vendredi 22 juillet 2011

Je hais l'attente.

   Je suis impatient de nature, c'est une constante, même si ma situation actuelle me pousse à faire preuve de patience, j'ai du mal à accepter le moindre ralentissement et, là, ce n'est plus un ralentissement, c'est un coup d'arrêt! Le climat est trop humide pour permettre aux agriculteurs de moissonner, ce qui fait que je travaille sans bosser, le temps semble être suspendu, arrêté, les journées durent plus longtemps que d'habitude et j'ai l'impression désagréable de végéter.
   Ma prochaine échéance est le premier août, je reprendrai un emploi de vendeur en jardinerie, ce n'est pas loin comme date, mais j'ai le sentiment que le temps est comme pétrifié. J'attends des nouvelles d'un emploi pour lequel j'ai postulé et, là aussi, il me faut attendre la fin de l'été.
   Ma tendre Aimée n'aura pas de nouvelles avant la même période, cela crée beaucoup d'attentes et semble provoquer plus encore le ralentissement des jours. Nos connards d'anglais, ne donnant plus de nouvelles sur le conflit qui nous oppose, n'arrangent en rien l'impatience qui nous gagne.
   Ce n'est pas un temps mort comme nous en avons connus, ces temps de pause nous étaient nécessaires, même s'ils nous étaient imposés par la conjecture du moment. Nous acceptions ces moments comme un moyen de souffler, de respirer et de reprendre des forces pour pouvoir continuer d'avancer l'un vers l'autre, ils avaient acquis une certaine normalité. Mais là, nous sommes proches de la ré-union de nos corps et, comme pour un voyage, ce sont les derniers kilomètres qui paraissent les plus longs. Là, nous avons même le sentiment d'avoir entamé le sprint final, mais avec un arrêt avant la ligne.
   C'est comme si, pour une course, nous nous étions mis en position mais que le starter refusait de déclencher le top de départ, les crampes nous gagnent et nous donnent envie de bouger, nous faisant risquer le faux départ! Alors nous attendons, patiemment impatients, sereinement excités, activement passifs et cette attente se transforme peu à peu en épreuve, une de plus, mais elle devient terriblement pesante car elle n'est que de l'attente, sans possibilité de mouvement. Pour des êtres aussi pleins d'énergie que nous, c'est presque une torture, heureusement que notre Amour nous donne la force de résister.
   Voilà, c'est pour toutes ces raisons que je hais l'attente, elle oblige à la passivité et pousse à se poser des questions pour lesquelles les réponses sont déjà connues. L'envie de faire bouger les choses peut pousser à griller des étapes qui sont certainement nécessaires à notre équilibre, toutes les épreuves ont été fondatrices jusqu'à aujourd'hui, mais là, la finalité nous échappe, Il a des projets particuliers ou un grand sens de l'humour, nos coeurs impatients ont du mal à s'y résoudre.
   Allez, vous pouvez éteindre votre ordinateur, dans l'attente d'un prochain texte, mais vous n'attendrez pas trop longtemps, puisque je hais l'attente.
 

4 commentaires:

  1. l'attente creuse le désir....
    mais le désir ne supporte pas l'attente!!
    Un paradoxe difficile à gérer!!!

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  2. Devrai je haïr les paradoxes?...... Je vais mettre le sujet en attente!!!

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  3. "Ayez de grandes attentes et de grandes choses se produiront."
    Art Fettig

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  4. "Si l'on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce serait la salle d'attente."
    Jules Renard

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