mercredi 24 janvier 2018

Rires d'enfants.

   Mes chers enfants, dans leur refus de me voir vieillir,  retardent le moment de faire de moi un grand-père, alors je compense comme je peux!
   C'est ainsi que j'ai commencé l'aide aux devoirs, je ne m'attendais pas à jouer l'aïeul à ce point, c'est la cerise sur le gâteau.
   Aujourd'hui, comme par paradoxe après la scène du matin, j'avais à assurer la garde de la petite soeur, âgée de deux ans, de mon élève.
   Après avoir fait les devoirs, il nous fallait trouver une occupation d'intérieur, la pluie nous empêchant de sortir. Maëva eut alors la bonne idée de nous proposer de monter une serre grâce à laquelle elle va pouvoir s'initier à la culture.
   La petite Izia paraissant aussi intéressée que nous, elle décidait de nous apporter tout le soutien moral dont est capable une enfant, très vive, de deux ans!
   Après avoir achevé le montage de la serre sans être trop gênés, nous décidions de passer aux semis des graines de capucine et de basilic fournies avec le jeu.
   Il y avait un pot en verre qui, une fois empli de coton, doit servir de support à des semis dont on peut suivre le développement, jusque là, une fois encore tout s'est bien passé.
   Puis nous sommes passés à la phase deux, la préparation de la terre qui servira de support aux plantations. Elle se présentait sous forme de pastilles de tourbe que nous devions mettre à tremper dans l'eau pour qu'elles se réhydratent.
   C'est à partir de ce moment que les choses se gâtèrent quelque peu, la petite décidant qu'il était temps de mettre la main à la pâte!
   Il fallait mélanger la tourbe avec l'eau afin qu'elle pénètre bien, cela faisait une forme de boue qui amusa beaucoup les filles, surtout lorsqu'un léger faux mouvement en fit tomber sur mes vêtements.
   Tout ce dont j'ai réellement conscience, c'est de leurs rires déchaînés de me voir ainsi souillé, ce qui s'est passé après ayant échappé à tout contrôle.
   Nous avons fait une bagarre de boue dans la chambre de Maëva! Nous en avions plein les habits, il y en avait partout sur le sol, heureusement les murs ont été épargnés.
   Là encore, malgré la tête déconfite des parents devant l'état de leurs filles, je ne veux retenir que le rire dont m'ont gratifié mes deux comparses.
   Nous avons nettoyé nos bêtises, juste interrompus par les éclats de rire que nous ne pouvions contenir, les filles étaient heureuses, tout simplement heureuses!
   A tel point que leurs parents se sont joints à nous dans l'hilarité et m'ont chaleureusement remercié de m'être si bien occupé des enfants!
   Le bonheur est parfois si simple, mais je me demande si mes enfants ne veulent pas faire de moi un grand-père par peur de me vieillir ou, plus simplement, parce que je ne suis pas encore sorti de l'enfance!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire