma relation aux ascendants, monsieur Marley m'en a inspiré le titre.  J'ai, par plaisir plus que par gratitude, écouté jusqu'au bout ce magnifique plaidoyer pour le pardon. Bien m'en a pris!

   Cela n'a, par contre, rien à voir avec un quelconque rachat de mon âme. Je ne crois définitivement pas à toutes ces élucubrations religieuses.
   Je ne dois pardonner, puisque c'est bien de cela qu'il s'agit, qu'à moi-même de m'être imposé un chemin aussi tortueux. Certes, je n'avais pas toutes les données du problème, mais j'aurais dû les pressentir. En fait, la route ne s'éclaire que peu à peu, je pensais naïvement dans un texte précédent que mes coups de canon balaieraient tout d'un souffle. Ils n'ont soufflé que quelques chandelles, obscurcissant plus encore une situation pas très claire, suis-je assez clair?!

   J'ai préféré d'abord penser que ce n'était que mon problème, étant le seul membre de ma famille à paraître instable chronique. Heureusement, j'ai été modéré dans mes réactions par celle que j'aime. Ce qui m'a permis de me rendre compte que ce n'était pas une simple instabilité, mais une incapacité à aller jusqu'à l'aboutissement, ce quel que soit le pan de ma vie.
   Je dois remercier mes trois enfants, ils m'ont aidé à comprendre que, finalement, ce problème n'était pas le mien. Il appartient à un autre homme. En écrivant le texte sur les héritages, je ne savais pas consciemment à quel point j'avais raison.
 
   L'exercice devient plus périlleux, il ne s'agit plus de faire dans l'auto-flagellation, il me faut pardonner à l'ascendant innocemment responsable de cet état de fait. Cela ne m'est pas difficile, comme si je n"avais eu les clés qu'au moment où j'étais apte à les recevoir, ma maman a su me donner les éclaircissements à l'instant idéal.
   Décidément, je devrais être plus attentif à la gent féminine de mon entourage immédiat!!!

   La situation n'est rendue délicate que par les personnes à pardonner, par les faits que l'on peut leur reprocher, pour ne pas dire plus. Nous devons d'autant plus faire acte de rédemption qu'ils ont quitté la vie. Si j'utilise ici le pluriel, c'est que mon seul pardon ne saurait suffire.
   Celui qui m'a transmis la "malédiction" doit faire le premier acte de contrition, alors seulement, j'en ai l'intime conviction, nous pourrons parler de rédemption..
   
    Pourtant, je t'aime, Papa

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