vendredi 29 septembre 2017

Le vent du boulet.

   Je ne savais quel titre donner à ces lignes, même ciblée leur teneur m'échappe encore totalement, je vais laisser faire mes doigts et la musique. Le problème, pour l'instant, c'est que je ne puis décider seul de l'ambiance musicale, alors je vais me laisser emporter, tranquillement, sereinement.
   Le sujet est grave, je ne sais pas même comment l'aborder c'est vous dire! 
   J'ai senti que j'étais parti, j'ai une notion du départ pourrai-je dire, mais ce n'est pas vraiment ce que j'ai ressenti en fait. Vous l'aurez compris, je suis en plein désarroi. Je cherche ce qui a pu tant m'effrayer que je l'occulte complètement. Quelle est cette réalité que je fuis tant que sa recherche m'obsède? 
   Comment ai-je pu aller me coucher dans mon lit et me réveiller dix-huit heures plus tard à l'hôpital sans rien se rappeler des péripéties, pourtant nombreuses, qui ont émaillé ce laps de temps? Malgré les témoignages des différents intervenants, à aucun moment je n'ai la moindre bribe de souvenir direct. Je ne sais que ce que l'on a bien voulu me dire, c'est dire que je n'ai rien à en dire! Et c'est là dessus que je prétends écrire! Essayons au moins d'en sourire.
   Je ne puis empêcher une certaine proximité de la mort en ces lignes, d'où le titre, le vent ne soulignant que la soudaineté de l'événement. A quoi peut bien rimer un tel abandon de soi?
   J'en suis revenu, c'est l'essentiel, il ne reste plus qu'à trouver une cause acceptable et la page sera tournée. Il me faut déjà regarder ailleurs, accélérer encore mes changements de vie, c'est la seule certitude. Pour un instable chronique, ce devrait être du pain béni, ce devrait...
   Seulement c'est la deuxième fois que je n'ai pas le choix, que mon corps décide pour moi et contraint de plus en plus mes choix. C'est cette situation que je blâme!
   Je ne suis plus même certain de vouloir repartir encore, ou alors plus vers une énième profession. Je dois bien avouer que la frayeur qui m'a étreint lors de cet épisode me pousse à une autre réflexion. L'opportunité, oui je dis bien l'opportunité, de me mettre en retrait du milieu professionnel me tente beaucoup, je ne suis juste pas certain d'en être capable!
   Je regarde ma vie, je n'en ai pas le choix, il faut trouver une cause à ces malaises qui causent tant de malaise. C'est riche une vie, pour peu que l'on prenne le temps de la dérouler vraiment. Les expériences, qu'elles soient professionnelles, sociétales ou, plus simplement, expérimentales, nous font traverser des épreuves qui laissent des traces. Surtout que dans ce cas précis, ce sont des souvenirs empoisonnés qu'il fallait se préoccuper.
   Je ne vous en dirai rien bande de voyeurs, pour l'instant en tout cas, ça ne regarde que la médecine et moi. Dans quelques heures, nous ferons un bilan que j'espère définitivement optimiste mais ça, c'est l'ambiance du prochain texte qui vous le dira!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire