samedi 20 janvier 2018

Il y a du vent dans les voiles.

   Ce matin, malgré la tempête, je décidais de marcher jusqu'à mon point de rendez-vous avec la connaissance, à savoir l'aide aux devoirs!
   Je dois reconnaître que mon premier contact avec le vent me poussait vers l'arrêt de bus, mais ce dernier me passa devant le nez, en coup de vent!
   Je me voyais contraint d'affronter la tempête naissante, après quelques louvoiements par des rues annexes moins exposées aux furieuses bourrasques, il me fallut me résoudre à une longue ligne droite avec le vent de face!
   A ma grande surprise, il y avait plusieurs autres téméraires décidés à affronter les éléments de plus en plus déchaînés. Ce fut d'abord une jolie Afro-bretonne aux cheveux très longs qui, par les caprices du vent, venaient lui fouetter le visage, tout en s'emmêlant allègrement. Cela l'obligeait à tournoyer comme une toupie, lui donnant une allure de danseuse égarée.
   Puis, je voyais apparaître un préservatif humain, une dame vêtue d'un imperméable transparent qui la recouvrait de la tête aux pieds, littéralement! Heureusement, elle n'avait pas une tête de noeud, j'ai donc pu contenir mon rire!
   Il n'y a pas que les plantes qui soient exotiques à Saint-Malo!
   J'en eus la confirmation un peu plus loin, je croisais un trio de femmes voilées par leur vision de la religion, leur dieu a beau être grand, il semble qu'il n'ait pas pensé aux jours de grand vent!
   Plus encore que les cheveux longs, les voiles doivent être attachées par gros temps! Elles avaient pourtant des visages très Malouins, mais leur imprévoyance les rendait plus vulnérables aux caprices d'Eole que d'autres passants.
   Elles ne se sont pas transformées en montgolfières, mais il s'en est fallu de peu!
   J'arrivais à mon rendez-vous encore souriant de ces visions étranges qui ont agrémenté ma laborieuse déambulation quand le hasard me fit un de ses présents dont il a le secret.
   Un homme, visiblement handicapé dans sa façon de marcher, attirait les regards des autres passants tant il semblait avoir de difficulté. Il était souriant et semblait même toiser les autres et leurs regards souvent condescendants. Il était fier et, surtout, très heureux de marcher, fut-ce laborieux, il marchait seul!
   Il m'a ouvert les yeux sur une réalité, c'est son acceptation totale qui rend le handicap viable et permet de rester serein. Je vais donc continuer à me comporter comme si je n'étais pas malade, puisque ça ne se voit pas!
   Allez, je vous laisse, j'ai des devoirs et après j'ai volley, ensuite j'irai me reposer mais pas par maladive nécessité, ce ne sera que le repos du guerrier!

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